Lundi: mais comment est-ce que la porte de ma chambre s’est ouverte ? un courant d’air ? mais les fenêtres étaient fermées, aurais-je enfermé la chatte persane des voisins qui serait rentrée hier sans que je ne la voie ? ce qui se confirme quand je vois la crotte sur le tapis du salon, mais où est-elle ? j’ouvre la porte-fenêtre et remonte tout fouiller, j’imagine qu’elle est sortie quand je suis montée, un peu plus tard ma voisine (inquiète) vient fouiller la maison avec moi (toutes deux en pyjama) mais on ne la trouve pas, quelle aventure !, vers midi elle n’a toujours pas réapparu et ma voisine revient faire un tour, tout en haut j’entends un miaulement sans la voir, elle s’était planquée derrière un meuble…, quelle aventure (bis) !, le reste de la journée sera plus calme, de la lecture, Wuthering Heights (William Wyler, 1939)
Mardi: pas envie du tout, à tel point que j’ai envie de pleurer, la longue et ennuyeuse réunion avec toujours des gens qui s’écoutent parler, régler une série de choses, ma voisine qui m’offre une superbe agapanthe pour s’excuser des soucis qu’ont causé sa chatte, une envie de gras (ou la comfort food d’après journée ennuyeuse), le début d’un film
Mercredi: une mauvaise nuit, de l’encodage, le retour des repas dans la jardin au bureau, des corrections, la fin du film: Contes des chrysanthèmes tardifs (The Story of the Last Chrysanthemum) (Kenji Mizoguchi, Japon, 1939)
Jeudi: de l’écriture, combler les trous de l’histoire, de la lecture, The Great British Sewing Bee
Vendredi: de l’écriture – toujours ces histoires de fado, de l’administration, un gros coup de pompe, de la lecture, Love Affair (Leo McCarey, 1939)
Samedi: traîner dans le canapé, comprendre que le minutage annoncé par ma machine à laver n’est plus du tout crédible, voir avec plaisir que le challenge des pavés de l’été est repris par Sibylline, enlever des mauvaises herbes au jardin, de la lecture tout l’après-midi, des ramens, Gunga Din (George Stevens, 1939)
Dimanche: me réveiller angoissée après un mauvais rêve, et un peu déprimée – sans raison, je me doute bien du coupable – ces symptômes de préménopause, les lessives d’avant départ, mon activité préférée: lire au jardin tout l’après-midi, et puis à nouveau des angoisses complètement irrationnelles (par rapport au boulot, pas par rapport à mon futur voyage qui se rapproche), préparer le curry du soir, commencer un film et me rendre compte que je l’ai déjà vu et que je ne l’aime pas vraiment (mais quand même le remettre dans la liste des films vus pour mon challenge histoire du cinéma): Drums Along the Mohawk (John Ford, 1939)