Phase descendante

Le retour des températures fraîches et de la pluie a été très soudain, le week-end passé je lisais encore au jardin. Mon humeur subit le contrecoup, même si le mouvement avait déjà été amorcé depuis quelques semaines.

A part une première semaine où j’ai été très angoissée, je n’ai pas mal vécu le confinement. Je dirais même que ça a été assez positif: j’ai compris pas mal de choses sur mes comportements et mes envies. J’aime vraiment être seule avec moi-même et je n’ai plus eu cette pression des sorties « obligées ». Je me suis quand même rendue compte que les contacts me nourrissent et que j’en ai besoin. Mais je sais maintenant que je peux mieux organiser tout cela, en fonction de ma fatigue et des envies.

J’ai découvert le télétravail et je ne pourrais plus m’en passer. J’ai eu beaucoup de mal à partir du moment où j’ai dû retourner trois jours/semaine au bureau, et depuis, mes problèmes de sommeil ont recommencé de plus belle (ces insomnies jouent un rôle très négatif sur mon humeur). L’angoisse n’est pas spécifiquement liée au déplacement (un peu quand même), mais bien plus clairement à la pointeuse et au temps de travail minuté. Depuis le jour où elle a été installée, je compte les minutes, je créée un solde positif en restant un peu plus longtemps, alors que mon travail est parfois terminé depuis un moment. A la maison, je travaille à la tâche, et c’est bien plus libérateur. Je sais que je vais de nouveau devoir m’adapter à ce rythme et modeler mon cerveau pour qu’il ne soit plus troublé par ça. (Pour la petite histoire, dimanche passé, j’ai su dès le début de l’après-midi que je dormirais mal, j’ai senti l’angoisse monter dans tout mon corps. Ce n’est pas normal.)

Ces dernières semaines, j’ai l’impression d’être arrivée au bout d’un cycle, très clairement marqué par le décès de mon papa, mais je reste bloquée; je n’arrive pas à entamer le suivant. Je me suis posée pas mal de questions, j’ai beaucoup réfléchi mais je stagne. En fin de compte, je me suis dit qu’écrire ce billet m’aiderait sans doute (même s’il part un peu dans tous les sens). Le changement abrupt de saison me donne aussi un incitant. Je ne veux pas me laisser aller à la dépression saisonnière qui revient chaque année, mais je ne peux pas utiliser ma solution habituelle, partir en voyage. Ils me manquent très fort parce qu’ils me nourrissent pour les semaines et mois qui viennent. Quand je pars, je suis extrêmement active pendant quelques (dizaines de) jours, pour revenir ensuite à mon quotidien.

Il est temps de me réinventer, ce changer mon état d’esprit, d’accepter les jours sombres et froids avec ce qu’ils peuvent apporter de positif.

Ce n’est pas simple pour quelqu’un qui aime le soleil et la chaleur. J’ai parfois ces périodes de plusieurs heures pendant lesquelles je n’arrive pas à me réchauffer et je me sens tout simplement misérable. Mais je sais aussi qu’il suffirait parfois de bouger un peu, de boire quelque chose de chaud, (de faire du repassage), de sortir la couverture chauffante que j’ai achetée l’année passée et quasi pas utilisée.

Le confinement a été une parenthèse, une parenthèse utile pour me recentrer sur ce que je suis. Le décès de mon papa a coupé court à une série de choses. Maintenant, je sens que je dois reprendre le fil (et du coup le titre de ce billet ne correspond plus vraiment). Je ne sais pas encore trop comment, mais faire des listes me réussit en général. J’en publierai peut-être une dans quelques jours.

Et vous, comment appréhendez-vous les mois qui viennent ?

Fluctuations (V)

Quelque part, je me sens assez bien avec ce confinement obligatoire. Je ne me sens pas forcée de sortir et de socialiser. Mais je sais aussi que sortir me fait du bien, et après deux mois, ça me manque. Sauf que je ne sais pas comment faire, je ne sais pas comment attirer l’attention sur moi. Chacun est dans sa bulle, avec son conjoint, ses enfants, des amis. Et moi je n’ai pas grand monde, très peu de famille, un papa qui est confiné dans sa maison de repos et qui ne m’écoute plus qu’à moitié, même s’il va relativement bien pour le moment. (J’ai écrit une partie de ce texte en début de semaine, pendant un moment de déprime, mais depuis, j’ai « attiré l’attention » de quelques amis; comme j’ai écrit encore beaucoup d’autres choses dans ce billet, je ne souhaite pas l’effacer.)

Des amitiés de longue dates qui se délitaient déjà se sont définitivement terminées, et j’en souffre. Je n’ai pas réussi à tempérer et arranger les choses malgré des excuses répétées dans un des cas; j’ai beaucoup de mal à accepter la situation. Je ne vois plus que le rejet clair et net. Sans doute que cette crise du covid ne fait qu’accentuer ce rejet, à une période où on est censé se soutenir. Mais comme je le disais, ça avait commencé avant et le covid n’a fait que précipiter les choses. On me dira aussi que je l’ai cherché, que j’ai tout fait pour me rendre détestable, à tel point que je m’en suis presque convaincue. Cela ne fait que répéter un schéma, j’ai l’impression. Et puis si je regarde l’autre côté, toutes mes amitiés ne se terminent pas comme ça; certains amis restent fidèles depuis très longtemps. « Va chez un psy », m’a-t-on répété. C’est facile à dire, surtout quand on a des proches pour s’épancher sans vraiment s’en rendre compte. Ce qui fait mal aussi, c’est ce bannissement total via les réseaux sociaux, un à un, d’instagram à goodreads, comme si je ne le remarquais pas. C’est comme si je n’existais plus. Un rejet aussi violent ne m’est pas arrivé très souvent, il y a eu mon ex mais le rejet était partagé, et puis avant, ça remonte sans doute à l’école primaire ou secondaire.

Le déconfinement se met en route, mais il n’est pas encore vraiment passé par moi. Oui, j’ai été acheter des plantes exotiques – ça me manquait et ça m’a fait du bien – mais je n’ai vu personne. Je n’ai pas rempli ma bulle de quatre personnes (j’ai eu ce sentiment de « dernière choisie pour l’équipe de basket à l’école »). J’ai vu quelques collègues lors de mes courtes incursions au bureau. J’ai eu quelques contacts par messenger mais ça s’étiole. Je sais que c’est à moi de faire les efforts, mais je n’y arrive pas vraiment. Je crois que si j’étais seule « Dans la forêt », je m’adapterais bien à la situation. Je n’aurais personne à qui me comparer.

Je m’en sors bien en voyage, au Japon tout particulièrement. Il y a plein de choses à visiter qui me plaisent. Ici, je n’arrive pas à prendre l’initiative de sortir de chez moi, d’aller me promener, de faire une randonnée, comme si la solitude était moins acceptable ici qu’en vacances. Et donc je reste chez moi. Heureusement j’ai un jardin mais l’horizon est quand même limité.

Le confinement n’est pas tendre avec les personnes seules. Elles ont été oubliées. Qui pouvais-je voir ? Heureusement, ma voisine était là, mais je ne peux pas lui parler de lectures, de cinéma, de séries tv… Je n’ai plus touché personne depuis deux mois et demi et cela risque de durer encore un moment (les larmes me sont montées aux yeux quand je l’ai raconté à une amie / collègue mais elle ne pouvait rien faire, à part prendre des risques que je ne voulais pas qu’elle prenne). Je n’ai personne que je peux prendre dans mes bras (mon papa, c’est interdit). (Si ça fait aussi deux mois et demi que vous n’avez touché personne, comment le vivez-vous ?) Avant je faisais la bise à des amis, ou parfois même un câlin, ce n’était pas énorme ni suffisant, mais c’était déjà bien mieux.

Je ne sais vraiment pas comment sortir plus souvent, comment me faire de nouveaux amis. Des amis qui comprennent que je refuse leurs invitations parce que j’ai besoin d’être seule, parce que je suis un peu bizarre, plus introvertie que la moyenne. Mais des amis qui m’accueillent avec plaisir quand j’ai envie de sortir et qui ne font pas d’histoires parce que la semaine avant je n’ai pas voulu socialiser. Des amis qui me disent ce qu’ils pensent mais avec bienveillance, des amis tout simplement.

Même hors du confinement, je ne suis pas une grande spécialiste des liens sociaux. C’est un peu un cercle vicieux: je suis timide donc on ne me remarque pas et comme on ne me remarque pas, je m’enferme encore plus. J’ai envie qu’on vienne vers moi alors que c’est le contraire, c’est à moi de faire les efforts, et c’est là que j’abandonne la plupart du temps, souvent parce que je ne sais pas comment faire. J’ai plein d’intérêts mais ils sont souvent un peu trop particuliers. Les réseaux sociaux m’ont permis de faire connaissance avec certaines personnes aux mêmes goûts que moi, mais pas tant que ça. Et les réseaux sociaux n’ayant pas de frontières, il est souvent impossible de voir de ces amis qui habitent loin.

90% du temps je vais bien, 10% du temps je suis misérable, je me sens seule et abandonnée de tous.

Tout ça va passer, probablement. Tout passe.

(D’ailleurs, comme je le disais plus haut, quelques jours ont passé et j’ai de nouveau basculé dans les 90% du temps, mais je ne souhaitais pas effacer ce texte très personnel qui raconte beaucoup sur moi et qui parle de blessures très récentes).

Short diary of the week (330)

Lundi: la fatigue du début de semaine, tout ce monde qui cause et s’agite dans le couloir – j’ai du mal aujourd’hui – en fait il y a plusieurs personnes qui viennent de s’ajouter, le sujet de la semaine: l’Asie centrale, et puis passer à l’Allemagne, commencer à m’inquiéter pour le rendez-vous médical de vendredi – j’ai le même âge que ma maman quand on lui a diagnostiqué son premier cancer, préparer une quiche, Doctor Who, avoir envie de parler à quelqu’un de mes inquiétudes – et d’autres choses – mais ne pas trop savoir à qui, de la lecture

Mardi: une très mauvaise nuit – pas vraiment une insomnie mais du sommeil trop léger entrecoupé de micro-réveils, des maux de tête, d’humeur plutôt triste, avancer sur les divers projets, quelques courses utilitaires (matériel de couture et produits de beauté), Call the midwife, de la lecture

Mercredi: une nuit vaguement meilleure mais toujours aussi fatiguée au réveil, et avec de légères nausées, une longue discussion intéressante sur les manières de travailler, attendre avec impatience une réponse à un mail, une réponse qui n’est pas celle que j’espérais au final, commencer This is us, comme je me sens toute tendue je fais une séance de yoga de relaxation

Jeudi: le travail comme d’habitude, un nouvel échange de mail qui est déjà plus intéressant, un épisode de Succession, cette impression de plus en plus grande d’être totalement invisible

Vendredi: le métro qui se traîne, deux rendez-vous médicaux – tout va bien du côté des seins et pas de signe de ménopause, une heure pour retourner au travail à cause d’un rail cassé qui interrompt le métro entre Schuman et Mérode, une grosse fatigue qui génère évidemment une grosse déprime, Lola versus – une comédie romantique dans laquelle je ne me reconnais pas du tout

Samedi: aller chez mon papa, le trouver dans le couloir tout à fait confus et ne sachant pas où est sa chambre, le voir chaque semaine de plus en plus diminué me fait mal, goûter du vin au supermarché tout en parlant avec le responsable du rayon, de la couture ou comment j’apprends à coudre du passepoil grâce à youtube, de la lecture, du jeu, le début d’un long film

Dimanche: la tempête pour le troisième dimanche de suite, du rangement, du tri de photos, de la couture – fière de mon passepoil – mais ça prend du temps, de la lecture, du jeu, de la cuisine, la fin de Chien enragé (Akira Kurosawa, 1949) – je ne suis pas trop fan de ce maniérisme extrême mais c’est un bon film malgré tout

Short diary of the week (320)

Dimanche: (une fois n’est pas coutume, je commence par le dimanche) réveillée vers 1h puis vers 4h et finalement me lever vers 6h, déprimer sérieusement, l’exprimer en story Instagram et recevoir plein de mots gentils, braver la pluie pour remplir un minimum le frigo, aller voir mon papa – une visite qui commence mal mais on se calme tous les deux après un moment (il a vraiment perdu toute notion du temps et est devenu très anxieux), vider mes valises et ranger mes affaires, transférer mes photos et commencer à les regarder, cuisiner un bon plat, The Crown, je ne tiendrai pas éveillée plus longtemps mais j’ai quand même tenu jusqu’à 21h

Lundi: réveillée vers 6h – c’est pas si mal, de retour au boulot où beaucoup de choses ont changé – et ce n’est pas fini, faire la tâche prévue pour aujourd’hui, rentrer plus tôt pour aller chez le dentiste, tout comme l’année passée il est un des seuls qui comprend bien ce qui se passe avec mon papa – ça fait environ trente ans que nous sommes ses patients, The Crown, lutter pour ne pas m’endormir, céder à 21h

Mardi: 6h35 ce matin, la tâche un peu corvée, parler un long moment avec ce collègue qui est surtout un ami (et le rendre un peu jaloux avec mon histoire d’enka), discuter enfin avec mon chef qui était fort occupé et établir le plan de travail pour les prochains jours, cuisiner un plat au basilic – les herbes aromatiques du genre sont inexistantes au Japon et j’étais un peu en manque, commencer à regarder un documentaire d’Arte sur le shoyu mais m’endormir en plein milieu, me réveiller et décider d’aller au lit, cette dernière heure à rattraper est la plus compliquée

Mercredi: une réunion comme dans le passé (qui me fâche et me déprime en même temps), établir un plan de travail pour rattraper le passé justement, l’impression que c’est la course, zut le documentaire d’Arte sur le shoyu n’est plus en ligne, The Crown

Jeudi: un rendez-vous, établir cette longue liste de médias manquants, me rendre compte que ce genre de travail me pèse un peu, y passer la journée pourtant, et regretter de ne pas avoir pu écrire une lettre cette semaine, un gros coup de fatigue et mal à la gorge, The Crown

Vendredi: la pluie…, la cérémonie pour le décès de ma tante remplie de beaucoup d’émotions, et avoir beaucoup de mal parce que cela renforce mon sentiment de solitude, la pluie pour rentrer, mes yeux tout fatigués d’avoir pleuré, préparer un bon repas tout simple, The Crown

Samedi: du rangement, aller chez mon papa qui est de meilleure humeur – ça fait du bien, des courses, commencer une nouvelle robe, de la lecture, me dire que ça fait une semaine que je suis rentrée et que le jetlag doit être guéri: et bien non ! m’endormir comme une masse devant un film – cela fait donc quatre ou cinq jours que je peine à rattraper cette dernière heure

Dimanche: une belle lumière ce matin, le solstice se rapproche et cela me met en joie, du rangement, terminer le roman en cours, un nouvel épisode de ma formation à la photographie décomplexée, me rendre compte avec beaucoup de dépit que Polarr (mon programme de retouche photo préféré) ne fonctionne plus après la dernière mise à jour de mon Mac, cuisiner, la suite et la fin d’un très beau western: Day of the outlaw (André de Toth, 1959), et donc il a fallu une semaine entière pour surmonter le jetlag

Short diary of the week (315)

Lundi: me réveiller pile au moment où le réveil sonne, mettre en ligne le projet de la semaine passée, régler des bricoles, préparer ma visite à Paris (pour le boulot), changer de recette pour les plats de midi de la semaine (c’est proche mais plus rapide à cuisiner), Angel, Buffy

Mardi: de vagues maux de tête, trier des disques, une réunion, les maux de tête empirent, cuisiner, Angel, Buffy, préparer mes affaires pour demain

Mercredi: un réveil très matinal, partir quand il fait encore noir, toute cette foule sur le quai du train – le Thalys précédent a été annulé, un voisin de siège très agréable, c’est un peu la course mais j’arrive finalement à peine en retard à mon rendez-vous, une visite guidée personnelle de l’exposition Paris-Londres. Music migrations 1962-1989, retrouver avec plaisir Kleo pour un repas chez Nanashi, découvrir la galerie Perrotin mais se rendre compte avec beaucoup de déception que l’exposition Takashi Murakami n’ouvre qu’à 16h, repartir de mon côté vers l’autre côté de Paris pour voir « Asia Now » – un rassemblement de galeries qui présentent de l’art contemporain asiatique – du bon et surtout beaucoup de moins bon, le crachin s’est transformé en pluie et je suis fatiguée, retour à la maison, Angel, Buffy

Jeudi: encore bien crevée ce matin, des allers-retours, des corrections, où la procrastination pré-écriture bat son plein, commencer quand même, des maux de tête à nouveau, un rendez-vous chez l’ophtalmologue: mes yeux vont très bien, de la comfort food, trop fatiguée pour regarder autre chose que Angel et Buffy, si fatiguée que j’ai à nouveau des idées noires

Vendredi: je crois que j’ai enfin sélectionné un roman que j’ai envie de continuer à chaque page tournée – ça faisait longtemps, mes choix des 4 derniers mois ont en effet été souvent très moyens, du télétravail en attendant le technicien pour réparer mes taques au gaz, il doit remplacer des pièces et revient la semaine prochaine, aller au bureau, je procrastine beaucoup mais quand je commence je suis hyper concentrée et ça avance bien, l’après-midi est par contre souvent interrompue, enfin le weekend !, Why woman kill, Angel

Samedi: une bonne nuit, cette pluie…, préparer ma liste de courses (et donc de recettes à cuisiner), aller chez mon papa, de la couture, de la lecture, jouer un moment, cuisiner le plat du soir et de la sauce bolognaise à surgeler, et préparer la marinade du gibier de demain, après ça la cuisine est évidemment bordélique, Last train from Gun Hill (John Sturges, 1959) – ou le retour du western du weekend

Dimanche: une nuit un peu agitée, la bonne nouvelle du dimanche matin (je vais faire un Osaka Safari), du rangement et du yoga, de la couture, impatiente de finir ma quête dans le jeu, cuisiner, lire un moment pendant que ça mijote, le premier plat de gibier de la saison, El Camino – le film qui clôture Breaking Bad (j’ai beaucoup aimé)

Short diary of the week (313)

Lundi: pour une fois j’ai bien dormi la nuit du dimanche au lundi (l’effet de l’article sur les insomnies ?), par contre mon humeur est maussade – je crois que je déprime vraiment pour toute une série de raisons, mettre un article en page, attendre des réponses pour les derniers détails, préparer un plat pour les repas de midi de la semaine (tomates, aubergines et halloumi au four), commencer la série Unbelievable et être scotchée

Mardi: trempée, heureusement le nouvel imperméable Happy Rainy Days acheté à Delft cet été s’est révélé efficace, la fin de la mise en page, du tri de disques, faire une erreur de débutante pour le cocktail du soir, Unbelievable – deux épisodes

Mercredi: une concentration très aléatoire, et puis finalement bien avancer, un mélange de bibimbap et de riz frit avec les ingrédients du frigo, de nouveau avoir des problèmes avec un des feux de ma taque au gaz, Unbelievable – deux épisodes, hésiter à regarder les deux derniers épisodes mais me dire que ce ne serait pas sage, me sentir vraiment seule et déprimée

Jeudi: beaucoup d’aller-retours et peu de concentration, mais parfois c’est nécessaire pour la suite, du shopping: chercher des chaussures et revenir avec deux gilets, me brûler la paume de la main avec de la sauce tomate, un gros bandage qui sert surtout à ne pas mettre de la crème partout, en fait on ne voit rien mais ça pique, le fin d’Unbelievable – je conseille très fort

Vendredi: des trucs du vendredi d’un autre type – mais c’est toujours le moment pour faire les petits trucs qu’on a reportés toute la semaine, les nouvelles de Hong Kong ne sont vraiment pas bonnes – je vais sans doute devoir annuler mon voyage, mais j’ai encore trois semaines de congés à prendre, des maux de ventre et de coeur, le pouvoir de l’écoute bienveillante

Samedi: alors que les nuits de la semaine ont été bonnes celle-ci a été catastrophique, des maux de tête en plus du reste, aller chez mon papa qui est tout aussi désolé que moi pour mon voyage, une longue conversation qui permet d’énumérer les possibilités, jouer le reste de l’après-midi, me sentir mieux (j’ai été écoutée et j’ai vidé mon esprit – les deux ont eu un rôle positif), trois épisodes d’Angel (parmi les plus mauvais de la série)

Dimanche: mon cerveau est toujours bien encombré de questions, du vélo d’appartement (ça faisait longtemps) (mais le cours de zumba a été déplacé à une heure qui ne me convient pas), de la couture, une tentative de lecture mais la concentration n’y est pas, jouer un moment, Angel, Buffy

Short diary of the week (306)

Lundi: comme je m’y attendais une mauvaise nuit, et un réveil qui a sonné plus tôt que d’habitude pour accueillir les ouvriers (enfin un seul), partir le cœur un peu serré, et donc arriver super tôt au boulot, une journée de travail bien solitaire, rentrer tôt, toute la cuisine est démontée, les restes d’hier en repas, Buffy, Angel

Mardi: ah zut ces chaussures plus portées depuis longtemps font en fait mal aux pieds, un bout d’Irlande, cuisiner à la cave ce n’est pas top, mais je m’y ferai – c’est temporaire, découdre une jupe trop petite récupérée à une troc-party, Harlots, Buffy

Mercredi: du rangement de médias pour aider des collègues, une courte discussion avec futur nouveau directeur (on se revoit la semaine prochaine), une longue discussion, des tomates et des crevettes, Harlots, Angel

Jeudi: congé !, trier une partie de ma garde-robe et en sortir déprimée: j’ai vraiment pris beaucoup de poids, terminer la couture d’une robe, attaquer la transformation de la jupe décousue, une journée un peu difficile – les travaux pèsent beaucoup sur mon humeur, jouer un moment, lire un moment, deux épisodes de Buffy

Vendredi: congé !, découvrir que le marché se résume à 10 échoppes en ce vendredi de pont, une barbecue chez des amis, une virée en voiture chez Maisons du Monde et Groendekor (où j’ai été très sage – juste trois échinacéas et de nouveaux gants de jardin), oups il est déjà si tard ?, retrouver ma maison en travaux, un film en accéléré et un gros coup de pompe, encore un peu de lecture et puis m’endormir

Samedi: une météo bien triste, plus d’eau chaude !, sauvée par l’ouvrier qui me montre qu’il y a une vanne juste en-dessous de la chaudière, de la couture, aller chez mon papa et faire les courses, terminer l’adaptation de cette jupe récupérée à une troc-party, terminer ma quête dans Heroes VII, lire et enfin terminer ce pavé-boulet, deux épisodes d’Angel, commencer un nouveau roman qui je l’espère sera plus agréable à lire

Dimanche: la pluie martèle le Velux, du yoga dans un espace limité – si j’étends mes bras ils se retrouvent l’un sous un meuble l’autre sous le canapé, récurer l’évier du garage et installer une table pour y placer l’airfryer, tracer un nouveau patron, une première toile avec quelques défauts mais très satisfaisante dans l’ensemble, me faire massacrer plusieurs fois à Heroes et tenter de trouver une nouvelle tactique, de la lecture, un mauvais plat préparé de supermarché (trop de sel – évidemment), le début de la troisième saison de GLOW – deux épisodes, Buffy

Short diary of the week (299)

Lundi: c’est parti pour une semaine de canicule, une robe d’été – une de mes préférées (qui malheureusement me serre un peu à la taille maintenant), du dérushage, de l’eau à la menthe, le petit bout d’airco dans le tram, lire au jardin et sentir la fraîcheur venir

Mardi: ma liseuse va-t-elle tomber en rade dans le métro ?, presque rater mon arrêt de métro, trouver un chargeur chez un collègue, de la Roumanie, des Etats-Unis, à 16h30 je ne me sens plus capable de travailler à cause de la chaleur (pas d’airco au bureau), terminer le roman en cours au jardin, me faire piquer par des bestioles juste avant de rentrer

Mercredi: une mauvaise nuit – mon cerveau a décidé d’être stupide – et j’ai donc angoissé pour le boulot, deux réunions – l’une plus animée que l’autre, de la lecture au jardin avec les avions qui passent

Jeudi: réveillée par les avions, un inventaire rapidement terminé, le drink de départ d’une collègue, une longue après-midi, pas envie de préparer grand chose pour le repas, terminer deux livres au jardin

Vendredi: continuer certaines choses, un repas et un drink de boulot au jardin avec un vieux tourne-disque pour la musique, c’est bien agréable sous l’arbre, passer un très bon moment, me sentir bien seule à la maison après tout ça, lire au jardin et déprimer un peu

Samedi: toujours d’humeur un peu triste, aller chez mon papa et lui proposer de ne pas se mêler des affaires des autres – ce qui lui évitera des problèmes comme ceux qu’il a eu (c’est un peu la cour de récréation parfois), les courses, commencer à vider la bibliothèque case par case (il y en a 54), une pelouse tondue en temps record, lire, un gazpacho bien frais, lire tout en me faisant attaquer par les moustiques, toujours un peu déprimée mais moins que ce matin

Dimanche: me réveiller après un rêve complètement tordu, du déménagement de bibliothèque – je suis à l’étage des lourds livres d’art, terminer la couture d’une blouse Rita et me battre avec l’élastique – dans l’idée de prendre des photos dans l’après-midi, un peu de jardinage, de la lecture, à nouveau tirer le mauvais lot dans mes lectures – quand cette mauvaise passe finira-t-elle ?, sortir l’appareil photo, installer le tout, me rendre compte que la pile de la télécommande est plate, l’internet me sauve: je recevrai une nouvelle demain, un barbecue, tenter un autre roman, toutes ces piqûres provoquent des démangeaisons – elle changent juste de place selon les jours

Short diary of the week (291)

Lundi: le weekend est terminé – le soleil est de retour, ma prochaine deadline étant fin mai on peut dire que j’ai tout le temps, partir plus tôt pour faire du shopping – de petits ciseaux de couture était le but premier mais je suis rentrée avec d’autres choses utiles (ou pas) (un moule à gâteaux, deux jupes, du papier à patrons), préparer la quiche pour la semaine, The Good Fight, Derry Girls – fin de la première saison

Mardi: c’est vraiment n’importe quoi (je parle du boulot bien sûr), des avances (pas amoureuses du tout), terminer de trier une pile de cd, réserver un citytrip, Shoplifters / Une affaire de famille (Kore-eda Hirokazu, 2018) – un très beau film japonais

Mercredi: un congé au milieu de la semaine – ce qui fait bizarre, de la couture, préparer un gâteau (au bourbon) et mettre le bordel dans la cuisine, ranger la terrasse et rempoter une série de plantes, apprendre avec horreur que quelqu’un dans le quartier tire sur des chats à la carabine à plomb (la chatte des voisins a été touchée), lire un moment mais avoir du mal à me concentrer, Gentleman Jack, Buffy – le dernier épisode de la première saison

Jeudi: bien dormi mais fatiguée dès le matin, l’ambiance est vraiment bizarre et mauvaise, d’humeur très morose, du copier-coller toute la matinée, du tri de disques l’après-midi, improviser un plat de pâtes, manger pour finir l’assiette, regretter d’avoir trop mangé – une mauvaise habitude que je n’arrive pas à perdre, deux épisodes de Fleabag, commencer la seconde saison de Buffy – un peu comme un doudou – en espérant que ça améliore mon humeur

Vendredi: ressortir le manteau, de la malchance avec les transports qui rallongent le temps de déplacement, les trucs du vendredi sont forts diminués s’il n’y a plus d’achats, mais d’autres choses à faire, un colis le matin et un l’après-midi – des bulbes que je pourrai planter ce weekend, deux épisodes de Fleabag, m’endormir lamentablement devant Gardener’s World

Samedi: me dépêcher ce matin pour faire les courses, pas très envie d’aller voir mon papa mais y aller quand même (il est à nouveau tombé mercredi, il souffre du dos, depuis il m’appelle tous les jours pour se plaindre, et en effet, il se plaint quand je suis chez lui), un nouveau rendez-vous pour la cuisine – les travaux commenceront le 29 juillet, il faut que je me libère de cette matinée pesante, de la couture: terminer une robe et hésiter pour le tissu de la suivante, de la lecture, Instrument – un très intéressant documentaire musical de Jem Cohen et Fugazi

Dimanche: toujours déprimée à cause de la météo (et rafraîchir la page du site de l’IRM ne va pas changer les mauvaises prévisions pour la semaine qui vient), zumba, rajouter de la terre aux tomates à l’intérieur, découper la future nouvelle robe, de la lecture, un gigot d’agneau – ça faisait longtemps !, The Mission (Johnnie To, 1999) – une musique entêtante et de superbes chorégraphies des scènes d’action, m’endormir, me réveiller en sursaut une demi-heure plus tard, des pensées dans tous les sens, me relever pour une mini séance de yoga

Short diary of the week (278)

Lundi: une mauvaise nuit, de la pluie du froid et du vent pour aller au boulot, une réunion qui me décourage complètement sur mon avenir: mon poste ne sert plus à rien, ne même pas savoir par quel boulot commencer pour rattraper le retard, parce qu’entre-temps il faut bien continuer ce qui est en cours, un gros coup de pompe, rentrer et préparer une quiche pour les repas de midi de la semaine, Call the midwife, l’énergie qui revient le soir c’est un peu nul

Mardi: des discussions, ce travail en retard, une chose à la fois, une chose de terminée, une deuxième chose de terminée, je n’ai pas mérité cette réponse agressive, un plat improvisé, Il Miracolo, Sex Education, terminer le roman en cours

Mercredi: des discussions encore, avancer sur le projet suivant, recevoir déjà les livres commandés hier, les feuilleter à mon aise en rentrant, Il Miracolo, Sex Education

Jeudi: trop de choses à terminer et rien ne va comme je veux, mais surtout je me demande pour qui je fais tout ça, une journée extrêmement déprimante qui accentue mon sentiment de solitude, juste avoir la force de regarder des bêtises à la tv

Vendredi: une mauvais nuit, de la neige à nouveau, toujours trop de boulot à terminer, les trucs du vendredi, m’atteler à cette playlist et quasi la terminer (un collègue s’est proposé de la terminer lundi), profiter d’un verre de vin (ou deux), Sex Education

Samedi: mais c’est quoi cette neige ?, ce n’était pas prévu !, bref changer les plans pour la journée et prévoir de faire les courses à pied à l’un ou l’autre magasin moins bien, mon père m’appelle pour me dire de ne pas venir avec la neige, la neige s’est transformée en pluie et je prends finalement la voiture, une commande qui me fait changer mes plans de couture, bref j’aurai beaucoup cogité mais rien cousu, de la lecture, un film que j’abandonne, Sex Education

Dimanche: une séance de yoga pour compenser le fait que je n’ai pas envie de sortir pour aller à la zumba, me rendre compte d’améliorations – même minimes, certaines des hellébores sont en fleur au jardin, décalquer le patron de la blouse Rita, de la lecture, un curry du Sri Lanka, terminer Sex Education et beaucoup aimer