This was 2021

2021 est une année de parenthèse, c’est la première chose qui me vient à l’esprit. J’ai eu beaucoup de mal à prendre des décisions et j’ai tout simplement laissé couler les choses. Je l’aurai passée en très grande partie en télétravail, et donc j’ai vu peu de gens. Quelque part ça m’a plu, mais quelque part cela a fortement renforcé mon sentiment de solitude. Certains des meilleurs moments de l’année impliquent des amis, comme cette fois en mars, mes compagnons de randonnée et moi avons décidé de laisser tomber les masques et de former une bulle. La journée s’est terminé par des cocktails et un repas improvisé. Par la suite, nous nous sommes encore revus plusieurs fois, notamment pour escalader des terrils ou pour fêter mon anniversaire avec un repas digne d’un izakaya. J’ai eu aussi beaucoup de plaisir à discuter avec un autre couple d’amis, en solo ou en duo (l’un étant aussi un collègue de travail, avec qui j’ai continué à échanger des mails quasi quotidiens pendant le télétravail à 100%). Et puis il y a eu l’opération de Noël où j’ai eu l’occasion de (re)prendre virtuellement contact avec plein d’amies et amis, et qui s’est soldée par un des meilleurs Noëls depuis longtemps malgré l’absence de repas en famille.

Les histoires de vaccin m’ont beaucoup angoissée. La Flandre, où j’habite, a été très méthodique, mais du coup tous mes amis bruxellois ou wallons ont été vaccinés avant moi. Je n’en pouvais plus d’attendre mon tour, surtout pour la seconde dose qui m’a enfin libérée à la mi-août. Je craignais la même histoire pour le booster mais là, j’ai eu de la chance, juste avant la déferlante omicron. A partir de septembre, je suis sortie un peu plus souvent de ma maison et de mon quartier, notamment pour aller au cinéma pour des visions de presse.

J’ai pris beaucoup de plaisir à celles-ci, et c’est devenu une grande partie de mon travail de rédactrice. Les premiers six mois de l’année, je me suis lancée à fond dans un autre projet, et il m’a épuisée. En septembre, j’ai craqué: j’en ai fait trop tandis que d’autres se tournaient les pouces et j’ai eu beaucoup de mal à accepter ça. J’ai ralenti le rythme en fin d’année, en partie à cause de ça mais aussi pour d’autres raisons. Si je dis que 2021 est une parenthèse, 2022 ne le sera pas: j’estime mes chances de garder mon travail à 50%. La situation est assez catastrophique pour le moment mais les vraies et dures décisions ne seront prises qu’à partir de janvier. Est-ce que je garderai ce poste que j’aime tant ? j’en doute. Est-ce que je serai forcée à me réinventer en cherchant un autre travail ? c’est bien possible. est-ce que ça me rend triste ? oui. Depuis deux ans, je n’ai jamais été aussi heureuse avec le contenu de mon boulot, et j’adore le télétravail. 2021 ne m’a pas poussée à sortir de ma zone de confort, je sais que ce sera différent en 2022.

Enfin si, je suis quand même un peu sortie de ma zone de confort: j’ai fait un voyage – ce qui en temps de pandémie et d’angoisses latentes est un exploit pour moi. Mi-août, j’ai décidé d’aller pour 10 jours en Andalousie début octobre, bouclant quelque part la boucle vu que c’est le voyage qui était prévu juste avant le covid. Il a fait un temps superbe, j’ai vidé ma tête des soucis du boulot (mais quand même trouvé une idée d’article) et j’ai visité des villes qui étaient sur ma liste depuis longtemps: Cordoue, Grenade et Malaga. Cette parenthèse dans la parenthèse m’a fait un bien fou. J’ai commencé mon récit sur mon autre blog, suasaday, mais ça n’avance pas vite vu le nombre de photos à trier. Blog qui a fait peau neuve, tout comme celui-ci d’ailleurs.

Quelque chose dont j’ai très peu parlé, c’est la découverte des produits de beauté coréens. Je ne suis pas passée au rituel à dix étapes – j’ai trop la flemme pour ça, mais je fais bien plus qu’avant. Tout est parti d’une allergie à une crème de jour avec SPF qui s’est déclenchée inopinément cet hiver. J’ai donc cherché une nouvelle crème solaire, avec beaucoup de « trial and error » – j’en ai déduit que mes allergies carabinées sont dues au composant SPF qui est le plus populaire dans les crèmes (plus d’Anthélios de La Roche Posay pour moi) – mais j’ai aussi eu la chance d’être conseillée par Une fée dans les étoiles (et après j’ai été lire beaucoup d’articles chez A la recherche et Beauty Alley). Et donc depuis, le matin je mets crème de jour et crème solaire (si je sors), et le soir, je nettoie tout ça (en deux fois si j’ai mis la crème solaire) et j’ajoute un toner et un sérum, ou un gommage aux BHA selon les soirs. Quand je suis partie en vacances, je n’avais pas emporté la plupart des produits (sauf la crème solaire évidemment) et ça m’a tellement manqué que je me suis précipitée en pharmacie pour acheter un nettoyant pour ma peau (un Caudalie qui sent divinement bon et qui me rappelle mes vacances du coup). Bref, je ne sais plus me passer de tout ça !

Je disais l’année passée que mon sommeil allait mieux; ce n’est pas le cas cette année: mes insomnies ont repris, en général en début de semaine, et me laissent dans un état de fatigue extrême. Je n’arrive plus à arrêter mon cerveau et je sens dès la fin de l’après-midi que je ne vais pas dormir. J’ai lu un livre très intéressant sur le sujet – reste à appliquer les solutions que l’autrice propose (j’en reparlerai). J’ai commencé à avoir des symptômes que j’attribue à la pré-ménopause (les bouffées de chaleur et les crises de transpiration, certaines douleurs inopinées, de la fatigue – certains comparent la ménopause au covid long…) mais par contre, les maux de tête accompagnés de vertiges et de courbatures qui m’handicapaient de plus en plus souvent, à une fréquence de toutes les deux semaines à la fin, et me laissant K.O. pour deux ou trois jours, se sont subitement interrompus au mois d’août. Je ne m’en suis rendue compte que quelques mois plus tard. Clairement, mon corps change (je prends du poids aussi). J’ai toujours autant de mal à faire de l’exercice physique par contre et je dois me forcer horriblement, même en sachant que c’est bon pour moi et que je me sens mieux après.

Parler d’une année de parenthèse pourrait faire croire que je n’ai pas été heureuse. Et pourtant, je l’ai été. Je ne vais pas sauter au plafond non plus, ce n’est pas dans mon caractère, et il y aura toujours en moi une certaine dose de mélancolie. Mais le fait qu’il ne s’est quasi rien passé m’a fait du bien et mes émotions n’ont pas été emmenées sur les montagnes russes comme les années précédentes. Je crois que ma plus grosse crise de larmes a été liée à ma frustration par rapport au vaccin, au fait que ma seconde dose n’était programmée à l’origine que fin août, et en plus avec le vaccin moins efficace. J’ai évidemment eu de petits chagrins, et je pleure comme une madeleine à la moindre occasion, mais il n’y a pas eu de cataclysmes cette année. Et ça fait du bien !

Après cette parenthèse, je sais que 2022 sera plus secouée, en espérant que cela mène à de belles choses.

Bonne année !

Luttes internes

Hier, j’ai fondu en larmes chez le dentiste. Et ce n’est pas parce que ses soins sont douloureux, loin de là. Il est mon dentiste depuis trente ans, il est également celui de mon papa, et a même été élève de mon papa. Il nous connaît donc bien. Il n’avait pas revu mon père depuis un certain temps, jusqu’à son rendez-vous fin octobre. Et donc quand il m’a vu hier soir, il m’a dit qu’il avait été triste de voir combien l’état de santé de mon père s’était détérioré. Et j’ai fondu en larmes. 

Il a touché un point sensible chez moi; j’ai eu l’impression que pour la première fois depuis longtemps quelqu’un reconnaissait combien mon père avait régressé en quelques années. On parle souvent de la charge mentale des mères de famille, on ne parle presque pas de celle des aidants, même si dans mon cas, j’ai beaucoup délégué l’aide. Il me reste les problèmes administratifs à régler, la gestion de ses comptes – ce qui est tout à fait gérable. Mais je n’arrive pas à accepter sa vieillesse. 

Je vais le voir une fois par semaine, le samedi. A chaque fois, je déprime. Je n’ai pas envie d’y aller, de constater une fois de plus tout ce qui ne va pas, de voir qu’il a à nouveau fait des taches sur ses vêtements, de voir les choses qui traînent, d’assister aux problèmes des autres résidents (je n’ose même pas dire ce que j’ai vu tellement cela peut paraître glauque – je parle de comportements des personnes, pas de la résidence et de son personnel, même s’il y a aussi à redire). Mes weekends commencent en milieu d’après-midi du samedi et j’ai du mal à évacuer ce que j’ai vécu. J’ai l’impression que mon temps libre est mangé par ces pensées peu joyeuses qui envahissent mon esprit à tout moment. Cela a surtout été difficile en rentrant de voyage, le contraste était si grand. 

Je ne sais pas quoi faire. On me dit qu’il faut que je le supporte, que c’est mon rôle d’enfant. Mais je n’y arrive pas, je n’ai plus la force. C’est trop pour moi, fille unique, sans soutien d’un compagnon, voire même d’enfants. Cette charge mentale est trop grande et cela fait trop longtemps qu’elle est là. Ma maman a eu son premier cancer quand j’avais six ans, un second dix ans plus tard, un troisième encore dix années après. Et puis elle a eu la maladie de Parkinson avant de décéder. Et puis j’ai vécu avec quelqu’un qui a eu de nombreux problèmes et que j’ai tenté – sans succès – de soutenir. Et depuis (en fait même pendant), mon père se laisse aller, déclinant bien plus vite que des personnes de son âge, s’éloignant de moi de plus en plus. Il n’y a plus que très peu de rapport père-fille, il y a des exigences de sa part, de nombreuses plaintes, et parfois je réponds sèchement, n’en pouvant plus. Et évidemment je me sens coupable et égoïste, ce qui n’améliore pas mon état d’esprit.

J’aspire à des moments sans aucune personne malade dans mon entourage proche. J’aspire à une légèreté d’esprit. 

Là, je fais une overdose. 

En ce moment…

Des instantanés comme je les aime. Un joli tag trouvé sur le blog A cup of tea with Eleanor:

Je lis. Plusieurs livres à la fois, un peu trop même. Deux romans, un sur ma nouvelle liseuse, l’autre sur papier, un gros pavé au papier épais. Un livre avec des interviews d’auteurs américains. Un livre sur Fred Gaisberg. Un livre sur l’histoire de l’alcool. Un livre sur les rhums.

J’écoute. Peu. Mais j’ai pris plein de disques pour écouter ce w-e.

Je mange. Léger. Enfin je tente. J’essaie surtout de ne pas trop remplir mon assiette. Sauf que ce soir et demain midi je vais au resto.

Je travaille. Sur un projet d’événement – des projections de documentaires. Sur les musiques du Mexique –  mais ça traîne. Sur les mille et une choses quotidiennes.

J’espère. Qu’il fera beau ce w-e pour pouvoir profiter du jardin.

Je rêve. De trouver l’homme qui me convient. Un jour.

Je décide. De ne pas décider. Pour le moment. Et puis tout se précipitera.

Je me sens. En voie d’amélioration. Mon esprit commence tout doucement à canaliser tout ce qui l’encombre depuis plusieurs mois.

Je me demande. Où j’irai en vacances.

Je me souviens. De ces voyages en Russie. Je viens de terminer un livre sur le sujet.

Je pense. Beaucoup trop.

J’ai du mal. A arrêter mes pensées. Et donc à dormir.

J’essaie. D’accepter la situation. De voir venir les choses telles qu’elles sont.

Je porte. Des vêtements cousus main. Presque tous les jours maintenant.

Je devrais. Eviter toute culpabilité. Continuer à penser positif. De plus en plus.

J’aime. (oups pardon, mon cerveau a déraillé et a pensé à Sandra Kim). Je recommence. J’aime. L’approche de l’été et des beaux jours.

Je veux. Avancer. Trouver un bel équilibre.

Et vous ?

Dark days

Personne ne peut le nier, la lumière du jour est vraiment limitée pour le moment et c’est accentué par une météo qui oscille entre pluie et tempête la plupart des jours. Cette année, mon grand voyage a eu lieu en novembre, dans un pays où les températures tournaient autour des 20° et où j’ai eu mon lot de temps gris et pluvieux. Les années précédentes, je suis toujours partie en décembre, dans un pays tropical et ensoleillé à 95% du temps. Autant ce voyage au Japon était fantastique et m’a fait du bien, autant la chaleur et le soleil me manquent. Partir en décembre permet d’oublier les jours les plus courts et de rentrer pour le solstice et l’espoir qu’il amène, et plus pratiquement, de ne pas devoir se mêler à la foule à la recherche de cadeaux. Même si j’aime me promener de temps en temps au centre ville ou y boire un verre, décembre est le mois où je l’évite. Pas envie de me retrouver coincée dans le marché de Noël ou de faire la file pendant une demi-heure à la caisse…

De plus, rentrer d’un pays très sûr et se retrouver plongée dans un pays en plein niveau 4, avec un degré d’angoisse latent auprès de toute la population, n’est pas des plus réjouissants. Sans compter les difficultés de transports les premiers jours.

Rester à la maison donc ? Oui, et pourtant depuis que je suis rentrée, je ne m’y suis pas sentie si bien. Cela manquait de chaleur (humaine surtout – la chaudière fonctionne très bien) et de lumière. Je devrais faire quelques achats (d’un lampadaire, pas d’un humain) mais… (voir plus haut).

Ces moments de mélancolie (plus que de déprime) sont tout relatifs et sans doute même nécessaires pour permettre un meilleur réveil (un peu comme les plantes). Depuis quelques jours, j’essaie de trouver des idées et des solutions pour me sentir mieux, je tente de changer mon état d’esprit (le rayon de soleil de ce midi a aidé !) et j’imagine des activités pour les mois qui viennent. Cela n’empêche pas que l’année prochaine, je tenterai de prendre mes vacances en décembre, je crois que ça me convient mieux !

Since fall…

Depuis l’automne…

  • j’ai repris possession de la maison pour moi toute seule
  • mais pas encore eu l’envie / l’occasion de repeindre et de réaménager le grenier pour le transformer en espace couture / chambre d’amis
  • j’ai voyagé en groupe
  • mais aussi seule
  • j’ai adoré passer du temps seule à Bangkok et cette ville m’attire toujours autant
  • j’y ai bu des cocktails toute seule et mangé dans d’excellents restaurants sans me sentir mal à l’aise (enfin si, un tout petit peu, au début)
  • j’y ai beaucoup marché et visité, m’arrêtant selon mes envies ou mon mal aux pieds ( et pas celui de quelqu’un d’autre)
  • j’ai pu monter partout sans devoir tenir compte du vertige d’une autre personne
  • j’ai passé le Nouvel An toute seule, je n’ai pas attendu minuit, j’ai été dormir quand j’étais fatiguée et c’était très bien, je n’ai même pas bu de champagne ce jour-là
  • je n’ai pas allumé le feu ouvert mais c’est juste parce qu’il n’a jamais fait très froid
  • j’ai rencontré quelque hommes, pas beaucoup, et tous m’ont déçue. En fait, je ne cherche pas très sérieusement
  • je suis sortie très peu. En fait je me sens bien chez moi
  • mais les quelques sorties ont été très agréables
  • j’ai même été à une fête d’anniversaire où je ne connaissais que les hôtes. La soirée a été bizarre pour moi, je n’ai pas beaucoup socialisé mais cela n’a pas été entièrement déplaisant sinon je serais partie bien plus tôt
  • j’ai commencé à développer le bar vu que maintenant les bouteilles ne se vident plus à vue d’oeil. Plusieurs mois plus tard, je n’ai plus de place mais toujours beaucoup d’envies grâce / à cause des nombreuses conversations
  • je me suis inscrite à des dégustations d’alcools, tout seule, et je ne me suis jamais sentie mal à l’aise
  • j’ai suivi une formation d’Ellipsilone – Deux jours pour exceller – qui a changé énormément de choses en moi
  • j’ai continué à voir Coyote régulièrement et enfin, nous ne réglons plus les problèmes immédiats et nous pouvons discuter de choses qui me permettent d’évoluer à long terme
  • j’aime beaucoup son approche qui me permet de ne pas avoir de regrets sur le passé. Si j’ai mis autant de temps à me séparer, c’est parce que c’est comme ça que cela devait se passer pour moi (et personne n’a rien à dire à ce sujet)
  • d’ailleurs, pour la première fois, à la dernière séance, je n’ai pas pleuré
  • je me suis un rapprochée de mon père, que j’avais un peu délaissé mais qui en même temps a de plus en plus besoin de moi
  • des choses se sont débloquées en parallèle à mon travail grâce à la conjonction de plusieurs facteurs extérieurs mais aussi personnels
  • mon « grand projet » au travail va enfin voir le jour à l’automne et je ne passe plus mon temps à m’ennuyer
  • j’ai même eu droit aux compliments de mes chefs par rapport à une présentation et à propos de la manière dont j’aborde les choses
  • je me suis occupée du jardin toute seule, arrivant même à faire les travaux plus lourds sans devoir demander de l’aide
  • j’ai commencé un nouveau blog que j’espère développer un peu plus que celui-ci au niveau fréquentation. Mais je tiens très fort à celui-ci et il sera toujours alimenté
  • pour le graphisme, je devrai encore m’améliorer ou trouver quelqu’un pour m’aider mais entretemps, je fais ce que je peux toute seule
  • j’ai fait mon premier barbecue toute seule et j’en ai vraiment profité
  • je ne sais absolument pas où je vais aller en vacances cette année (avant le Japon l’année prochaine) mais tout est possible, de la Turquie au Laos en passant par New York ou le Mexique
  • il me reste encore une chose un peu difficile émotionnellement: j’ai chaque année été en Flandre profonde acheter des plantes exotiques et toujours passé un bon moment. Cela me fera bizarre d’y aller toute seule mais ce sera sans doute agréable aussi
  • et donc oui, pour la première fois depuis longtemps, je peux dire que je me sens bien et j’espère que ça ira encore mieux dans les mois à venir !

Tout est possible maintenant !

From worries to dreams

Découvert via Do you yoga comme moyen pour mieux s’endormir, je me disais que le « thought sorting trick » pouvait constituer un bilan régulier de mes pensées à un moment donné. C’est un moyen d’exprimer ce qui me travaille, me pèse mais aussi de penser à des choses meilleures et donc d’évacuer les plus difficiles.

Worries (soucis et tracasseries): ne pas recevoir de réponse à un mail important concernant mon avenir au travail et du coup avoir une fois de plus l’impression que je n’existe pas et que je ne suis pas importante

Fear (peurs et angoisses): ne pas savoir quoi faire le jour où je perds mon travail (très probable en 2017), voir mon père perdre la tête lui aussi, me retrouver seule dans une situation difficile (maladie par exemple)

Anger (colère): de me laisser entraîner dans des disputes inutiles qui me troublent pendant plusieurs jours

Sadness & guilt (tristesse et culpabilité): triste de voir quelqu’un que j’aimais perdre le fil de sa vie et refuser toute aide (ça pourrait être de la colère aussi), les 10 ans du décès de ma maman (écrire un billet sur le sujet m’a beaucoup aidée)

Dreams and desires (rêves et désirs): rencontrer quelqu’un qui m’aime et que j’aime (et qui a son permis de conduire – ça a l’air bête, mais je n’aime pas conduire et cela me cause souvent du souci, allant jusqu’à des insomnies), voyager (faire des road trips), trouver un travail qui me correspond

Je répéterai l’exercice parce que je me rends compte que ça m’aide. Mardi, je ne me sentais pas bien du tout, aujourd’hui cela va déjà beaucoup mieux. N’hésitez pas à faire de même !

Selfishness and meeting people

Depuis que je suis rentrée de vacances, je suis sereine et je me sens bien chez moi. Je fais un peu de couture, je lis dans mon canapé, je regarde Buffy sous la couette. Et mon esprit n’arrête pas de trouver de nouvelles idées, de nouvelles envies, de nouveaux challenges. A tel point que je me rends compte que c’est un peu trop mais peu importe, cela me laisse de nombreuses possibilités. Il y a cependant un constante: je suis centrée sur moi-même, je veux me faire plaisir et être bienveillante envers moi-même. Ce qui n’empêche pas d’avoir envie de sortir mais je n’accepte pas toutes les propositions. Je n’ai pas envie de me retrouver dans des endroits où il y a trop de monde et où on se sait pas se parler, ni dans des endroits qui ne me plaisent pas ou avec trop d’inconnus.  je reste cependant attachée aux discussions à distance, sur FB ou au travers des blogs. Cela reste un moyen de rester en contact.

En même temps, j’aimerais bien trouver un nouveau compagnon, une personne pour partager plein de choses mais est-ce que je suis prête ? Je ne suis pas sûre, je ne pense pas que je pourrais lui donner la place qu’il mérite et je ne ressens toujours rien, aucun sentiment amoureux. J’ai sans doute trop donné les années précédentes. Le climat hivernal n’est pas propice non plus, je trouve. Et je n’ai jamais été douée dans les nouvelles rencontres. Quelque part, j’aimerais que ce soit déjà fait, sans que je n’aie à faire des efforts pour surmonter ma timidité lors des premiers contacts.

Et donc, je suis curieuse: comment avez-vous rencontré votre amoureux(se) ?

Papillons

(J’ai écrit cet article il y a quelques jours déjà, et même si mon départ en vacances est imminent, je me dis que je dois le publier avant de partir.)

Difficile de parler de choses très intimes sur un blog, surtout quand elles touchent à la sexualité. Il existe quelques blogs qui y sont consacrés et que je lis avec intérêt (tout particulièrement Les fesses de la crémière). Je vais tenter de parler de la mienne, parce que suis fort troublée par une série de choses qui sont en grande partie liées à ma rupture.

Je n’ai pas été précoce: un premier bisou et un premier petit ami à 18 ans. Quelques autres bisous par la suite mais rien de sérieux. Quelques flirts à l’université. A 21 ans, j’ai décidé que ça suffisait et que je voulais perdre ma virginité. Ce que j’ai fait avec le premier garçon plus ou moins convenable que j’ai rencontré à une soirée. Je ne me souviens pas de son nom (même si je l’ai noté dans un carnet) et cela s’est déroulé assez simplement, sans douleurs ni sang de mon côté, mais aussi sans trop de plaisir ni de déplaisir.

Je suis tombée éperdument amoureuse d’un garçon un peu plus jeune que moi, Thomas, qui était au début de ses études. Grand fan de Pearl Jam et de snowboard, il ressemblait un peu à Anthony Kiedis avec ses longs cheveux. Je l’ai ouvertement dragué et nous avons passé deux très belles nuits ensemble. Rien de plus. Il n’était pas amoureux de moi et a juste profité de l’occasion. Je ne lui en veux pas pour ça, je sens que j’ai aussi un peu profité de lui. (Pour la petite histoire, des recherches sur internet m’ont raconté qu’il est aujourd’hui enseignant en Wallonie profonde et qu’il fait partie de l’association colombophile de son village.) A cette époque, j’ai parlé de sexualité avec ma mère, en lui disant que je trouvais ça très agréable. Elle m’a durement répondu que, non, la sexualité, ce n’était pas bien, ça faisait juste mal. C’était clairement un cri du cœur de sa part mais je lui en veux de m’avoir dit ça.

Je dois avoir eu quelques flirts encore par la suite, y compris avec des relations sexuelles mais je ne me souviens pas trop (les noms sont toujours dans le même carnet que je n’ai pas ressorti pour l’occasion). J’ai commencé à travailler très vite après mes études et je me suis fait draguer par un homme plus âgé que moi. Il me plaisait bien, surtout par tout ce qu’il représentait: il organisait des concerts rock ! C’est ici que ce billet devient délicat et que je préfère ne pas tout raconter. Idem pour ma relation suivante, je dirai juste que le sexe se passait bien, surtout avec le suivant. C’était agréable et régulier, et ça me faisait du bien, dans le respect mutuel. J’ai appris à mieux connaître mon corps et à enfin apprivoiser ma sexualité.

Et puis j’ai rencontré diane (je précise, pour ceux qui ne le savent pas, que c’est un homme – c’est juste son pseudo). Étincelles, coup de foudre, papillons dans le ventre, la totale ! Les six premiers mois de notre relation ont été assez réussis au niveau sexe. Je me sentais bien et je découvrais plein de choses. Et puis, mon intérêt a diminué. Peut-être que la lune de miel était finie, peut-être que le décès de ma mère a joué (c’est le point de vue de diane). C’est même au fil du temps devenu douloureux, mais en même temps, comme ça devenait de plus en plus long et de plus en plus laborieux, normal que ça fasse mal, non ? J’ai de plus en plus eu l’impression de perdre mon temps et ça se terminait souvent en larmes à cause de mon incapacité et de mon sentiment d’échec. Je voulais vraiment faire plaisir ! J’ai vu une série de thérapeutes qui m’ont un peu ou pas du tout aidés. Tout cela a finalement mené à notre rupture. Pour diane, c’est une des raisons principales. Pas pour moi.

Le problème, c’est que ça me laisse avec énormément de questions. Je ne ressens plus jamais de papillons dans le ventre, même quand je suis attirée par un bel acteur ou chanteur (avant, cela fonctionnait sans problème). Je me demande si je ressentirai encore cette excitation, si je ressentirai encore une attraction sexuelle pour quelqu’un. Je sais que c’est une des raisons pour lesquelles mes quelques rendez-vous avec des hommes l’été passé n’ont pas abouti. Quand j’ai vu le grand lit qui prenait toute la place dans l’appartement d’un de ceux-ci, j’ai pris peur. Je ne veux pas décevoir mon partenaire et je sais que le sexe est important pour la plupart. Coyote m’assure que tout ça va revenir, que j’ai été blessée et qu’il me faut du temps. Mais si ce n’est pas le cas ? Trouver un homme a toujours été compliqué pour moi, mais en trouver un qui respecte mon désintérêt sexuel ? Pas que je prône l’abstinence totale. Une fois de temps en temps, et pas trop longtemps, ça me convient, mais ce n’est pas l’essentiel dans ma vie. Bref, je ne sais pas trop ce que l’avenir m’apportera à ce niveau-là… Je me pose beaucoup de questions.

Merci d’avoir lu jusqu’au bout, et merci de vos commentaires, si vous avez envie d’en écrire. Cela n’a pas été un billet facile à écrire mais cela m’a fait du bien.

mmarie’s questions

Vu le nombre de questions que m’a posées mmarie, je préfère y répondre dans un billet séparé. Les voici:

À qui ou à quoi dois-tu ta connaissance de la botanique ?

Quand j’étais petite, je voulais devenir fleuriste, mais c’est papa qui devait replanter les fleurs ! Je l’aidais souvent dans le jardin et dans son potager. Puis, pendant toute une période, les plantes et le jardinage ne m’ont pas intéressés. Quand j’ai eu ma première maison, j’ai voulu aménager la cour. A la même époque, j’ai commencé à me passionner pour la culture tiki. J’ai donc décidé de choisir des plantes exotiques, mais aussi japonisantes parce que l’harmonie et le calme de ces jardins me touche beaucoup. Un symptôme récurrent: quand je m’intéresse à quelque chose, j’aime aller au fond de la question et je fais plein de recherches. Et donc mes connaissances sont devenues de plus en plus importantes. Quand j’ai cherché à acheter une nouvelle maison, la condition était un jardin assez grand pour que je puisse expérimenter. Parfois je rêve d’un jardin encore plus grand pour y installer un verger, un étang (dans lequel on peut se baigner) et un grand jardin potager mais je sais que ça demande beaucoup de temps.

Et ton goût pour la couture ?

Mon goût pour la couture est venu de la constatation que je ne trouvais que peu de vêtements qui me plaisaient vraiment dans le commerce et que les reproductions vintages offraient un très mauvais rapport qualité/prix. J’ai aussi une morphologie qui ne correspond pas à ce qui est vendu (mon haut a une taille de moins que mon bas – voire deux), ce qui est dérangeant pour les robes. Et même si a priori, je ne me considère pas comme créative, la couture permet de m’exprimer plus que je ne le pensais: au départ, je copiais à la lettre les patrons, maintenant, j’ai souvent tendance à les modifier.

Quel est ton petit déjeuner favori ?

Les buffets dans les grands hôtels où j’ai le choix entre salé et sucré ! Lors de mon séjour à la plage en Thaïlande dans un hôtel de luxe, j’ai pris 3kg mais qu’est-ce que j’ai bien mangé ! Celui de la vie de tous les jours par contre est bien triste: des céréales et un thé mais c’est très rapide.

Outre ton Short Diary, tenais-tu, enfant ou adolescente, voire tiens-tu aujourd’hui un journal intime ?

Non, je n’ai jamais tenu de journal intime et je l’ai toujours regretté. J’ai maintes fois essayé mais je n’ai jamais été plus loin qu’une page ou deux. Le fait d’être lue ici m’a fait persévérer et maintenant, je l’écris surtout pour moi, même si j’omets certaines choses du fait qu’il est public.

De quel livre pourrais-tu dire qu’il t’a changée ?

Difficile de répondre. Je dirais Less than zero de Brett Easton Ellis mais ce livre ne m’a pas vraiment changée. Par contre, il a fait forte impression quand je l’ai lu à 16-18 ans. Le monde décrit était si différent du mien et pourtant il y avait ce même vide dans la vie des personnages.

Quel est ton bar/ton resto/ton salon de thé favori à Bruxelles ?

J’aime beaucoup le bar de l’Hôtel Berger qui offre de bons cocktails à des prix abordables. Je n’ai pas de salon de thé favori et cela fait des mois que je n’ai plus été au resto à Bruxelles. Je le regrette un peu parce que j’ai toujours aimé découvrir de nouveaux endroits. D’ailleurs, toute proposition est la bienvenue !

Si tu pouvais te téléporter, à quel endroit choisirais-tu d’être au moment où tu lis ces questions ?

Un endroit chaud au bord de la mer dans un pays à végétation tropicale. Et même si la plage est loin d’être intéressante, Kep au Cambodge est un endroit que j’adore.

Si vous avez encore d’autres questions, n’hésitez pas !

My inner voice

« My inner voice was screaming at me to take chances, be bold, and chase my dreams, but my lack of confidence and fear of pretty much everything made it so much easier to play it safe (…). »

Cette phrase que j’ai lue ici m’a fait fondre en larmes, parce que c’est ce que je ressens. Pour le moment, je suis partagée entre la sécurité et de grands changements, des choses qui pourraient bouleverser ma vie si j’avais un peu plus de confiance en moi et moins peur du monde qui m’entoure. Je pourrais recommencer une relation dans laquelle je me sentirais sans doute pas trop mal mais j’ai l’impression que je devrais mettre mes rêves entre parenthèses, au  moins un peu. Même si ça me rassure et me fait très plaisir d’avoir des prétendants, je sens qu’il y a quelque chose qui ne se met pas en place comme il le faudrait. Je ne me sens pas excitée ni amoureuse même si j’apprécie beaucoup les personnes en question. Ce n’est sans doute pas le bon moment, et il est vrai que j’angoisse aussi par rapport à certaines choses de ma relation passée que je ne voudrais pas voir se répéter.

Je sais très bien que je ne vais quitter mon boulot là maintenant et partir pour un an ou deux ans sur les routes, je ne suis même pas sûre que je le ferai dans l’avenir (même si je garde ouverte la possibilité) mais mes réflexions sur mon futur pour les prochains mois prennent peu à peu forme. J’ai écouté avec intérêt une conférence TED conseillée par MTLM, une conférence qui montrait comment faire des choix difficiles dans la vie. Ce qu’expliquait l’oratrice rejoint ce que m’a souvent dit Coyote: la vie est un long flux et souvent, on prend les meilleures décisions de soi-même. Parfois elles demandent un certain temps de réflexion, parfois pas, mais très souvent, la solution s’impose d’elle-même. Et cette solution est souvent celle qui suit mes instincts premiers.

Dans mon cas, maintenant, je sens que je vais me concentrer sur ce voyage que je ferai en fin d’année, un voyage où je me laisserai quelques jours libres sans qu’il n’y ait nécessairement de la compagnie toute la journée. Des jours où je pourrai continuer à réfléchir sur moi-même et à penser au futur que je veux construire. Même si je n’ai pas encore la confiance en moi que je souhaiterais avoir, je sens qu’elle a grandi ces dernières années et qu’avec de petits coups de pouce, elle augmentera encore. (Ce texte de voyageuse m’a marquée, même si son histoire est assez extrême). Je sais que je serai un peu paniquée toute seule dans une grande ville (Bangkok, sans doute), à devoir prendre des décisions et me débrouiller pour visiter des endroits pas uniquement accessibles en métro. Je devrai prendre le train ou des minibus si je veux aller à Ayutthaya ou Prachuap Khiri Khan et manger seule dans des restos.

En attendant la fin de l’année, je sais que je reprendrai la zumba en septembre pour me remettre en forme, j’ai repéré des « cours » de méditation qui pourraient sans doute m’aider (disons que je vais tester pour voir s’il s’agit de quelque chose qui me convient), j’irai un w-e à Paris et au Womex à Saint-Jacques de Compostelle et puis… on verra.