Paris: shopping

Un des buts de notre citytrip à Paris était le shopping, mais pas n’importe lequel ! J’avais fait une liste d’adresses bien précise, reprenant les desiderata de chacun et noté le tout sur une carte de la ville, ce qui a grandement facilité la tâche.

diane m’avait déjà souvent parlé d’Un regard moderne, en décrivant cette librairie comme une vraie caverne d’Ali-Baba. Des livres, et encore des livres encombrent deux toutes petites pièces, du sol au plafond. Dès qu’un livre dépasse, il fait office de nouvelle étagère pour cinq autres. Quand on entre là, on a peur que tout s’écroule comme un château de cartes, qu’on meure sous une pile de livres et qu’on ne nous retrouve plus jamais. Le patron, invisible quand on rentre, est juché au fond du magasin et connaît son stock sur le bout des doigts. A partir de quelques questions, il propose assez judicieusement des livres qui vont plaire au client. C’est surtout diane qui a trouvé son bonheur (même s’il fait le mien aussi), moi, j’ai été un peu découragée / intimidée de chercher et je regrette finalement de ne pas avoir acheté un livre sur la surf culture. Bilan des achats: Trevor Brown’s Alice, Ranpo Panorama de Suehiro Maruo, Hula. Vintage Hawaiian Graphics (dans la série Icons chez Taschen), Tiki Art Now, vol. 2 et 3, Gloeden, Plüschow, Galdi. Aktphotographien um 1900 (photographies de nus masculins), 666 Photography. Virgin queens and high-camp divas, photos de Gayla Partridge.

Eddy, au milieu des livres – pourvu qu’il ne fasse rien tomber !

Autre lieu indispensable pour la santé mentale de diane: Movie 2000, qui par le plus grand des hasards se trouvait à 2 minutes à pied de notre hôtel. Bonne raison donc pour y passer plusieurs fois ! Magasin lié à Mad Movies, c’est le lieu idéal pour trouver films en tous genres, enfin plutôt du genre fantastique, horreur ou nanar. Avec en prime, les clients réguliers qui traînent toute la journée dans le magasin et récitent réplique de film sur réplique. Je me croyais dans Clerks ou Be Kind, Rewind. Juste pour ça, j’ai attendu diane pendant son choix… Dans son panier: Italie à main armée. Le meilleur du polar italien (Brigade spéciale, La rançon de la peur et Rue de la violence), Forbidden zone, Plaga zombie zona mutante, Dita Von Teese glamour, Vampyres, Salvage, Plague town, La sorcière sanglante, Nue pour l’assassin, L’étrange vice de Mme Wardh, Toutes les couleurs du vice.

Après une visite très fructueuse cet hiver chez Born Bad Exotica, il était indispensable d’y retourner. Période de soldes oblige, je n’ai pas trouvé beaucoup de vêtements à ma taille, juste une petite robe noire très Mad Men pour l’hiver et une robe d’été en tissu à grandes fleurs d’hibiscus. Un petit sac à main rouge complète le tout. Les essais de diane ont été plus fructueux: deux chemises à carreaux Ben Sherman et deux chemises rockabilly. Nous avons complété le tout par deux verres tiki et deux livres, un sur l’histoire du burlesque, l’autre sur des « hula boys and girls » (Striptease from gaslight to spotlight de Jessica Glasscock et Hula girls & Surfer boys 1870-1940 de Mark Blackburn)

Notre chemin a également croisé la librairie japonaise Junku, dont Armalite m’avait parlé. Nous avons eu une envie démesurée de tout acheter mais je me suis finalement limitée à un roman/récit de voyage d’un cuisinier français à Tokyo (Philippe Delacourcelle, Le goût du Japon). Nous venions en fait de la galerie Au bonheur du jour où étaient exposées des photos de nus masculins assez anciennes mais c’était le catalogue de l’exposition passée sur les maisons-closes qui m’y avait attirée (décrit par Mina Pyro).

Un voyage à Paris sans aller aux Galeries Lafayette n’est pas un voyage réussi. Et comme elles se trouvaient à un quart d’heure à pied de notre hôtel, en descente en plus, cela aurait été idiot de pas y mettre les pieds. Juste avant leur entrée, un magasin André dont les chaussures me tentaient bien en voyant leurs photos sur différents blogs. Résultat: deux paires à hauts talons, très soldées: des salomé grises à bord bleu et des babies bleu électriques à découpes sur le côté (de la collection Jeune et Jolie – je me dis juste qu’à l’âge où je lisais le magazine, je n’aurais jamais mis des chaussures aussi hautes !). Un rapide tour ensuite au rayon chaussures des Galeries, puis via French Connection (misère, leurs jupes et robes sont toujours aussi courtes), nous sommes monté à l’espace bagages… pour y acheter une valise, soldée elle aussi et bien utile pour ramener notre butin !

De même, un passage par les Champs-Elysées est toujours utile pour aller chez Séphora, surtout quand on sait que c’est ouvert en moyenne jusque minuit ! Un crayon vert à yeux et un rouge à lèvre rose pailleté MAC ainsi qu’une palette d’ombres à paupières aux couleurs vives Urban Decay ont rejoint ma collection toujours grandissante de maquillage.

Cher Saint-Nicolas

Sinterklaas en Pieterbaas par S. Abramsz (1947), trouvé ici

Cher Saint-Nicolas,

comme j’ai été très sage cette année, j’aimerais que tu m’apportes plein de cadeaux. Le 6 décembre, je te préparerai un petit verre près de la cheminée, ainsi qu’une carotte et des sucres pour ton âne. Si tu ne trouves pas tout, pourrais-tu passer ma liste à ton collègue, le Père Noël ? (c’est l’avantage de vivre dans une zone culturelle où les deux traditions sont respectées) Merci beaucoup !

Les enfers du rock et Pretty things, je les ai déjà achetés… je n’ai pas pu attendre, mais si tu trouves d’autres livres sur le burlesque, je serais ravie.

– j’ai déjà quelques livres de Jeff Berry mais j’aimerais bien recevoir Beachbum Berry remixed, sur les cocktails tiki.

– un joli sac à main vintage (il y en a des beaux chez Gabrielle, rue des Chartreux)

– un parfum de chez Senteurs d’Ailleurs, un Serge Lutens peut-être (j’aime toujours son « Féminité du bois ») ?

– le dvd de Outsiders, mais tu devras bien chercher ou acheter en seconde main

– de jolis gants en cuir comme Lily Satine (et des occasions pour les mettre)

– des livres sur le Vietnam

– le nouveau livre de Nick Cave (The death of Bunny Munro), mais il n’est pas encore traduit en français et j’ai peur que son anglais soit trop difficile, comme dans Et l’âne vit l’ange. UPDATE: apparemment c’est tout à fait compréhensible en anglais.

– je suis quasi sûre que chez Taschen, tu trouveras de beaux livres

– une jolie nuisette (mais évite les tissus trop fragiles et sache qu’un peu de lycra ou autre matière élastique peut faire des miracles) et un peignoir assorti. Pour les mules à pompon, tu sais bien que je préfère traîner en chaussettes…

– plein de jolies robes comme dans Mad Men mais je sais que tu n’as pas de couturière à ta disposition et que ça risque d’être difficile pour toi. Peut-être peux-tu demander à Melle Jean de t’aider ?

– pour les chaussures, tu peux attendre les soldes mais en même temps, sur amazon.co.uk, il y a des soldes dans les Hush Puppies: je fais une pointure 6 et j’aime beaucoup Celina en bleu et Serenade en rouge. Chez fcuk, j’aime Almond et Janie. Malheureusement les Kerin Flower de Chie Mihara ne sont plus disponibles dans ma pointure.

– un petit tour par les Héroïnes Héroïques te donnera sans doute des idées

– et bien entendu, des chocolats ! (d’ailleurs le magasin Marcolini n’est pas loin de la maison)

(et si je pense à d’autres choses, je te préviendrai)

Si seulement…

Si seulement je parlais allemand et vivais à Munich, j’irais à cette conférence sur la chemise hawaïenne…

Si j’habitais à Heilbronn, j’ira à l’ouverture du bar tiki Hip Island

Si j’étais à Barcelone fin mai, j’irais au Screamin’ festival

Reste une solution: inviter la conférencière ici, ouvrir un bar tiki et organiser un festival !

(infos en partie via Forbidden Paradise)

Exotica… the road to Tiki

A mon tour !

De mon côté, j’ai découvert le mouvement tiki sans vraiment l’appréhender dans sa totalité tout de suite, via des styles connexes: la musique de Martin Denny, Arthur Lyman, etc. et le livre de David Toop, Exotica.  J’ai toujours aimé ce qui était un peu kitsch, mon collègue médiathécaire de l’époque aussi  et c’est ainsi qu’est née l’envie de faire un travail sur les musiques du genre. Ce que nous avons fait (vers l’an 2000)! Nous avions regroupé des disques de variété, de la pop kitschissime, de l’ukulele, de la musique latine à la Xavier Cugat et préparé un très joli décor avec les moyens du bord: un rideau en bambou, un panneau peint en zèbre et des fleurs en plastique.

Et évidemment, comme le disait diane, tout est ressorti quand nous nous sommes rencontrés ! J »ai alors découvert le mouvement tiki dans sa totalité, avec les cocktails, les bars en bambou, les mugs etc.

Voici Martin Denny:

Bientôt sur ces pages: les origines du Tiki.