Hidden Valley Road

Robert Kolker, Hidden Valley Road. Inside the Mind of an American Family: Don et Mimi Galvin sont la parfaite famille américaine de l’après-guerre. Don travaille dans l’armée de l’air et Mimi est femme au foyer. Elle a de quoi s’occuper: les époux ont eu 12 enfants entre 1945 et 1965, d’abord dix fils puis enfin deux filles. Leur vie bien rangée au Colorado commence cependant à s’effriter quand le fils aîné, Donald, fait une crise psychotique à la fin de l’adolescence et sombre dans la folie. Cinq autres de ses frères suivront. Que se passe-t’il dans cette famille ? Pourquoi six des fils sont-ils devenus schizophréniques ? Et pourquoi pas les quatre autres, ainsi que les deux filles ?

Robert Kolker, journaliste, mène l’enquête. Il se plonge dans cette famille, laissant alternativement la voix à chacun de ses membres, ou presque. Ce sont surtout les deux plus jeunes filles qui racontent ce qui s’est passé, ce sont d’ailleurs elles qui ont contacté le journaliste pour écrire ce livre. L’auteur entrecoupe son récit par les avancées de la médecine psychiatrique et décrit l’évolution des pratiques et des découvertes. Les scientifiques se sont longtemps demandés si la schizophrénie était une maladie génétique ou si elle se développait à cause de conditions particulières. Aujourd’hui encore, la question n’est pas tranchée – on sait juste que de nombreux gènes entrent en jeu.

Le récit est passionnant et bien construit, tenant le lecteur en haleine. L’histoire est terrible aussi. Mimi et Don souhaitent à tout prix garder les apparences et les enfants sains de la famille en ont très fort souffert. Les malades quant à eux sont ballotés d’un endroit à l’autre, entre crises et périodes plus calmes. J’ai beaucoup aimé cette analyse de la schizophrénie et de la société qui ne sait pas trop comment l’aborder.

Une idée pêchée chez Electra et qui a traîné un certain temps sur ma PAL.

Robert Kolker, Hidden Valley Road. Inside the Mind of an American Family, Doubleday Books, 2020, 377p. (pas de traduction en français)

Short diary of the week (322)

Lundi: prendre la voiture pour aller travailler – chose que je déteste mais il n’y avait pas de circulation – et mon ampli est maintenant enfin en réparation, écouter des nouveaux disques, l’après-midi est longue, The marvelous Mrs Maisel – deux épisodes

Mardi: hésiter et puis prendre la voiture en voyant la combinaison vent et pluie, il n’y a vraiment pas grand monde au bureau, avoir du mal ce matin: le 24 décembre est la pire journée de l’année pour moi, tout le monde peut rentrer à 14h – ce qui donne une longue après-midi libre, encore avoir du mal mais tenter de passer au-delà, faire quelques courses de dernières minute en évitant les averses, jouer, ça commence à aller mieux, de la raclette, The marvelous Mrs Maisel, Tokyo Diner – Midnight Stories – deux épisodes

Mercredi: traîner dans le canapé tout en triant quelques photos, une fête de famille entre cousines (une nouvelle tradition depuis l’année passée), l’épisode spécial de Noël de Call the Midwife (qui n’a pas réussi à me faire pleurer comme 90% des épisodes de cette série)

Jeudi: un drôle de rêve qui a fait que je me suis levée fort tard – je voulais connaître la suite, quelques courses, un peu de couture et de lecture et de jeu, mais aussi commencer à trier quelques-unes des diapositives de mon père (il y en a des milliers), préparer un curry srilankais, The marvelous Mrs Maisel, Tokyo Diner – Midnight Stories

Vendredi: du rangement, de la couture, un nouvel atelier photo avec une ballade au parc de Tervuren pour faire des exercices, j’ai vraiment appris beaucoup de choses mais je bloque toujours pour d’autres, The marvelous Mrs Maisel, Tokyo Diner – Midnight Stories

Samedi: le soleil est de retour !, aller chez mon papa, faire les courses, laver ces derniers tissus ramenés du Japon, de la couture et de la lecture, terminer cette longue quête dans le jeu, préparer un nouveau plat indonésien (mais j’ai eu la main lourde sur le sucre), Récit d’un propriétaire (Yasujiro Ozu, 1947)

Dimanche: un très beau lever de soleil, mais il fait bien froid ce matin, et donc me décider à enfin commander une couverture chauffante, terminer la couture d’une robe – il faut lui trouver un nom maintenant, de la lecture – je ne suis vraiment pas sûre de terminer ce long roman avant la fin de l’année pour améliorer un peu mon score goodreads, et puis j’ai envie de lire d’autres choses aussi, une nouvelle quête, cuisiner du gibier – la sauce était fort réussie, Heller in pink thights (George Cukor, 1960) – commencer le film à reculons pour finalement bien l’aimer, par contre mon lecteur bluray montre des signes de faiblesse de plus en plus récurrents

Short diary of the week (297)

Lundi: férié !, une météo hyper changeante qui ne permet pas vraiment de planifier sa journée: il fait grand soleil ce matin mais de la pluie est prévue, du rangement: faire de la place dans une pièce pour accueillir tous les livres de la bibliothèque pendant les travaux, de la couture, changement de plans: du jardinage, de la lecture, changement de plans: de la couture pendant la pluie, de la lecture au jardin mais il fait trop frais, changement de plans: il fait à nouveau agréable dehors pour lire, ma voisine m’offre des plants de piments d’Espelette qu’il faut planter de suite (onze pots quand même !), commencer par préparer un cocktail pour pouvoir faire des photos avant la pluie (10 minutes après la photo, il pleuvait), de la cuisine, Big Little Lies – un premier épisode (de la seconde saison) très prometteur, Buffy

Mardi: ce sentiment d’étouffement dans le métro, encore quelques disques à encoder (est-ce que ce sont vraiment les derniers ?), et puis trier les disques d’un artiste bien trop new age, à part ça c’était une journée sans vagues, deux épisodes de Buffy – la fin de la deuxième saison

Mercredi: en voiture sous la pluie vers le boulot, un colis avec plusieurs livres – de quoi préparer un futur voyage – notamment, en voiture sous la pluie à travers tout Bruxelles, me faire klaxonner – évidemment, des affaires de famille, revoir mes tantes et mon oncle dans leur maison de repos, en voiture sous la pluie à travers la forêt de Soignes, le déluge s’arrête au moment où je me gare devant chez moi, mon papa me parle de future faillite de sa maison de repos et d’un déménagement possible à Overijse mais ne se sent absolument pas concerné, Gentleman Jack – fin de la première saison – ce qui provoque une grosse crise de larmes, de grosses angoisses qui ne passent pas en faisant du yoga

Jeudi: lire au milieu de la nuit à cause de mes angoisses qui m’empêchent de dormir, bien fatiguée au matin, enfin pouvoir appeler la maison de repos pour des éclaircissements: il n’y a pas de faillite – mon père peut donc a priori rester sans crainte – par contre par manque de personnel la capacité sera réduite un moment (j’ai insisté pour que mon père ne doive pas déménager), un grand soulagement donc, régler de petites choses, une réunion, un repas minimaliste, commencer Good Omens et comme je le soupçonnais ne pas accrocher du tout, deux épisodes de Buffy, l’orage

Vendredi: une nuit encore un peu agitée quand même, reporter certaines choses, continuer d’autres, ce moment où la décision est prise pour le prochain voyage, retrouver Armalite au LIB pour des cocktails fêtant les trois ans du bar, un délicieux punch 124 (?), un pho au Yi Chan, rentrer alors qu’il fait encore jour

Samedi: cette pluie qui m’a éveillée cette nuit, aller chez mon papa qui va bien mieux qu’il y a quelques semaines, les courses, un peu de couture en attendant que le soleil se montre, tailler la haie encore bien mouillée – j’ai pris une douche en même temps !, de la lecture, deux épisodes de Buffy, ne pas réussir à terminer mon roman parce que je m’endors

Dimanche: la motivation pour aller au dernier cours de zumba de la saison était partie très loin mais je l’ai rattrapée avant qu’elle ne s’enfuie complètement, de la couture mais impossible de terminer mon en-cours: je n’ai plus assez d’élastique, m’installer au jardin avec des livres et en terminer deux (ce qui diminue mon retard sur goodreads), un plat birman simple à cuisiner, tenter à nouveau Deadwood (et faillir m’endormir au premier épisode), Buffy, commencer un livre, l’arrêter après 25 pages, commencer un autre

Short diary of the week (273)

Lundi: me réveiller en entendant le camion poubelle mais me rendormir, paresser un moment dans le canapé, la suite du rangement de la salle de bain, préparer le dessert pour ce soir, une seconde toile pour ce nouveau projet de robe – cela me semble correct, choisir le tissu et y poser les pièces de patron, du tri de photos, partir dans le noir avec mes paquets, une soirée en famille chez ma cousine – où comment pour la première fois depuis longtemps je ne déprime pas un 24 décembre, nous avons eu la même idée pour les cadeaux !, rentrer à bon port

Mardi: une nuit un peu agitée et un peu trop courte – c’est ce qui se passe quand je vais dormir trop tard, tout est recouvert de givre, retrouver des cartes postales que mon père a envoyé à ma mère quand ils n’étaient pas encore mariés – on ne peut pas dire que mon père racontait beaucoup – il ne faisait que signer !, de la couture, du tri de photos, de la lecture, de la cuisine des placards mais aussi le retour de #cuisinonsnoslivres, The marvelous Mrs. Maisel, Crazy ex-girlfriend

Mercredi: me réveiller tôt mais me rendormir, établir un plan d’attaque pour le rangement du grenier – ceci implique l’achat de meubles chez Ikea, de la couture, du tri de photos, de la lecture, de la cuisine, The marvelous Mrs. Maisel – fin de la seconde saison, Crazy ex-girlfriend

Jeudi: me réveiller vers 8h, traîner alors que je m’étais dit que je n’allais pas traîner, aller chez Ikea déjà envahi de monde, changer ma liste de courses dans le magasin pour avoir moins de choses à monter, racheter du tissu écru pour mes toiles de robes, de la couture, abandonner ce roman après cette histoire peu fraîche de calamar, quelques courses en ville puis retrouver des amies pour le thé chez Meert, des restes, Call the midwife – l’épisode de Noël – et pleurer après quatre minutes

Vendredi: un sommeil un peu agité à cause du thé, monter la première étagère Ikea, trier quelques photos puis il est temps de partir, le long trajet en métro dans des contrées inconnues – Pannenhuis donc, visite de la micro brasserie No Science et dégustation de bières, un retour en partie en voiture, juste frigorifiée – il me faudra plusieurs heures pour me réchauffer vraiment – c’est pour ça que je hais le froid et l’hiver, The little drummer girl, Crazy ex-girlfriend

Samedi: à nouveau frigorifiée, faire tous ces petits trucs que j’ai laissé traîner (recoudre un bouton, plier du linge, repasser, descendre des choses à la cave…), ah zut je n’ai pas préparé le dessert – ce sera pour plus tard, aller chez mon papa – il va mieux et se plaint moins, les courses, préparer le dessert avec les vieilles bananes, du tri de photos, de la lecture, de la cuisine, Exiled (Johnnie To, 2006) – un film très stylé alternant humour et violence et faisant quelque part penser à certains westerns

Dimanche: attaquer ce bilan de fin d’année un peu difficile à écrire, tailler le kiwi et couper quelques plantes mortes, de la couture, une caisse de plus est vidée mais les piles s’accumulent par terre, du tri de photos, de la lecture, Breaking news (Johnnie To, 2004) – une relative déception surtout après le film d’hier

This was 2018

A vrai dire, je me rends compte que je n’ai pas trop envie d’écrire ce billet, je n’ai pas trop envie de revenir sur cette année éprouvante. Et pourtant, ce n’est pas plus mal de faire le bilan. Une fois de plus, j’ai réalisé que les années telles que je les vis ne correspondent pas vraiment au calendrier, il s’agit plus de cycles commençant en novembre ou décembre et se terminant en octobre ou novembre.

Décembre 2017 avait été secoué par les problèmes de mon papa et son déménagement en maison de repos. Je savais donc très bien ce qui m’attendait pour 2018 – vider sa maison et la vendre. Je me suis fixée comme but le mois de juin – un délai qui a été respecté pour la partie vidage. J’ai passé presque tous mes weekends de l’hiver à trier et à faire des caisses, me mettant en mode pilote automatique. Je souhaitais que ce soit terminé rapidement, ne voulant pas que cela me pèse trop longtemps. Cela a été difficile, mais j’ai suivi mon programme, et j’ai eu de l’aide d’amis, d’abord pour vider le grenier sous le toit, puis plus tard pour ranger la maison et déplacer des meubles pour faire joli sur les photos de l’agent immobilier. Et puis aussi un grand soutien moral de ma cousine qui faisait exactement la même chose quelques maisons plus loin.

J’ai ramené une quinzaine de grandes caisses chez moi et je les ai entreposées à la cave (pour la vaisselle) et au grenier – qui est aussi ma pièce de couture. Quand je les ai vues amassées là, j’ai eu un sentiment de découragement: j’ai eu l’impression d’être envahie, d’avoir perdu la légèreté qu’émanait cette pièce assez vide. Mais je n’avais plus l’envie ni l’énergie de trier; il me fallait du temps (je commence à m’en occuper neuf mois plus tard).

Février m’a heureusement apporté une distraction: j’ai été un weekend à Metz où j’ai été accueillie chaleureusement par Laurie. J’ai vu une belle expo d’art contemporain japonais et j’ai flâné dans les rues de la jolie ville. Ces deux jours ont été marqués par la lumière du ciel d’hiver. J’en ai profité pour faire un arrêt au Luxembourg pour acheter du rhum et du bourbon. Et j’ai dépassé une de mes angoisses: j’ai fait le trajet en voiture ! C’était la première fois que je roulais aussi loin (et que je sortais la voiture de Belgique).

J’ai dû prendre beaucoup d’initiatives, être présente pour de nombreux rendez-vous, d’abord pour des voisins intéressés par l’achat de la maison – aucun ne se décidera – puis pour l’agent immobilier. J’ai voulu aller vite, je n’en ai rencontré qu’un seul et c’était sans doute une erreur. Mais il a trouvé un candidat acheteur dès les premiers jours de visite. Et c’est là que tout a dégénéré: après avoir signé le compromis d’achat, cette personne est devenue très agressive suite à un problème d’infraction à l’urbanisme datant de 1980, que j’ai réglé très vite (j’aurais dû m’en occuper plus tôt, j’en conviens). Son agressivité s’est traduite en lettres d’avocats, un second se succédant à un premier qui avait très vite lâché l’affaire. Et cela a évidemment provoqué des grandes angoisses. J’ai passé un très mauvais été, ne profitant que peu du beau temps. Mais j’ai tenu bon et défendu les intérêts de mon père.

Pendant ce temps, j’avais organisé la vente de livres et de certaines oeuvres d’art de mon papa, grâce à un ami qui m’a donné beaucoup d’adresses. Début juillet, un vide-maison a fait table rase, emmenant tout ce qui restait. Je n’ai presque pas visité la maison vide et je me sens toujours un peu triste. J’ai souvent des pensées qui me traversent l’esprit, me rappelant tel ou tel objet, me demandant si je n’ai pas laissé de chose importante.

J’aurais aimé faire un citytrip en été mais j’avais chaque fois des choses à régler, ou peur de ne pas être là pour la prochaine lettre d’avocat. Par contre, dès la mi-mai, j’ai organisé mon voyage au Japon à l’automne. Cette perspective m’a beaucoup soutenue.

Mi-septembre, l’acte a enfin été signé, un mois après la date prévue à l’origine. J’en suis ressortie blessée et épuisée, l’acheteur ayant encore proféré de nombreuses menaces et m’ayant traité de personne fausse et mauvaise. Ce qui fait mal, parce qu’il ne m’a jamais laissé de moment pour lui prouver le contraire. Et je n’ai pas vraiment eu de conclusion de ce dossier à cause de ses menaces de poursuites dans le futur.

Pendant ce temps là, la santé de mon père a décliné. Il se déplace de plus en plus difficilement, il se répète constamment et a des moments où il devient difficile et exigeant. J’ai eu du mal à accepter qu’il me délègue tout le travail avec autant de légèreté et il m’a quelquefois vexée. Je crois qu’il ne s’est jamais rendu compte de l’ampleur de la tâche et de la quantité de choses inutiles qu’il avait gardées (je n’oublierai jamais ces cinq percolateurs cassés). Notre relation est toujours aussi compliquée et je n’ai eu que peu de moments de complicité – ceux-ci impliquent en général des conversations sur les voyages (ce qui me pousserait presque à voyager plus souvent !).

Au travail, heureusement les choses se sont bien passées. J’ai été responsable d’un projet de janvier à juillet. Cela a pris beaucoup de temps mais j’ai beaucoup aimé m’en occuper. D’une certaine manière, cela a sans doute augmenté un peu ma crédibilité auprès de mon supérieur. Ce qui n’est pas plus mal.

Fin octobre, je suis partie pour trois semaines au Japon. Ce voyage a permis de clôturer mon année difficile. J’ai pu oublier mes soucis et ne penser qu’à moi. J’ai eu une chance incroyable, tout particulièrement avec la météo. Et puis il y a eu ce moment précis où j’ai fondu en larmes au milieu de la randonnée à Yakushima. J’ai senti un poids s’envoler, entourée par les arbres millénaires et les esprits de la forêt. Quand je suis rentrée, j’étais sur mon nuage. Les plaintes de mon papa suite à une nouvelle chute m’ont malheureusement fait retomber sur terre mais cela s’est estompé depuis. Les kodama (esprits) de Yakushima sont toujours près de moi.

Ce billet est déjà tout un roman mais je voudrais encore dire quelques mots à propos de mon état d’esprit. Cette année a été très éprouvante, j’ai verrouillé beaucoup de mes sentiments, je ne leur ai pas ou peu laissé de place pour s’exprimer. C’est sans doute pour cela qu’écrire ce bilan est compliqué parce que je souhaite oublier et passer à des choses plus positives. On pourra me dire que ce n’est pas une bonne idée et que tout cela reviendra me hanter. Peut-être.

Je me rends compte que face à l’agressivité primaire, je perds mes moyens; je suis quelqu’un qui préfère discuter en utilisant tous mes talents de diplomatie et si cela ne fonctionne pas, je préfère me taire (et fuir). J’aimerais trouver des outils pour mieux faire face à ce genre de situations (en espérant évidemment qu’elles ne se reproduisent pas).

Mais ce que je voulais surtout exprimer, c’est que malgré tous ces soucis, ces angoisses qui ont provoqué de nombreuses nuits sans sommeil, qui m’ont rendues malade par deux fois, je me sens heureuse. J’ai été bien entourée et soutenue, par ma cousine et mes amis. Pour la première fois depuis un moment, j’ai passé mon anniversaire et le 24 décembre en bonne compagnie. Mon sommeil est à nouveau normal et je suis beaucoup moins fatiguée, ce qui me rend plus ouverte au monde extérieur. Je sais où sont mes limites et quand je dois dire non. J’ai trouvé un équilibre dans ma vie et même les difficultés n’ont pas réussi à l’ébranler. Je suis prête pour une nouvelle année !

Short diary of the week (262)

Lundi: il fait frisquet ce matin pour les sandales, une réunion, les midis ne sont plus ce qu’ils étaient, l’encodage du matin reporté à l’après-midi, il fait si agréable dehors, les restes d’hier, Legion, No Reservation – la première partie de l’Asia Special au Japon

Mardi: de l’encodage, de l’écriture, du brainstorming, retrouver Gasparde en ville, chercher en vain un café – il est fermé, se rabattre sur le Café Beguin pour un spritz très moyen, un katsudon au Menma – je crois qu’au final ce n’est pas mon restaurant préféré – je n’y trouve aucun plat favori, attendre le métro longtemps – je me suis retrouvée dans la faille temporelle de ceux qui retournent au dépôt, les criquets chantent encore à tue-tête

Mercredi: de l’écriture, de l’encodage, espérer terminer un des projets à deadline aujourd’hui (ça va être juste), je n’ai pas réussi – il m’a manqué une heure et j’avais un rendez-vous, revoir Katrien et aller manger ensemble en vitesse, un pho au Yi Chan, No Reservations – la seconde partie en Chine, terminer le roman en cours et commencer le suivant

Jeudi: une moins bonne nuit que les jours précédents (le verre de vin ?, la sortie ?), terminer le projet, repasser à l’autre dont la deadline approche à grands pas, des tomates du jardin, Legion – fin de la première saison, Better Call Saul, juste crevée

Vendredi: un trajet pénible sous la pluie et dans le vent, les trucs du vendredi, suite du projet, la fatigue du vendredi, partir plus tôt pour me retrouver devant la porte fermée du garage alors que j’étais largement à l’heure, bref je dois reprendre le monstre de remplacement pour un weekend de plus, I’m dying up here – début de la 2e saison, No Reservations en Floride sauf que je m’endors

Samedi: la déprime du samedi matin, et en plus il fait froid, du rangement, de la couture, aller chez mon papa, et comme il est encore à table je reçois aussi le dessert, les courses, de la couture, peu de concentration pour de la lecture – les longues après-midi d’été me manquent déjà, de la cuisine d’après Yottam Ottolenghi, Forty Guns (Samuel Fuller, 1957), me lever plusieurs fois pour ne pas m’endormir

Dimanche: c’est l’automne et je déprime et je n’ai envie de rien, et en plus j’ai dû rallumer le chauffage, du vélo d’appartement pour compenser le fait que je n’ai pas envie de sortir pour aller à la zumba, sortir quand même pour aller chez ma cousine parce que je lui avais promis, rencontrer un couple charmant parmi ses amis, lire un peu, reporter une décision à plus tard, I’m dying up here, déprimer – encore, No Reservations au Pérou, abandonner le livre en cours quand je me rends compte que j’ai plus envie de continuer ma lecture

Short diary of the week (224)

Lundi: réveillée tôt et voir le jour se lever depuis mon canapé, trier des photos, rangement et ménage, je devrais arrêter de consulter les réseaux sociaux envahis de messages de Noël qui me rendent triste, de la couture et de la lecture, bref une après-midi de tout repos pour régénérer mes forces, Vikings, Godless

Mardi: comment organiser ma journée ?, ce n’est pas encore fini Noël ?, préparer mes tartines pour le midi, aller dans la maison paternelle et commencer la longue tâche qui m’occupera pendant des mois, un appel de ma cousine et un repas partagé – elle vide aussi la maison de ses parents située dans la même rue, du coup on visite les deux maisons et on parle de nos souvenirs, et elle aime le manteau de fourrure de ma maman – manteau dont je ne savais quoi faire, une visite à mon papa, retour à la maison en fin d’après-midi, préparation d’une carte de cocktail, une raclette sauvage (j’ai fondu le fromage au micro-ondes), une envie de bulles, les épisodes de Noël de Dr. Who et de Call the Midwife

Mercredi: une série de choses doivent être faites aujourd’hui, mais prendre d’abord un moment pour moi, hop c’est parti, maison communale pour une carte de parking, la poste avec la file qui s’allonge derrière moi mais une employée très bienveillante, banque n°1, banque n°2, retour à la banque n°1, courses alimentaires, pause, visite express chez mon papa pour une signature, retour à la poste, pause, nouvelle visite chez mon papa et rendez-vous avec le banquier de la banque n°1, signatures, repos bien mérité avec Simon’s Cat pour me vider la tête, des dernières préparations et la soirée entre amis peut commencer avec des cocktails et mocktails maison pour tout le monde, puis des rillettes, puis des pizzas, puis des pâtisseries allemandes et orientales, puis un Secret Santa, le tout mêlé de conversations parfois un peu surréalistes

Jeudi: une belle lumière du soleil ce matin, du rangement, du tri de photos, un long rendez-vous à la banque où j’apprends les rudiments de la finance et comment placer de l’argent, un peu de shopping en profitant des ventes couplées, un coup de fil juste quand je suis dans la cabine d’essayage, un repas en direct du surgélateur: des croquettes de fromage, Godless, le début de The Miniaturist

Vendredi: à nouveau beaucoup de choses prévues aujourd’hui, mais d’abord une heure de canapé-internet-blogs, et c’est parti !, un détour par la maison communale, une rencontre avec mon cousin qui me permet de faire le point sur la marche à suivre et qui propose une solution très utile pour ce qui reste dans la maison (faire appel à un vide-maison), une visite inopinée du voisin que je n’avais plus vu depuis mes 15 ans environ et qui propose ses services pour vendre la maison, une longue conversation au téléphone avec ma cousine, une autre visite d’une voisine qui est agent immobilier et une estimation de prix, la suite du tri, partir après avoir quasiment terminé une pièce, rendre visite à mon papa qui a de la visite de sa soeur et d’un autre de mes cousins, rencontrer une amie perdue de vue (et ancienne collègue) dont le papa vit également à la résidence, faire les courses pour le week-end dans un Delhaize déjà déserté, rentrer enfin chez moi, une longue conversation au téléphone avec ma cousine (bis), suite et fin de The Miniaturist – un long téléfilm proche du livre aux superbes images inspirées des tableaux des peintres hollandais et flamands de l’époque

Samedi: décider que les trois prochains jours sont pour moi (et donc avoir beaucoup moins à raconter), traîner dans le canapé et m’occuper de mon récit de voyage, quand même aller dans la maison paternelle pour changer les piles du thermostat et enfin trouver un papier important, de la couture, me lancer dans la lecture de la généalogie familiale et y passer le reste de l’après-midi, préparer le repas du soir et voilà que le couteau dérape dans mon doigt – rien de très grave mais quand même un gros pansement pour ne pas cogner la blessure partout, Godless (oh l’épisode est court !), The Marvelous Mrs. Maisel qui m’enchante dès le premier épisode

Dimanche: réveillée bien avant le soleil, écrire mon bilan personnel de l’année, du tri de photos, terminer une dernière robe pour cette année, hésiter quant au projet suivant (je vais avoir besoin de gratification immédiate – donc un projet déjà cousu / facile), de la lecture, réussir à me concentrer sur mon livre pendant plus d’une heure, passer à un autre, cuisiner un bon plat, le fin de Godless – une série qui reprend tout les éléments du western classique mais qui a aussi de longs passages de remplissage et dont les dernières 15 minutes auraient pu être un peu moins dégoulinantes (et j’ai eu l’impression que pendant la grande scène de fusillade, il y a eu plus de morts que de personnages) – et puis, Bonne Année !

Un week-end bien fatigant…

Ce week-end a été bien occupé, je n’ai pas eu de temps pour moi, pour me faire plaisir mais j’ai pu en procurer à ma famille. J’avais invité mon papa et sa compagne, et ma tante pour un dîner dimanche midi. Samedi a été bien rempli à faire les courses et à préparer le plat principal – du lapin en cocotte, mijoté dans de la bière d’Orval, avec plein de bonnes choses en plus comme des lardons, du chocolat noir (juste un peu) et une tranche de pain d’épices tartinée de confiture. Tout ça a l’air bien sucré, mais ça compense l’amertume de la bière ! Dimanche, après la préparation, le repas, les conversations et le vin, je n’en pouvais plus et je me suis effondrée au lit avec une belle migraine… surtout que j’avais accumulé la fatigue pendant la semaine suite à une indigestion.

Bref, cette semaine, je me repose… pour mieux repartir le week-end prochain. Au programme, des films du festival Offscreen (Tokyo – jeudi, The World, The Flesh, and the Devil, avec Harry Belafonte – dimanche, et peut-être d’autres encore), le concert de belleclose – samedi – et une exposition qui se termine dimanche, Continental Superstar (je vous garde la surprise !).

Un dîner presque parfait en très bonne compagnie

Deux fois par an, je vais faire les soldes avec ma tante. C’est toujours un moment privilégié, mes relations avec elle s’étant développées ces dernières années. Elle a quarante de plus que moi et c’est une source inépuisable pour l’histoire familiale mais souvent aussi, elle parle de sa jeunesse, de la jeune fille engagée dans les mouvements catholiques de l’époque qui n’étaient pas tendres avec les désirs amoureux: c’était soit l’engagement, soit le mari, les deux n’étaient pas compatibles. (Ma mère aussi d’ailleurs a eu des collègues qui ont dû arrêter d’enseigner quand elles se sont mariées dans les années 50-60.) Et malheureusement pour elle, elle a raté l’occasion comme elle le dit. Difficile de parler de tout ça, mais au fil du temps elle me fait de plus en plus de confidences… autour d’un bon repas. Et puis je peux lui poser des questions que j’aurais aimé poser à ma maman. Et elle a toujours été très coquette et aime parler vêtements, bijoux, chapeaux…

Le restaurant où nous voulions aller (le Switch) était fermé, mais j’avais prévu une solution de rechange: le Jaloa, place Sainte-Catherine. J’y avais déjà été avec mon homme, du temps où il était place Vieille Halle aux Blés et nous nous étions léché les babines (pour ne pas lécher l’assiette, il paraît que c’est impoli !). Le jeune chef a reçu le titre de « Jeune Restaurateur d’Europe » et la cuisine est excellente, d’inspiration française avec juste ce qu’il faut de touches « fusion ».

Nous avons opté pour le menu du marché à 38 euros (n’ayez crainte, ma tante avait « budgétisé » tout ça) en trois services. Comme amuse-bouches, nous avons reçu des verrines contenant un petit bouillon aromatisé au lemongrass et avec de petits morceaux de saumon, un petit potage carottes-coriandre-orange au goûts bien maîtrisés et un ravioli à la truffe (que je n’aime pas trop en général mais qui là était délicieuse, pas trop forte comme souvent).

En entrée, Thon rouge, huître et lard blanc, salade de cresson et de céleri rave, délicieuse combinaison de la mer et de la terre !

Faisan cuit lentement, côte et mousse de blettes, tranche de foie gras truffé, vinaigrette très épicée: un plat principal tout en saveurs, agrémenté également de légumes oubliés comme le topinambour et une pomme de terre vitelotte. A lécher l’assiette ! Et gros avantage pour les petits appétits, les assiettes ne contiennent pas trop… mais c’est une préférence personnelle. Je peux comprendre que certaines personnes aient un goût de trop peu, moi j’ai juste envie d’y retourner encore et encore, les menus changeant tous les mois (il va falloir que je revoie How to marry a millionaire ! En attendant, ce sont des plaisirs attendus longuement à l’avance).

Le dessert était une Crème légère safranée, espuma d’amande, sorbet au citron, dans lequel je me suis dépêchée de manger le sorbet au citron dont je trouvais le goût trop fort pour le reste qui était délicieux. Je dois dire que je trouve toujours ce genre de sorbet citronné trop fort. Par contre, mettre du safran dans une crème genre pâtissière est une excellente idée.

Un thé ou un café pour terminer tout ça et nous étions reparties pour la rue Neuve…