Cette année, j’ai lu 85 livres (selon Goodreads) ou 29.610 pages, ce qui est moins que l’année passée où j’étais à 100 livres et 32.052 pages. J’ai eu moins de temps libre, il y a eu moins de longues et belles soirées en été pour lire sur la terrasse et je suis partie plus de cinq semaines en voyage. Il faut cependant noter que je n’ajoute pas les livres de cuisine sur Goodreads s’il n’y a pas beaucoup de texte mais je vais changer ça l’année prochaine – ce qui modifiera le nombre de livres lus et grossira un peu artificiellement le nombre de pages mais sera plus réaliste pour mon bilan. Le nombre moyen de pages est de 348; le plus gros livre lu est Europe. A History de Norman Davies avec 1365 pages (dont un bon paquet de notes et d’index). Je n’ai pas tout à fait terminé la PAL fiction de 2021, mais les livres qui restent sont ceux d’auteurs dont j’ai lu au moins un autre livre cette année; dans les récits personnels, il reste deux livres sur le Japon que je lirai probablement quand j’aurai programmé un nouveau voyage dans ce pays. Quant à la non-fiction, ça s’accumule, mais je les lis selon mes envies et tant pis si les livres restent traîner longtemps sur la PAL.
Au total, cela fait 95 livres, 47 de fiction et 48 de non-fiction (dont 13 livres de cuisine et 9 que je classe dans les récits personnels – des autobiographies, des récits de voyage). En fiction, la moitié des auteurs sont des femmes et l’autre moitié des hommes (je n’y réfléchis pas trop quand je choisis mes lectures, mais ça me fait plaisir que ce soit moitié moitié). Les pays lus sont les USA (42%), le Japon (23%), puis avec 4% chacun, ou deux livres, la Corée, la Malaisie, l’Inde, le Royaume-Uni et Singapour, et un livre pour la France, la Géorgie, le Canada, l’Italie, la Thaïlande et Hong Kong. Si on prend toute l’Asie ensemble, ça fait 45% de mes lectures. Je m’étais dit que j’allais lire plus de romans japonais (ça, c’est fait) mais aussi plus d’auteurs coréens. Beaucoup ont rejoint ma PAL mais y sont restés.
Mes favoris en fiction (en gras, les super favoris):
- Sun Jung, Bukit Brown
- Ron Rash, Serena
- Emily St John Mandel, Last Night in Montreal
- Shun Medoruma, In the Woods of Memory
- Bret Easton Ellis, The Shards
- Omae Ao, People Who Talk to Stuffed Animals Are Nice. Stories
- Luther Blissett, L’oeil de Carafa
- Bae Suah, Untold Night and Day
- Dawn Dumont, Nobody Cries at Bingo
- Murata Sayaka, Les Terriens
- Thomas Savage, The Power of the Dog
- Willy Vlautin, Don’t Skip out on me
- Lance Weller, Les marches de l’Amérique
- N.K. Jemisin, The City We Became
- Emma Cline, The Guest
et en non-fiction, avec d’abord les récits personnels – il est intéressant de noter que les deux qui m’ont le plus marquée sont des histoires de musiciennes (même si ce n’est pas le propos principal de Michelle Zauner).
- Michelle Zauner, Crying in H Mart
- Doug Peacock, Une guerre dans la tête
- Miki Berenyi, Fingers Crossed. How Music Saved me from Success
- Erika Fatland, High: A Journey Across the Himalaya, Through Pakistan, India, Bhutan, Nepal and China
- Warren Ellis, Nina Simone’s Gum
- Tom Parfitt, High Caucasus. A Mountain Quest in Russia’s Haunted Hinterland
la cuisine:
- Regula Ysewijn, Van wafel to koek. Gebak uit het hart van de Lage Landen voor alle feesten van het jaar
l’histoire (et société):
- Alice Géraud, Sambre. Radioscopie d’un fait divers
- Thomas de Waal, The Caucasus. An Introduction
- Cédric Gras, Alpinistes de Mao
l’architecture:
- Owen Hatherley, Landscapes of Communism: A History through Buildings
- Michael Wolf, Hong Kong Corner Houses (un livre de photos)
En livres à propos du cinéma, rien ne m’a vraiment marqué.
Ma PAL a explosé cette année et je ne sais pas si je l’aurai éliminée dans deux ans comme je fais d’habitude. En tous cas pas pour la non-fiction, comme je le dis plus haut. Je vais cependant continuer à piocher dans les livres de cuisine plus anciens, mais mes dernières lectures ont été décidées par un autre angle: j’ai commencé à suivre l’ordre de la page spéciale créée à ce sujet, et donc je lis pour le moment des livres sur la cuisine africaine.
Je compte bien continuer à lire asiatique, en essayant de lire plus de livres coréens. J’ai ajouté une série de livres thaïs aussi, je suis assez curieuse de cette littérature. Les auteurs américains me tentent toujours aussi, surtout ceux édités chez Gallmeister (j’espère que je tomberai sur quelques bon livres de nature writing). Enfin, je veux continuer à lire de la SF contemporaines, en me basant sur la liste de Numerama sortie il y a quelques mois.
Histoire, cinéma et architecture seront une fois de plus au menu en non-fiction, en fonction des envies et de mes destinations de voyages futurs (il se pourrait bien que les livres sur le Japon remontent dans ma pile).
J’ai regardé très peu de séries cette année, mais je note quand même The English et j’ai vu avec plaisir les épisodes spéciaux de Doctor Who.
Par contre, j’ai vu plus de films que l’année passée, j’en suis à 191 – ce qui fait un peu plus d’un film tous les deux jours (letterboxd est un site à la goodreads qui permet de facilement lister ce qu’on a vu et de faire des comptes). J’ai terminé ma liste des années 1930 et j’ai commencé les années 1940, terminant 1941 pour la fin de l’année. J’ai donc vu une majorité de films anciens (44% pour les années 1930, 21% pour les années 1940, 17% pour tout ce qui est entre 1950 et 2019) mais les films des années 2020 comptent quand même pour 18% du total – ce qui est plus que l’année passée alors que je n’écris plus sur le cinéma actuel pour le boulot et que je n’ai plus accès aux visions de presse (ça s’était déjà interrompu mi 2022). Seuls 8% sont réalisés par des femmes – le pourcentage chute vers le bas à cause de tous les films datant du 20e siècle, le 21e s’améliorant un peu à ce niveau (d’une part parce qu’il y a plus de choix et d’autre part parce que consciemment, je sélectionne en premier ces films-là).
J’ai déjà listé mes films préférés des années 1930 ici.
Mais je remets quand même ici ceux que j’ai vu cette année, avec ceux des années 1940:
- Fury, Fritz Lang (1936)
- Dodsworth, William Wyler (1936)
- Libeled Lady, Jack Conway (1936)
- Les soeurs de Gion, Kenji Mizoguchi (Japon, 1936)
- These Three, William Wyler (1936)
- Le fils unique, Yasujiro Ozu (Japon, 1936)
- Snow White and the Seven Dwarfs, Walt Disney (1937)
- Dead End, William Wyler (1937)
- Un carnet de bal, Julien Duvivier (France, 1937)
- Nothing Sacred, William A. Wellman (1937)
- The Awful Truth, Leo McCarey (1937)
- Quai des brumes, Marcel Carné (France, 1938)
- Stagecoach, John Ford (1939)
- Only Angels Have Wings, Howard Hawks (1939)
- Ninotchka, Ernst Lubitsch (1939)
- Midnight, Mitchell Leisen (1939)
- The Grapes of Wrath (John Ford, 1940)
- Rebecca (Alfred Hitchcock, 1940)
- The Letter (William Wyler, 1940)
- The Mortal Storm (Frank Borzage, 1940)
- Dance, Girl, Dance (Dorothy Arzner, 1940)
- Hold Back the Dawn (Mitchell Leisen, 1941)
- High Sierra (Raoul Walsh, 1941)
Des années 1950 à 2010, avec pour la moitié des films de Hong Kong, la plupart que j’avais déjà vus, et trois réalisatrices – c’était vraiment un plaisir de revoir Desperately Seeking Susan d’ailleurs:
- Desperately Seeking Susan, (Susan Seidelman, 1985)
- Suk Suk (Ray Yeung, Hong Kong, 2019)
- Dede (Mariam Khatchavani, Géorgie, 2017)
- Guerre des gangs à Okinawa (Sympathy for the Underdog) (Kinji Fukasaku, Japon, 1971)
- The Guilty (Gustav Möller, Danemark, 2018)
- Meek’s Cutoff (Kelly Reichardt, 2010)
- Le syndicat du crime (A Better Tomorrow) (John Woo, Hong Kong, 1986)
- The Homesman (Tommy Lee Jones, 2014)
- Exiled (Johnnie To, Hong Kong, 2006)
- Vengeance (Johnnie To, Hong Kong, 2009)
- The Mission (Johnnie To, Hong Kong, 1999)
- Made in Hong Kong (Fruit Chan, Hong Kong, 1997)
De 2020 à aujourd’hui, avec beaucoup de rattrapage de 2022. Même si je m’étais dit que j’allais suivre l’actualité, je me suis laissée prendre par des films plus anciens, me rendant compte en décembre que je voulais voir encore plein de films de 2023 (ce sera reporté à 2024). Aftersun est mon film préféré, suivi par Women Talking à cause de la superbe musique d’Hildur Guðnadóttir (ou comment mettre en avant trois femmes réalisatrices et compositrices):
- La nuit du 12 (Dominik Moll, France – Belgique, 2022)
- Three Thousand Years of Longing (George Miller, 2022)
- Aftersun (Charlotte Wells, Royaume-Uni, 2022)
- Women Talking (Sarah Polley, 2022)
- John Wick: Chapter 4 (Chad Stahelski, 2023)
- Metronom (Alexandru Belc, Roumanie, 2022)
- Joyland (Saim Sadiq, Pakistan, 2022)
- Barbie (Greta Gerwig, 2023)
- Gagarine (Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, France, 2021)
- Killers of the Flower Moon (Martin Scorcese, 2023)
Et un superbe documentaire. J’aurais aimé en voir plus mais c’est lié au boulot qui me donne moins l’occasion d’en découvrir:
- Soviet Bus Stops (Kristoffer Hegnsvad, Danemark + 4 autres pays, 2022)
Je vais continuer ma liste chronologique des « grands » films de l’histoire, même si mon rythme diminuera un peu en faveur de films plus récents. Apparemment, compléter six ans est une bonne moyenne et on verra si j’arrive à 1948 en fin d’année. Je vais donc essayer de ne pas oublier les sorties récentes pour ne pas avoir une longue liste en fin d’année, mais j’avoue que j’ai été peu tentée au cours de 2023 et que les films se sont ajoutés à ma liste d’un coup, en lisant divers best of.
J’ai fait deux magnifiques voyages, chacun un rattrapage d’une envie qui n’avait pas pu être réalisée dans le passé – la Géorgie à cause du covid et Hong Kong et Macao à cause des émeutes en 2019 (avec un bonus à Bangkok). Des montagnes, et de la très bonne nourriture mais aussi une ville grouillante, une autre où on sent encore les influences portugaises, et puis une déception à Bangkok – ville que j’aimais tant dans le passé. Je raconterai tout ça sur suasaday (a priori, un premier billet devrait être publié début janvier).
Pour 2024 ? j’espère que deux voyages seront possibles, peut-être au Japon (à nouveau) et dans un pays de l’est de l’Europe. Mais rien n’est décidé et tout peut encore changer.
En couture, ça a été quasi le calme plat: j’ai cousu juste cousu deux robes sur des patrons déjà connus (et j’ai commencé une troisième en fin d’année), j’ai tenté de recopier une blouse à partir d’un vêtement acheté dans le commerce mais elle a fini dans le tiroir des rebuts.
Là c’est clair: ce serait bien si je cousais un peu plus, pour renouveler ma garde-robe suite à ma prise de poids (mais c’est aussi ce qui pose problème: mon corps est devenu fort différents des standards des patrons et je dois beaucoup les modifier).