Cooking books

Une page qui rassemble mes livres de cuisine (les plus récents) (les livres de cocktails ont leur propre page), avec commentaires (work in progress), avec les continents par ordre alphabétique (Afrique, Amérique, Asie, Europe, Océanie), puis les cuisines de fusion et les livres parlant du monde entier. (J’aurais bien aimé rajouter une table des matières, mais je pense que le wordpress gratuit ne le permet pas).

AFRIQUE

Hawa Hassan with Julie Turshen, In Bibi’s kitchen (2020)


Abdoulaye & Fousseyni Djikine, Marie-Liesse Cabaret, BMK. Cuisines d’Afrique de Paris à Bamako (2021): Abdoulaye et Fousseyni Djikine sont maliens et ont ouvert des restaurants à Paris. Dans ce livre, ils racontent leur histoire et proposent des recettes de toute l’Afrique. Le découpage des chapitres est assez inédit: après une introduction, il y a d’abord les recettes maliennes de leur maman, ainsi que quelques autres venant de proches, toujours originaires d’Afrique de l’Ouest, puis une sélection de recettes de toute l’Afrique, celles du restaurant BMK et enfin des recettes de chefs africains vivant à Paris. Le tout est entrecoupé par la présentation des divers ingrédients typiques et spécifiques, avec leur valeur nutritionnelle et la manière de les cuisiner (c’est juste dommage que ce soit imprimé en blanc sur un fond coloré et il faut de bons yeux pour pouvoir les déchiffrer). Les recettes sont très bien expliquées, avec même les différentes étapes en photo pour certaines d’entre elles. Elles sont toutes illustrées, et il y a aussi pas mal de photos des auteurs et de leur famille. Je n’ai pas noté beaucoup de plats à préparer: il y a souvent des ingrédients spécifiques et je n’ai pas d’épicerie africaine dans les environs immédiats (elles ne sont pas au bout du monde non plus, mais je dois y aller spécialement). Et j’ai souvent grimacé à cause de l’ajout de bouillon-cube, mais c’est paraît-il tout à fait normal dans cette cuisine. Personnellement, je trouve ces choses trop salées et je préfère les éviter. Cela reste malgré tout un livre intéressant à cause du projet qu’il soutient: mieux faire connaître la cuisine africaine en France et parce qu’il parle tout particulièrement de l’Afrique francophone (ce qu’on retrouve beaucoup moins dans les livres anglophones).

  • photos: **** (toutes les recettes sont illustrées, certaines avec les étapes)
  • texte: ***** (chaque recette est présentée, de même que beaucoup d’ingrédients spécifiques)
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: *** (certaines recettes sont authentiques, d’autres appartiennent à la cuisine fusion)
  • faisabilité des recettes: ***
  • mesures: unités de mesures métriques
  • recettes favorites: à venir (ou pas – je n’ai pas mis beaucoup de signets) – je voulais préparer le poulet yassa et finalement, j’ai plutôt suivi la recette d’Africana de Lerato – 15 oignons me semblait un peu exagéré !
  • indispensabilité du livre: ***

Lerato, Africana. Treasured Recipes and Stories from Across the Continent (2022): Lerato Umah-Shaylor est d’origine nigériane et vit au Royaume-Uni. Dans ce livre, elle propose de découvrir des recettes de toute l’Afrique (Maghreb compris). Elle parle évidemment beaucoup des traditions d’Afrique de l’Ouest et de ses propres expériences au Nigéria mais elle étend le répertoire jusqu’aux îles africaines de l’océan Indien. Après une introduction où elle présente le contexte et les ingrédients importants (mais qu’on trouve facilement pour la plupart), elle divise son livre par type de plats: apéro, ragoûts et soupes, plats grillés ou rôtis, poisson et crustacés, salades et légumes, pains et légumineuses, desserts, sauces et mélanges d’épices. Ses recettes sont très accessibles, légèrement transformées pour pouvoir être cuisinées sans trop d’ingrédients peu connus et sans trop d’étapes (sauf si nécessaire). Elle propose pour chaque plat (qui est brièvement présenté) une version végétarienne, voire même végane. J’ai été assez séduite par ce livre et j’ai mis beaucoup de signets (sauf dans les desserts), ce qui prouve que beaucoup d’attention a été apportée à l’accessibilité de ces plats pour un public non africain.

  • photos: **** (quasi toutes les recettes sont illustrées)
  • texte: **** (chaque recette est présentée, et il y a une introduction générale)
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: *** (si les recettes sont authentiques, elles ont été modifiées pour les rendre plus accessibles – d’autres sont des inventions de l’autrice)
  • faisabilité des recettes: *****
  • mesures: unités de mesures métriques
  • recettes favorites: « Grilled chicken in caramelised onion & lemon sauce – Poulet yassa », « Mango & lime piri piri chicken » (la sauce est fantastique et conserve longtemps), « Paradise prawns in creole sauce » (le mélange d’épices est intéressant, combinant kaffir et graines du paradis)
  • indispensabilité du livre: ****


Océan Indien

Selina Periampillai, The Island Kitchen. Recipes from Mauritius and the Indian Ocean: d’origine mauricienne, mais née à Londres, Selina Periampillai emmène le lecteur en voyage dans l’océan Indien, présentant les cuisines de l’île Maurice, des Seychelles, des Maldives, de la Réunion, de Madagascar, des Comores et de Rodrigues. Dans de courts textes, elle fait le portrait de chacune de ces îles et de leur spécificité et décrit les ingrédients principaux. Chaque recette est précédée d’une introduction. Il s’agit d’une cuisine mélangée, aux influences africaines, européennes, chinoises et indiennes: il y a des currys mais aussi des rôtis aux thym et un genre de dim sum. Les recettes sont pour la plupart très faciles à réaliser, n’utilisant que quelques ingrédients spécifiques pas trop compliqués à trouver. Il y a probablement eu quelques simplifications mais cela rend le livre d’autant plus abordable. Les divers chapitres sont consacrés à la viande, au poisson et fruits de mer, aux légumes, aux snacks et à la street food, aux chutneys et pickles, aux desserts et aux boissons. En le lisant, je me suis rendue compte que j’avais envie de cuisiner quasi tous les plats !

  • photos: ***** (toutes les recettes sont illustrées)
  • texte: *** (intéressant, mais fort court)
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: **** (peut-être un peu simplifiées ?)
  • faisabilité des recettes: *****
  • mesures: unités de mesures métriques
  • recettes favorites: « Coconut chicken », « Beef and pork stew with spring greens », « Sausages in spicy tomato sauce (Rougaille saucisse) », « Four-spice pork kebabs with peppers », « Creole octopus salad », « Toasted coconut, mango & carrot salad », « Seychellois aubergine & chickpea cari », « Green chilli paste with lemon »
  • indispensabilité du livre: ***** 


AMERIQUE DU NORD

Toni Tipton-Martin, Jubilee. Recipes from two centuries of African American cooking (2019)



AMERIQUE LATINE

Maricel E. Presilla, Gran cocina latina (2012)


Caraïbes

Riaz Phillips, East Winds. Recipes, History and Tales from the Hidden Caribbean (2023)


Porto Rico

Illyanna Maisonet, Diasporican. A Puerto Rican Cookbook (2022)



ASIE

Chihiro Masui, Minh-Tâm Trân, Margot Zhang, Nouilles d’Asie (2016): ce livre de cuisine a été écrit par trois autrices francophones de trois origines différentes: Japon, Vietnam et Chine. Elles y rassemblent des recettes de nouilles, des recettes traditionnelles mais aussi fusion, avec même quelques écarts dans d’autres pays comme la Corée ou la Thaïlande. Le texte est très limité et cela aurait été intéressant d’en savoir un peu plus sur le sujet. Par contre, le livre est richement illustré, avec des photos de tous les ingrédients (nouilles, condiments, herbes et légumes asiatiques), des recettes photographiées pas à pas (de certaines nouilles donc) et des photos de chaque plat. En le lisant, je me suis rendue compte que je n’avais quasi rien essayé et que j’avais une préférence pour les soupes, mais qu’il y avait plein de recettes qui me donnaient envie. Parfois, ça vaut la peine de ressortir des livres plus anciens ! Un livre intéressant, mais pour beaucoup de recettes, il y a une recette dans la recette et préparer les bouillons pour les soupes prend beaucoup de temps (heureusement, il y a quelques soupes japonaises très faciles).

  • photos: **** (toutes les recettes sont illustrées)
  • texte: ** (basique)
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: ****
  • faisabilité des recettes: ***
  • mesures: unités de mesures métriques
  • recettes favorites: « Soba à la mode des barbares du sud » (cette recette, je l’ai déclinée sous plein de formes et c’est elle qui m’a donné l’idée d’utiliser du magret de canard, que j’ai ensuite changé en canard fumé pour la facilité), « Bo bun », « Bun au poisson au curcuma et à l’aneth »
  • indispensabilité du livre: ***

Meera Sodha, East: 120 Vegan and Vegetarian recipes from Bangalore to Beijing (2019): Meera Sodha est britannique, d’origine indienne et a déjà écrit des livres sur cette cuisine. Celui-ci rassemble des recettes qu’elle a conçues pour la page cuisine végétarienne du Guardian. Comme elle venait d’avoir un enfant, elle s’est focalisée sur la simplicité. Il n’y a pas beaucoup de texte général mais chaque recette est introduite. Elles sont en général véganes, mais si elles sont végétariennes, elle propose une variante végane. Les chapitres sont divisés par thème, comme les salades, les currys, le riz, le tofu, les légumineuses… et les desserts. Et comme dit le titre, l’inspiration vient de l’Asie, de l’Inde à la Chine, en passant par le Japon et l’Indonésie. C’est un livre de cuisine de tous les jours, avec de nombreuses recettes appétissantes et (très) faciles à réaliser. J’ai mes favorites (que je modifie souvent – ce qui est bon signe), mais en lisant le livre, j’ai rajouté de nombreux signets à des recettes qui me sortiront parfois un peu de ma zone de confort.

  • photos: **** (beaucoup de recettes sont illustrées)
  • texte: **** (chaque recette est présentée, et il y a une introduction générale)
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: ** (il s’agit clairement d’adaptations et de cuisine fusion)
  • faisabilité des recettes: *****
  • mesures: unités de mesures métriques
  • recettes favorites: « Forbidden rice salad with blistered tenderstem and miso dressing », « Jersey royal and green bean istoo », « Thai green curry with aubergines, courgettes and mangetout », « Coconut rice with aubergines and pickled cucumber », « Sweet potato and tenderstem bibimbap », « Quick coconut dal with tomato sambol », « Black-eyed bean and chickpea usal »
  • indispensabilité du livre: ***** (un indispensable pour la cuisine de tous les jours)


Asie Centrale

Caroline Eden, Red sands. Dispatches and recipes from unsung cities and open steppes (2020): après un voyage autour de la Mer Noire, Caroline Eden nous emmène cette fois-ci en Asie Centrale, plus précisément au Kazakhstan, en Ouzbékistan, au Tadjikistan et au Kirghizistan. Il s’agit avant tout d’un récit de voyage, bien plus que d’un livre de cuisine, même si les recettes sont intéressantes (plus que dans Black Sea !). A chaque moment de ma lecture, j’ai eu envie de suivre la trace de l’auteur, j’ai d’ailleurs noté de nombreux endroits à visiter. Caroline Eden a en effet un intérêt tout particulier pour les vestiges de l’Union Soviétique, pour l’architecture brutaliste notamment, et cela touche évidemment un corde sensible. Elle montre comment le passé soviétique est toujours bien présent dans ces républiques. Elle parle évidemment aussi de la route de la soie et de son influence sur la vie locale, ainsi que de la perte des traditions, les républiques actuelles (et surtout leurs dirigeants) étant mues par un désir certain de modernité, quitte à détruire les quartiers les plus anciens ou les disney-ifier. C’est un récit de voyage personnel, loin de tous les clichés, et l’écriture, bien qu’informative, est belle. Je n’ai encore essayé aucune recette, mais certaines me tentent – elles ont des origines assez diverses: centre-asiatiques mais aussi russes ou géorgiennes. De toutes façons, même sans les recettes, ce livre est passionnant, et richement illustré de photos qui donnent envie de prendre l’avion de suite (c’est juste dommage qu’il n’y ait pas commentaire sur les photos).

  • photos: ***** (toutes les recettes ne sont pas illustrées, je dirais 70%, mais il y a aussi beaucoup de photos de paysages)
  • texte: *****
  • originalité des recettes: *** (ce n’est pas LE livre de recettes pour l’Asie Centrale)
  • authenticité des recettes: ***
  • faisabilité des recettes: **** (les recettes sont un peu adaptées, et souvent très faciles à préparer)
  • mesures: unités de mesures métriques et américaines (YES !)
  • recettes favorites: je n’ai encore rien testé mais je suis bien tentée par: « Canned peach and sour cream cake », « Shashlik with bottled tarragon vinegar », « Pink pickled onions »…
  • indispensabilité du livre: ***** (surtout pour la partie récit de voyage)


Asie du Sud-Est

Leela Punyaratabandhu, Southeast Asian grilling

Norman Musa, Bowlful. Fresh and Vibrant Dishes from Southeast Asia



Proche et moyen-Orient

Naomi Duguid, Taste of Persia: A Cook’s Travels Through Armenia, Azerbaijan, Georgia, Iran, and Kurdistan (2016): De Naomi Duguid, j’avais déjà lu Burma et j’avais adoré ses recherches approfondies dans la cuisine locale. Pour écrire ce livre-ci, elle a voyagé en Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie, Iran et Kurdistan et elle raconte ses expériences et rencontres avec les locaux, qui ont souvent partagé des recettes avec elle. J’ai ce livre depuis quelques années et pourtant je n’ai pas préparé grand-chose jusqu’à présent. En le lisant, j’ai cependant noté plein de recettes faciles à préparer, très souvent sur base de légumes. Je ne suis par contre pas sûre que je me lancerai dans la fabrication des différents pains, et les plats à base de riz demandent un certain temps de préparation. Les ingrédients sont faciles à trouver, sauf le fénugrec bleu mais Naomi Duguid propose toujours une solution de remplacement. Elle est clairement une autrice que je vais continuer à suivre.

  • photos: *** (toutes les recettes ne sont malheureusement pas illustrées mais il y a beaucoup de photos des pays visités)
  • texte: ***** (passionnant et permet de mieux connaître cette culture)
  • originalité des recettes: *****
  • authenticité des recettes: *****
  • faisabilité des recettes: ****
  • mesures: unités de mesures américaines uniquement (cups & ounces) (et c’est bien dommage)
  • recettes favorites: « Eggplant borani », « Pomegranate marinated kebabs », « Turkey kebabs »
  • indispensabilité du livre: ***

Sabrina Ghayour, Sirocco (2016): Sabrina Ghayour est d’origine iranienne mais est née et a grandi en Angleterre. Elle a écrit plusieurs livres très populaires qui présentent des recettes du Moyen-Orient et de Perse. Dans Sirocco, elle rassemble des plats pour tous les jours, parfois un peu fusion, toujours faciles à préparer. L’introduction est courte et suivie d’une présentation des principaux ingrédients spécifiques, épices et condiments moyen-orientaux. Elle divise ensuite son livre par thèmes: petits-déjeuners et brunchs, snacks salés, salades, plats principaux et desserts. J’ai souvent feuilleté ce livre depuis que je l’ai acheté mais je n’ai pas préparé grand-chose. En le reprenant, j’ai mis plein de signets, attirée par ces plats faciles adaptés à la cuisine de tous les jours et sans prise de tête. Mais c’est un peu tout, il manque pour moi quelque chose d’indéfinissable qui m’y ferais revenir régulièrement, peut-être que c’est le côté trop « cuisine de tous les jours un peu fusion adaptée aux goûts occidentaux » ou « c’est de la cuisine de débutants et je ne le suis plus vraiment », et le fait que j’ai déjà pas mal de ces recettes dans d’autres livres – du genre de la purée d’aubergine, une salade de chou, du fenouil caramélisé ou du tartare de saumon (mais aux épices orientales) ?

  • photos: *** (presque toutes les recettes illustrées)
  • texte: ** (chaque plat est présenté mais il n’y a pas vraiment d’introduction générale sur la cuisine)
  • originalité des recettes: ***
  • authenticité des recettes: *** (il s’agit d’une cuisine orientale et perse adaptée à l’Europe)
  • faisabilité des recettes: *****
  • mesures: unités de mesures métriques
  • recettes favorites (déjà préparées): « Georgian chicken stew« , « Eastern style salmon tartare » (où le saumon perd un peu son goût face aux épices et herbes qui dominent), « Blackberry tart » (qui était un peu décevante)
  • indispensabilité du livre: **


Birmanie / Myanmar

Naomi Duguid, Burma. Rivers of flavor (2012): Naomi Duguid s’intéresse aux cuisines du monde et a écrit divers livres. Celui sur la Birmanie est très bien documenté et a été rédigé après plusieurs voyages sur place, à une époque où le pays s’ouvrait à peine. Elle est également une talentueuse photographe et de nombreuses images illustrent le texte, mais toutes les recettes ne sont pas accompagnées d’une photo, ce qui est un peu dommage (ça doit tourner autour des 80% de plats photographiés). Les recettes sont originaires des différentes régions du pays et sont toujours précédées d’une introduction expliquant les plats, avec parfois des ingrédients qui peuvent remplacer ceux qui sont trop difficiles à trouver. Parfois la manière de les préparer a été simplifiée mais c’est tout à l’avantage du lecteur. J’ai testé des dizaines de recettes, revenant régulièrement à ce livre, qui d’ailleurs comment à souffrir de mes manipulations répétées. Cela m’arrive rarement et c’est donc pour moi un indispensable.

  • photos: **** (mais toutes les recettes ne sont pas illustrées)
  • texte: *****
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: **** (il y a des adaptations mais elles sont expliquées)
  • faisabilité des recettes: ***** (il faut évidemment acheter les épices de base)
  • mesures: unités de mesures américaines uniquement (cups & ounces)
  • recettes favorites: « Roasted eggplant salad », « Mandalay grated carrot salad », « Shrimp salad », « Mushroom and tomato curry », « Golden egg curry », « Kachin chicken curry », « Easy grilled chicken », « Warming beef curry with tomato », « Shallot-lime chutney »…
  • indispensabilité du livre: *****

Desmond Tan & Kate Leahy, Burma Superstar. Addictive recipes from the Crossroads of Southeast Asia (2017): ce livre rassemble une collection de recettes d’un restaurant de San Francisco, des recettes birmanes de tout le pays mais aussi quelques plats chinois. Il raconte l’histoire de l’établissement et décrit la cuisine et ses plats phare. Chaque recette recette est précédée d’une introduction, la remettant dans son contexte. Quelques ingrédients ont été adaptés aux disponibilités locales mais d’autres sont réellement birmans, quoique disponibles aux Etats-Unis, comme le thé fermenté. J’ai testé trois recettes, parmi les plus simples, le « Chili lamb » (une recette chinoise en fait), le « Coconut chicken curry » et l' »Hibiscus Punch ». A chaque fois, j’ai été déçue, d’autant plus que j’adore Burma. Rivers of flavor de Naomi Duguid. J’ai aussi l’impression qu’il s’agit un peu trop de recettes de restaurant et qu’elles sont compliquée à reproduire à la maison.

  • photos: **** (mais toutes les recettes ne sont pas illustrées, je dirais 70%)
  • texte: ****
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: **** (quelques adaptations, et quelques recettes chinoises)
  • faisabilité des recettes: ** (souvent beaucoup d’ingrédients et d’étapes)
  • mesures: unités de mesures américaines uniquement (cups & ounces)
  • recettes favorites: aucune (j’en ai testé trois, citées ci-dessus)
  • indispensabilité du livre: *


Chine

Carolyn Phillips, All Under Heaven: Recipes from the 35 Cuisines of China



Corée

Sohui Kim, Korean home cooking

Maangchi, Maangchi’s Big Book of Korean Cooking



Hong Kong

Tony Tan, Hong Kong Food City (2017): Tony Tan est un chef né en Malaisie, d’origine chinoise, et également journaliste. Dans ce livre, il décrit les plats de Hong Kong, ceux de tous les jours, des vendeurs ambulants, mais aussi ceux qui sont préparés dans les restaurants chics. Il présente des recettes très variées, la plupart chinoises, mais n’hésite pas à proposer également quelques plats de fusion – des plats sino-britanniques qui sont devenus des classiques dans la ville mais aussi de la fusion plus contemporaine. Certains sont faciles à préparer, d’autres beaucoup moins et demandent des ingrédients particuliers ou des techniques plus compliquées. Après une coutre introduction historique et une présentation des ingrédients, le livre est divisé selon différents thèmes très classiques: entrées, soupes, légumes, viande, volaille, poisson, riz et nouilles, dim sum et desserts. Beaucoup de recettes sont illustrées et il y a de nombreuses belles photos de la ville. Je n’ai pas mis beaucoup de post-it mais j’ai déjà réalisé quelques recettes très savoureuses. Un livre intéressant mais sans plus, qui ne fait que survoler cette cuisine (les recettes des chefs sont superflues pour moi). Je pense qu’il existe mieux sur le sujet.

  • photos: **** (beaucoup de recettes sont illustrées, mais pas toutes)
  • texte: *** (une courte intro et une présentation de chaque recette)
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: ****
  • faisabilité des recettes: ***
  • mesures: unités de mesures métriques et impériales
  • recettes favorites: « Bang bang chicken », « Smashed cucumber salad », « Kung pao chicken »
  • indispensabilité du livre: ***


Inde

Anjum Anand, Anjum’s new Indian (2008): ce livre de recettes indiennes est sans doute un des plus anciens de ma collection que j’utilise encore. Je l’avais acheté suite à l’émission culinaire Indian food made easy qui était passée sur la BBC, et depuis, j’ai réalisé une belle collection de recettes. Les textes ne sont pas très longs et ne font que survoler quelques-unes de cuisines de l’Inde mais Anjum Anand propose des plats qui sont pour la plupart faciles à préparer. Elle a adapté les recettes traditionnelles et simplifié certains processus mais c’est justement ça qui en fait un livre très utile, en tout cas pour aborder cette cuisine. Depuis, j’ai acheté pas mal d’autres livres de cuisine indienne mais je reviens toujours vers celui-là. Parmi celles que j’ai réalisées, on verra que j’ai une préférence pour celles à la noix de coco (souvent originaires du Kerala), mais en (re)feuilletant le livre, je me rends compte que j’ai quasi envie de les préparer toutes.

  • photos: ***
  • texte: **
  • originalité des recettes: ***
  • authenticité des recettes: ***
  • faisabilité des recettes: ***** (il faut évidemment acheter les épices de base)
  • recettes favorites: « Coastal prawn curry », « Keralan chicken », « Coconut chicken fry », « Lahori lamb », « Sindhi lamb curry », « Keralan sautéed lamb with coconut », « Lightly spiced cucumber, peas and mint », « Stir-fried peas »
  • indispensabilité du livre: *****

Raghavan Iyer, 660 Curries (2008): la bible du curry indien (apparemment épuisée en version papier) ! Raghavan Iyer a en effet rassemblé 660 recettes de currys (et de biryanis, pains, pickles et raitas) venant de toutes les régions de l’Inde. Vu le nombre de recettes, il n’y a pas de photos (à part quelques photos un peu génériques au début du livre) mais elles sont toutes introduites et de nombreux encarts donnent des explications sur des points particuliers. Il y a une courte introduction générale, ainsi qu’à chacun des chapitres: mélanges d’épices, entrées, volaille et oeufs, boeuf, agneau et porc, poisson et crustacés, paneer, légumineuses, légumes, currys contemporains (fusion), biryanis, accompagnements. Ce livre est très pratique quand on a un ingrédient particulier à utiliser ou quand on veut comparer des recettes avec d’autres livres, mais les mesures sont uniquement impériales (il y a un tableau de conversion à la fin). Je n’ai quasi rien préparé de ce livre mais je devrais m’y plonger de temps en temps; il me donne même envie de faire un genre de challenge « une région, un plat » pour mieux connaître les spécificités régionales de la cuisine indienne (mais l’index ne m’aidera pas à ce niveau – les régions ne sont pas mentionnées).

  • photos: – (l’intro ne compte pas vraiment)
  • texte: **** (chaque plat est présenté, ce qui est pas mal pour un livre de cette ampleur)
  • originalité des recettes: *****
  • authenticité des recettes: ****
  • faisabilité des recettes: **** (c’est sans doute assez variable mais le public cible est tout le monde)
  • mesures: unités de mesures impériales
  • recettes favorites: aucune pour le moment
  • indispensabilité du livre: ****

Meera Sodha, Made in India. Cooked in Britain: Recipes from an Indian Family Kitchen (2014): Meera Sodha est anglaise, mais née dans une famille indienne. Ses grands-parents viennent du Gujarat et ont émigré en Ouganda, où est née sa mère. Ce livre contient donc des recettes indiennes mais aussi des plats plus africains et de la fusion anglo-indienne. Meera Sodha a voulu écrire un livre avec des plats faciles à préparer, sans prise de tête. L’introduction est courte, mais la fin du livre comporte de nombreuses pages sur les ingrédients. Il y a aussi des conseils sur les vins, des idées de menus, comment utiliser les restes ou encore manger avec les mains. Les recettes sont classées par ingrédient ou thème principal (entrées, légumes, viande, oeufs, chutneys…). C’est un de ces livres dans lequel je préparais toujours les mêmes recettes (les currys au poulet, en particulier) mais dont la lecture a permis de mettre plein de signets, parce qu’il y a plein de recettes alléchantes. Et j’aime le fait qu’il y ait des recettes plus africaines, avec notamment des bananes plantain.

  • photos: *** (je dirais que 3/4 des recettes sont illustrées, et que parfois ça manque d’une photo)
  • texte: ** (chaque plat est présenté mais il n’y a pas vraiment d’introduction générale sur la cuisine)
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: *** (il s’agit de cuisine anglo-indienne un peu simplifiée)
  • faisabilité des recettes: *****
  • mesures: unités de mesures métriques
  • recettes favorites:  » Aubergine and cherry tomato curry », « Pistachio and yoghurt chicken curry », « Coconut and tamarind chicken curry », « Coriander chutney chicken », « Slow-cooked lamb and spinach curry », « Daily dal », « Kachumbar », « Roasted cauliflower with cumin, turmeric and lemon » (je n’ai pas trop aimé celle-là)
  • indispensabilité du livre: ***

Anjum Anand, I Love India. Recipes and Stories from City to Coast, Morning to Midnight, and Past to Present (2017): ce que j’aime aux livres d’Anjum Anand, c’est l’accessibilité des recettes, et leur variété. Dans ce livre, elle nous emmène dans les différentes régions d’Inde, montrant diverses cuisines mais aussi divers types de plats, des currys évidemment mais aussi des snacks et des desserts, avec également beaucoup de plats végétariens. Il y a une courte introduction et chaque recette est présentée puis expliquée en détails. Il y a aussi quelques pages qui parlent de thèmes ou d’ingrédients en particulier. C’est un livre vers lequel je reviens souvent quand je veux préparer un plat indien, et j’ai noté plein de nouvelles recettes à préparer en le lisant.

  • photos: **** (beaucoup de recettes sont illustrées et il y a des photos d’Inde)
  • texte: *** (pas de texte très long, mais une introduction pour toutes les recettes)
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: *** (il y a eu une simplification pour qu’elles soient plus abordables, mais cela ne gêne pas, au contraire, et parfois il y a quelques éléments de fusion)
  • faisabilité des recettes: *****
  • mesures: unités de mesures métriques et impériales
  • recettes favorites: « Griddled chopped chicken salad », « Herby grilled chicken tikka » (vraiment délicieux), « Mangalorean chicken curry », « Sindhi cardamom lamb », « Tangy Andhra lamb with fat green chillies », « Tangy herb chutney », « Mushroom and bean caldine », « Chettinad aubergine coconut curry »
  • indispensabilité du livre: *****

Shamil Thakrar, Kavi Thakrar, Naved Nasir, Dishoom: from Bombay with love (2019): a priori je n’aime pas trop les livres de cuisine de restaurants mais celui-ci fait exception. Les auteurs racontent une journée à Bombay, visitant les divers endroits où on mange et qui les ont inspirés pour créer Dishoom à Londres. On commence donc le matin avec les petits-déjeuners dans les cafés iraniens, puis on continue la promenade dans entre les bâtiments anciens, picorant l’un ou l’autre mets, pour terminer la journée avec le coucher de soleil sur la plage et puis un cocktail dans le grand hôtel Taj. Le récit de la journée se lit comme un guide touristique, mais le guide est un ami qui connaît tous les détails de ce qu’il décrit. Le tout est entrecoupé par de nombreuses recettes. Certaines d’entre elles sont facilement réalisables, d’autres plus compliquées (et il y a le syndrome de la recette dans la recette qui rend un plat vraiment long à préparer). Mais malgré ce petit point négatif, j’ai adoré ce livre et j’ai une folle envie de visiter Bombay en le prenant avec moi.

  • photos: ***** (toutes les recettes sont illustrées et il y a de nombreuses photos de Bombay)
  • texte: ***** (c’est le point fort du livre)
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: ****
  • faisabilité des recettes: ***
  • mesures: unités de mesures métriques
  • recettes favorites: je n’en ai préparé qu’une seul jusqu’à présent: « Mattar paneer » mais il y a une série de post-it pour des réalisations futures.
  • indispensabilité du livre: ***** 

Kannampilly Vijayan, The essential Kerala cookbook

Rukmini Iyer, India Express. Fresh and Delicious Recipes for Every Day


Maneet Chauhan & Jody Eddy, Chaat: Recipes from the Kitchens, Markets, and Railways of India: A Cookbook (2020): loué comme un des meilleurs livres de cuisine de 2020, j’ai acheté ce livre parce que j’aime beaucoup la nourriture indienne. Maneet Chauhan est née en Inde mais a émigré aux Etats-Unis où elle a ouvert un restaurant. Elle raconte comment, dans sa jeunesse, elle prenait le train avec la famille pour aller d’un côté à l’autre du pays, et elle adorait la nourriture qu’on servait aux abords des gares. Ce sont ces petits plats qu’elle décrit dans son livre qu’elle divise selon la géographie du pays. Les photos sont superbes, et on sent la vie dans les trains et les gares. Le texte est basé sur ses expériences personnelles, et du coup, je trouve que ça manque un peu d’informations factuelles. Mais là où ça coince vraiment, ce sont les recettes: sans doute authentiques, elles sont souvent très compliquées, et il n’y a que peu de photos des plats en question, ce qui est dommage. Une fois ma lecture terminée, il n’y avait que deux post-it; je ne suis donc pas sûre que je vais garder ce livre. Bref, une déception.

  • photos: **** (les photos sont belles mais il y a trop peu d’illustration des recettes)
  • texte: ***
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: ****
  • faisabilité des recettes: *
  • mesures: unités de mesures américaines uniquement (cups & tablespoons)
  • recettes favorites: aucune
  • indispensabilité du livre: **


Rinku Dutt, Kolkata. Recipes from the Heart of Bengal

Rukmini Iyer, India Express. Fresh and Delicious Recipes for Every Day



Indonésie

Eleanor Ford, Fire Islands. Recipes from Indonesia (2019): l’auteur est anglaise et a beaucoup voyagé. Elle consacre ce livre à la cuisine indonésienne, avec des recettes au degré de facilité divers, mais pour la plupart réalisables, sans trop d’ingrédients inconnus et difficiles à trouver. Les textes de présentation sont assez limités, et des photos accompagnent beaucoup de plats, sauf dans la partie des desserts. C’est une approche très accessible de cette cuisine et le livre fait partie de mes favoris.

  • photos: *****
  • texte: **
  • originalité des recettes: ***(*)
  • authenticité des recettes: ****
  • faisabilité des recettes: ****
  • recettes favorites: les sambals (j’en ai préparés plusieurs, tous très réussis), « Coconut milk chicken » – un curry à la noix de coco. Plein d’autres recettes me tentent mais je n’ai pas encore eu l’occasion de les essayer.
  • indispensabilité du livre: *****

Vanja Van Der Leeden, Indorock. Indonesische smaken in een nieuw jasje (2019): en regardant les best of des livres de cuisine de l’année 2019, j’avais repéré ce livre en néerlandais sur la cuisine indonésienne. Comme j’aime beaucoup celui d’Eleanor Ford, j’ai acquis celui-ci, me disant que ce serait un bon complément. J’ai été déçue: les recettes demandent plein d’ingrédients et souvent une ou deux préparations complémentaires (notamment les pâtes à épices bumbu). Le vocabulaire des ingrédients en hollandais est vraiment compliqué (le galanga est nommé « laos », la pâte de crevettes « trassi » ou « terasi », les piments « lombok » et « cabe rawit »…). De plus, ces ingrédients indonésiens se trouvent sans doute facilement dans les « toko » (épiceries indonésiennes) aux Pays-Bas, mais en Belgique, c’est une autre affaire. Beaucoup de recettes possèdent une touche moderne, ce qui est intéressant, et l’auteur est très enthousiaste dans son écriture, mais c’est un livre trop spécifique aux Pays-Bas.

  • photos: ****
  • texte: ***
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: ***
  • faisabilité des recettes: *
  • recettes favorites: aucune. Sur tout le livre, je n’en ai noté qu’une seule que je pourrais facilement réaliser.
  • indispensabilité du livre: *(*) – la deuxième étoile étant pour le côté moderne des recettes

Lara Lee, Coconut & Sambal

Vanja Van Der Leeden, Indostok. Het ultieme ABC van de lekkerste saté



Japon

Harumi Kurihara, Everydy Harumi. Simple Japanse Food for Family & Friends (2009): Harumi Kurihara, très connue au Japon, a voulu écrire un livre pour un public non-japonais, suite à une expatriation en Grande-Bretagne. Elle a rassemblé des recettes faciles à préparer, en utilisant des ingrédients qui se trouvaient (en 2009) en supermarché (ou parfois dans des épiceries plus spécialisées). Elle explique comment elle a conçu ce livre dans l’introduction et présente les principaux ingrédients, puis passe aux recettes, précédées de quelques mots explicatifs. Celles-ci sont classée par type d’ingrédient principal (boeuf, poulet, riz, miso, aubergine….). J’ai acheté ce livre il y a longtemps, et je n’ai jamais préparé grand-chose à l’époque. En le ressortant pour le lire (depuis, je me suis plongée dans la cuisine japonaise avec plein d’autres livres), je me rend compte que le résultat est le même. En fait, les plats sont trop simples, même pour de la cuisine de tous les jours. Il y en a bien quelques-uns qui sont tentants, mais je préfère soit la cuisine un peu fusion de Tim Anderson, soit la tradition de Nancy Singleton Hachisu.

  • photos: **** (toutes les recettes illustrées)
  • texte: *** (chaque plat est présenté et il y a une introduction générale sur les ingrédients, mais pas la cuisine)
  • originalité des recettes: **
  • authenticité des recettes: **** (je pense que c’est assez authentique, juste très simple)
  • faisabilité des recettes: *****
  • mesures: unités de mesures métriques
  • recettes favorites: « Japanese tsukune with teriyaki sauce », « Green beans with minced pork »
  • indispensabilité du livre: **

Hugh Amano, Let’s make ramen


Tim Anderson, Cuisine japonaise ultra-facile (2017): j’ai fait la connaissance de Tim Anderson en regardant Masterchef sur la BBC, il a d’ailleurs gagné cette année-là. Ce n’est que bien plus tard que j’ai découvert qu’il avait écrit des livres de cuisine, et le hasard a fait que quand j’ai voulu acheter son premier, il n’était plus disponible en anglais. L’auteur dédramatise la cuisine japonaise dans son texte, et propose en effet des dizaines de recettes très faciles, parfois un peu adaptées. Il faut certains ingrédients précis, mais pas tant que ça.

  • photos: *****
  • texte: ***(*) (j’ai eu un peu de mal avec la traduction française, l’humour passe parfois bizarrement)
  • originalité des recettes: ***
  • authenticité des recettes: ****
  • faisabilité des recettes: *****
  • recettes favorites: « salade de pommes de terre japonaise », « salade de tomates au ponzu épicé » (c’est devenu un classique), « tataki de saumon ponzu-piment vert », « ramens aux coquilles saint-jacques, au bacon et aux oeufs » et plein d’autres sont sur la liste à essayer
  • indispensabilité du livre: *****

Nancy Singleton Hachisu, Japan. The Cookbook (2018): édité chez Phaidon, cet épais livre est une bible de la cuisine japonaise. L’autrice est américaine mais vit au Japon, dans une ferme. Elle a rassemblé pour cet ouvrage une multitude de recettes traditionnelles (mais aussi parfois des plats plus fusion qui ont intégré les moeurs locales dans les années 1970 ou 80). Il y a une courte introduction, puis des chapitres qui classent les plats selon le moment où on les mange ou selon leur préparation, par exemple « cru », « au vinaigre », « frit », « grillé », « pickles »… Chaque recette est introduite par quelques mots d’explication, et un tiers environ est accompagnée d’une photo. J’ai un peu de mal à appréhender ce livre, il a un côté trop encyclopédique et, pour un repas complet, il faut préparer plusieurs plats (ce qui est le propre de la cuisine japonaise mais pas toujours facile à réaliser quand on cuisine pour une personne). Il est malgré tout une excellente base et j’y reviens de temps en temps quand j’ai un ingrédient particulier à préparer.

  • photos: *** (les photos sont belles, mais un tiers environ des plats est illustré – ce que je trouve peu)
  • texte: *** (il y a une introduction générale, chaque plat est présenté et il y a un glossaire, mais il y a un goût de trop peu)
  • originalité des recettes: *****
  • authenticité des recettes: *****
  • faisabilité des recettes: *** (c’est une cuisine assez simple mais il faut trouver certains ingrédients très locaux)
  • mesures: unités de mesures métriques et impériales
  • recettes favorites: je n’ai pas testé grand-chose, juste le « Yuzu dressed spinach » – j’ai mis quelques signets mais c’est compliqué vu l’ampleur du livre
  • indispensabilité du livre: *** (une bonne base pour compléter d’autres livres)

Tim Anderson, Tokyo stories. The ultimate foodie adventures from basement to skyscrapers (2019): je crois que c’est assez clair: j’aime Tim Anderson depuis qu’il a gagné à Masterchef de la BBC. Et donc j’achète ses livres. Celui-ci est consacré à Tokyo, c’est un voyage qui fait découvrir les nourritures (et boissons) de la capitale, en commençant par les food-court des sous-sols et les combinis, puis montant d’étage en étage, présentant les spécialités locales et régionales, des plats européens japonisés et la cuisine haut de gamme, avec chaque fois des recettes. Il y a donc des mets très divers, de la soupe au maïs au shio ramen au citron, du calpis à l’omurice, de l’okonomiyaki d’Hiroshima aux choux à la crème Totoro (celle-là me tente beaucoup à vrai dire, mais ma seule et unique tentative de pâte à choux a été un désastre).

Le livre est très intéressant à lire, chaque recette étant mise dans son contexte et illustrée, et de belles photos de Tokyo agrémentent les pages. Je suis moins inspirée pour préparer ces plats que dans les autres livres de Tim Anderson – je n’en ai d’ailleurs encore cuisiné aucun, mais ça pourrait encore venir.

  • photos: **** (toutes les recettes sont illustrées et il y a de nombreuses photos de Tokyo)
  • texte: **** (chaque plat est remis dans son contexte)
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: ****
  • faisabilité des recettes: **** (c’est très variable selon les recettes)
  • mesures: unités de mesures métriques et anglo-saxonnes
  • recettes favorites: à venir !
  • indispensabilité du livre: *** (sauf si vous êtes fans de Tim Anderson, ou de Tokyo, ou que vous voulez la recette des choux Totoro: *****)

Sonoko Sakai, Japanese Home Cooking: Simple Meals, Authentic Flavors (2019): Sonoko Sakai est japonaise, elle est née à New York et a vécu entre le Japon et les Etats-Unis (et le Mexique). Elle habite aujourd’hui en Californie et y a approfondi ses connaissances dans la cuisine traditionnelle japonaise. Pour trouver certains ingrédients, elle s’est tournée vers des producteurs locaux, notamment pour les algues et le riz. Elle a écrit ce livre pour partager ses recettes.

L’ouvrage a deux grandes parties: les ingrédients qui sont décrits en détail, avec les recettes de base (dashi, miso, pickles…) et les recettes en elles-même, classées selon l’ingrédient principal. Ce livre aurait pu être bien, la première partie est très détaillée, expliquant beaucoup de choses à propos des ingrédients. Mais il a plusieurs défauts: il est trop américain – Sakai cite des produits particuliers, des produits biologiques de régions spécifiques des USA (comme si tout le monde avait accès à ces produits) et ne recommande que du bio pour ses plats (elle insiste un peu trop). Et je ne voix aucun côté « simple » quand on préconise de fabriquer son propre miso. Chaque recette est en fait une combinaison de recettes (l’autrice propose gentiment de cuisiner en plusieurs jours, mais préparer un composant le premier jour ne met pas un repas complet sur la table ce premier jour). C’est tout à fait louable, mais peu de personnes ont autant de temps à consacrer à la cuisine. J’ai tenté une recette un peu fusion et le plat n’était pas très réussi. J’ai mis un post-it pour une recette de pickles que je trouverai aussi ailleurs. Ce livre n’est pas pour moi, j’ai peiné à le lire, je n’ai d’ailleurs pas tout lu, ça fera (un tout petit peu) de place dans ma bibliothèque) (si quelqu’un est intéressé, je le donne).

  • photos: **** (beaucoup de recettes sont illustrées)
  • texte: **** (chaque recette est présentée, et il y a une longue introduction)
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: *** (certaines recettes sont authentiques, d’autres sont de la fusion)
  • faisabilité des recettes: *
  • mesures: unités de mesures métriques
  • recettes favorites: la seule essayée, et qui n’était pas une réussite: « Grilled lamb chops with spicy miso »
  • indispensabilité du livre: *

Tim Anderson, Vegan Japan easy

Tim Anderson, Your home izakaya

Jonas Cramby, Korean BBQ & Japanese Grills: Yakitori, yakiniku, izakaya

Tadashi Ono, The Japanese grill

Tim Anderson, Japan Easy: Bowls & Bento



Malaisie

Bryan Koh, Bekwoh: Stories & recipes from Peninsula Malaysia’s East Coast (2018): un livre au contenu original, mais parfois difficile à lire à cause de tous les noms en malais. Toutes les recettes ou presque demandent des ingrédients compliqués à trouver

.

  • photos: *****
  • texte: ***
  • originalité des recettes: *****
  • authenticité des recettes: *****
  • faisabilité des recettes: *
  • recettes favorites: aucune (pour le moment)
  • indispensabilité du livre: *

Mandy Yin, Sambal Shiok. The Malaysian Cookbook (2021): Mandy Yin est née en Malaisie mais a grandi en Grande-Bretagne où elle a ouvert un restaurant. C’est cette histoire qu’elle raconte dans ce livre de cuisine. Elle propose une collection de recettes inspirées par la cuisine malaise mais possédant également bon nombre d’éléments fusion. Elles sont réparties selon plusieurs thèmes: street food, favoris des « hawker centre », cuisine familiale et snacks. L’auteur consacre aussi un chapitre à des conseils de voyage (au niveau culinaire) avec plein d’adresses dans tout le pays. Je n’ai pas encore préparé grand-chose, beaucoup de recettes me semblent très compliquées, et après lecture, le nombre de post-it n’est pas si important que ça. Je devrais pourtant m’y replonger parce que la cuisine est intéressante.

  • photos: **** (presque toutes les recettes sont illustrées)
  • texte: **** (il y a un texte d’introduction et chaque recette est longuement commentée)
  • originalité des recettes: *****
  • authenticité des recettes: **** (cuisine traditionnelle parfois remise au goût du jour)
  • faisabilité des recettes: ***
  • mesures: unités de mesures métriques et impériales
  • recettes favorites: j’ai juste testé le « Sarawak white chicken » et « Nyonya chicken curry kapitan » (que j’ai raté à la fin en ajoutant trop de tamarin)
  • indispensabilité du livre: ***

Dayana Wong, Penang Makan. Heritage Street Food Recipes



Singapour

Sharon Wee, Growing Up in a Nonya Kitchen: Singapore Recipes from my Mother (2012): j’avais acheté Makan: Recipes from the Heart of Singapore d’Elizabeth Haigh mais je l’ai très vite regretté vu qu’il plagie en grande partie le livre de Sharon Wee, que j’ai alors décidé d’acquérir. Sharon Wee vient d’une famille Nonya de Singapour (les Nonya ou Peranakan sont un groupe assez particulier: des immigrants Chinois sont arrivés dans la péninsule malaise du 14e au 17e siècle et ont épousé des femmes locales; ils ont gardé leurs traditions chinoises mais y ont intégré des influences malaises et forment un groupe bien distinct de l’immigration chinoise plus tardive). La mère de Sharon s’occupait de la maison et passait ton temps à cuisiner, notamment pour toutes les occasions et fêtes du calendrier. Elle avait suivi quelques cours mais perpétuait surtout une tradition. C’est ce que Sharon a voulu continuer en publiant ce livre basé sur les archives de sa mère. Le livre est passionnant à lire, il nous plonge dans un monde bien particulier, mais les recettes sont assez compliquées et longues à préparer, avec des ingrédients assez spécifiques. De plus, les temps de cuisson sont rarement indiqués, et il faut avoir de bonnes bases pour les déterminer (ou croiser avec d’autres recettes). C’est plus un livre d’archives, de mémoire, qu’un vrai livre de cuisine. J’ai cependant noté quelques plats mais je n’ai pas encore eu l’occasion de les préparer.

  • photos: *** (beaucoup de recettes sont illustrées mais on sent que le livre a déjà un certain âge)
  • texte: **** (il y a un long texte d’introduction et chaque recette est commentée)
  • originalité des recettes: *****
  • authenticité des recettes: *****
  • faisabilité des recettes: ***
  • mesures: unités de mesures impériales
  • recettes favorites: je n’en ai testé aucune
  • indispensabilité du livre: ***

Elizabeth Haigh, Makan. Recipes from the heart of Singapore (2021): ce livre est du plagiat, ne l’achetez pas !

Khir Johari, The Food of Singapore Malays. Gastronomic Travels through the Archipelago

Christopher Tan, The Way of Kueh. Savouring & Saving Singapore’s Heritage Desserts



Sri Lanka

Jon Lewin, The Locals Cookbook: Sri Lanka (2015): j’ai acheté ce livre à Galle, au Sri Lanka; il sera donc toujours associé à mon voyage sur place. Jon Lewin est anglais, et c’est le surf qui l’a amené sur place. Il raconte un peu le pays mais aussi la cuisine, sans entrer dans trop de détails. Les recettes, ce sont celles des guesthouses où il a dormi et des amis qu’il s’est fait sur place. Elles ne sont du coup pas toujours très variées – il y a beaucoup de currys similaires – mais elles sont faciles à préparer. J’ai mes quelques préférées; par contre je me suis limitée à ces currys et je ne me suis jamais aventurée vers d’autres plats (notamment ceux qui sont frits: la friture est compliquée, je trouve, à cause des odeurs, de l’huile qu’il faut entreposer, et du fait que je digère mal ces plats trop gras). Il y a énormément de photos, des plats, mais aussi de la vie locale – de surf. J’aime beaucoup ce livre, mais je me dis que ce serait bien de le compléter avec un autre. Il y a juste un souci: il n’y a pas de table des matières.

  • photos: ***** (toutes les recettes sont illustrées et il y a beaucoup de photos de la vie locale)
  • texte: *** (fort court et parfois peu superficiel)
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: **** (peut-être un peu simplifiées ?)
  • faisabilité des recettes: *****
  • mesures: unités de mesures métriques, mais avec pas mal de tablespoons et teaspoons
  • recettes favorites: « Roasted curry powder » (la base pour beaucoup de recettes), « Jayantha’s prawn curry », « Zesty carrot sambol », « Ranji’s chicken curry »
  • indispensabilité du livre: ***

Karan Gokani, Hoppers. The Cookbook



Thaïlande

Andy Ricker with JJ Goode, Pok Pok: The Drinking Food of Thailand (2017): Andy Ricker est un Américain qui avait ouvert un restaurant thaï à Portland (il est aujourd’hui fermé) et qui vit en partie dans le nord de la Thaïlande. C’est là que lui est venu l’idée de ce livre qui se focalise sur les nourritures qu’on mange en buvant de l’alcool, très souvent de l’alcool de riz qui ne coûte pas cher. Il a rassemblé les recettes de ces plats et ne fait aucune concession quant aux ingrédients. Du coup, c’est très authentique, mais quasi pas réalisable en dehors de la Thaïlande à cause de l’utilisation de produits très locaux (de la bile, du krachai – un genre de rhizome, du makhwen – un genre de « poivre »…) ou parce que les recettes sont tout simplement trop compliquées. Le texte est néanmoins très intéressant et le livre est richement illustré par les photos d’Austin Bush mais je ne pense pas garder ce livre maintenant que je l’ai lu.

  • photos: ***** (toutes les recettes sont illustrées et il y a de nombreuses autres photos – il est clair aussi que j’ai un faible pour la photographie d’Austin Bush)
  • texte: **** (intéressant pour mieux comprendre le contexte et chaque plat est décrit en détail, y compris les étapes plus spéciales/insolites)
  • originalité des recettes: *****
  • authenticité des recettes: ***** (aucun doute à ce sujet)
  • faisabilité des recettes: *
  • mesures: unités de mesures métriques et impériales (particulièrement bien détaillées)
  • recettes favorites: je n’en ai réalisé aucune
  • indispensabilité du livre: **

Austin Bush, The food of Northern Thailand (2018): Austin Bush est un auteur et photographe américain vivant depuis des années en Thaïlande. Il a notamment écrit de grandes parties des guides Lonely Planet du pays. Avec ce livre, il plonge dans les traditions culinaires du nord de la Thaïlande, décrivant les plats des régions autour de Chiang Mai, Chiang Rai et Mae Hong Song. Cette cuisine est fort différente de celle du centre, moins sucrée, souvent plus amère, utilisant de nombreuses herbes aromatiques. Bush a rassemblé des informations de première main, auprès de locaux, et a pris de superbes photos des plats sur place. Il a noté les recettes et les publie ici, telles qu’elle sont réalisées dans les cuisines locales. Il a pris le parti de ne pas les modifier et cela les rend évidemment très compliquées à réaliser hors de la région à cause des nombreux ingrédients difficiles à obtenir (certaines épices ou herbes, ou même des fleurs de bananier) ou peu usités (du sang de porc, de la bile de vache). Dans d’autres livres, cela m’aurait fortement dérangé, mais ici, le contenu du livre est tellement riche et fouillé que cela n’a plus d’importance. Pour moi, c’est un livre essentiel, même s’il ne sera pas souvent utilisé dans ma cuisine.

Vivement le second volume, en préparation, sur la cuisine du sud de la Thaïlande (Austin Bush a un Instagram où il raconte ses voyages et découvertes culinaires).

  • photos: *****
  • texte: *****
  • originalité des recettes: *****
  • authenticité des recettes: *****
  • faisabilité des recettes: *
  • recettes favorites: pour le moment, aucune, mais j’en ai noté deux que j’ai envie de préparer
  • indispensabilité du livre: **** (* si vous cherchez des recettes faciles)

Kay Plunkett-Hogge, Baan. Recipes and Stories from my Thai Home (2019): Kay Plunkett-Hogge est britannique mais a grandi en Thaïlande. Elle parlait le thaï avant l’anglais, et s’est toujours intéressée à la cuisine locale. Dans ce livre, elle reprend les recettes qu’elle aime, mais propose plus largement une belle palette de plats plus ou moins classiques dont elle a récolté les recettes au cours de ses périples dans le pays ou auprès de grands chefs comme David Thompson. Les chapitres sont séparés entre snacks, riz et nouilles, currys, soupes et plats mijotés, plats sautés et frits, plats grillés et à la vapeur, yums, laarps et ums, desserts et sauces diverses. Je pensais qu’elle parlerait plus de sa vie sur place et de ses expériences mais l’introduction est courte; par contre elle présente tous les plats, offrant souvent des alternatives pour certains ingrédients. Les recettes sont le plus souvent très faisables, parfois un peu adaptées mais toujours très authentiques, et au fil des pages j’en ai noté pas mal. Jusqu’à présent, j’ai juste préparé des currys (j’ai comparé la pâte de curry verte avec celle du livre de David Thompson et c’est très similaire) et j’ai toujours été enchantée des résultats. C’est un livre que je dois explorer plus dans le futur !

  • photos: *** (environ deux tiers des plats sont illustrés, et il y a des photos d’archives – je ne suis pas trop sûre d’aimer le look des photos des plats par contre)
  • texte: *** (il y a une introduction générale et chaque plat est présenté mais il y a un goût de trop peu)
  • originalité des recettes: ***
  • authenticité des recettes: ****
  • faisabilité des recettes: **** (certaines recettes sont très simples, d’autres un peu plus compliquées, mais il y a peu d’ingrédients « bizarres »)
  • mesures: unités de mesures métriques et impériales
  • recettes favorites: « Gaeng keow wan gai – A classic green chicken curry », « Gaeng pet bpet – Red curry with duck »
  • indispensabilité du livre: ***(*) – j’hésite encore, il faudrait que je lise mes autres livres de cuisine thaïe, mais il pourrait devenir indispensable au fil du temps 

John Chantarasak, Kin Thai. Modern Thai recipes to cook at home



Turquie

Robyn Eckhardt, Istanbul & Beyond. Exploring the Diverse Cuisines of Turkey (2017): l’Américaine Robyn Eckhardt a voyagé dans une grande partie de la Turquie, allant à la rencontre des gens, accompagnée par son mari David Hagerman qui a pris de superbes photos. Elle s’est informée sur leurs traditions, leurs plats favoris, les spécialités de la région et comment les préparer. Le livre suit ces pérégrinations géographiques mais la table des matières permet de retrouver de suite les entrées, les soupes, les plats de viande ou aux légumes, les pickles, les desserts. Chaque région est présentée par un texte, et chaque recette est introduite, avec des possibilités de remplacement d’ingrédients difficiles à trouver. Les explications de la marche à suivre sont détaillées, parfois sur plusieurs pages pour les recettes plus complexes. Il y a beaucoup de plats attirants mais un grand problème: seules les mesures impériales sont indiquées et cela me rebute quand il faut tout convertir, y compris la température du four (il n’y a pas de table de conversion à la fin comme dans d’autres livres). Malgré ce gros bémol, c’est un excellent livre sur les cuisines de Turquie.

  • photos: **** (superbes photos de Turquie, mais une partie des recettes n’est pas photographiée)
  • texte: ****
  • originalité des recettes: *****
  • authenticité des recettes: *****
  • faisabilité des recettes: ***
  • mesures: impériales uniquement
  • recettes favorites: « Corn salad with eggplant & dill », « Spicy egg salad », « Green lentil, bulgur & walnut salad », « Chickpea stew with lamb & tomatoes » – j’ai noté plein d’autres recettes à préparer
  • indispensabilité du livre: ***(*)


Vietnam

Andrea Nguyen, Vietnamese food any day


Uyen Luu, Vietnamese: Simple Vietnamese food to cook at home (2021): Uyen Luu avait cinq ans quand elle est arrivée en Grande-Bretagne, dans les années 1980. Elle s’est intéressée à la cuisine une fois qu’elle est partie habiter seule et, avec ce livre, elle propose une des recettes vietnamiennes aux influences européennes. Certaines sont très fusion, d’autres sont très traditionnelles (on ne joue pas avec un pho par exemple, comme elle l’explique). Le texte d’introduction est très court et survole juste les ingrédients principaux. Les différents chapitres proposent des plats à manger avec du riz, des légumes, des salades vietnamiennes, des plats de fête, des soupes de nouilles, des repas rapides, des desserts et les basiques. Cela permet de faire un petit tour des spécialités culinaires du pays, mais Uyen Luu ne désire pas être complète, elle préfère choisir des plats qui font plaisir. J’ai préparé quelques-uns des plats, et c’était chaque fois délicieux (j’aime ce petit côté fusion qui facilite la tâche), mais comme souvent, je retourne toujours aux mêmes (voir ci-dessous) et j’ai du mal à élargir mon répertoire même si j’ai mis pas mal de signets (des soupes de nouilles faciles, des aubergines à la sauce soja et au basilic thaï, du porc braisé dans de l’eau de coco, du poulet au gingembre ou en curry…). Un livre intéressant pour ses recettes faciles, et que je ressortirai de temps en temps, mais qui s’ajoute à mes autres livres de cuisine vietnamienne (je n’ai pas encore trouvé de favori pour cette cuisine, et pourtant j’en ai une série).

  • photos: **** (toutes les recettes illustrées)
  • texte: ** (chaque plat est présenté mais il n’y a pas vraiment d’introduction générale sur la cuisine)
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: *** (il s’agit d’une cuisine vietnamienne adaptée à l’Europe, mais dans le bon sens)
  • faisabilité des recettes: *****
  • mesures: unités de mesures métriques et impériales
  • recettes favorites: « Baked ginger & lemon chicken », « Roast poussin with lemon, orange & garlic with roasted chips » (les deux recettes se ressemblent un peu)
  • indispensabilité du livre: ***


EUROPE

Caroline Eden, Black Sea: dispatches and recipes, through darkness and light: plus un récit de voyage qu’un livre de cuisine – ma critique complète est ici. Voyage autour des pays de la Mer Noire, d’Odessa en Ukraine à Trabzon en Turquie (la partie russe, et la Géorgie ne sont pas abordées), richement illustré par de belles photos (mais sans légendes).

  • photos: *****
  • texte: ****
  • originalité des recettes: **
  • authenticité des recettes: ***
  • faisabilité des recettes: ***
  • recettes favorites: aucune (pour le moment)
  • indispensabilité du livre: **


Belgique

Stefan Elias, Belgisch Bakboek

Ruth Van Waerebeek, The Taste of Belgium


Regula Ysewijn, Van wafel to koek. Gebak uit het hart van de Lage Landen voor alle feesten van het jaar (2023): Regula Ysewijn, connue pour ses livres sur la pâtisserie britannique et sur les cafés traditionnels belges, s’attaque ici aux pâtisseries des Pays-Bas, dans l’ancien sens du terme et recouvrant donc la Hollande et la Belgique francophone et flamande. Elle a fait de nombreuses recherches dans les livres de cuisine du passé et dans les peintures de l’époque qui illustrent la vie quotidienne. C’est passionnant, et très précis, c’est une autre manière de revoir l’histoire d’une région. Les chapitres suivent le calendrier: le sucre était une denrée rare et luxueuse et on ne mangeait que des pâtisseries lors des grandes fêtes (religieuses) de l’année: Noël, mardi gras, Pâques, kermesses, Saint-Nicolas. Caractéristiques de ces contrées sont les gaufres (il y a 14 recettes !), mais aussi les pains de style cramique, les tartes (aux fruits) et les couques plus ou moins dures à base de miel et d’épices (de la couque de Dinant au spéculoos). Certaines recettes sont faciles à préparer, d’autres demandent un peu plus d’attention, certaines sont encore très gourmandes aujourd’hui, d’autres semblent peu attirantes (comme les couques trop dures, justement). En Belgique, chaque ménage possède un gaufrier (j’exagère sans doute): ma grand-mère en avait un, ma mère aussi, de la marque Nova; elles avaient aussi les gaufriers en fonte à utiliser sur le gaz / le poêle. J’en ai racheté un il y a quelques années (de la marque Fritel, avec les plaques interchangeables) et j’ai toujours quelques plaques en fonte que je n’utilise plus. La première recette que j’ai préparée, ce sont les gaufres de Regula. J’en ai noté d’autres, des tartes surtout. C’est un livre indispensable pour moi, à cause de mes origines, mais aussi à cause des recherches historiques aussi poussées.

  • photos: ***** (toutes les recettes sont illustrées avec de magnifiques photos de Regula, inspirées par les tableaux des maîtres de l’époque, aussi représentés dans le livre)
  • texte: ***** (recherches historiques et présentation de toutes les recettes, ainsi qu’une marche à suivre très détaillée)
  • originalité des recettes: *****
  • authenticité des recettes: *****
  • faisabilité des recettes: ****
  • mesures: unités de mesures métriques
  • recettes favorites: « Regula’s wafels » – d’autres viendront très certainement s’ajouter
  • indispensabilité du livre: *****


Espagne

Matt Goulding, Grape, olive, pig. Deeps travels through Spain’s food culture (pas vraiment un livre de cuisine)



Estonie, Lettonie, Lituanie

Zuza Zak, Amber & Rye. A Baltic Food Journey – Estonia, Latvia, Lithuania



Georgie

Carla Capalbo, Tasting Georgia. A Food and Wine Journey in the Caucasus



Royaume-Uni

Regula Ysewijn, Pride and pudding. De geschiedenis van de Britse pudding in hartige en zoete recepten



Russie

Darra Goldstein, Beyond the North wind. Russia in recipes and lore



OCEANIE

Hawaii

Alana Kysar, Aloha kitchen: recipes from Hawai’i



MONDE

Anissa Helou, Feast: food of the Islamic world

Eleanor Ford, The nutmeg trail. Recipes and stories along the ancient spice routes



CUISINE FUSION / DE TOUS LES JOURS / VEGETARIENNE

Yotam Ottolenghi, Plenty (2010): comme beaucoup de gens, j’ai été intéressée par les recettes très « légumes » de l’Israélien Yotam Ottolenghi, et par ses combinaisons inédites et souvent inspirées par la cuisine du Proche-Orient. Plenty est probablement le premier que j’ai acheté (mais ça pourrait aussi être More Plenty). Ce livre compile un grand nombre de recettes publiées auparavant dans The Guardian, mais comme l’indique l’auteur dans la brève introduction, certaines ont été remaniées. Il n’y a quasi pas de texte, juste une courte présentation à la tête de chacune des recettes, classées par ingrédient principal (courgette, haricots, poivrons, céréales, fruits avec du fromage…) et se limitant à des recettes salées et végétariennes (même si une option avec viande/poisson est parfois suggérée dans l’intro). En reprenant ce livre et en le feuilletant de A à Z, je me suis rendue compte qu’il n’y a pas tant de recettes que ça qui me donnent envie, soit parce qu’elles sont trop compliquées, soit parce qu’elles ne forment pas un plat unique et qu’il faudrait l’accompagner d’autre chose. Je crois que je préfère d’autres livres d’Ottolenghi (on verra quand je les aurai relus !) mais il y a quand même quelques recettes que j’aime beaucoup et que je refais de temps en temps.

  • photos: **** (presque toutes les recettes illustrées)
  • texte: ** (chaque plat est présenté mais il n’y a pas vraiment d’introduction générale sur la cuisine)
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: la question ne se pose pas vraiment vu que c’est très fusion
  • faisabilité des recettes: ***
  • mesures: unités de mesures métriques
  • recettes favorites: « Mushroom ragout with poached duck egg » (avec un oeuf de poule, ça fonctionne aussi), « Soba noodles with aubergine and mango », « Burnt aubergine with tahini », « Quesadillas », « Warm glass noodles and edamame beans » (essayé mais ça manque de complexité, ça reste fade malgré les condiments), « Avocado, quinoa and broad bean salad » (même commentaire)
  • indispensabilité du livre: ***

Yotam Ottolenghi, Plenty More (2014): après Plenty, Ottolenghi a écrit un second livre mettant en avant des recettes végétariennes souvent assez innovantes. Ce sont les différentes manières de préparer les mets qui forment les chapitres, avec des plats grillés, cuits à la vapeur, aux oeufs, cuits au four… Chaque recette est précédée d’un commentaire plus ou moins long. J’ai mis pas mal de signets en fin de compte, mais je reproche malgré tout le fait que beaucoup de recettes soient compliquées et demandent beaucoup d’ingrédients, dont certains peu répandus. Et aussi que beaucoup de plats ne se suffisent pas en eux-même. C’est souvent un problème de la cuisine végétarienne: il faut en préparer au moins deux, voire trois, pour avoir un repas complet, et quand on cuisine en solo, ça prend du temps pour de toutes petites quantités. Malgré ce bémol, Ottolenghi reste un chef très intéressant par son mélange d’influences (de la Méditerranée au Moyen-Orient) et par son inventivité. Ce n’est pas pour rien qu’il a autant de succès (et que j’ai acheté plusieurs de ses livres).

  • photos: **** (presque toutes les recettes illustrées)
  • texte: *** (chaque plat est présenté mais il n’y a pas vraiment d’introduction générale sur la cuisine)
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: la question ne se pose pas vraiment vu que c’est très fusion
  • faisabilité des recettes: ***
  • mesures: unités de mesures métriques
  • recettes favorites: je n’en ai préparé que trois jusqu’à présent – « Alphonso mango and curried chickpea salad », « Crushed puy lentils with tahini and cumin », « Sprouting broccoli and edamame salad with curry leaves and coconut »
  • indispensabilité du livre: ***

Yotam Ottolenghi, Simple (2018): ce livre du cuisinier Ottolenghi rassemble une série de recettes faciles à réaliser, selon plusieurs critères définis par les lettres du mot SIMPLE: short on time, 10 ingredients or less, make ahead, pantry, lazy, easier than you think. Une courte introduction explique ces différents principes puis chaque recette est introduite par quelques notes. Elles sont rangées selon diverses catégories: brunch, légumes crus et cuits, riz et graines, nouilles et pâtes, viande, poisson et desserts. Ce n’est donc pas un livre végétarien. Les recettes sont intéressantes et innovantes mais ce qui m’a dérangée, c’est que beaucoup ne se suffisent pas à elles-mêmes et il a souvent beaucoup d’ingrédients, mais j’ai quand même trouvé mon bonheur dans certaines recettes, avec même des plats que je fais très souvent.

  • photos: ***** (tous les plats sont illustrés, ou presque)
  • texte: *** (il y a une introduction générale et chaque plat est présenté)
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: **** (même si ça ne compte pas vraiment ici)
  • faisabilité des recettes: **** (c’est changeant, selon les recettes)
  • mesures: unités de mesures métriques
  • recettes favorites: « Spring onion and herb salad », « Crushed courgettes », « Jacket potatoes with egg and tonnato sauce » (ma recette favorite), « Bulgur with tomato, aubergine and lemon yoghurt », « Bulgur with mushrooms and feta », « Pork with ginger, spring onion and aubergine »
  • indispensabilité du livre: *** (trop de recettes qui ne se suffisent pas en elles-même pour faire un repas entier)

Rukmini Iyer, The green roasting tin. Vegan & vegeterain one dish dinners (2018): conçu sur le même concept que The quick roasting tin, ce livre rassemble des recettes véganes et végétariennes, classées selon le temps de préparation (quick, medium, slow). Le texte est limité, mais il n’est pas vraiment nécessaire. Je pensais que ce livre compléterait très bien l’autre (vu que je ne prépare quasi que les recettes végétariennes) mais je l’utilise moins, parce que les recettes m’attirent moins. Je crois qu’en fait, je devrais les modifier un peu en ajoutant des ingrédients, tout particulièrement celles qui sont végétaliennes. L’inspiration est à nouveau très mondiale, et il y a d’intéressants tableaux qui proposent des ingrédients à combiner selon les saisons. Pas de desserts dans ce volume.

  • photos: ***** (toutes les recettes sont illustrées)
  • texte: * (chaque recette est introduite, mais le texte n’est pas important dans ce livre)
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: – (c’est un grand mélange d’influences)
  • faisabilité des recettes: *****
  • mesures: unités de mesures métriques
  • recettes favorites: pas tant que ça, en fait, mais plein d’idées à développer. J’ai cependant préparé « Storecupboard pasta bake: crispy red pepper & cannellini beans with blue cheese », « Mediterranean courgettes roasted with olives, feta & tomatoes » et « Crunchy roast potato, artichoke & spring green hash with baked eggs »
  • indispensabilité du livre: ****

Rukmini Iyer, The quick roasting tin. 30 minute one dish dinners (2019): ce n’est pas un livre qu’on achète pour le texte, il est quasi inexistant. Par contre, il est parfait pour des recettes faciles à préparer et dans un seul plat à mettre au four, le tout en 30 minutes. C’est très vite devenu un de mes livres favoris, qui ressort quasi chaque semaine quand je dois préparer mes lunchs du midi. Je fais toujours les mêmes recettes, en général végétariennes, mais de temps en temps, je le feuillette à nouveau pour tenter une nouvelle. Les inspirations sont diverses, cuisine européenne, asiatique ou proche-orientale et les recettes sont classées par thème: worknight dinners, family favourites, lunchboxes, date night, sweets… Pas d’ingrédients difficiles à trouver et en général une liste assez courte de composants. Je possède aussi le pendant végétarien, donc je parlerai dans un autre billet.

  • photos: ***** (toutes les recettes sont illustrées)
  • texte: * (chaque recette est introduite, mais le texte n’est pas important dans ce livre)
  • originalité des recettes: ****
  • authenticité des recettes: – (c’est un grand mélange d’influences)
  • faisabilité des recettes: *****
  • mesures: unités de mesures métriques
  • recettes favorites: celle que je fais le plus souvent: « Roasted halloumi with aubergines, tomatoes & pine nuts », mais aussi « Cherry tomato, leek & artichoke bake with feta cheese », « Baked gnocchi with crispy ham hock & peas », « Lightly roasted chickpea, halloumi & red onion salad with coriander & giant cous cous », « Honey roast butternut squash salad with chickpea, goat’s cheese & rocket »…
  • indispensabilité du livre: ***** 

Rukmini Iyer, The roasting tin around the world. Global one dish dinners

Yotam Ottolenghi, Flavour

Nik Sharma, Big flavors, beautiful food

Ottolenghi Test Kitchen, Extra Good Things

Nik Sharma, Veg-table. Recipes, Techniques + Plant Science for Big-Flavored, Vegetable-Focused Meals (2023)



BARBECUE

DJ BBQ aka Christian Stevenson, Fire Food. The Ultimate BBQ Cookbook (2018): avec un titre pareil, je ne pouvais qu’être attirée, et Jamie Oliver écrit ses louanges sur la couverture. DJ BBQ est donc un spécialiste du barbecue et se présente de manière très rock(‘n’roll) – il y a d’ailleurs une playlist en deuxième et troisième de couverture. Il commence par se présenter, puis explique les différents types de feu en quelques pages. Viennent ensuite les recettes, divisées en plusieurs chapitres (dont le titre fait référence à une chanson rock): les plats de petit déjeuner et les sandwiches, les mets qui cuisent longtemps et lentement, la viande, un chapitre dont le thème reste obscur et des plats pour à côté (salades, légumes, sauces). Je l’ai feuilleté quand je l’ai acheté, et mis de côté. Je l’ai ressorti pour écrire cette note, je l’ai feuilleté, lu (il n’y a pas tant de texte que ça) et je l’ai mis de côté sans aucun post-it. Les recettes ne sont pas mauvaises mais pas super originales non plus. Et surtout je ne suis pas le bon public: quand j’allume un bbq, je ne prends pas le temps d’organiser mes braises pour différents plats ni pour des cuissons longues (je n’ai pas le matériel). Bref, une déception, et un livre qui a rejoint une boîte à livres.

  • photos: **** (tous les plats sont illustrés)
  • texte: ** (il y a une introduction générale et chaque plat est présenté mais il y a un goût de trop peu)
  • originalité des recettes: ***
  • authenticité des recettes: *** (ça ne compte pas vraiment ici)
  • faisabilité des recettes: ** (pas pour moi en tous cas)
  • mesures: unités de mesures métriques et impériales
  • recettes favorites: aucune
  • indispensabilité du livre: * 

Helen Graves, Live Fire. Seasonal barbecue recipes and stories of live fire traditions old and new



BASIQUES / CONDIMENTS

Caroline Dafgard Widnersson, Condiments

Kirsten K. Shockey & Christopher Shockey, Fiery ferments

Jennifer Trainer Thompson, Hot sauce !

Niki Segnit, The Flavour Thesaurus. More Flavours



DESSERTS ET GATEAUX

Benjamina Ebuehi, The new way to cake
Zoë François, Zoë bakes cakes

Brian Hart Hoffman, The Bundt collection

Owi Owi Fouette-Moi, Le gâteau dont tu es le héros

Melanie Johnson, Bundt. From everyday bakes to fabulous celebration cakes