Fluctuations (V)

Quelque part, je me sens assez bien avec ce confinement obligatoire. Je ne me sens pas forcée de sortir et de socialiser. Mais je sais aussi que sortir me fait du bien, et après deux mois, ça me manque. Sauf que je ne sais pas comment faire, je ne sais pas comment attirer l’attention sur moi. Chacun est dans sa bulle, avec son conjoint, ses enfants, des amis. Et moi je n’ai pas grand monde, très peu de famille, un papa qui est confiné dans sa maison de repos et qui ne m’écoute plus qu’à moitié, même s’il va relativement bien pour le moment. (J’ai écrit une partie de ce texte en début de semaine, pendant un moment de déprime, mais depuis, j’ai « attiré l’attention » de quelques amis; comme j’ai écrit encore beaucoup d’autres choses dans ce billet, je ne souhaite pas l’effacer.)

Des amitiés de longue dates qui se délitaient déjà se sont définitivement terminées, et j’en souffre. Je n’ai pas réussi à tempérer et arranger les choses malgré des excuses répétées dans un des cas; j’ai beaucoup de mal à accepter la situation. Je ne vois plus que le rejet clair et net. Sans doute que cette crise du covid ne fait qu’accentuer ce rejet, à une période où on est censé se soutenir. Mais comme je le disais, ça avait commencé avant et le covid n’a fait que précipiter les choses. On me dira aussi que je l’ai cherché, que j’ai tout fait pour me rendre détestable, à tel point que je m’en suis presque convaincue. Cela ne fait que répéter un schéma, j’ai l’impression. Et puis si je regarde l’autre côté, toutes mes amitiés ne se terminent pas comme ça; certains amis restent fidèles depuis très longtemps. « Va chez un psy », m’a-t-on répété. C’est facile à dire, surtout quand on a des proches pour s’épancher sans vraiment s’en rendre compte. Ce qui fait mal aussi, c’est ce bannissement total via les réseaux sociaux, un à un, d’instagram à goodreads, comme si je ne le remarquais pas. C’est comme si je n’existais plus. Un rejet aussi violent ne m’est pas arrivé très souvent, il y a eu mon ex mais le rejet était partagé, et puis avant, ça remonte sans doute à l’école primaire ou secondaire.

Le déconfinement se met en route, mais il n’est pas encore vraiment passé par moi. Oui, j’ai été acheter des plantes exotiques – ça me manquait et ça m’a fait du bien – mais je n’ai vu personne. Je n’ai pas rempli ma bulle de quatre personnes (j’ai eu ce sentiment de « dernière choisie pour l’équipe de basket à l’école »). J’ai vu quelques collègues lors de mes courtes incursions au bureau. J’ai eu quelques contacts par messenger mais ça s’étiole. Je sais que c’est à moi de faire les efforts, mais je n’y arrive pas vraiment. Je crois que si j’étais seule « Dans la forêt », je m’adapterais bien à la situation. Je n’aurais personne à qui me comparer.

Je m’en sors bien en voyage, au Japon tout particulièrement. Il y a plein de choses à visiter qui me plaisent. Ici, je n’arrive pas à prendre l’initiative de sortir de chez moi, d’aller me promener, de faire une randonnée, comme si la solitude était moins acceptable ici qu’en vacances. Et donc je reste chez moi. Heureusement j’ai un jardin mais l’horizon est quand même limité.

Le confinement n’est pas tendre avec les personnes seules. Elles ont été oubliées. Qui pouvais-je voir ? Heureusement, ma voisine était là, mais je ne peux pas lui parler de lectures, de cinéma, de séries tv… Je n’ai plus touché personne depuis deux mois et demi et cela risque de durer encore un moment (les larmes me sont montées aux yeux quand je l’ai raconté à une amie / collègue mais elle ne pouvait rien faire, à part prendre des risques que je ne voulais pas qu’elle prenne). Je n’ai personne que je peux prendre dans mes bras (mon papa, c’est interdit). (Si ça fait aussi deux mois et demi que vous n’avez touché personne, comment le vivez-vous ?) Avant je faisais la bise à des amis, ou parfois même un câlin, ce n’était pas énorme ni suffisant, mais c’était déjà bien mieux.

Je ne sais vraiment pas comment sortir plus souvent, comment me faire de nouveaux amis. Des amis qui comprennent que je refuse leurs invitations parce que j’ai besoin d’être seule, parce que je suis un peu bizarre, plus introvertie que la moyenne. Mais des amis qui m’accueillent avec plaisir quand j’ai envie de sortir et qui ne font pas d’histoires parce que la semaine avant je n’ai pas voulu socialiser. Des amis qui me disent ce qu’ils pensent mais avec bienveillance, des amis tout simplement.

Même hors du confinement, je ne suis pas une grande spécialiste des liens sociaux. C’est un peu un cercle vicieux: je suis timide donc on ne me remarque pas et comme on ne me remarque pas, je m’enferme encore plus. J’ai envie qu’on vienne vers moi alors que c’est le contraire, c’est à moi de faire les efforts, et c’est là que j’abandonne la plupart du temps, souvent parce que je ne sais pas comment faire. J’ai plein d’intérêts mais ils sont souvent un peu trop particuliers. Les réseaux sociaux m’ont permis de faire connaissance avec certaines personnes aux mêmes goûts que moi, mais pas tant que ça. Et les réseaux sociaux n’ayant pas de frontières, il est souvent impossible de voir de ces amis qui habitent loin.

90% du temps je vais bien, 10% du temps je suis misérable, je me sens seule et abandonnée de tous.

Tout ça va passer, probablement. Tout passe.

(D’ailleurs, comme je le disais plus haut, quelques jours ont passé et j’ai de nouveau basculé dans les 90% du temps, mais je ne souhaitais pas effacer ce texte très personnel qui raconte beaucoup sur moi et qui parle de blessures très récentes).

Fluctuations

J’ai longtemps cherché un titre pour ce billet, j’avais pensé aux chroniques du confinement mais c’est déjà utilisé, et je ne sais pas si je vais écrire une chronique – mes short diaries le sont déjà, en quelque sorte. Mais je voulais parler de mon état d’esprit à l’aube de ce printemps très différent, dans un monde dominé par la pandémie.

Je suis fatiguée, je dors mal, j’ai des bouffées d’anxiété, j’ai du mal à me concentrer sur ce travail que je suis censée faire à domicile, je me mets à pleurer au moindre prétexte, joyeux ou triste. Quand je me mets au lit, je n’arrive pas à m’endormir, et quand je m’endors c’est souvent en pleurant. Je me réveille bien trop tôt le matin.

Je m’inquiète parce que j’ai plein de petits maux divers: j’ai eu mal à la gorge mais c’est passé; pour le moment, j’ai des maux de tête et des courbatures. Mais peut-être est-ce juste lié à mon très mauvais sommeil ? Le reste de l’année, j’ai les mêmes problèmes quand j’ai mal dormi. Je me dis que du xanax me ferait sans doute du bien, au moins en ces premiers jours, mais je n’en ai plus, et je n’ai pas envie de déranger mon médecin juste pour une prescription.

Je suis une éponge, j’absorbe le sentiment d’anxiété ambiant et ça m’épuise. Je suis une grande sensible, et si cela peut être très positif pour appréhender toute une série de situations, cela peut aussi être fatigant dans ce genre de situation. Je tente de me protéger mais ce n’est pas simple. Dès que je commence à lire quelque chose qui pourrait m’énerver sur le net, je m’arrête; j’évite un voisin adepte de la fake news (je l’évitais déjà avant, mais là, c’est vital).

Mais j’ai beaucoup de chance aussi: je garde mon travail, je conserve mon salaire, j’ai une maison, j’ai une voiture pour faire les courses (je limite mes sorties au supermarché à une fois par semaine mais je peux acheter ce que je veux, y compris des choses encombrantes et lourdes si nécessaire), j’ai toujours eu une petite tendance à l’accumulation et j’ai donc des réserves de diverses choses, de la crème hydratante à du tissu pour coudre, j’ai un jardin qui me permet de prendre l’air et de jardiner, ce qui me fait de l’activité physique, j’ai une réserve de livres et même de dvd que j’avais empruntés vendredi passé à mon travail en prévision, et puis j’ai une excellente connexion internet qui me relie avec le monde.

Depuis ce matin, j’ai un ordinateur sécurisé du bureau, ce qui me permet de faire bien plus de tâches qu’avant, même si j’ai encore du mal à bien organiser mes journées. Et cela me permet de mieux séparer travail et loisirs, le premier se faisant à table, les seconds dans le canapé.

J’espère avoir une bonne immunité: je tombe parfois malade mais ce ne sont jamais que des rhumes. J’attrape rarement d’autres maladies, ma dernière grippe doit dater d’il y a vingt ans. Mes analyses sanguines révèlent que j’ai eu la rubéole, la toxoplasmose et la mononucléose; je ne m’en suis jamais rendue compte. J’avais demandé il y a quelques mois à mon père s’il avait le souvenir de décès dans la famille suite à la grippe espagnole d’il y a cent ans, il m’a répondu que non (et je ne pense pas qu’il y ait eu une hécatombe du côté de ma maman non plus). Je me raccroche à cette espérance d’une bonne immunité. J’espère que si j’attrape ce virus, mes symptômes seront bénins, voire inexistants. Ce serait même mieux, je serais alors immunisée pour le futur.

Je me fais du souci pour mon papa mais il répond parfois au téléphone maintenant. Et je suppose qu’on s’occupe bien de lui. De toutes façons, il est en sécurité, à l’abri. La situation serait bien plus compliquée s’il avait encore été à la maison.

J’ai de la chance: je suis une grande introvertie, je l’habitude de vivre avec peu de contacts et je sais très bien m’occuper toute seule. D’ailleurs, il y a plein d’activités que j’ai envie de faire mais pour lesquelles je n’ai pas encore eu de temps: du jardinage, de la couture… et puis lire, dès que ma concentration se sera à nouveau améliorée. La situation est compliquée, certes, mais je n’éprouve pas trop de difficultés à vivre juste avec moi-même.

Mais il est clair que les contacts sociaux me manquent. Je vis seule. La semaine passée, je disais encore au travail que je ne souhaitais pas télétravailler tous les jours, mais aujourd’hui, je me sens mieux, plus sécurisée, en restant à la maison. Du coup, je n’ai personne à qui parler au quotidien, pour exprimer mes angoisses ou au contraire ce qui va bien – et cela me pèse. J’ai juste une voisine à qui parler: on se voit dans le jardin ou on se téléphone. Plusieurs amis m’ont déjà contactée, j’en ai contacté d’autres. Je ressens du soutien, même de loin. Et ça me fait du bien, même si ces marques d’amitié provoquent parfois des larmes, tant je me sens reconnaissante qu’on pense à moi.

Short diary of the week (323)

Lundi: cette décennie se termine bientôt mais la relecture de quelques billets du début de celle-ci ne me donne pas envie de faire un résumé – elle avait vraiment mal commencé et ça a duré quelques années, par contre ce serait pas mal de faire un résumé de l’année, tenter de trouver le meilleur placement des pièces de patron sur un tissu à bordure, hésiter et tout abandonner là, des courses, de la lecture, du tri de photos, du jeu, The marvelous Mrs Maisel, Midnight diner – Tokyo stories

Mardi: aller travailler, mais ne pas beaucoup travailler, parler avec presque tous les collègues présents (ils n’étaient pas nombreux), le traditionnel drink du service informatique, et mon collègue a bien nettoyé mon ampli que je ramène donc en métro, tout réinstaller en recoupant les câbles audio, et ça a l’air de fonctionner ! – le retour donc de la musique au salon après trois mois d’interruption, ce moment de l’année où je me paie du homard, The marvelous Mrs Maisel – la fin de la troisième saison que j’ai trouvée très moyenne, Midnight diner – Tokyo stories

Mercredi: entendre les feux d’artifice au loin, me rendormir, me réveiller tôt, commencer un nouveau projet de robe, un beau soleil, marcher une heure dans le quartier à la recherche de petits chemins – j’en ai trouvé un mais il était trop boueux, de la lecture en m’interrompant souvent pour l’une ou l’autre recherche sur le net, jouer, cuisiner, mon papa est désespérant parfois: je lui ai acheté un nouveau téléphone simplissime et il ne sait pas l’utiliser (et en plus il est tombé et a de nouveau mal au dos), The end of the f***ing world – début de la saison 2, Midnight diner – Tokyo stories

Jeudi: le retour au boulot avec peu de collègues présents, constater avec dépit que le prochain jour férié n’est qu’en avril – l’hiver est toujours si long, aider au rangement des dvd, voir que mes colis ont été livrés à 9h31, ne les trouver nulle part après avoir interrogé quasi toutes les personnes présentes au bureau, espérer que le facteur a menti et qu’il les livrera demain, bref une grosse frustration (que je trouve bien stupide a posteriori), toute tendue, un cocktail pour me détendre, prendre beaucoup de plaisir à lire les bilans de fin d’année des blogueuses livres que je suis – et les commenter, terminer mon pavé de roman, et attaqué le pavé suivant malgré ses mauvaises notes sur goodreads

Vendredi: mon cerveau m’a réveillée cette nuit à cause de ce colis – quel boulet !, découvrir que personne n’a ouvert la porte à la postière hier matin et que donc ces colis sont à la librairie plus loin, un marathon de copier-coller, un gentil collègue me conduit pour récupérer les colis, la suite du marathon, un détour par FreshMed pour acheter du cumin et traîner dans les rayons, la file devant le restaurant avant l’ouverture – une chose rare en Belgique, et donc très bien manger chez Nénu à trois et profiter d’une excellente soirée

Samedi: l’attrait du canapé le matin, oups il faut que je me dépêche un peu, aller chez mon papa, les courses, un peu de couture mais surtout attirée par mes nouveaux livres, de la lecture donc, du tri de photos, du jeu, tenter une nouvelle recette mais je n’ai pas acheté les bons produits, enfin ce n’est pas trop mal quand même, The magnificent seven (John Sturges, 1960) – un classique

Dimanche: des rêves bizarres, ce ciel tout gris, du yoga, de la couture, de la lecture, du jeu, de la cuisine, et un film pour terminer la journée: Cinq femmes autour d’Utamaro (Kenji Mizoguchi, 1946) – pas mal mais un peu confus

Short diary of the week (321)

Lundi: une bonne nuit (comme quoi changer ses habitudes pendant des vacances aide vraiment à rompre un cycle), mettre en vitesse un nouveau roman sur mon reader avant de partir au travail, faire des commandes, faire des choix, non je n’arriverai pas à 60 livres lus cette année, cuisiner un plat pour les repas de midi de la semaine, The Crown – deux épisodes

Mardi: faire des commandes, une réunion, continuer les commandes, tout ce travail administratif n’est pas très passionnant, ranger la cuisine, commencer la troisième saison de The marvelous Mrs. Maisel – ça virevolte et ça papillonne mais c’est un peu tout, et puis la vengeance du jetlag que je n’apprécie pas du tout

Mercredi: un rendez-vous, aujourd’hui je peux enfin passer à de l’écriture, mais c’est sans compter les demandes diverses, mais les premiers mots sont écrits avant midi, et la suite l’après-midi, The Crown – deux épisodes

Jeudi: mon ordinateur doit être mis à jour – je dois m’en passer pendant deux heures, remettre tout en place, continuer le boulot en cours, retrouver des amis pour aller en voiture au resto du jour, y retrouver d’autres amis, un repas géorgien donc – perdu quelque part à Ganshoren, c’était pas mal mais sans plus, d’ailleurs tout le monde a fait plein de photos mais personne ne les a postées, mais j’ai passé une bonne soirée

Vendredi: une nuit fort agitée, un appel d’un numéro inconnu sur mon GSM – en fait c’est la Lufthansa qui m’annonce que je vais recevoir 600 euros de compensation pour mon vol annulé lors de mon voyage au Japon – c’est Noël avant Noël !, trier des disques, en écouter d’autres – des nouveaux !, un repas simple mais savoureux: truite saumonée avec aneth – épinards sautés – purée, The Crown – le dernier épisode de la saison 3 – impatiente de voir la suite et l’arrivée de Thatcher, Midnight Stories – Tokyo Diner – le début de la saison 2

Samedi: traîner dans le canapé – le plaisir du weekend, aller chez mon papa, faire les courses, découper le tissu et commencer la couture d’une nouvelle robe, du tri de photos – ma nouvelle activité régulière pour les mois à venir, de la lecture, et puis jouer un moment parce que ça m’a manqué, des sushis maison, le début d’un long film

Dimanche: me réveiller en entendant la pluie tomber, de la couture, de la lecture, vider trois caisses de verres ramenés de chez mon papa il y a presque deux ans, du jeu, de la cuisine, un dimanche comme les autres mais comme je les aime, la fin de The Alamo (John Wayne, 1960)

Short diary of the week (319)

Lundi: est-ce la pleine lune qui a troublé mon sommeil ?, une matinée paresseuse, commencer à rassembler les choses à emporter lors de mon voyage, cette impatience de jouer, préparer une quiche pour les repas de midi de la semaine, Midnight Diner – Tokyo Stories, de la lecture

Mardi: quelle nuit agitée ! (c’est de ma faute – je sais pourtant que je ne peux pas jouer trop longtemps), une journée de télétravail dans l’attente du technicien pour l’entretien de la chaudière, fâchée sur le peu d’informations: « le technicien enverra un sms quand il arrive » – matin ? après-midi ? – aucune idée – alors que j’ai du boulot que je ne peux faire qu’au bureau, appeler vers 16h le service clientèle qui n’arrive pas à joindre le technicien, une grosse frustration, tenter de me calmer avec trois épisodes de Midnight Diner – Tokyo Stories, m’endormir comme une masse

Mercredi: me réveiller une demi-heure avant le réveil, envoyer un mail de plainte (pour avoir une trace écrite et un peu comme test: combien de temps faudra-t-il pour que quelqu’un me réponde ?), tenter de rattraper le boulot que je ne pouvais pas faire hier à la maison, avec cette nouvelle robe – assise – mon décolleté est bien large, régler plein de petites choses, aller dans le centre-ville et être surprise par la pluie, boire des cocktails et manger au Bar Bélier avec des amis, une excellente soirée, me réfugier au lit avec ma bouillotte chat peluche

Jeudi: c’est toujours un peu la course pour terminer toutes ces choses en cours pour demain, mais au final j’aurai bien avancé, les trois derniers épisodes de la première saison de Midnight Diner – Tokyo Stories – j’ai adoré !

Vendredi: une nuit un peu agitée avec de drôles de rêves (parmi les significations possibles trouvées sur le net on retiendra celle qui dit que c’est une période de changement avec un renouveau), la mise en page d’un dernier article, les derniers disques à traiter, les derniers brols à faire, et puis la très bonne nouvelle qui tombe subitement: la direction doit faire marche arrière après plus de huit mois de lutte du personnel et des usagers, dire au revoir à mes collègues et rentrer à la maison, du saumon et de l’avocat, Angel, Buffy

Samedi: prendre soin de mon corps en vue du voyage, aller chez mon papa qui est de meilleure humeur que la semaine passée, des courses rapides, faire ma valise, rentrer les dernières plantes et arroser copieusement celles à l’intérieur, me poser enfin après mille allers-retours, cette angoisse qui me prend avant tous les voyages, un bon repas, deux épisodes de Buffy

Dimanche: un lever très matinal et en route pour de nouvelles aventures. Retour des short diaries dans un mois

Short diary of the week (318)

Lundi: la fatigue due au rhume (qui hésite toujours entre nez bouché ou toux), une panne d’internet au boulot, le retour de l’internet après deux heures, mettre des choses en ligne, cuisiner un plat pour les midis de la semaine, deux épisodes de Modern love, de la lecture mais le ratio nombre de pages qui restent à lire/fatigue est inégal

Mardi: ces transports qui n’avancent pas mais c’est l’occasion pour lire, terminer les trois dernières pages du roman au bureau, une réunion d’apprentissage, tenter d’avancer, mais avoir un gros coup de pompe, chercher des idées, des achats de bd et livres, une envie de pâtes lardons fromage et petits pois, le début de Midnight Diner – Tokyo Stories, Masterchef the Professionals – pas sûre que je vais regarder toute la série, le nez qui a décidé de se boucher juste avant d’aller dormir

Mercredi: toujours aussi enrhumée, revenir à ce texte mais il me manque des infos (qui sont à la maison), terminer des petits trucs, hésiter longtemps pour le repas du soir, terminer la série Modern love que j’ai beaucoup aimée (et pleurer à chaudes larmes)

Jeudi: ah mais voilà ce qu’il fallait pour débloquer l’écriture de ce texte, bien avancer dans d’autres choses également, planifier la fin de la semaine, le rhume a l’air de s’améliorer – enfin, deux épisodes de Midnight Diner – Tokyo Stories et un de Buffy

Vendredi: diverses choses, passer beaucoup de temps à fouiller le net pour des photos, en avoir marre et partir plus tôt, hésiter devant une veste d’hiver plutôt sportive et me dire que j’en ai déjà une qui me va encore, retrouver mes amis chez Edgar’s Flavors, un Colette & Toby très fruité puis une Foggy Margarita bien fumée, se régaler de petits plats vietnamiens chez Nénu – dire que j’allais avec mes parents au restaurant du père, rentrer pas trop tard

Samedi: même avec la bouillotte j’ai eu froid au lit, un moment de calme avant une journée bien remplie, aller chez mon papa qui est de nouveau tombé (heureusement il a juste un gros bleu mais pas mal), les courses, une après-midi à goûter des alcools et à discuter au Spirits in the Sky, me faire filmer en parlant finlandais pour les gins Kyrö, évidemment la soirée n’est plus très active après ça !

Dimanche: des lessives et du pliage de linge, rentrer toutes les plantes fragiles et aider ma voisine à emballer ses bananiers, lire deux BD, jouer le reste de l’après-midi, cuisiner un plat de gibier, L’amour de l’actrice Sumako (Kenji Mizoguchi, 1947) – une image toute tremblante mais une histoire mettant une femme au premier plan

Short diary of the week (317)

Lundi: des courbatures dès le matin, commencer l’écriture d’un texte mais être interrompue par des collègues pour discuter de questions importantes, trier des disques, un long trajet vers un quartier que je ne connais pas, une très agréable soirée entre amis où j’ai pu parler tout ce que me pesait, le long trajet du retour, prévenir la crise de froid au lit (je connais maintenant la cause – une question d’intestins qui détruisent toute une série de mauvaises choses) en prenant une douche chaude et une bouillotte

Mardi: pas la meilleure nuit mais franchement pas la pire non plus, le hasard fait que je retournerai une seconde fois à Anderlecht cette semaine – mais pour d’autres raisons, préparer tout ça, moi et mon cœur d’artichaut (oui, j’ai pleuré au bureau en regardant un très beau documentaire sur les migrations), je ne l’ai pas encore écrit ici mais je suis vraiment contente de mon nouveau poste de rédactrice qui me fait découvrir de nouvelles choses tous les jours, contente d’être à la maison ce soir, commencer la série Modern Love (et pleurer comme une madeleine – c’est le jour), Why women kill

Mercredi: quelle horreur j’ai oublié mon livre !, une heure au boulot puis repartir, une interview de deux artistes, de retour au boulot, passer à autre chose pour l’après-midi, hésiter longtemps pour le repas du soir et sortir du couscous du surgélateur, terminer Why women kill

Jeudi: du mal à me réveiller, retranscrire l’interview – ce qui prend du temps, le dernier jour de certains collègues – c’est toujours une ambiance un peu bizarre, cuisiner un bon repas, Angel, m’endormir dans le fauteuil

Vendredi: réveillée tôt, cette légère gêne dans ma gorge, une matinée paresseuse, découper le tissu pour une jupe, préparer un gâteau tout simple, commencer le montage de la jupe, de la lecture, jouer un moment tout en buvant une infusion au thym, Angel, Modern love

Samedi: me réveiller en sursaut en ayant très mal à la gorge, ne pas réussir à me rendormir, une nuit très agitée donc, et même pas de grasse matinée pour rattraper, cette pluie…, envie de rester sous la couette toute la journée mais ce ne sera pas possible, fêter l’anniversaire de mon papa avec du champagne, retrouver Missev Pistols pour un premier atelier de photo décomplexée – d’abord un peu de théorie (comprendre enfin que mon objectif grand angle est un bijou et comment je peux l’utiliser) puis de la pratique en rue, frigorifiées nous arrêtons un peu avant l’heure prévue – surtout que mon rhume est toujours bien là, de retour au chaud, m’endormir devant un film

Dimanche: le moment critique du rhume: vais-je passer à la toux ou au nez bouché ?, écrire quelques brouillons de billets sur les livres et être enfin à jour (publication dans les semaines qui viennent), terminer la couture d’une jupe, je suis complètement bloquée dans le jeu et donc j’ai cette forte envie de trouver une issue (ce qui veut dire que j’ai joué quasi tout l’après-midi), la fin du film d’hier: L’épée Bijomaru de Kenji Mizoguchi (1945), le troisième épisode de Modern Love – ma nouvelle série préférée du moment

Short diary of the week (315)

Lundi: me réveiller pile au moment où le réveil sonne, mettre en ligne le projet de la semaine passée, régler des bricoles, préparer ma visite à Paris (pour le boulot), changer de recette pour les plats de midi de la semaine (c’est proche mais plus rapide à cuisiner), Angel, Buffy

Mardi: de vagues maux de tête, trier des disques, une réunion, les maux de tête empirent, cuisiner, Angel, Buffy, préparer mes affaires pour demain

Mercredi: un réveil très matinal, partir quand il fait encore noir, toute cette foule sur le quai du train – le Thalys précédent a été annulé, un voisin de siège très agréable, c’est un peu la course mais j’arrive finalement à peine en retard à mon rendez-vous, une visite guidée personnelle de l’exposition Paris-Londres. Music migrations 1962-1989, retrouver avec plaisir Kleo pour un repas chez Nanashi, découvrir la galerie Perrotin mais se rendre compte avec beaucoup de déception que l’exposition Takashi Murakami n’ouvre qu’à 16h, repartir de mon côté vers l’autre côté de Paris pour voir « Asia Now » – un rassemblement de galeries qui présentent de l’art contemporain asiatique – du bon et surtout beaucoup de moins bon, le crachin s’est transformé en pluie et je suis fatiguée, retour à la maison, Angel, Buffy

Jeudi: encore bien crevée ce matin, des allers-retours, des corrections, où la procrastination pré-écriture bat son plein, commencer quand même, des maux de tête à nouveau, un rendez-vous chez l’ophtalmologue: mes yeux vont très bien, de la comfort food, trop fatiguée pour regarder autre chose que Angel et Buffy, si fatiguée que j’ai à nouveau des idées noires

Vendredi: je crois que j’ai enfin sélectionné un roman que j’ai envie de continuer à chaque page tournée – ça faisait longtemps, mes choix des 4 derniers mois ont en effet été souvent très moyens, du télétravail en attendant le technicien pour réparer mes taques au gaz, il doit remplacer des pièces et revient la semaine prochaine, aller au bureau, je procrastine beaucoup mais quand je commence je suis hyper concentrée et ça avance bien, l’après-midi est par contre souvent interrompue, enfin le weekend !, Why woman kill, Angel

Samedi: une bonne nuit, cette pluie…, préparer ma liste de courses (et donc de recettes à cuisiner), aller chez mon papa, de la couture, de la lecture, jouer un moment, cuisiner le plat du soir et de la sauce bolognaise à surgeler, et préparer la marinade du gibier de demain, après ça la cuisine est évidemment bordélique, Last train from Gun Hill (John Sturges, 1959) – ou le retour du western du weekend

Dimanche: une nuit un peu agitée, la bonne nouvelle du dimanche matin (je vais faire un Osaka Safari), du rangement et du yoga, de la couture, impatiente de finir ma quête dans le jeu, cuisiner, lire un moment pendant que ça mijote, le premier plat de gibier de la saison, El Camino – le film qui clôture Breaking Bad (j’ai beaucoup aimé)

Short diary of the week (314)

Lundi: des maux de ventre qui passent vite heureusement, du mal à commencer le travail, deux coups de fil: l’assurance n’intervient pas si j’annule mon ticket d’avion, par contre je peux changer les dates de mon ticket (avec frais) voire même faire un rerouting (une piste à explorer), l’arrivée soudaine de ces fichus maux de têtes accompagnés de vertiges, du paracétamol, une accalmie une fois rentrée à la maison, deux épisodes de Buffy

Mardi: travailler un peu mais aussi tenter de créer un circuit de rechange au Japon ou à Taïwan, le retour des maux de tête mais en moins fort, retrouver une amie et discuter de deux futurs projets très enthousiasmants (cela touche à la photo et c’est avec Happy Slow People), un gin tonic chez Marcelle – Débit de Boissons, un repas rapide, la fin de la cinquième saison de Buffy

Mercredi: il est temps de prendre une décision, prendre mon courage à deux mains et appeler le call-center de la Lufthansa pour changer mon ticket, nouvelle destination: Osaka, nouveau circuit: les environs d’Osaka et le nord-est du Kyushu – un circuit déterminé par les disponibilités restantes dans les hôtels (ma première idée était de découvrir Shikoku mais ce n’était plus possible), un repas rapide puis un beau concert de Tanya Tagaq – même s’il m’a un peu laissée sur ma faim

Jeudi: le retour des insomnies dues à l’impossibilité de me réchauffer après une sortie (un syndrome récurrent en automne et hiver), une grosse fatigue donc, l’organisation d’un projet, de la comfort food, deux épisodes d’Angel (début de la saison 3)

Vendredi: l’organisation d’un projet (suite), oui mais non ce genre de demande ne passera pas, vivement la fin de la journée !, deux épisodes de Buffy (début de la saison 6)

Samedi: le samedi matin c’est toujours un peu la course, aller chez mon papa, faire les courses, tondre la pelouse (la dernière fois de la saison), planter des bulbes de tulipes, lire sur le Japon, Angel, Buffy

Dimanche: du soleil – de la pluie – du soleil, de la couture, terminer la plantation des bulbes de printemps, déplacer plusieurs plantes et arbustes – ça fait de l’exercice !, jouer un moment, un osso-bucco maison, Angel, Buffy

Short diary of the week (313)

Lundi: pour une fois j’ai bien dormi la nuit du dimanche au lundi (l’effet de l’article sur les insomnies ?), par contre mon humeur est maussade – je crois que je déprime vraiment pour toute une série de raisons, mettre un article en page, attendre des réponses pour les derniers détails, préparer un plat pour les repas de midi de la semaine (tomates, aubergines et halloumi au four), commencer la série Unbelievable et être scotchée

Mardi: trempée, heureusement le nouvel imperméable Happy Rainy Days acheté à Delft cet été s’est révélé efficace, la fin de la mise en page, du tri de disques, faire une erreur de débutante pour le cocktail du soir, Unbelievable – deux épisodes

Mercredi: une concentration très aléatoire, et puis finalement bien avancer, un mélange de bibimbap et de riz frit avec les ingrédients du frigo, de nouveau avoir des problèmes avec un des feux de ma taque au gaz, Unbelievable – deux épisodes, hésiter à regarder les deux derniers épisodes mais me dire que ce ne serait pas sage, me sentir vraiment seule et déprimée

Jeudi: beaucoup d’aller-retours et peu de concentration, mais parfois c’est nécessaire pour la suite, du shopping: chercher des chaussures et revenir avec deux gilets, me brûler la paume de la main avec de la sauce tomate, un gros bandage qui sert surtout à ne pas mettre de la crème partout, en fait on ne voit rien mais ça pique, le fin d’Unbelievable – je conseille très fort

Vendredi: des trucs du vendredi d’un autre type – mais c’est toujours le moment pour faire les petits trucs qu’on a reportés toute la semaine, les nouvelles de Hong Kong ne sont vraiment pas bonnes – je vais sans doute devoir annuler mon voyage, mais j’ai encore trois semaines de congés à prendre, des maux de ventre et de coeur, le pouvoir de l’écoute bienveillante

Samedi: alors que les nuits de la semaine ont été bonnes celle-ci a été catastrophique, des maux de tête en plus du reste, aller chez mon papa qui est tout aussi désolé que moi pour mon voyage, une longue conversation qui permet d’énumérer les possibilités, jouer le reste de l’après-midi, me sentir mieux (j’ai été écoutée et j’ai vidé mon esprit – les deux ont eu un rôle positif), trois épisodes d’Angel (parmi les plus mauvais de la série)

Dimanche: mon cerveau est toujours bien encombré de questions, du vélo d’appartement (ça faisait longtemps) (mais le cours de zumba a été déplacé à une heure qui ne me convient pas), de la couture, une tentative de lecture mais la concentration n’y est pas, jouer un moment, Angel, Buffy