At the movies – 71 (2020s)

Perfect Days de Wim Wenders

La déesse des mouches à feu, Anaïs Barbeau-Lavalette (Canada, 2020) – 3/5: années 1990, Québec – les parents de Catherine ont de violentes disputes et se séparent tandis que Catherine part à la dérive. Elle a 16 ans et se cherche, elle est attirée par le petit ami d’une rivale à l’école. Lui est attiré par elle. Elle se lie également d’amitié avec Marie qui l’initie à la drogue et qui l’inclut dans son groupe d’amis très grunge. Elle consomme de plus en plus, ses parents continuant à se disputer. C’est un film de coming of age en plus pur québécois (je n’ai pas tout compris) avec des moments qui sont beaux et d’autres tristes mais il y a une série de clichés, des images déjà vues même si elles sont belles. Pas mal mais aurait pu être mieux. Un bon point quand même pour la chanson « Do you love me now » des Breeders. #52FilmsByWomen (vu pour le boulot)

About Kim Sohee (ou Next Sohee), July Jung (Corée, 2022) – 4/5: pour compléter ses études, Sohee est engagée comme stagiaire dans une société de téléphonie. Il s’agit en fait d’un job de call center où la compétition est énorme. Elle tente de suivre le rythme, devenant la meilleure téléphoniste mais lorsqu’on lui dénie les primes qu’on lui a promis, elle dépérit. Ce film, basé sur une histoire vraie, est un sombre portrait du milieu du travail en Corée. La compétition est partout et des tableaux classent les sociétés et les employés à tout moment. Le seul but est de passer en première place, peu importe le client ou l’employé (certains clients dans le film sont appelés jusqu’à 28 fois avant qu’ils puissent résilier leur contrat). C’est un film dur qui montre un monde inhumain, où les femmes ne sont pas les seules victimes, mais juste un peu plus quand même quand on voit que les directeurs sont tous des hommes. C’est aussi un film très prenant, que j’ai vu en une fois malgré ses 137 minutes. #52FilmsByWomen – Ce film peut être cité dans l’activité autour des mondes du travail organisé par Ingannmic. (Comme c’est un film, et que ma notice est courte, je ne mets pas le logo).

Armageddon Time, James Gray (2022) – 2,5/5: années 1980, New York – Paul Graff (Banks Repeta) va à l’école publique et suite à ses pitreries en classe se fait un ami, Johnny (Jaylin Webb). Paul est d’une famille juive aisée dont les diverses générations se retrouvent régulièrement pendant des repas souvent assez animés; Johnny est noir et vit avec sa grand-mère qui perd la tête, mais on n’en saura pas beaucoup plus sur lui. Paul est parfois un peu trop rêveur et est uniquement compris par son grand-père (Anthony Hopkins). Le film analyse l’impossible amitié entre les deux garçons, le racisme, l’inégalité. J’ai eu du mal avec certains passages que j’ai trouvé psychologiquement très violents et j’ai regretté que le film se focalise sur les blancs, sur la voie à suivre pour réussir, oubliant de s’intéresser au personnage de Johnny qui me semblait bien plus intéressant que les névroses d’une famille juive.

All of Us Strangers, Andrew Haigh (Royaume-Uni, 2023) – 4/5: un soir, quasi seul dans son immeuble avec vue sur Londres, Adam (Andrew Scott) rencontre son voisin Harry (Paul Mescal). Ils sont attirés l’un par l’autre et se rapprochent. Parallèlement, Adam continue l’écriture de son roman (ou scénario ?) et retourne voir la maison de ses parents. Bien qu’ils soient décédés quand Adam avait 12 ans, ils y vivent toujours, sans avoir vieilli. Ils accueillent Adam à bras ouverts et ont des conversations sur ce qu’il est devenu. C’est un film très triste, très touchant, très mélancolique. Il montre comment l’homosexualité était considérée comme quelque de chose de bizarre dans les années 1980 et que ce n’était pas facile pour un jeune garçon à cette époque. Il montre aussi des parents qui essaient de comprendre. Ainsi qu’une relation actuelle, sans attaches mais avec beaucoup de sensibilité et de retenue. J’ai beaucoup aimé.

Strange Way of Life, Pedro Almodóvar (Espagne, 2023) – 3/5: Pedro Pascal et Ethan Hawke jouent deux cowboys amoureux dans cette courte histoire de trente minutes. Mais le premier est le père d’un tueur recherché par le second. Pas mal mais un peu court et pas très développé.

Perfect Days, Wim Wenders (Allemagne-Japon, 2023) – 4/5: Hirayama (Koji Yakusha) a une vie très répétitive, chaque matin il se lève et part pour son travail, il nettoie les toilettes publiques de Tokyo. Il prend des photos des arbres, il va au sento, il mange tous les soirs au même endroit. Chaque jour se répète mais il apprécie cette vie très régulée. Et parfois des petites choses se passent. J’ai beaucoup aimé ce portrait d’un homme qui prend du plaisir aux choses simples. Et puis ces images de Tokyo qui donnent envie d’y retourner. Un très beau film. (Ce film-ci pourrait peut-être aussi participer à l’activité autour des mondes du travail organisé par Ingannmic.)

Deux ratés pour des raisons complètement différentes: L’arbre aux papillons d’or (Pham Thiên Ân, Vietnam, 2023) – trop long et trop lent, du hardcore slow cinema – et Indiana Jones and the Dial of Destiny (James Mangold, 2023) ou comment trop d’effets spéciaux tuent l’effet spécial, et où un scénario prenant et intéressant est totalement absent – bref les films en série des studios américains actuels basés sur une idée qui a fonctionné dans le passé et qu’il faut exploiter et décliner pendant des années alors que le public est lassé depuis longtemps.

The Zone of Interest, Jonathan Glazer (2023) – 3/5: Rudolf Höss (Christian Friedel), commandant du camp d’Auschwitz, et son épouse Hedwig (Sandra Hüller) vivent avec leurs enfants dans une maison au superbe jardin. ll y passent des jours heureux, malgré la proximité du camp de concentration (les murs d’enceinte sont au bord du jardin). C’est un film froid, très distancié (il n’y a pas de gros plans des personnages), aux couleurs légèrement passées. L’esthétisme l’emporte sur l’histoire, quasi inexistante. Et la bande-son enveloppe le spectateur, ainsi que quelques morceaux dissonants composés par Mica Levi. Il y a toujours au loin des bruits dérangeants, des fusillades, des chiens qui aboient tandis que le couple vit sans se rendre compte de rien, surtout Hedwig. Je comprends que ce film marque les esprits, mais ce n’est pas mon cas, je suis restée à distance.

At the movies – 65 (2020s)

Zillion de Robin Pront

Zillion, Robin Pront (Belgique, 2022) – 3/5: Frank Verstraeten (Jonas Vermeulen) raconte sa vie. Nerd fini, moqué à cause de sa petite taille (« de kleine »), il commence sa carrière en fabriquant des pc et, sur les conseils de sa mère, détourne de l’argent du fisc. Il rencontre Dennis Black Magic (Matteo Simoni), le roi du porno, et ensemble ils décident en 1997 d’ouvrir la plus grande discothèque de Belgique, le Zillion. Parallèlement, il a une relation avec Miss Belgique (Charlotte Timmers). Le Zillion devient la place to be, avec des soirées très arrosées et érotiques, rapportant des masses d’argent qu’il faut écouler. Basé sur la vraie histoire de Frank Verstraeten qui a défrayé la chronique à la fin des années 1990 et au début des années 2000, ce film ne pouvait que toucher une corde sensible des Flamands qui ont été le voir en masse. Moi-même j’y ai retrouvé plein d’éléments savoureux. Robin Pront lorgne vers la réalisation à l’américaine, vers les fastes de Babylon, mais il y a un côté très sombre, très belge. J’ai bien aimé mais je ne suis pas totalement convaincue par le film, sauf par Matteo Simoni qui est fantastique dans son rôle et tout juste incompréhensible, ne parlant que du dialecte limbourgeois.

Blue Jean, Georgia Oakley (Royaume-Uni, 2022) – 3,5/5: dans les années 1980, sous l’ère Thatcher, l’homosexualité est critiquée et considérée comme un danger pour les enfants. Jean (Rosy McEwen), lesbienne, enseigne l’éducation physique à des adolescentes, mais l’une d’entre elle découvre son secret. Jean prend peur et tente de se protéger, au détriment de l’adolescente. L’histoire est très belle, surtout dans le dernier quart du film, mettant le doigt sur la difficulté d’être lesbienne dans le passé. Mais j’ai eu beaucoup de mal avec le rôle principal, pour des raisons personnelles: le personnage ressemble trop (physiquement en tous cas) à un prof d’éducation physique que j’ai eu, un bourreau (il n’y a pas de féminin pour ça ?) qui a laissé un traumatisme assez vif et toujours présent. Le genre de prof qui se moque et qui dénigre au lieu d’encourager et de soutenir. Ce qui a laissé des traces profondes au niveau de ma confiance en moi et qui a provoqué un dégoût profond du sport. #52FilmsByWomen

Asteroid City, Wes Anderson (2023) – 3/5: on ne peut pas dire qu’il y ait vraiment une histoire dans ce film, à part ce rassemblement dans un trou perdu du désert américain dans les années 1950, entrecoupé de plans en noir et blanc d’une pièce de théâtre, et des choses bizarres qui se passent dans le ciel. C’est surtout la forme qui compte dans ce film: les couleurs saturées, l’ambiance fifties, la palette d’acteurs et ce que j’ai le plus aimé, le choix des morceaux, de « Indian Love Call » à « Rose Marie » interprétés par Slim Whitman à « Cattle Call » d’Eddy Arnold. Un clin d’œil à Mars Attacks ?

Anatomie d’une chute, Justine Triet (France, 2023) – 3/5: une femme (Sandra Hüller) est suspectée du meurtre de son mari mais cela pourrait tout autant être un suicide. Leur fils aveugle a été témoin et ce qu’il a entendu (mais aussi son dilemme moral) fera pencher la justice d’un côté ou de l’autre. C’est un film qui va dans l’intimité la plus profonde des personnages, et c’est très juste, surtout le discours du fils. Je n’ai pour ma part pas du tout accroché, trouvant le film trop long (c’est une manie pour le moment, les films de plus de deux heures) et quelque peu ennuyeux. Je n’y ai trouvé que peu d’émotions et une réalisation pas exceptionnelle, me demandant d’où vient cette Palme d’Or. #52FilmsByWomen

Oppenheimer, Christopher Nolan (2023) – 4/5: un impeccable biopic à propos de Robert Oppenheimer qui est à la base de la bombe atomique. C’est long mais le temps ne paraît pas long, c’est très rythmé, découpé en plusieurs histoires parallèles et prend en compte l’avant et l’après. Le film montre d’ailleurs assez bien les rouages tortueux de la politique américaine et cette panique (à l’époque) face au communisme. Cillian Murphy joue parfaitement ce personnage un peu mystérieux et Robert Downey Jr. est méconnaissable comme le sénateur Strauss mais parfait dans ce rôle. J’ai aussi aimé le sound design et la musique de Ludwig Göransson, et puis les chapeaux d’Oppenheimer.

Les filles d’Olfa, Kaouther Ben Hania (Tunisie, 2023) – 4/5: Olfa a quatre filles, deux ne sont plus là. A l’aide d’actrices, Kaouther Ben Hania reconstitue ce qui s’est passé, mais donne également sa place à Olfa et les deux cadettes qui jouent leur propre rôle. Olfa est doublée par une actrice quand la situation est vraiment trop difficile à évoquer. Tout se passe dans des espaces confinés, à l’intérieur, et ça parle de la passation des traumatismes entre générations. Il y a des moments très durs (et je n’ai pas vu venir ce qui allait arriver, aussi parce que je ne lis en général pas les résumés ni ne vois la bande-annonce – et l’amie qui me l’avait conseillé n’avait rien dit) mais aussi des moments lumineux comme cette scène où les quatre sœurs sont ensemble, dans une lumière très douce. Cette scène m’a rappelé Virgin Suicides et Mustang (de Deniz Gamze Ergüven). Contrairement à beaucoup d’autres films vus ces dernières semaines, j’ai vraiment ressenti des émotions. A voir ! #52FilmsByWomen

Septet: The Story of Hong Kong, divers réalisateurs (Hong Kong, 2020) – 4/5: sept réalisateurs de la nouvelle vague hongkongaise racontent l’histoire de Hong Kong en sept courts-métrages:  Sammo Hung, Ann Hui, Patrick Tam, Yuen Woo-ping, Ringo Lam, Johnnie To et Tsui Hark. Chacun s’occupe d’une décennie, mais il manque les années 1970 qui auraient dû être filmées par John Woo mais il était malade. J’ai aimé ces courtes cartes postales de Hong Kong au fil des ans, certaines plus que d’autres comme celle d’Ann Hui, Yuen Woo-ping et Ringo Lam. Ainsi que la dernière de Tsui Hark qui est très méta, et très drôle. On y retrouve aussi quelques-uns des acteurs de la grande époque, de Simon Yam à Lam Suet et on sent une grande nostalgie d’un groupe d’amis (je ne sais pas s’ils le sont) qui regarde en arrière sur une période sans doute révolue.

At the movies – 62 (2020s)

Anita de Leung Lok-man

J’ai vu les deux premiers films en octobre mais j’ai repris le fil fin décembre et beaucoup de films récents sont sur ma pile à films pour les prochaines semaines. Et la présence de trois films de Hong Kong n’est pas un hasard, j’ai vraiment eu envie de (re)voir cette ville en images.

Gagarine, Fanny Liatard et Jérémy Trouilh (France, 2021) – 4/5 – Youri vit dans la cité Gagarine, à Paris, mais celle-ci va être détruite. Il reste pourtant alors que les immeubles ont été évacués et s’installe comme s’il était dans la fusée de Gagarine. Un très beau film, très mélancolique, mettant en avant l’architecture (des années 1960) d’un bâtiment social. Le format cinémascope contraste complètement avec la verticalité des immeubles. C’est un film à comparer avec Les Olympiades.

Hand Rolled Cigarette, Chan Kin-long (Hong Kong, 2020) – 3/5: à Hong Kong, deux hommes qui ne se connaissent pas ont offensé un boss de la pègre locale. Mani (Bipin Karma), un jeu homme d’origine indienne, se réfugie dans les Chungking Mansions et est hébergé par Kwan (Gordon Lam), ancien militaire plein de dettes. L’histoire est bien plus compliquée que ça, je m’y suis parfois un peu perdue, les sous-titres allant un peu vite. C’est un polar néo-noir, tourné essentiellement la nuit ou en intérieurs, avec une surabondance de néons, à tel point que même pour moi, il y avait un peu trop de rouges et de verts. Mais cela reste malgré tout un bon film hongkongais récent, rappelant l’âge d’or.

The Fabelmans, Steven Spielberg (2022) – 3/5: le jeune Sam tombe amoureux du cinéma et commence à filmer lui-même, mais la vie familiale devient compliquée quand sa caméra tombe sur un secret. Un film à l’américaine, avec un enfant qui grandit et devient adulte dans les années 1960. Il y a du rythme, des passages émouvants, des moments drôles, mais je n’ai pas accroché plus que ça.

Killers of the Flower Moon, Martin Scorcese (2023) – 4/5: à vrai dire, je me sens un peu forcée de monter ma note à 4, à cause de l’importance de l’histoire racontée (ou comment dans les années 1920-30, de nombreux Osages ont été assassinés par des blancs pour obtenir leurs richesses dues au pétrole), mais mon appréciation est plus contrastée. J’ai beaucoup aimé la manière de filmer les paysages mais aussi les intérieurs, et le jeu de Lily Gladstone, lumineuse même quand elle est au bout de sa vie. Mais c’est trop: trop long, trop grandiloquent par moments, Leonardo DiCaprio fait trop la moue (tout le temps en fait – je n’arrivais plus à le regarder à la fin), et une fois de plus, il y a cette noirceur extrême du côté des hommes qui prennent beaucoup de place dans le film. J’ai beaucoup aimé le livre de David Grann, je connaissais donc l’histoire (et je n’ai donc pas été surprise pendant le film) qui met d’ailleurs bien plus l’accent sur la création du FBI (n’empêche, j’aime beaucoup Jesse Plemons – toujours parfait dans ces rôles un peu en retrait). Une appréciation mi-figue mi-raisin donc.

Anita, Leung Lok-man (Hong Kong, 2021) – 3/5: un biopic qui raconte la vie de la star de la cantopop Anita Mui (jouée par Louise Wong). C’est plein de romantisme et de saccharine, mais j’ai beaucoup aimé. Et j’ai appris à mieux connaître cette star décédée d’un cancer à 40 ans, qui a sorti un grand nombre de hits que j’ai écoutés avec plaisir.

The Sparring Partner, Ho Cheuk-tin (Hong Kong, 2022) – abandonné: avec l’aide d’un ami un peu stupide, un jeune homme tue et démembre ses parents. Il enflamme ensuite les réseaux sociaux, demandant de l’aide quant à leur disparition avant d’avouer le double meurtre. Toute cette partie est intéressante mais après commence le procès qui prend la première place dans le film, avec de longues scènes pendant lesquelles le jury débat de la question. Je n’aime pas le films de procès, et j’ai perdu tout intérêt dans celui-ci, surtout que ça devient un peu lourdingue, sensationnaliste et caricatural. Un spoiler parle en plus d’araignées, que j’ai vues d’un oeil lors de mon avance rapide. Je suis arachnophobe… Dommage, j’étais vraiment intéressée par une production hongkongaise d’aujourd’hui (qui a eu beaucoup de succès sur place) (même si j’en ai vu d’autres citées plus haut).

Past Lives, Celine Song (2023) – 3/5: Nora (Greta Lee) et Hae Sung (Teo Yoo) sont des amis d’enfance, mais l’immigration de Nora au Canada les a séparés. Ils se retrouvent grâce à internet et commencent une relation à distance, qui sera interrompue à cause de la distance justement, et Nora épouse un Américain, Arthur (John Magaro). Et puis, ils se revoient à nouveau, à New York. C’est un très beau film, mais je n’ai pas accroché à cette sensibilité très retenue. Je l’ai trouvé très froid, même si c’était le but de montrer une histoire un peu différente. Et certaines scènes m’ont semblé un peu over-the-top: lorsque Nora et Hae Sung sont près du pont de Brooklyn, tous les figurants sont des couples qui s’embrassent. Un rendez-vous manqué, donc, pour ma part. #52FilmsByWomen

At the movies – 55 (2020s)

Soviet Bus Stops – Samarcande, Ouzbékistan

J’ai mis trois mois pour regarder assez de films pour publier ce billet. Il y a eu l’été, c’est vrai, mais il a été relativement pluvieux. J’ai regardé beaucoup de films pour le boulot, des plus anciens, sur des thèmes bien définis (sauf A-ha – The Movie qui est plus récent). Il n’y a pas eu beaucoup de nouveautés qui m’ont fait envie, à part un film qui a marqué mon retour au cinéma. L’autre grand blockbuster de l’été, Oppenheimer, est sur ma liste, mais je préfère le regarder à la maison vu sa durée.

Metronom, Alexandru Belc (Roumanie, 2022) – 4/5: Bucarest, 1972. Ana, 17 ans, est invité à une petite fête entre amis, mais ses parents ne veulent pas qu’elle y aille. Elle sort en cachette de l’appartement et y va quand même. Les adolescents dansent, boivent, écoutent de la musique occidentale. Et ils écrivent une lettre interdite, à un animateur de Radio Free Europe. La soirée est interrompue par la Securitate, la police secrète de Ceaucescu. J’ai aimé ce film qui m’a lourdement rappelé le poids de la dictature et le manque de libertés tout à fait flagrant (ne pas pouvoir écouter la musique qu’on veut ?, ne pas pouvoir se rassembler entre jeunes ?, être fidèle au régime ?).

Joyland, Saim Sadiq (Pakistan, 2022) – 4/5: Haider vit à Lahore avec son épouse Mumtaz, son père, son frère, la femme de celle-ci et leurs trois filles. Il trouve un travail comme danseur, ce qu’il n’ose pas avouer à sa famille très conservatrice, et y rencontre Biba, la vedette du spectacle, une superbe femme transgenre. Il est attiré par sa forte personnalité, et délaisse quelque peu son épouse qui attend un garçon, au grand plaisir de la famille, mais qui ne peut plus travailler et a perdu sa liberté. C’est un portrait tout en nuances d’une famille pakistanaise, attachée aux traditions et anxieuse des commérages qui pourraient nuire à sa respectabilité. Quitte à refuser des choses qui pourtant ont l’air évidentes et rendre les gens malheureux. La conclusion du film est assez triste, personne et tout le monde est coupable. Au niveau visuel, il est superbe, avec cet usage des couleurs et des néons que j’aime tant dans les films asiatiques. Et ces scènes sur la mobylette (peut-être que je devrais les recenser ?).

Godland, Hlynur Pálmason (Islande, 2022) – 3/5: un prêtre danois part en Islande pour construire une nouvelle église. Son expédition traverse une partie du pays et est rendue difficile par les éléments et le fait qu’il ne parle que danois, pas islandais comme son guide. Son but était de faire des photos (le début du film dit que le réalisateur a été inspiré par des clichés existants – c’est juste une histoire qui lui a donné l’inspiration pour le film). Comme les deux films précédents, le format est du 4/3 – un hasard sans doute de les voir à la suite, mais cela renforce ici aussi le côté étriqué. Etriqué dans le sens où il y a de nombreuses incompréhensions et où la foi du prêtre est sérieusement malmenée. J’ai eu du mal à accrocher à ce film: je n’ai aucun souci avec de longs films films contemplatifs mais ici la magie n’a pas opéré, même si les paysages islandais sont superbes.

Les bonnes étoiles (Broker), Hirokazu Kore-Eda (Japon, 2022) – 3/5: une jeune femme abandonne son bébé, qui est récupéré par deux hommes qui veulent le vendre illégalement. La femme a des remords et finalement accompagne les deux hommes dans leur périple à travers la Corée. Je m’attendais à une histoire se passant au Japon, à un road-movie mais ce n’est pas vraiment ça. Il y a pas mal d’éléments dans l’histoire et parfois j’ai été un peu perdue. Et c’est un peu long et lent. Je n’ai pas vraiment accroché.

A-ha – The Movie, Thomas Robsahm & Aslaug Holm (Norvège – Allemagne, 2021) – 3/5: l’histoire du groupe norvégien qui connaît un succès mondial avec juste un hit en 1985. Un documentaire de facture très classique qui raconte comment le groupe continue à faire des albums alors qu’ils se disputent constamment mais qu’ils sont quand même amis. Je n’avais jamais réalisé que le groupe existait encore et je me demande qui est leur public aujourd’hui. Parce que si le premier album avait un côté pop synthétique 80s, par la suite ça a évolué vers de la pop sans intérêt.

Barbie, Greta Gerwig (2023) – 4/5: que dire de ce film ? même si c’est du placement de produit et un ode au capitalisme, il y a quand même une belle dose de féminisme et le patriarcat en prend pour son grade. J’ai beaucoup ri, surtout avec les nombreuses références vers d’autres films plus anciens, et avec le mansplaining qui ressemble tellement à des choses vécues. Et puis ce discours sur le fait que les femmes ne font jamais bien, c’est toujours trop ceci et pas assez cela. J’ai trouvé la fin un peu longue mais peu importe, j’ai passé un bon moment. Bravo Greta Gerwig d’avoir pu filmer un blockbuster sur ce sujet ! #52FilmsByWomen

Soviet Bus Stops, Kristoffer Hegnsvad (Danemark + 4 autres pays, 2022) – 5/5: Christopher Herwig, photographe canadien, se passionne pour les arrêts de bus de l’ère soviétique et part sans relâche à leur recherche. Il a sorti deux livres de photos mais il a aussi été suivi par le documentariste Kristoffer Hegnsvad pendant sept ans. Pourquoi des arrêts de bus ? parce que ces pays, ils n’étaient pas considérés comme de l’architecture primordiale et les architectes ont donc pu laisser libre cours à leur imagination. Je les trouve tout simplement superbes, avec leurs formes parfois brutalistes, leurs mosaïques, leurs inspirations locales et traditionnelles. Dommage que ce genre de documentaire soit si difficilement visible (c’est un total hasard – mon journal flamand met en général en avant une émission tv par jour, et c’était celle-ci – j’ai même dû chercher où était la chaîne hollandaise en question sur ma digibox).

At the movies – 47 (2020s)

Emily

J’ai mis un certain temps à atteindre les sept films pour ce billet, les sorties du moment ne me tentant pas énormément et les arrivages en dvd à mon boulot étant assez décevants. Je suis aussi très prise par mon visionnage de films des années 1930 et des films de yakuzas.

The Banshees of Inisherin, Martin McDonagh (2022) – 2/5: je n’ai pas réussi à accrocher à cette histoire de dispute entre un homme (stupide) (Colin Farrell) qui ne comprend pas que son ancien ami (Brendan Gleeson) ne veut plus lui parler et le lui prouve par des actes extrêmes. Les seuls personnages qui pour moi sauvent l’histoire, c’est la soeur (Kerry Condon) qui a le courage de quitter cette île irlandaise et la vieille dame qui fait un peu peur. Les paysages sont beaux, certes, et les acteurs jouent bien, mais ce film n’était définitivement pas pour moi.

Plan 75, Chie Hayakawa (Japon, 2022) 2/5: dans un futur proche, ou dans un autre présent, le Japon met en place un plan pour lutter contre le vieillissement de la population. Chaque personne âgée pourra dès ses 75 ans demander l’euthanasie et sera accompagnée, mais il s’agit d’une industrie comme une autre. La réalisatrice (dont c’est le premier long-métrage) a créé un film très froid et déprimant, mettant en scène trois personnages principaux sans lien entre eux, Michi, une vieille dame sans famille, Hiromu, un jeune homme qui vend les plans et Maria, une Philippine qui s’occupe des personnes euthanasiées en vue de gagner assez d’argent pour soigner sa petite fille. Le sujet est dur, et le film complètement déprimant, d’où ma cote très peu positive. #52FilmsByWomen

Juste sous vos yeux, Hong Sang-Soo (Corée, 2021) – 2/5: une femme, ancienne actrice, revient en Corée et loge chez sa sœur, avec qui elle commence le début de la journée. Dans l’après-midi, elle rencontre un réalisateur qui veut lui faire tourner un film. L’histoire se limite à ça, ou presque. Un jour, des conversations. C’est très direct, sans artifices, avec de longs plans fixes. Je n’étais pas d’humeur, je me suis ennuyée.

Emily, Frances O’Connor (Royaume-Uni, 2022) – 4/5: l’histoire d’Emily Brontë, racontée de manière assez romancée. Le film est superbe, à cause de ses images et de ses tonalités mais surtout à cause de l’actrice Emma Mackey que j’aime vraiment beaucoup. Elle joue une Emily de l’époque victorienne mais on y retrouve une sensibilité moderne; c’est une femme passionnée, libre mais aussi pleine d’anxiété, loin de l’image qu’on a d’elle, que sa sœur Charlotte a donné d’elle. Et peu importe si le film n’est pas fidèle à l’histoire (certains lui reprochent la possible invention de relation amoureuse d’Emily). #52FilmsByWomen

65 (Scott Beck & Bryan Woods, 2023) – 2/5: ou le divertissement où on met son cerveau en vacances. Mills (Adam Driver) s’écrase sur une planète inconnue avec son vaisseau spatial; il y a une survivante, une fillette qui ne parle pas la même langue que lui. Ils partent à la recherche du vaisseau de secours qui s’est écrasé plus loin mais ils découvrent une terre où vivent encore les dinosaures, qui les pourchassent. Il y a de l’action, mais quasi pas de dialogues vu que les deux survivants ne se comprennent pas. Les dinosaures sont pas mal mais qui veut encore voir un film avec ces bestioles aujourd’hui ? Un film que je n’aurais jamais regardé s’il n’y avait pas Adam Driver comme acteur principal. #theAdamDriverFilmography

Empire of Light (Sam Mendes, Royaume-Uni, 2022) – 3/5: toute l’histoire tourne autour des employés d’un cinéma en bord de mer, au début des années 1980. Hilary (Olivia Colman) est bipolaire et prend du lithium; elle est plus ou moins forcée d’avoir des relations sexuelles avec son boss (Colin Firth). Et puis arrive Stephen (Micheal Ward), un jeune homme d’origine caribéenne. On est à une époque où le racisme est omniprésent, avec de nombreux groupes de skinheads qui partent en chasse. Sur cette trame de fond, une relation naît entre Hilary et Stephen. L’histoire est un peu confuse, ne sachant pas trop quel parti choisir: parler de racisme ou de troubles mentaux, d’amour ou d’amitié. Mais j’ai adoré le cinéma, un superbe bâtiment art déco, et les ambiances de bord de mer (qui me donnent envie de recenser les films qui se passent là, avec les promenades et les digues).

John Wick: Chapter 4 (Chad Stahelski, 2023) – 4/5: c’est un peu long, et il y a une série de clichés (les cerisiers en fleur au Japon, les Parisiens portant une casquette et une baguette), mais quel beau film. J’ai adoré le travail sur les couleurs, le côté néo-noir très affirmé (quasi tout se passe de nuit), les scènes de combat très chorégraphiées (celle sur l’escalier !), avec parfois quelques touches d’humour, le lien avec le monde des samouraïs (les armes, mais aussi l’expo avec les armures), le côté jeu vidéo (la scène filmée de haut), les décors (Berlin surtout), Donnie Yen en tueur aveugle, et puis évidemment Keanu Reeves (qui n’a sans doute pas eu de soucis pour retenir son texte tant il parle peu dans ce film). #theKeanuReevesFilmography

Vous avez vu certains de ces films ? Qu’en avez-vous pensé ? Vous avez des films à conseiller ?

At the movies – 40 (2020s)

Women Talking de Sarah Polley

Three Thousand Years of Longing, George Miller (2022) – 4/5: un film sur la narration, avec des contes – Alithea (Tilda Swinton) est une narratologue britannique en voyage à Istanbul pour donner une conférence. Sans mari et sans enfants, elle se sent heureuse dans son célibat et son métier. Elle achète un petit flacon en verre et en l’ouvrant dans sa chambre d’hôtel, elle libère un djinn (Idris Elba) qui lui demande de faire trois voeux. Connaissant le système, elle ne se laisse pas avoir et demande d’abord au djinn de raconter son histoire – et là on se retrouve dans les mille et une nuits. J’ai beaucoup aimé le personnage d’Alithea (je lui ressemble un peu), j’ai sans doute moins accroché aux histoires du passé, mais j’ai adoré la fin qui a fait fondre mon coeur, tout en ressentant un certain regret lié à ma situation personnelle (si vous avez vu le film, vous comprendrez sans doute).

Babylon, Damien Chazelle (2022) – 1/5: Damien Chazelle tente de recréer le Hollywood des débuts, des années 1920 et du passage aux films sonores. J’ai détesté: c’est trop long (plus de 3h) et prétentieux, c’est trop Tomorrowland – trop de musique, trop de mouvement, trop de drogue, trop de pipi-caca-vomi. J’ai détesté Margot Robbie qui semble tout droit sortie des années 1980 avec son maquillage et ses vêtements pas du tout de l’époque (le personnage est inspiré par Clara Bow – il suffit de voir ses photos pour se rendre compte que ça ne cadre pas du tout). Brad Pitt m’a toujours laissée indifférente mais au moins il ressemble à un homme de l’époque et c’était drôle de repérer Flea. Alors oui, techniquement, c’est bien fait mais il faut plus que ça aujourd’hui.

Nope, Jordan Peele (2022) – 3/5: en Californie, un mystérieux ovni trouble la vie d’OJ et Em (Daniel Kaluuya et Keke Palmer) qui exploitent un ranch et élèvent des chevaux pour figurer dans des films (ce qui permet un clin d’oeil à l’histoire du cinéma). Ou un néo-western de science-fiction. J’ai eu beaucoup de mal à accrocher, je me suis même ennuyée pendant tout un temps, et je n’ai pas grand-chose à dire à propos de ce film.

Aftersun, Charlotte Wells (Royaume-Uni, 2022) – 4/5: Calum (Paul Mescal), jeune père séparé, passe comme chaque année des vacances en Turquie avec sa fille Sophie (Frankie Corio), 11 ans. La réalisatrice écossaise filme la vie de tous les jours, mais il y a une certaine ambiance, une certaine nostalgie, une certaine lourdeur aussi qui est particulièrement accentuée par une musique très sombre, entrecoupée de chansons pop des nineties. Quelques passages très courts montrent une Sophie adulte qui tente de se remémorer le passer. Ce film m’a laissée perplexe au départ, il ne s’y passe pas grand-chose, mais il fait son chemin dans tête et je l’aime de plus en plus. #52FilmsByWomen

Tár, Todd Field (2022) – 4/5: Cate Blanchett est fantastique dans le rôle de Lydia Tár, chef d’orchestre célèbre et aux grandes ambitions, mais au prix de son entourage. Comme lui dit sa compagne Sharon (Nina Hoss), seule leur fille n’a pas été utilisée par elle pour une transaction. Le dernier tiers m’a laissée un peu perplexe mais reste intéressant (et j’aime assez bien l’interprétation de cet article de Slate – à ne lire qu’après avoir vu le film). Avec plein de clins d’oeil au monde de la musique classique, et un score d’Hildur Guðnadóttir, d’ailleurs citée au début du film par Tár comme étant une des seules compositrices féminines. Et un beau rôle aussi pour Noémie Merlant comme l’assistante de Lydia.

Women Talking, Sarah Polley (2022) – 4/5: adapté d’un roman de Miriam Toews (que j’avais commencé mais sans le terminer), ce film est quasi un huis-clos entre femmes d’une secte mennonite qui doivent décider si elles quittent la communauté ou si elles restent en compagnie des hommes dont plusieurs / certains droguent et abusent des femmes pendant la nuit. J’ai aimé les discussions, les arguments allant dans un sens ou l’autre, les personnalités de ces femmes intelligentes même si elles n’ont jamais appris à lire et écrire. Elles sont jouées par Rooney Mara, Claire Foy, Jessie Buckley (et aussi Frances McDormand dans un petit rôle où son physique fait peur). Une réalisation de Sarah Polley, actrice de certains films culte d’Atom Egoyan, avec une excellente musique d’Hildur Guðnadóttir. J’ai aussi aimé l’étalonnage qui met en avant des couleurs très passées, très neutres, sans aucun éclat. #52FilmsByWomen

Alice, Darling, Mary Nighy (2022) – 3/5: Alice (Anna Kendrick) est en couple avec Simon (Charlie Carrick) mais celui-ci a une grande emprise sur elle, abusant d’elle psychologiquement. Elle est invitée par ses deux amies Tess (Kaniehtiio Horn) et Sophie (Wunmi Mosaku) à un séjour d’une semaine au bord d’un lac et elle ment à Simon, de peur de ne pouvoir y aller. Au début, elle est très fermée, jusqu’au moment où elle craque et ses amies se rendent compte du problème. Le sujet m’a touchée, et j’ai pas mal angoissé en regardant le film, mais je trouve son traitement un peu inégal et le retournement de situation est assez rapide, avec quelques bons gros clichés. Je me suis aussi demandée ce qui se passerait après, car c’est à ce moment-là que c’est souvent le plus difficile. J’attendais plus de ce film après avoir lu la critique de Funambuline mais c’est en effet important qu’il existe. #52FilmsByWomen

At the movies – 34 (2020s)

Corsage – Marie Kreutzer (photo via Imagine Films)

Cinq films réalisés par des femmes ! Je crois que je ferai rarement mieux, mais je suis très contente de cette évolution. Six des sept films montrent ou dénoncent les violences faites aux femmes, qu’elles soient physiques ou psychologiques (les effets de la société patriarcale) (et l’intrus est une erreur de casting de ma part).

She Said, Maria Schrader (2022) – 4/5: Maria Schrader raconte comment l’affaire Harvey Weinstein a vu le jour grâce à une enquête de deux journalistes du NY Times (jouées par Carey Mulligan et Zoe Kazan). Le film est assez classique; le spectateur sent à un moment que le temps devient long, tout comme les journalistes qui n’avancent pas, et puis les choses se débloquent. C’est une histoire qu’il faut raconter, et le film est important parce qu’il montre comment un homme puissant a tout fait pour se protéger et acheter les jeunes femmes dont il profitait, les enfermant dans le silence et la culpabilité. #52FilmsByWomen

Aristocrats, Yukiko Sode (Japon, 2021) – 4/5: Hanako est une jeune fille très réservée d’une bonne famille tokyoïte, qui à 27 ans n’a pas encore trouvé de mari. Après quelques rendez-vous arrangés, elle rencontre Koichiro qui appartient à une famille de politiciens et qui est voué à suivre cette voie (cela ressemble à une certaine aristocratie européenne mais sans les titres de noblesse). Parallèlement, on suit aussi Miki qui est une jeune provinciale issue d’une famille modeste et qui gagne sa vie comme hôtesse. C’est de cette manière qu’elle rencontre Koichiro d’ailleurs. Ce film dénonce la société patriarcale et hyper conservatrice japonaise, et met en avant des femmes. J’ai trouvé très intéressant de découvrir ce monde très codifié de la haute société – la réalisatrice a d’ailleurs appliqué tous les code de l’étiquette lors des repas par exemple. Elle filme aussi très bien Tokyo à la veille des jeux olympiques. Je conseille ! #52FilmsByWomen

La nuit du 12, Dominik Moll (France – Belgique, 2022) – 4/5: une jeune fille est brûlée vive alors qu’elle rentre chez elle, de nuit, dans un petit village des Alpes. La police judiciaire de Grenoble est chargée de l’affaire. Dominik Moll suit de près le travail des policiers (Bastien Bouillon et Bouli Lanners) et analyse comment fonctionne l’équipe. Divers suspects sont interrogés, tous pourraient être coupables. Ce qui frappe pendant la première moitié du film, c’est l’absence de femmes, ou presque; deux personnages importants arrivent en cours de route, une juge et une nouvelle policière, et elles mettent le doigts sur certaines injustices que les hommes ne remarquent même plus. A noter: les chats, les superbes scènes de nuit au vélodrome qui marquent à chaque fois une pause dans l’histoire.

Ticket to Paradise, Ol Parker (2022) – 1/5: une comédie avec George Clooney et Julia Roberts se passant à Bali ? Pourquoi pas ! Mais c’était sans le côté « bons sauvages vivant dans une île paradisiaque mais parlant quasi tous parfaitement anglais » totalement dépassé aujourd’hui. Et ce n’est même pas tourné à Bali (mais en Australie, et ça se voit). J’ai tenu 40 minutes. (Le 1, c’est pour George Clooney qui reste très séduisant).

The Housewife (Red / Shape of Red), Yukiko Mishima (Japon, 2020) – 3/5: Toko est mère de famille et femme au foyer. Quand elle revoit Kurata, son ancien amant, sa vie change complètement: elle reprend son métier d’architecte (dans son étude) et recommence la relation avec lui. Ce film met en avant des éléments intéressants sur la condition des femmes japonaises mais les hommes sont trop clichés, voire même incohérents comme le mari de Toko qui exige que son épouse revienne de suite alors qu’elle est bloquée dans une tempête de neige et qu’il n’y a plus de trains, puis qui lui exprime son amour inconditionnel un peu plus tard, oubliant l’horrible personnage qu’il a été. A noter: les paysages dans la neige, le vieux break Volvo (qui m’a fait penser à la Saab dans Drive my Car), le fait que de plus en plus de femmes japonaises ont réalisé des films ces dernières années – c’est le troisième que je vois en quelques semaines, grâce aux sorties en dvd. #52FilmsByWomen

Corsage, Marie Kreutzer (Autriche, 2022) – 3/5: une réécriture de l’histoire de l’impératrice Elisabeth d’Autriche – Sissi, donc, jouée admirablement bien par Vicky Krieps. Le film la suit pendant quasi une année, alors qu’elle a 40 ans, et qu’elle se sent de plus en plus mal. J’ai trouvé ce film très froid, un peu bizarre, même s’il montre bien comment un rôle imposé peut provoquer des troubles mentaux. Les anachronismes ne m’ont pas dérangée, ils sont clairement voulus (« it’s a design choice » dirait Bernadette Banner), et les images sont très belles. Mon cerveau n’a juste pas pu s’empêcher de crier « Titanic » à un moment. #52FilmsByWomen

Where the Crawdads Sing, Olivia Newman (2022) – 3/5: j’ai hésité à regarder ce film, parce que le livre dont il est adapté est un bestseller, mais en même temps c’était un moyen rapide de connaître l’histoire. Le film est très prenant et je me suis laissée entraîner, mais une fois terminé, j’ai surtout remarqué le côté hollywoodien: tous les acteurs sont beaux et musclés (pour les hommes) alors qu’on décrit les gens qui vivent dans les marais et dans la petite ville d’à côté. C’est un peu facile tout ça. #52FilmsByWomen

At the movies – 32 (2020s)

Tempura – Akiko Okhu

Boiling Point, Philip Barantini (Royaume-Uni, 2021) – 2/5: lors de cette soirée juste avant Noël, le chef Andy Jones se trouve confronté à plein de problèmes alors que son restaurant est rempli de clients, de l’inspection de l’hygiène à un personnel en retard ou incompétent, sans parler de la fête de son fils qu’il a oubliée. Philip Barantini raconte cette histoire en un long plan-séquence qui suit les personnages au plus près, passant de l’un à l’autre. C’est une prouesse technique, évidemment, mais j’ai eu l’impression qu’on sentait moins l’énergie du restaurant (alors que ça aurait dû l’augmenter) – cela fonctionne bien mieux dans la série The Bear (le montage très haché aide justement). Je me suis un peu ennuyée et je n’ai pas vraiment accroché aux divers éléments de l’histoire. Ce qui ne m’empêchera pas de créer un nouveau #: #filmculinaire

The Card Counter, Paul Schrader (2021) – 4/5: William Tell passe ses journées au casino; il compte les cartes et sait comment gagner, mais il essaie de ne pas se faire remarquer. On sent très vite qu’il a vécu beaucoup de choses et que son passé est sombre, lié à la guerre en Irak (avec Willem Dafoe en méchant). Ce film est fort, tout particulièrement à cause du personnage principal (Oscar Isaac) qui a beaucoup de charisme ; il renvoie aussi à des questions morales et au poids du passé. A priori je n’étais pas intéressée par le sujet mais mes collègues m’ont encouragée à le regarder. J’ai beaucoup aimé.

Good Luck to You, Leo Grande, Sophie Hyde (Royaume-Uni, 2022) – 4/5: Nancy (Emma Thompson) est une enseignante retraitée, dont le mari est décédé deux ans auparavant. Comme elle a l’impression qu’elle a manqué certaines expériences, elle engage un jeune homme de compagnie, Leo, (Daryl McCormack) pour deux heures, dans une chambre d’hôtel. Elle est partagée entre une immense insécurité et une to-do list dont elle aimerait rayer toutes les lignes. Ce qui provoque évidemment des échanges assez drôles. Mais c’est surtout le portrait d’une femme qui aimerait découvrir sa sexualité après la ménopause, et qui n’aime plus son corps. C’est touchant, sensible et très beau. Et comme Nancy le dit, les services de Leo devraient être d’utilité publique. Après, je me suis malgré tout dit que c’était quand même un monde de bisounours et j’ai bien peur qu’avant de trouver un Leo, on risque de tomber sur des hommes avec beaucoup moins d’intelligence émotionnelle que lui. Mais peu importe: c’est un film qui met en avant une femme, et sa sexualité, à un âge où elle serait normalement oubliée par le cinéma. #52FilmsByWomen

Call Jane, Phyllis Nagy (2022) – 3/5: 1968, Etats-Unis – Joy (Elizabeth Banks), mère de famille et épouse d’un avocat, est enceinte d’un second enfant mais cette grossesse menace sa vie. Les médecins refusent un avortement (ils préfèrent qu’une femme adulte meure), et elle décide alors de chercher une autre solution. Elle tombe sur « Call Jane », une association de femmes menée par Viriginia (Sigourney Weaver) qui facilitent la procédure malgré son illégalité. Elle s’engage dans la lutte et offre ses services. Je ne sais pas s’il s’agit d’une histoire vraie, mais elle est en tous cas très proche d’une réalité, celle de la fin des années 1960 où l’avortement était encore illégal. Et c’est encore important de parler de ça aujourd’hui. Par contre, le film est de facture très classique, d’où ma note moyenne. #52FilmsByWomen

Top Gun: Maverick, Joseph Kosinski (2022) – 3/5: un film idéal à voir dans l’avion, avec beaucoup d’action et des scènes assez époustouflantes. Plein de nostalgie aussi par rapport au premier film (que j’avais vu à l’époque). Et je n’aime toujours pas Tom Cruise.

White Noise, Noah Baumbach (2022) – 2/5: ce film est une adaptation d’un roman de Don DeLillo. Je n’ai jamais réussi à lire Don DeLillo. Je n’ai pas réussi non plus à me passionner pour ce film qui avait pourtant tout me plaire: réalisé par Noah Baumbach, il rassemble Adam Driver (on ne l’a jamais vu aussi laid) et Greta Gerwig (avec permanente eighties). L’histoire est fragmentée, entre milieu universitaire, catastrophe écologique et addiction à un médicament bizarre. Le style par contre est assez flash, le film est filmé en couleurs primaires et il faut absolument voir la chorégraphie de fin dans le supermarché. Mais j’ai regardé en accéléré la dernière demi-heure, je n’en pouvais plus. #theAdamDriverFilmography

Tempura (Hold me Back en anglais), Akiko Okhu (Japon, 2020) – 4/5: Mitsuko a 31 ans, elle vit seule dans un minuscule appartement à Tokyo. Elle est un peu décalée et s’invente chaque jour un nouveau défi, comme aller à un atelier de fabrication de faux tempuras en plastique ou manger dans un certain resto. Elle parle à un personnage imaginaire, « A », qui est en fait une autre part de sa personnalité. Un soir, elle rencontre Tada, un jeune homme qu’elle avait aperçu à son bureau, mais leur immense timidité à tous les deux rend leurs conversations très compliquées. Il lui demande cependant si elle peut cuisiner pour lui et c’est ainsi que commence une relation. Je me suis un peu reconnue dans certains aspects de la personnalité neuro-atypique de Mitsuko, et j’ai beaucoup aimé le ton drôle mais aussi poignant par moments du film, son côté bonbon acidulé. C’est d’ailleurs une adaptation d’un roman de Risa Wataya dont j’ai adoré lire les romans traduits en français. Il y a certaines longueurs, notamment lors du passage à Rome, mais on les oublie vite pendant le seconde moitié du film. #52FilmsByWomen

At the movies – 29 (2020s)

Last and First Men de Jóhann Jóhannsson

Les deux premiers films de cette série ont été vus en vision de presse pour mon boulot; malheureusement mon nouveau chef a décidé que c’était fini. Je regarderai donc les nouveaux films comme tout le monde, (bien) après leur sortie. Il y aura sans doute moins de diversité vu que je me laisserai plus guider par mes goûts (plutôt que par la plus ou moins obligation d’écrire un article par semaine). Je suis fort triste de cette évolution parce que j’ai adoré cette période où j’étais devenue « critique de cinéma », une chose qui me semblait impossible au départ mais qui m’a donné beaucoup de confiance en moi quand j’ai réalisé que j’aimais faire ça et que j’ai commencé à recevoir des compliments pour mes articles.

Everything Everywhere All at Once, Daniel Kwan & Daniel Scheinert (2022) – 3/5: un film virevoltant avec Michelle Yeoh en propriétaire de laverie fatiguée, à la veille d’un contrôle des impôts et d’une visite de son père qui n’a jamais accepté son mariage, et avec une fille (Joy) qu’elle a du mal à comprendre. Interviennent alors des multivers qui changent sa réalité (elle peut se battre en utilisant du kung-fu) et qui la font réfléchir sur sa vie. Il y a plein de choses bien dans ce film: Michelle Yeoh et Jamie Lee Curtis, deux actrices de la cinquante-soixantaine, les références à plein de films (Ratatouille, In the mood for love, Crouching Tiger, Hidden Dragon et pour moi aussi Bill and Ted’s Excellent Adventure), les costumes de Joy. Mon seul reproche est que le film est un peu trop long et fouillis.

Heimaland, Dorus Masure & Ischa Clissen (Belgique, 2022) – 3/5: qu’est-ce que ça fait de vivre au pied d’un volcan qui risque à tout moment de se réveiller ? c’est ce que raconte ce documentaire, par l’intermédiaire des habitants de la petite ville de Vík en Islande, et tout particulièrement un vieux monsieur qui mesure différents paramètres volcaniques dans son temps libre, un propriétaire d’hôtel qui est content d’avoir vu le tourisme se développer et une jeune immigrante lituanienne qui vit là avec sa mère. Il y a de superbes paysages mais au final c’est juste une tranche de vie sans trop de contenu.

Last and First Men, Jóhann Jóhannsson (Islande, 2020) – 3/5: le compositeur islandais réalise ici son premier (et unique) film qui est une longue série d’images assez hypnotiques et au grain très marqué de sculptures brutalistes de l’ex-Yougoslavie (c’est le thème du moment chez moi) avec un texte basé sur un livre de science-fiction des années 1930 (d’Olaf Stapledon) lu par Tilda Swinton. Mon esprit a beaucoup vagabondé, porté par le musique, la voix et les images mais je me suis quand même dit que ça cadrerait mieux dans un musée comme installation que comme documentaire à voir au cinéma/à la télé.

Elvis, Baz Luhrmann (2022) – 3/5: un biopic virevoltant à propos de la vie d’Elvis Presley et de sa relation avec le Colonel Parker. J’ai appris pas mal de choses sur l’artiste et la manière dont il a été exploité par ce louche personnage. La réalisation est over-the-top, avec le rythme d’un comic book, des images très colorées et un montage baroque par moments. C’est un peu trop pour moi. J’ai beaucoup aimé les scènes avec les musiciens de blues, qui apportent un moment de calme, mais elles n’expliquent que très peu l’inspiration du chanteur. Austin Butler est excellent dans son rôle d’Elvis, Tom Hanks est caricatural dans celui du colonel, avec des moments où j’ai été gênée de le voir aussi mauvais. Avec aussi Kodi Smit-McPhee dans le rôle du fils de Hank Snow.

Blonde, Andrew Dominik (2022) – 4/5: la vie de Marilyn Monroe, mais à travers l’angle de Joyce Carol Oates, vu que c’est une adaptation de son roman. Et ça se sent. Les émotions sont exacerbées et l’actrice (jouée par Ana de Armas) est tourmentée du début jusqu’à la fin (il n’y a aucun moment qui montre son côté comique dans les films). Le format d’image change constamment et la couleur succède au noir et blanc très contrasté, accentuant encore plus les émotions, tout comme la musique de Nick Cave et Warren Ellis d’ailleurs. Dominik s’est basé sur les photos de l’époque, reconstituant certaines ambiances mais prend dès le départ son propre chemin en ne montrant qu’une facette de l’actrice. C’est beau, touchant, et très prenant, dissonant aussi, contrairement à Elvis que j’ai vu quelques jours avant. Ce n’est plus vraiment un biopic mais une nouvelle histoire inspirée par la vie d’une actrice célèbre.

Les Olympiades, Jacques Audiard (France, 2021) – 4/5: ce film avait tout pour me plaire: il est basé sur des histoires d’Adrian Tomine et tourné dans un noir et blanc contrasté et brillant au milieu du quartier des Olympiades à Paris, avec ses tours modernes et ses grands espaces ouverts. Il raconte les rencontres entre Emilie, Camille, Nora et Amber Sweet et les (difficiles) relations (amoureuses) qui se nouent entre eux. C’est le portrait d’une génération qui a du mal à trouver le bonheur. (Et je vais arrêter de dire que je n’aime pas le cinéma français !)

Rien à foutre, Emmanuel Marre & Julie Lecoustre (France-Belgique, 2022) – 3/5: un film très vide sur le vide de la vie de Cassandre, hôtesse de l’air dans une compagnie lowcost. Avec Adèle Exarchopolous qui est magnifique, mais j’ai eu du mal avec le découpage en deux parties du film, la première la suivant dans ses multiples vols et les tâches liées à son métier, la seconde la voyant dans sa famille à Huy. J’ai hurlé intérieurement lors du monologue de son père à propos de l’intérêt de sa voiture de luxe (un 4×4 Volvo – c’est précisé), et il y a beaucoup d’autres conversations filmées sur le vif qui sont peu prenantes. Un film très moyen, pour moi.

At the movies – 25 (2020s)

Fire of Love, Sara Dosa

Ennio, Giuseppe Tornatore (Italie, 2022) – 3/5: un long documentaire (2h30) qui décrit la vie du compositeur Ennio Morricone, basé sur une interview et avec de très nombreux extraits de films. Intéressant pour mieux connaître sa manière de travailler mais ressemble très fort à un panégyrique, sans aucun esprit critique. La dernière demi-heure, qui montre l’influence du musicien sur d’autres, est pénible (on s’en fout de Metallica et Pat Metheny).

Downton Abbey: A New Era, Simon Curtis (2022) – 3/5: le retour de la famille Crawley et de leurs serviteurs dans un film avec deux histoires parallèles: Lady Violet a hérité d’une maison sur la Côte d’Azur et une partie de la famille va visiter le bien tandis que d’autres membres accueillent une équipe de tournage d’un film à Downton Abbey. Un film divertissant (ça fait du bien !) avec plein de jolis costumes et rien de bien compliqué dans l’histoire mais quand même quelques émotions. Que demander de plus ? A noter: Dominic West à la moustache clarkgableenne, les maillots de bain en tricot de l’époque.

Mama, Li Dongmei (Chine, 2020) – 4/5: un long mais très beau film contemplatif de la réalisatrice chinoise Li Dongmei qui raconte un épisode de son enfance. On suit Xiaoxian pendant sept jours en 1992 dans un village perdu du centre de la Chine; sa mère attend son cinquième enfant tandis que le père est parti travailler loin de là. Les images sont superbes (et m’ont fait penser à Suzaku de Naomi Kawase) et l’absence de musique met en valeur les sons de la nature qui sont très présents. Il faut un peu de patience au début mais ça en vaut la peine. #52FilmsByWomen

One Second, Zhang Yimou (Chine, 2020) – 3/5: (j’ai oublié de prendre des notes tout de suite, mais j’ai écrit un long article pour le boulot). Une histoire à l’époque de la Révolution culturelle en Chine, avec un film et beaucoup de péripéties autour des bobines de celui-ci. On y voit la lutte entre l’individu et le groupe, et comment les intérêts personnels l’emportent souvent sur le bien commun. Avec de belles images du désert du nord-est de la Chine.

Mothering Sunday, Eva Husson (Royaume-Uni, 2021) – 3/5: moins on en sait sur l’histoire de ce film, au mieux. Mais on peut quand même dire qu’il s’agit de la rencontre de Jane, servante chez un couple aisé, et de Paul, fils d’une autre bonne famille de la région. Le ton est triste et nostalgique (on est dans la période de l’après Première Guerre mondiale), c’est délicieusement étrange et mystérieux, sans qu’il ne se passe grand-chose en fait. C’est agréable à regarder mais un peu long quand même. #52FilmsByWomen

Fire of Love, Sara Dosa (2022) – 5/5: Miranda July est la narratrice de ce documentaire de Sara Dosa qui raconte la vie des époux Krafft, Maurice et Katia, volcanologues célèbres qui sont morts lors d’une éruption du mont Unzen au Japon en 1991. Le ton est au conte, à la romance, à la fantaisie tout en suivant leur vie très remplie. Les images sont superbes et le couple intrépide. J’ai adoré, et j’ai beaucoup pensé à mon papa qui adorait les volcans. Du coup, j’ai regardé un vieux dvd avec ces deux documentaires sur le même sujet: Maurice et Katia Krafft – Au rythme de la terre (Maryse Bergonzat, France, 1995) – 3/5 et Regarder le feu en face (Isy Morgensztern, France, 1995) – 3/5. #52FilmsByWomen

The Last Bus, Gillies MacKinnon (Royaume-Uni, 2021) – 3/5: un vieil homme décide de partir en mission, la dernière de sa vie sans doute: partir de l’extrême nord de l’Ecosse et rejoindre l’extrême sud-ouest du Pays de Galles, Land’s End. Il prend les bus locaux et rencontre sur son chemin des personnes très diverses qui lui veulent du mal comme du bien. Des flash-backs racontent ses motivations. C’est sentimental à souhait (j’ai pleuré comme une madeleine) mais c’est aussi bourré de clichés: la femme voilée qui se fait harceler par un homme, la droguée qui vole, le contrôleur intraitable… et le rôle des réseaux sociaux.