La panthère des neiges

Sylvain Tesson, La panthère des neiges: je m’étais promis de ne plus rien lire de Sylvain Tesson mais voilà, on m’a proposé d’aller voir le documentaire de Marie Amiguet et Vincent Munier et je voulais être préparée. De plus, le livre n’est pas très long (moins de 200 pages) et je l’ai lu en une après-midi. Tesson est invité par le photographe animalier Vincent Munier pour aller observer la panthère des neiges dans les hauts-plateaux du Tibet, aux sources du Mékong. Ils sont accompagnés par Marie Amiguet qui filme et Léo-Pol Jacquot qui s’occupe de la prise de son (même si en fait tous les rôles sont partagés). Tesson raconte son expérience sur son ton habituel. Il n’a aucune patience, il veut parler tout le temps (alors qu’il est censé se taire pour ne faire fuir les animaux), et surtout, il râle beaucoup sur la société actuelle. Il est fatigant avec ses commentaires qui parsèment le livre. Et il en profite aussi pour rabaisser un de ses prédécesseurs, Peter Matthiessen, qui avait pourtant écrit un très beau livre sur le sujet (je l’ai lu bien avant l’existence de ce blog et il m’avait laissé une forte impression). Il la voit, la panthère, mais ce n’est pas suffisant, donc il remplit des pages et des pages avec des expériences du passé et des réflexions sur la religion (il les aime toutes, sauf l’Islam). Je ne me laisserai plus avoir: Tesson est banni de ma vie future, je n’ai plus aucune envie de lire ses élucubrations. Par contre, je vous invite à aller voir le film qui est superbe, et dans lequel Tesson ne prend pas trop de place – ce sont les animaux les grandes stars.

Cahiers de l’Herne: Joyce Carol Oates

37931653Cahiers de l’Herne: Joyce Carol Oates: je ne connaissais pas les Cahiers de l’Herne avant de voir le post FB de Joyce Carol Oates elle-même qui annonçait la parution d’un volume qui lui était consacré. Je me suis précipitée pour l’acheter et je l’ai commencé dans la foulée. J’ai juste mis six mois à le terminer. Parce qu’il faut bien avouer que c’est très dense, et cette densité est accentuée par le grand format. Je me disais parfois en lisant une page qu’elle correspondait à quatre pages en format livre de poche.

Le recueil comporte onze nouvelles inédites de l’auteur, en tous cas inédites en français. Les premières viennent en effet de livres datant du début de sa carrière, les dernières sont par contre très récentes. Celles-ci sont complétées par de nombreux articles d’analyse, écrits par divers auteurs anglophones ou francophones et sont classés par selon divers thèmes. Enfin, le recueil compte également plusieurs interviews et reproductions de brouillons de l’auteur.

Une lecture passionnante qui m’a permis de mieux connaître un de mes auteurs préférés et qui m’a poussée à persévérer dans mes lectures.

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Quand le cuisinier est pressé…

Certaines occasions sont propices à l’essai de nouveaux restaurants, de nouvelles cuisines. Et qui n’essaie rien ne découvre rien. Partant d’une critique très positive dans l’Agenda, j’ai donc réservé une table pour deux à L’atelier de Michel D., place Vieille Halle aux Blés à Bruxelles, là où se trouvait autrefois l’excellent Jaloa. Au téléphone, accueil aimable mais quand je propose à 19h30, on me demande de plutôt venir vers 19h. Aucun souci pour nous, je suppose qu’ils veulent garder la possibilité d’un deuxième service.

Nous nous décidons pour le menu Michel D., avec vins compris. Petite dégustation de thon cru (avec à mon goût trop d’oignons de printemps qui masquent le goût) et de jambon. Puis Noix de Saint-Jacques rôties, bouillon de volaille et légumes oubliés, coquilles cuites à la perfection sur lit de topinambours, panais et une troisième racine du genre. Après une question sur ces légumes, le chef vient nous les montrer, intéressant ! Très vite, trop vite se succède la deuxième entrée: Levée de turbot cuit au plat, croustillant de pied de porc.  A nouveau une cuisson totalement maîtrisée mais un gros problème pour moi: le croustillant est extrêmement salé, quoique Monsieur me dise que c’est normal. Et bien pas pour moi !

La course étant lancée, le vin blanc pas encore terminé, le vin rouge déjà servi et voici le plat principal: Entrecôte de taureau de Camargue, poêlée de girolles. Cette succession rapide de plats m’a coupé l’appétit, et je me force un peu pour manger cette viande au goût prononcé, les girolles parfumées à l’ail et les petites pommes de terre. Monsieur lui a encore faim et avale le tout avec appétit, regrettant juste l’absence d’un légume vert.

Enfin une pause avant le dessert (la salle est loin d’être remplie et il n’y aura pas de deuxième service).  On nous laisse le choix entre plateau de fromage ou Figues pochées au Porto et épices douces, glace au miel dont je me délecte ! Pour 22h, nous sommes en route pour la maison.

Bref, un avis mitigé, plutôt négatif de ma part, assez positif de Monsieur, et vu que c’était son anniversaire, c’est d’autant mieux ! Il faut bien dire que les plats sont très joliment présentés et que les cuissons sont toujours parfaites. Juste un problème de sel et de course du marathon. Et voici la critique mi-figue mi-raison de Zone 02.

PS: pas de photos, je n’ai pas envie que les plats refroidissent le temps de les photographier…