Teach yourself to sleep

Kate Mikhail, Teach yourself to sleep: an ex-insomniac’s guide: c’est un article du Guardian qui m’a mis sur la voie de ce livre, et vu mes problèmes de sommeil, je me suis dit que c’était peut-être un bon investissement. Ce genre de livres de self-help peut être très mauvais mais peut aussi apporter certaines choses. On est ici dans la seconde catégorie. Kate Mikhail part de ses propres insomnies, et de son histoire familiale: elle est la nièce de Richard Waters, un pionnier de la thérapie cognitive et comportementale et protégé d’Emile Coué. Cette méthode Coué résonnait en moi, pas forcément de manière positive, mais comme moyen d’inculquer quelque chose de force. Or, il y a un côté plus positif: la répétition de certaines phrases peut changer à la longue un comportement (je résume très fort ici). C’est l’idée de base du livre, mais avant d’arriver au coeur du problème, Mikhail analyse le sommeil sous toutes ses facettes, relayant de nombreuses études scientifiques: elle parle des effets du stress, de la nourriture, même de la ménopause. Elle décrit aussi les différentes phases du sommeil et met le doigt sur celles qui peuvent poser problème, ajoutant au passage quelques exercices de visualisation (j’aime beaucoup les courbes des ondes cérébrales qui ont de nombreux pic en phase d’éveil et qui s’aplatissent dans le profond sommeil). Et c’est passionnant ! Enfin, elle propose un choix de scripts à lire / écouter tous les jours (dans l’idée de la méthode Coué) pour améliorer son sommeil (ils sont disponibles sur son site).

J’ai appris énormément de choses sur le sommeil en lisant ce livre, et j’ai commencé à écouter tous les jours (vers 17-18h) un des scripts, celui de Kirsty MacDonald. Une phrase fait pas mal d’effet chez moi: « le sommeil est quelque chose de tout à fait naturel ». Au moment d’écrire ce brouillon de billet, ça ne fait qu’une semaine que j’ai commencé, mais il est certain que ces cinq minutes de coupure dans ma journée font du bien. Une semaine plus tard, j’ai déjà perdu le rythme et j’oublie systématiquement ma pause – je vais faire des efforts pour m’y remettre. Je suis sûre qu’au final ce livre m’aidera (j’applique la méthode Coué, là), tout simplement parce que j’essaie de créer de plus en plus des images positives sur le sommeil (et non plus celles que j’avais avant et que je ne vais donc pas écrire ici). Un bon achat, donc !

Histoires de sommeil – dix mois plus tard

L’été passé, j’ai consulté un spécialiste du sommeil et réalisé un examen d’analyse. Depuis, dix mois ont passé. J’ai compris quasi immédiatement que le trazodone prescrit par le médecin empirait les choses, contrairement à ce qui était annoncé. De plus, l’immense liste d’effets secondaires m’avait refroidie et je ne souhaitais pas prendre des médicaments pendant une longue période. Jusqu’en octobre, mon sommeil a été troublé, et puis il s’est amélioré après que l’histoire de la vente de la maison de mon papa a enfin été clôturée. J’ai très bien dormi ces derniers mois, sauf quelques exceptions. Et j’ai compris que les mauvaises nuits étaient clairement liées à des angoisses, comme l’avait annoncé le médecin.

J’en ai eu une fois de plus la preuve cette nuit: mon papa m’avait annoncé une mauvaise nouvelle hier soir (enfin ce n’était pas très clair): sa maison de repos était au bord de la faillite et on lui avait proposé de déménager à Overijse (c’est beaucoup plus loin, à environ 20 minutes en voiture). J’ai angoissé toute la soirée, mon cerveau parcourant déjà toutes les options possibles: Overijse, c’est trop loin / mais est-ce qu’il y a des maisons de repos plus proches ? / ah oui il y a celle de la commune où nous habitons tous les deux / ah mais elle est sans doute pleine / et il y aura une longue liste d’attente si l’autre ferme / Woluwe alors ? / mais alors il faudra changer son adresse à nouveau / et puis comment orgniser le déménagement ? / surtout que son aide est malade / et si la faillite se passait pendant mes vacances et qu’il n’y a qu’un délai de quelques jours pour trouver une solution ? / qui s’occuperait de mon papa ? / ….

Ceci est un extrait quasi pas censuré de mon cerveau, mais en plus, il faut imaginer que tout ceci tourne en boucle.

J’ai réussi à m’endormir relativement vite, après une petite séance de yoga relaxant. A 1h47, je me suis réveillée et je savais dès le départ que je ne me rendormirais pas, mon cerveau étant à nouveau en ébullition. J’ai lu environ 50 minutes et j’ai finalement retrouvé le sommeil, quoique très léger. Je me suis définitivement réveillée à 6h30.

Je suis évidemment fatiguée aujourd’hui mais j’ai aussi le preuve concrète que mes insomnies sont causées par de l’angoisse. Et je sais donc que je dois continuer à exercer des techniques de relaxation. Et que 6 minutes de yoga, ça ne suffit pas, même si l’heure d’aller dormir est déjà dépassée.

Je suis rassurée cependant par le fait que ce genre de nuit est devenue exceptionnelle et que je dors tellement mieux qu’avant, ce qui joue sur mon humeur et ma concentration pendant la journée. J’ai l’impression qu’il fallait que je fasse cet examen du sommeil; cela m’a permis d’éliminer toutes le causes physiques de mes insomnies. J’ai pu resserrer le plan d’action et je continue à travailler sur mes angoisses.

This was 2018

A vrai dire, je me rends compte que je n’ai pas trop envie d’écrire ce billet, je n’ai pas trop envie de revenir sur cette année éprouvante. Et pourtant, ce n’est pas plus mal de faire le bilan. Une fois de plus, j’ai réalisé que les années telles que je les vis ne correspondent pas vraiment au calendrier, il s’agit plus de cycles commençant en novembre ou décembre et se terminant en octobre ou novembre.

Décembre 2017 avait été secoué par les problèmes de mon papa et son déménagement en maison de repos. Je savais donc très bien ce qui m’attendait pour 2018 – vider sa maison et la vendre. Je me suis fixée comme but le mois de juin – un délai qui a été respecté pour la partie vidage. J’ai passé presque tous mes weekends de l’hiver à trier et à faire des caisses, me mettant en mode pilote automatique. Je souhaitais que ce soit terminé rapidement, ne voulant pas que cela me pèse trop longtemps. Cela a été difficile, mais j’ai suivi mon programme, et j’ai eu de l’aide d’amis, d’abord pour vider le grenier sous le toit, puis plus tard pour ranger la maison et déplacer des meubles pour faire joli sur les photos de l’agent immobilier. Et puis aussi un grand soutien moral de ma cousine qui faisait exactement la même chose quelques maisons plus loin.

J’ai ramené une quinzaine de grandes caisses chez moi et je les ai entreposées à la cave (pour la vaisselle) et au grenier – qui est aussi ma pièce de couture. Quand je les ai vues amassées là, j’ai eu un sentiment de découragement: j’ai eu l’impression d’être envahie, d’avoir perdu la légèreté qu’émanait cette pièce assez vide. Mais je n’avais plus l’envie ni l’énergie de trier; il me fallait du temps (je commence à m’en occuper neuf mois plus tard).

Février m’a heureusement apporté une distraction: j’ai été un weekend à Metz où j’ai été accueillie chaleureusement par Laurie. J’ai vu une belle expo d’art contemporain japonais et j’ai flâné dans les rues de la jolie ville. Ces deux jours ont été marqués par la lumière du ciel d’hiver. J’en ai profité pour faire un arrêt au Luxembourg pour acheter du rhum et du bourbon. Et j’ai dépassé une de mes angoisses: j’ai fait le trajet en voiture ! C’était la première fois que je roulais aussi loin (et que je sortais la voiture de Belgique).

J’ai dû prendre beaucoup d’initiatives, être présente pour de nombreux rendez-vous, d’abord pour des voisins intéressés par l’achat de la maison – aucun ne se décidera – puis pour l’agent immobilier. J’ai voulu aller vite, je n’en ai rencontré qu’un seul et c’était sans doute une erreur. Mais il a trouvé un candidat acheteur dès les premiers jours de visite. Et c’est là que tout a dégénéré: après avoir signé le compromis d’achat, cette personne est devenue très agressive suite à un problème d’infraction à l’urbanisme datant de 1980, que j’ai réglé très vite (j’aurais dû m’en occuper plus tôt, j’en conviens). Son agressivité s’est traduite en lettres d’avocats, un second se succédant à un premier qui avait très vite lâché l’affaire. Et cela a évidemment provoqué des grandes angoisses. J’ai passé un très mauvais été, ne profitant que peu du beau temps. Mais j’ai tenu bon et défendu les intérêts de mon père.

Pendant ce temps, j’avais organisé la vente de livres et de certaines oeuvres d’art de mon papa, grâce à un ami qui m’a donné beaucoup d’adresses. Début juillet, un vide-maison a fait table rase, emmenant tout ce qui restait. Je n’ai presque pas visité la maison vide et je me sens toujours un peu triste. J’ai souvent des pensées qui me traversent l’esprit, me rappelant tel ou tel objet, me demandant si je n’ai pas laissé de chose importante.

J’aurais aimé faire un citytrip en été mais j’avais chaque fois des choses à régler, ou peur de ne pas être là pour la prochaine lettre d’avocat. Par contre, dès la mi-mai, j’ai organisé mon voyage au Japon à l’automne. Cette perspective m’a beaucoup soutenue.

Mi-septembre, l’acte a enfin été signé, un mois après la date prévue à l’origine. J’en suis ressortie blessée et épuisée, l’acheteur ayant encore proféré de nombreuses menaces et m’ayant traité de personne fausse et mauvaise. Ce qui fait mal, parce qu’il ne m’a jamais laissé de moment pour lui prouver le contraire. Et je n’ai pas vraiment eu de conclusion de ce dossier à cause de ses menaces de poursuites dans le futur.

Pendant ce temps là, la santé de mon père a décliné. Il se déplace de plus en plus difficilement, il se répète constamment et a des moments où il devient difficile et exigeant. J’ai eu du mal à accepter qu’il me délègue tout le travail avec autant de légèreté et il m’a quelquefois vexée. Je crois qu’il ne s’est jamais rendu compte de l’ampleur de la tâche et de la quantité de choses inutiles qu’il avait gardées (je n’oublierai jamais ces cinq percolateurs cassés). Notre relation est toujours aussi compliquée et je n’ai eu que peu de moments de complicité – ceux-ci impliquent en général des conversations sur les voyages (ce qui me pousserait presque à voyager plus souvent !).

Au travail, heureusement les choses se sont bien passées. J’ai été responsable d’un projet de janvier à juillet. Cela a pris beaucoup de temps mais j’ai beaucoup aimé m’en occuper. D’une certaine manière, cela a sans doute augmenté un peu ma crédibilité auprès de mon supérieur. Ce qui n’est pas plus mal.

Fin octobre, je suis partie pour trois semaines au Japon. Ce voyage a permis de clôturer mon année difficile. J’ai pu oublier mes soucis et ne penser qu’à moi. J’ai eu une chance incroyable, tout particulièrement avec la météo. Et puis il y a eu ce moment précis où j’ai fondu en larmes au milieu de la randonnée à Yakushima. J’ai senti un poids s’envoler, entourée par les arbres millénaires et les esprits de la forêt. Quand je suis rentrée, j’étais sur mon nuage. Les plaintes de mon papa suite à une nouvelle chute m’ont malheureusement fait retomber sur terre mais cela s’est estompé depuis. Les kodama (esprits) de Yakushima sont toujours près de moi.

Ce billet est déjà tout un roman mais je voudrais encore dire quelques mots à propos de mon état d’esprit. Cette année a été très éprouvante, j’ai verrouillé beaucoup de mes sentiments, je ne leur ai pas ou peu laissé de place pour s’exprimer. C’est sans doute pour cela qu’écrire ce bilan est compliqué parce que je souhaite oublier et passer à des choses plus positives. On pourra me dire que ce n’est pas une bonne idée et que tout cela reviendra me hanter. Peut-être.

Je me rends compte que face à l’agressivité primaire, je perds mes moyens; je suis quelqu’un qui préfère discuter en utilisant tous mes talents de diplomatie et si cela ne fonctionne pas, je préfère me taire (et fuir). J’aimerais trouver des outils pour mieux faire face à ce genre de situations (en espérant évidemment qu’elles ne se reproduisent pas).

Mais ce que je voulais surtout exprimer, c’est que malgré tous ces soucis, ces angoisses qui ont provoqué de nombreuses nuits sans sommeil, qui m’ont rendues malade par deux fois, je me sens heureuse. J’ai été bien entourée et soutenue, par ma cousine et mes amis. Pour la première fois depuis un moment, j’ai passé mon anniversaire et le 24 décembre en bonne compagnie. Mon sommeil est à nouveau normal et je suis beaucoup moins fatiguée, ce qui me rend plus ouverte au monde extérieur. Je sais où sont mes limites et quand je dois dire non. J’ai trouvé un équilibre dans ma vie et même les difficultés n’ont pas réussi à l’ébranler. Je suis prête pour une nouvelle année !

Short diary of the week (261)

Lundi: mes pieds ont un peu froid dans les sandales ce matin, apprendre que ma tante déménage en maison de repos dans deux semaines (mon papa a sans doute déjà oublié), faire des listes de tout ce qui doit être fait cette semaine (beaucoup – pour la vente de la maison et pour le travail), Cuba, quelques courses, ces galeries Louise sont devenues sinistres, ne rien trouver en ville et me rabattre sur le Shopping de Woluwe où j’achète un nouveau sac à main pour mon voyage (quasi le même que le précédent que j’ai mis à la poubelle après l’Inde – il était usé jusqu’à la corde) et quelques produits de beauté (enfin plus de santé), j’ai donc une superbe voiture neuve de remplacement, Legion, terminer mon roman

Mardi: planifier ma journée, Cuba – on approche presque de la dernière ligne droite, sentir une crise d’angoisse avec tout ce qu’il y a à faire et à ne pas oublier, tenter de ma calmer tout en travaillant, des maux de tête, cuisiner, recevoir un court mode d’emploi de cette voiture de remplacement qui m’intimide, argh plus de vermouth bianco, Better Call Saul, No Reservations en Ouzbékistan

Mercredi: une nuit un peu agitée avec un changement de couette en plein milieu (ou pas ? la matin j’avais à nouveau la couette initiale sur moi), une certaine nervosité, presque oublier les clés de la maison paternelle, relire et corriger, de l’encodage, c’est l’heure, bien entourée mais la signature est vraiment très pénible à cause d’agressions verbales et de tentatives de chantage, je m’effondre en rentrant, heureusement je suis bien entourée par mes voisins d’abord puis par mes amis, où même le xanax n’a aucun effet

Jeudi: après une nuit d’insomnies je suis incapable d’aller travailler, je suis aussi incapable de me détendre et de me dire que ce dossier est clôturé, retourner au lit, faire quelques courses et acheter deux livres, beaucoup traîner, coudre un peu, terminer le roman en cours, appeler mon père et lui expliquer la situation – peut-être que je n’aurais pas dû, regarder le premier épisode de Patrick Melrose et ne pas être sûre dans un premier temps que c’était une bonne idée, et puis finalement me détendre avec le côté extrême de son comportement, discuter encore un moment de tout et de rien et me détendre encore plus

Vendredi: bien dormi mais je me sens à nouveau super émotive, et ça ne rate pas – je me remets à pleurer un peu en racontant toute l’histoire, mais au final ça me permet de mieux accepter toute cette situation, tenter d’avancer dans le boulot mais le coeur n’y est pas vraiment, un long téléphone de ma cousine, enfin le w-e, Legion, No Reservations en Nouvelle-Zélande

Samedi: réveillée bien trop tôt si on prend en compte ma fatigue, sentir le mal de tête qui monte, me remettre au lit un moment, réussir à maîtriser la voiture et la sortir de la pente du garage, pour la conduire ça va mais j’avoue que je n’aime pas le bruit qu’elle fait – je préfère la mienne !, aller chez mon papa qui me semble en meilleure forme, les courses, un deuxième dafalgan anti mal de tête, je suis apparemment repartie pour un crise de plusieurs jours, tondre la pelouse, coudre les nombreuses pinces du nouveau projet, un tout petit peu de lecture, une envie de frites, m’endormir devant un film et puis ne plus réussir à m’endormir une fois dans mon lit à cause de maux de ventre

Dimanche: ceci sera une journée paresseuse pour tenter de me remettre sur pied (il y a du boulot), de la couture, me mettre au jardin et faire la sieste, de la lecture, décider de faire un barbecue, me rendre compte que je me sens déjà mieux, mais pas assez pour regarder une série « difficile », reprendre Crazy Ex-Girlfriend, No Reservations – saison 2 – un épisode d’outtakes que je n’ai trouvé qu’en très mauvaise qualité (et donc ne quasi rien comprendre)

Short diary of the week (259)

Lundi: en fait avec le médicament mon sommeil est encore plus mauvais, n’arrivant plus à arrêter mes pensées j’ai tenté de me concentrer sur la patte de Maurice (la peluche), quel horrible météo d’automne, et donc si je n’ai pas de réponse pour jeudi il faudra à nouveau prendre des mesures (du genre tribunal), avancer sur Cuba, partir plus tôt pour présenter ma voiture à l’expert de l’assurance, passer à la pharmacie pour acheter du Sedinal, la pharmacienne me confirme que parfois certains médicaments ont l’effet inverse, trainailler dans le canapé, terminer Sharp Objects – une belle série très prenante, méditation + Sedinal

Mardi: et vous savez quoi ? j’ai bien dormi !, mais où est le soleil prévu ?, ne pas avancer sur ce texte qui pose plein de problèmes, tenter de régler les problèmes avec la voiture cette fois-ci, une grosse crise d’angoisse qui s’annonce, elle se calme assez vite une fois à la maison et quelques larmes versées, cuisiner, Better Call Saul, terminer mon roman et être un peu déçue de la fin, choisir un autre livre

Mercredi: me réveiller au milieu de la nuit avec comme pensée « la maison est saccagée », puis rêver que je suis au mariage d’une copine, décider très vite d’abandonner le nouveau livre, corriger des textes, tenter de joindre le garage, recevoir enfin la bonne nouvelle si longtemps attendue: le candidat acquéreur est enfin prêt à signer l’acte dans deux semaines, mettre du temps à emmagasiner cette nouvelle et à me détendre, tenter de joindre le garage tout l’après-midi en vain, une longue conversation avec ma cousine, I’m dying up here que j’abandonne au milieu d’un épisode trop tentée de voir la robe que porte Regula Ysewijn dans Bake Off Vlaanderen, une chose est sûre: ce genre de gâteaux n’est pas pour moi, choisir un nouveau roman

Jeudi: malgré une bonne nuit me sentir fatiguée au réveil, tenter de joindre le garage et y arriver !, rendez-vous pris pour dans une dizaine de jours, de la correction et du tri, une envie de tissu à cygnes (voir mercredi), hésiter longtemps sur le repas du soir et me décider en fin de compte pour du riz sauté (la cuisine des placards), pas envie de regarder grand chose ce soir: terminer l’épisode commencé hier et enchaîner avec No Reservations en Malaisie puis me mettre au lit fort tôt

Vendredi: une nuit moyenne mais sans aide aucune (ni méditation ni Sedinal), yééé c’est vendredi, les trucs du vendredi donc, retrouver Gasparde aux Tissus du Chien Vert où j’achète du jeans pour coudre une jupe et où je me laisse tenter par un autre joli tissu imprimé, retrouver Armalite au LIB pour les cocktails du vendredi, passer au magasin LIB et me dire que j’y retournerai certainement (et y acheter de la cachaça), des ramen au Menma puis rentrer à la maison et ne pas réussir à me réchauffer

Samedi: un peu mal de gorge, du rangement et de la couture, aller chez mon papa et faire les courses, tondre la pelouse qui avait bien repoussé, tailler un bout de haie, trop fatiguée pour me concentrer sur la lecture, des sushis maison, quasi m’endormir devant Legion, traîner un peu dans le canapé et finalement avoir du mal à m’endormir une fois dans mon lit

Dimanche: écrire quelques brouillons de billets de blog, coudre l’ourlet de la robe en cours et repasser les nouveaux tissus, lire au jardin sauf que j’ai du mal à me concentrer, je me sens agitée et fatiguée – probablement en manque de congés et de repos complet, surgeler des mûres du jardin, préparer du coulis de tomates cerises du jardin (à surgeler), profiter du beau temps pour un barbecue, tenter de profiter de la nuit qui tombe mais toujours sentir cette agitation, No Reservations en Sicile (et enfin arriver à me calmer un peu tout en m’endormant presque)

Short diary of the week (258)

Lundi: j’ai donc bien dû prendre un anxiolytique pour dormir, et donc pas très réveillée ce matin, reprendre le boulot sans aucune envie, régler les choses urgentes et attendre des réponses, me traîner toute la journée, et donc il faut que j’écrive au bourgmestre maintenant, Sharp Objects, Harlots

Mardi: une nuit qui a l’air convenable mais qui me laisse malgré tout épuisée au réveil, me traîner (bis), organiser la journée de demain, je n’ai pas trop envie – surtout parce que ça bouscule mes habitudes en fait, revoir le médecin du sommeil: je n’ai rien physiquement et donc mes insomnies peuvent être résolues, Better Call Saul, Harlots

Mercredi: j’ai donc pris un médicament prescrit par le médecin, pas sûre que je sois plus reposée, et donc je passe la matinée à la maison vu l’horaire spécial de ma journée, manger avec mes collègues puis partir pour Huy, filmer et interviewer des artistes sur la place au soleil, c’est vite terminé – ce qui nous laisse une longue pause avant les concerts, et lors des concerts mon boulot est en fait terminé, rentrer tard mais trouver ce mail important dans ma boîte

Jeudi: une nuit trop courte et pas reposante, mais pas question de traîner: j’ai un rendez-vous à 11h, une discussion qui je l’espère donnera des résultats intéressants, l’après-midi est longue, discuter un moment avec deux voisines, cuisiner, Sharp Objects, A Cook’s Tour à Singapour puis à Chiang Mai

Vendredi: une bonne nuit – yeah !, froid puis chaud puis froid, non mais j’hallucine – l’acquéreur potentiel ne fait pas confiance au second mail officiel, les trucs du vendredi, me décider pour aller faire du shopping, essayer des jupes trop petites, un pantalon me va mais il est un peu court, les chaussures me font mal aux pieds, je rentre finalement à la maison avec juste un livre, la fin un peu brouillonne de la seconde saison de Harlots, la fin de la seconde saison de A Cook’s Tour à Hanoï, Bangkok et Singapour – une deuxième saison très brouillonne aussi

Samedi: une matinée à traîner pleine d’indécision, aller chez mon papa puis faire mes courses, tailler une des deux haies, de la lecture, Sharp Objects, No Reservations au Vietnam

Dimanche: de la couture mais sans énormément d’entrain – d’ailleurs ce que j’ai cousu est loin d’être parfait, enlever les mauvaises herbes de la pente du garage et du trottoir, lire et scanner des dias en même temps, surprise: elles ont été prises lors de l’Expo 58 !, Sharp Objects, I’m dying up here

Histoires de sommeil

Cela fait des années que j’ai des insomnies par périodes. Parfois je me réveille pendant une heure ou plus au milieu de la nuit; depuis un an ou deux je dors mal toute la nuit et je sais avant de me mettre au lit que la nuit sera mauvaise. Et souvent ces mauvaises nuits s’accumulent toute la semaine, me laissant épuisée et incapable de faire quoi que ce soit, notamment des activités sociales. Et puis, j’ai des périodes où tout va bien et je dors comme un bébé.

Je me suis toujours doutée que ce mauvais sommeil était lié au stress et à mes nombreuses angoisses mais je n’en avait pas la preuve. J’ai finalement été consulter un médecin spécialiste (au tout nouvel hôpital Delta) qui m’a de suite prescrit un examen du sommeil. J’ai eu la chance de pouvoir le faire à la maison mais j’ai détesté. J’ai très mal dormi avec tout ces fils et ce gros boîtier qui enregistrait tout. Mais j’ai dormi quand même une partie de la nuit et le technicien m’a affirmé le lendemain qu’il y avait assez de matière à analyser.

Les résultats sont assez positifs: je n’ai aucun souci physique, juste quelques anomalies: je soupire souvent et mes rêves sont suivis d’une brusque phase d’éveil alors que normalement, je devrais me rendormir de suite. Ces anomalies sont très probablement liés à de l’anxiété et causent ma fatigue du lendemain. Le médecin m’a prescrit du trazodone à très petites doses (c’est à la base un antidépresseur, ne causant heureusement aucune addiction), à prendre uniquement quand j’en ressens le besoin (même si j’en prends tous les jours, la boîte tiendra plus d’une demi année). Il reviendra vers moi aussi avec des adresses pour apprivoiser mes anxiétés et il approuve tout à fait mes exercices de méditation et mes consultations avec Coyote. Il a été très rassurant, me disant que mes insomnies pouvaient se soigner et disparaître. Maintenant c’est à moi de trouver les techniques de relaxation qui me conviennent le mieux et de tester le médicament si nécessaire (je préfère l’éviter le plus possible – mais j’en prendrai dans les cas aigus de grande fatigue).

 

Short diary of the week (252)

Lundi: une nuit un peu agitée mais non sans raisons, mettre ma nouvelle robe, appeler l’agence immobilière qui n’était pas encore au courant de la lettre d’avocat, attendre plus d’informations tout en me mettant à travailler, bien avancer malgré mon anxiété grandissante, quand le téléphone sonne enfin il n’y a toujours pas de réponse, rentrer épuisée, un repas avec le contenu du surgélateur, GLOW – le début de la seconde saison, A Cook’s Tour au Cambodge et au Japon (drôle de combinaison) puis à Porto

Mardi: une nuit agitée (voir plus haut), un appel de la notaire mais qui ne dit toujours pas grand chose, une réunion, attendre tout l’après-midi, envoyer un mail en fin de compte et être rappelée pour m’entendre dire que rien n’a bougé, être retenue au téléphone par ma tante – c’est toujours interminable avec elle, GLOW – deux épisodes, A Cook’s Tour à San Sebastian

Mercredi: vaguement mieux dormi mais toujours fatiguée, le boulot habituel, un coup de fil de l’agent immobilier qui ne m’avance pas beaucoup, aller manger avec ma cousine et passer une excellente soirée

Jeudi: juste crevée, un détour par le service d’urbanisme communal, corriger un texte, encoder des données, des courbatures, rentrer plus tôt, me mettre au lit un moment, heureusement j’ai des restes pour le repas du soir, GLOW, A Cook’s Tour dans la baie d’Arcachon puis dans la région de Porto

Vendredi: une relative bonne nuit – enfin, évacuer rapidement les trucs du vendredi, réécrire et corriger un texte, me dire que ça ne sert plus à rien d’être anxieuse: rien de bougera avant lundi, des musiques de film, abandonner définitivement un roman et commencer un autre au jardin, trop fatiguée pour me concentrer vraiment, A Cook’s Tour – deux épisodes au Maroc

Samedi: une bonne nuit mais réveillée tôt, des achats de fournitures en couture (et d’un livre), dégivrer mon surgélateur (ma voisine m’a proposé d’entreposer mon contenu dans le sien), aller chez mon papa, des courses, tondre la pelouse et couper les fleurs fanées, de la lecture – un peu de tout, une soupe de nouilles asiatique un peu improvisée, encore de la lecture – j’ai à nouveau mal choisi mon roman – les débuts se traînent et sont un peu confus

Dimanche: dégivrer le second surgélateur, plier du linge et faire du repassage, mais où est passée ma matinée ?, de la lecture, quand on commence à sauter des lignes c’est qu’il est temps d’abandonner le roman en cours, ce petit barbecue Joya est vraiment bien, de la lecture, tenter de ne pas penser à la semaine qui vient

Short diary of the week (249)

Lundi: une semaine qui s’annonce bien remplie mais pas de trucs qui me font plaisir, avancer sur plusieurs plans, partir à la recherche de nouvelles séries à regarder, Legion – j’aime beaucoup l’esthétique après le premier épisode, Parts Unknown et le Mardi Gras cajun – et reconnaître de suite la musique de la famille Savoy

Mardi: me réveiller à minuit vingt et comprendre que je ne me rendormirai pas vraiment, une réunion qui coupe toute ma journée en morceaux, la fatigue + des soucis de digestion = un combo gagnant pour une superbe après-midi, de nouveaux soucis avec la maison paternelle, revoir avec plaisir un ami (et collègue) qui revient de vacances, faire mannequin des mains pour des photos, un jeune homme me propose sa place assise et insiste, je n’ai pas envie de préparer à manger mais il faut bien, tenter le premier épisode de Crazy Ex-Girlfriend et trouver ça pas trop mal, No Reservations dans le sud-ouest des USA, me sentir à nouveau super nerveuse et me décider pour un demi xanax

Mercredi: une relative bonne nuit mais que le réveil est difficile ! il me faudra bien deux heures pour émerger, un rendez-vous en ville pour le travail, comme je suis à l’avance je marche au lieu de prendre le tram, encoder divers articles, ce qui prend en fait le reste de la journée, une femme me propose sa place assise – cela devient suspect et à la limite vexant – ou alors j’ai vraiment mauvaise mine, de la lecture au jardin pour profiter de la presque plus longue journée de l’année

Jeudi: m’endormir comme une souche mais commencer des insomnies à 3h, juste épuisée, il faudrait que je règle ces problèmes de maison mais je ne sais pas comment, bref le vase déborde à nouveau, attendre une réponse de ma notaire, mon cœur bat trop fort et je n’arrive pas à le calmer, tous les symptôme d’une grosse crise d’angoisse donc, The 100, terminer mon roman, prendre un médicament pour dormir

Vendredi: j’avais mis mon réveil plus tard pour pouvoir récupérer un peu mais je me suis réveillée tôt quand même, un grand crac quand je me lève, en y regardant de plus près une planche de mon lit (en tek) commence à se casser, j’espère que c’est réparable…, une réponse de ma notaire, une réponse de l’agent immobilier, ce qui me rassure un peu, les trucs du vendredi, une longue après-midi avec peu de collègues encore présents, réparer provisoirement mon lit en le soutenant avec deux piles de livres d’art de mon papa, I’m dying up here, No Reservations S01E01 à Paris

Samedi: les jardiniers bruyants sont déjà là – ça promet pour la journée, de la couture et du repassage, ce sentiment bizarre en me disant que bientôt cette maison sera vide, aller chez mon papa, faire mes courses et subir quand même le match – le magasin a remplacé la musique d’ambiance par la radio, tondre la pelouse et tailler la haie, ne pas réussir à lire à cause de la fatigue, Infernal Affairs (Andrew Lau & Alan Mak, 2002)

Dimanche: de la couture, décider de consacrer toute l’après-midi à la lecture, de la cuisine, I’m dying up here, No Reservations en Islande

Short diary of the week (248)

Lundi: cette lassitude du lundi matin, me concentrer sur mon travail, sentir mon énervement monter en flèche et répliquer vertement, des accès de colère que j’aimerais mieux maîtriser, et puis ça dégénère complètement malgré mes excuses, il faut dire que l’adversaire est – disons – spécial, et donc au lieu d’aller voir pour des chaussures de randonnée je rentre chez moi, me voilà à nouveau remplie d’émotions en regardant Parts Unknown à Berlin, et avec les péripéties de la journée ça n’aide pas

Mardi: une nuit tout simplement exécrable, un mail de ma directrice concernant l’affaire et une réponse simple et posée, avancer dans le travail malgré tout, régler deux rendez-vous importants pour le travail et la maison, avoir cette impression que tout s’accélère à nouveau, la vigne en pot dans cette rue a enfin reçu un peu plus de terre pour survivre, de la cuisine d’inspiration japonaise, commencer la seconde saison de The Handmaid’s Tale (et avoir du mal avec la violence), trouver un épisode de No reservations (à Beyrouth) et espérer en trouver d’autres

Mercredi: mais où sont passées toutes les photos d’Instagram ?, la partie pas drôle du tri des cd cubains, avoir le choix entre 1h30 de trajet en transports en commun et 25 minutes en voiture, partir plus tôt pour faire du shopping, résultat: nul pour des chaussures de randonnée mais j’ai trouvé un joli t-shirt, The Handmaid’s Tale, de la lecture

Jeudi: minuit vingt – réveil intempestif et le début d’une très longue insomnie (ça faisait longtemps que je n’avais plus eu ce type-là), oublions donc la voiture et passons du temps dans les transports en commun, une rencontre très agréable, de retour au boulot, des maux de tête, trouver des chaussures de randonnée un jour trop tard pour profiter d’une réduction, une soirée absolument pas productive: m’endormir à moitié devant un vieil épisode de The Americans et ne lire que quelques lignes de mon livre

Vendredi: on ne récupère pas complètement d’une nuit d’insomnies en une nuit mais ça va quand même beaucoup mieux, ce moment de procrastination avant le début de l’écriture, ce moment où le premier jet est écrit et où on se dit que c’est mauvais et qu’il vaut donc mieux le laisser reposer au moins une nuit, apprendre le décès d’un cousin de ma maman à 88 ans, commencer un nouveau projet même si c’est vendredi après-midi,  terminer un livre et commencer un autre, m’endormir très vite

Samedi: l’humeur maussade du samedi matin: j’ai à nouveau une série d’obligations aujourd’hui, tailler une des deux haies en me dépêchant, aller chez mon papa, un rendez-vous reporté d’une heure et demie – ou comment perdre son temps, rencontrer la personne qui videra la maison paternelle, il est 16h – je peux enfin faire des choses pour moi, de la lecture, une envie de film asiatique: Chunking Express (Wong Kar-wai, 1994)

Dimanche: mon ventre a gargouillé une partie de la nuit – bref une mauvaise nuit, hésiter un long moment puis abandonner le modèle prévu pour la couture de la prochaine robe et me tourner vers autre chose, de la lecture, une mini sieste, tenter de trouver une nouvelle série à regarder, abandonner définitivement The Handmaid’s Tale après 20 minutes du troisième épisode, tenter I’m dying up here et ne pas être trop convaincue pour le moment sauf par la bande-son