At the movies – 38 (1980s, 1990s & 2000s)

Still Life, Jia Zhang-Ke

Huit films vus depuis l’été passé, avec une belle collections de films en chinois suite à mes lectures de livres sur le sujet.

Le sorgho rouge, Zhang Yimou (Chine, 1987) – 3/5: une femme (Gong Li) est mariée de force à un vieil homme lépreux (qu’on ne verra pas). Celui-ci meurt et elle prend la tête de la distillerie de vin de sorgho. Elle entame une relation avec l’homme qui l’a sauvée d’un bandit. C’est un film extrêmement esthétique, qui joue sur les couleurs (rouge, ocre, vert), le vent dans le champ de sorgho et les paysages du nord de la Chine. J’avais vu ce film à sa sortie et j’avais beaucoup aimé mais 35 ans plus tard, je le trouve un peu trop emprunté, un peu trop « je filme des belles images et j’oublie le reste » (même s’il y a une histoire tragique avec l’arrivée de l’armée japonaise). #ChineseCinemas

Dante’s Peak, Roger Donaldson (1997) – 3/5: un film catastrophe avec un volcan qui entre en éruption, avec tous les clichés du genre et quelques moments de suspense insoutenable mais j’ai bien aimé. Le beau volcanologue (Pierce Brosnan) aide la maire du village (Linda Hamilton) en sauvant ses enfants qui ont voulu aider une grand-mère têtue qui ne voulait pas quitter sa maison. Il y a plein de trucs invraisemblables du genre: après avoir roulé sur la lave (et donc éclaté ses pneus), le héros continue à utiliser le pick-up comme si de rien n’était. L’explosion du volcan est en tous cas très bien filmée et semble très proche de la réalité.

The Heroic Trio, Johnnie To (Hong Kong, 1993) – 3/5: un trio de choc pour ce film d’action rétrofuturiste de Johnny To: Anita Mui, Michelle Yeoh et Maggie Cheung. L’histoire est très compliquée et pas toujours facile à suivre mais en gros, il y a des enlèvements de bébés, une justicière volante, une femme invisible, un eunuque maléfique, des flics un peu dépassés. Une musique dégoulinante de romantisme accompagne 95% des images (voire plus) et certaines images accentuent ce côté là: les ralentis, la colombe qui s’envole, les drapés des vêtements, la lumière dorée. Un film over-the-top à la hongkongaise mais clairement pas le meilleur. A noter: un chaton, une perruche, une colombe, des oiseaux, des orchidées, des décors qui sont clairement en carton pâte, et l’association d’une moto avec des chevaux. #ChineseCinemas

Me And You And Everyone We Know, Miranda July (2005) – 4/5: un film sans trop d’histoire, qui suit plusieurs personnages plutôt décalés, le père juste divorcé vendeur de chaussures, l’artiste pas encore reconnue qui conduit des personnes âgées et tombe amoureuse du père, les deux enfants qui chattent avec n’importe qui sur internet, la responsable d’un centre d’art contemporain qui chatte sans le savoir avec les deux enfants, les deux filles adolescentes qui découvrent leur pouvoir de séduction, la gamine qui compose déjà son trousseau de mariage. C’est léger, décalé, un peu bizarre mais surtout plein d’une certaine ambiance typique à Miranda July (dont c’est le premier film que je vois mais que j’ai entendu narrer avec beaucoup d’émotion Fire of Love de Sara Dosa et qui était le but du voyage de Sophie Bédard Marcotte dans L.A. Tea Time). #52FilmsByWomen

Even Cowgirls Get the Blues, Gus Van Sant (1993) – 1/5: mais quel mauvais film ! le critique Leonard Maltin résume bien l’affaire (via wikipedia): « The novel was hopelessly dated, and there is not enough peyote in the entire American Southwest to render this movie comprehensible or endurable. » 1h36 d’ennui et d’incompréhension donc, à repérer les divers acteurs cités au générique (et il y en a toute une palette, d’Uma Thurman à Keanu Reeves (en Indien pur souche ?!), d’Udo Kier à Grace Zabriskie… #theKeanuReevesFilmography

The World, Jia Zhang-Ke (Chine, 2004) – 4/5: le film suit une jeune femme, Tao, qui travaille dans un parc d’attractions représentant le monde à Beijing, ainsi que ses amis et collègues. Il analyse leurs relations amoureuses ou pas. C’est un peu long et comporte beaucoup de méandres mais Jia Zhang-Ke arrive à créer de superbes ambiances, grâce aux images mais aussi à la musique électronique de Lim Giong. Il y a ce contraste entre les bâtiments de carton-pâte et la dure réalité de la vie des immigrants à Beijing, une immense ville en construction (c’est la partie qui est montrée). #ChineseCinemas

Still Life, Jia Zhang-Ke (Chine, 2006) – 4/5: Han Sanming arrive à Fengjié, sur les rives du Yang-tsé, une ville qui sera bientôt engloutie suite à la construction du barrage des Trois-Gorges. Il recherche sa femme et sa fille qu’il n’a pas vues depuis 16 ans. Sans le sou, il commence à travailler dans la démolition des bâtiments de la ville. Shen Hong, infirmière, arrive également dans la ville, à la recherche de son mari dont elle veut divorcer. Ces histoires sont un prétexte pour filmer une ville qui se déconstruit progressivement, pour montrer les bouleversements d’une communauté qui va bientôt disparaître. Les images sont superbes, avec souvent des plans longs et panoramiques. Parfois un élément bizarre intervient, comme ce bâtiment en béton très brutaliste qui se transforme en fusée et décolle vers l’univers. C’est un film lent, mais visuellement très beau. #ChineseCinemas

Dong, Jia Zhang-Ke (Chine, 2006) – 3/5: ce documentaire a été filmé en partie pendant le tournage de Still Life, dans la région des Trois-Gorges en Chine, mais aussi à Bangkok. Jia suit le peintre Liu Xiao-Dong et le filme dans un documentaire très silencieux, aux belles images. Mon esprit a pas mal vagabondé mais je ne suis pas mécontente d’avoir vu ce film. #documentary #ChineseCinemas

At the movies – 29 (2020s)

Last and First Men de Jóhann Jóhannsson

Les deux premiers films de cette série ont été vus en vision de presse pour mon boulot; malheureusement mon nouveau chef a décidé que c’était fini. Je regarderai donc les nouveaux films comme tout le monde, (bien) après leur sortie. Il y aura sans doute moins de diversité vu que je me laisserai plus guider par mes goûts (plutôt que par la plus ou moins obligation d’écrire un article par semaine). Je suis fort triste de cette évolution parce que j’ai adoré cette période où j’étais devenue « critique de cinéma », une chose qui me semblait impossible au départ mais qui m’a donné beaucoup de confiance en moi quand j’ai réalisé que j’aimais faire ça et que j’ai commencé à recevoir des compliments pour mes articles.

Everything Everywhere All at Once, Daniel Kwan & Daniel Scheinert (2022) – 3/5: un film virevoltant avec Michelle Yeoh en propriétaire de laverie fatiguée, à la veille d’un contrôle des impôts et d’une visite de son père qui n’a jamais accepté son mariage, et avec une fille (Joy) qu’elle a du mal à comprendre. Interviennent alors des multivers qui changent sa réalité (elle peut se battre en utilisant du kung-fu) et qui la font réfléchir sur sa vie. Il y a plein de choses bien dans ce film: Michelle Yeoh et Jamie Lee Curtis, deux actrices de la cinquante-soixantaine, les références à plein de films (Ratatouille, In the mood for love, Crouching Tiger, Hidden Dragon et pour moi aussi Bill and Ted’s Excellent Adventure), les costumes de Joy. Mon seul reproche est que le film est un peu trop long et fouillis.

Heimaland, Dorus Masure & Ischa Clissen (Belgique, 2022) – 3/5: qu’est-ce que ça fait de vivre au pied d’un volcan qui risque à tout moment de se réveiller ? c’est ce que raconte ce documentaire, par l’intermédiaire des habitants de la petite ville de Vík en Islande, et tout particulièrement un vieux monsieur qui mesure différents paramètres volcaniques dans son temps libre, un propriétaire d’hôtel qui est content d’avoir vu le tourisme se développer et une jeune immigrante lituanienne qui vit là avec sa mère. Il y a de superbes paysages mais au final c’est juste une tranche de vie sans trop de contenu.

Last and First Men, Jóhann Jóhannsson (Islande, 2020) – 3/5: le compositeur islandais réalise ici son premier (et unique) film qui est une longue série d’images assez hypnotiques et au grain très marqué de sculptures brutalistes de l’ex-Yougoslavie (c’est le thème du moment chez moi) avec un texte basé sur un livre de science-fiction des années 1930 (d’Olaf Stapledon) lu par Tilda Swinton. Mon esprit a beaucoup vagabondé, porté par le musique, la voix et les images mais je me suis quand même dit que ça cadrerait mieux dans un musée comme installation que comme documentaire à voir au cinéma/à la télé.

Elvis, Baz Luhrmann (2022) – 3/5: un biopic virevoltant à propos de la vie d’Elvis Presley et de sa relation avec le Colonel Parker. J’ai appris pas mal de choses sur l’artiste et la manière dont il a été exploité par ce louche personnage. La réalisation est over-the-top, avec le rythme d’un comic book, des images très colorées et un montage baroque par moments. C’est un peu trop pour moi. J’ai beaucoup aimé les scènes avec les musiciens de blues, qui apportent un moment de calme, mais elles n’expliquent que très peu l’inspiration du chanteur. Austin Butler est excellent dans son rôle d’Elvis, Tom Hanks est caricatural dans celui du colonel, avec des moments où j’ai été gênée de le voir aussi mauvais. Avec aussi Kodi Smit-McPhee dans le rôle du fils de Hank Snow.

Blonde, Andrew Dominik (2022) – 4/5: la vie de Marilyn Monroe, mais à travers l’angle de Joyce Carol Oates, vu que c’est une adaptation de son roman. Et ça se sent. Les émotions sont exacerbées et l’actrice (jouée par Ana de Armas) est tourmentée du début jusqu’à la fin (il n’y a aucun moment qui montre son côté comique dans les films). Le format d’image change constamment et la couleur succède au noir et blanc très contrasté, accentuant encore plus les émotions, tout comme la musique de Nick Cave et Warren Ellis d’ailleurs. Dominik s’est basé sur les photos de l’époque, reconstituant certaines ambiances mais prend dès le départ son propre chemin en ne montrant qu’une facette de l’actrice. C’est beau, touchant, et très prenant, dissonant aussi, contrairement à Elvis que j’ai vu quelques jours avant. Ce n’est plus vraiment un biopic mais une nouvelle histoire inspirée par la vie d’une actrice célèbre.

Les Olympiades, Jacques Audiard (France, 2021) – 4/5: ce film avait tout pour me plaire: il est basé sur des histoires d’Adrian Tomine et tourné dans un noir et blanc contrasté et brillant au milieu du quartier des Olympiades à Paris, avec ses tours modernes et ses grands espaces ouverts. Il raconte les rencontres entre Emilie, Camille, Nora et Amber Sweet et les (difficiles) relations (amoureuses) qui se nouent entre eux. C’est le portrait d’une génération qui a du mal à trouver le bonheur. (Et je vais arrêter de dire que je n’aime pas le cinéma français !)

Rien à foutre, Emmanuel Marre & Julie Lecoustre (France-Belgique, 2022) – 3/5: un film très vide sur le vide de la vie de Cassandre, hôtesse de l’air dans une compagnie lowcost. Avec Adèle Exarchopolous qui est magnifique, mais j’ai eu du mal avec le découpage en deux parties du film, la première la suivant dans ses multiples vols et les tâches liées à son métier, la seconde la voyant dans sa famille à Huy. J’ai hurlé intérieurement lors du monologue de son père à propos de l’intérêt de sa voiture de luxe (un 4×4 Volvo – c’est précisé), et il y a beaucoup d’autres conversations filmées sur le vif qui sont peu prenantes. Un film très moyen, pour moi.

At the movies – 27 (2010s)

Il n’y a aucune logique dans les films de cette période, vus entre juin et septembre 2022, à part quelques demandes liées à des médiagraphies au boulot, mais surtout beaucoup d’envies personnelles.

Les super effets spéciaux de Pompeii

Shut Up Sona, Deepti Gupta (Inde, 2019) – 4/5: un documentaire à propose de Sona Mohapatra, chanteuse indienne (de Bollywood) qui n’a pas sa langue dans sa poche. Accusée de blasphème par une confrérie soufie, elle part à l’attaque et défend le rôle des femmes dans une société extrêmement misogyne. Passionnant ! #52FilmsByWomen #documentary

Mustang, Deniz Gamze Ergüven (Turquie, 2015) – 5/5: au bord de la mer Noire, en Turquie, cinq sœurs adolescentes fêtent la fin de l’année scolaire en allant se baigner (toutes habillées) avec leurs amis. Une voisine les dénonce à leur grand-mère (leurs parents sont décédés) et leur oncle prend des mesures. La maison familiale devient leur prison, et après une fugue, les aînées sont mariées contre leur gré. La même voie est prévue pour les plus jeunes. Un très beau film qui dénonce les mariages arrangés mais surtout la violence du patriarcat, obligeant les jeunes filles à rester dans le rang et à devenir de bonnes épouses. Avec en plus, la superbe musique de Warren Ellis. J’ai adoré ! #52FilmsByWomen

The Legend of Tarzan, David Yates (2016) – 2/5: les pires éléments du film de 1933 ont été gommés ici (le racisme pur et dur, le massacre d’animaux) mais on est loin du chef-d’œuvre. Il reste toujours ce fait que ce sont les Blancs qui sauvent les Noirs, même si l’esclavage est dénoncé tout le long du film. A part ça, c’est toujours agréable de voir Alexander Skarsgard, mais savoir que ce film a complètement été tourné en studio nuit à l’ensemble (et ça se voit vraiment trop – finalement à ce niveau-là on est très proche de la version de 1933). Et le cri de Tarzan avec yodel est bien trop peu utilisé.

Midnight Special, Jeff Nichols (2016) – 2/5: un petit garçon aux pouvoirs spéciaux est enlevé par son père biologique. Il résidait dans une communauté religieuse extrémiste et était censé sauver le monde. Un agent de la NSA (Adam Driver) s’intéresse à l’affaire. Je n’ai jamais été prise par ce film que j’ai trouvé lent et sans rythme alors que l’histoire aurait pu être haletante, j’ai même accéléré un peu vers la fin. Mais j’ai aimé y voir Adam Driver et Kristen Dunst. #theAdamDriverFilmography

Pompeii, Paul W.S. Anderson (2014) – 1/5: quel mauvais film (à tel point que ce n’est même pas un plaisir coupable) ! un mélange de Gladiator et de romance, avec l’éruption du Vésuve en point de mire. Si la reconstitution de la cité romaine est sans doute plus ou moins fidèle (à part le phare), il n’en est pas le cas pour les costumes, les gens (il n’y avait pas de Noirs à Pompéi à l’époque) et l’éruption en tant que telle. Le réalisateur s’est inspiré d’éruptions des dix dernières années pour les effets spéciaux, niant la réalité historique, et rajoutant un… tsunami ! Avec Kiefer Sutherland en méchant, Kit Harrington en gentil, Adewale Akinnuoye-Agbaje en ami du gentil, Carrie-Anne Moss et Jared Harris en parents et Emily Browning en jeune fille en quête d’amour. A noter que les pages wikipedia en anglais et français sont très différentes, la première défendant le réalisme de l’éruption, la seconde pointant vers toutes les incongruités historiques (un baise-main dans l’Antiquité, un phare à Pompéi ?).

Punk the Capital: Building a Sound Movement, Paul Bishow & James June Schneider (2019) – 4/5: un documentaire musical qui remonte aux sources du punk rock et du hardcore à Washington DC, avec de nombreux documents d’archives qui montrent comment cette scène a émergé dans une ville où ce n’était clairement pas évident (la capitale est plutôt coincée dans son côté administratif et présidentiel). Intéressant (mais une fois de plus je me suis demandée où étaient les femmes ? même si certaines sont interviewées, cela reste un monde de mecs). Avec entre autres Bad Brains et Minor Threat. #documentary

Wet Season (Anthony Chen, Singapour, 2019) – 3/5: Ling, d’origine sino-malaise, enseigne le chinois dans une école secondaire de Singapour. Elle vit avec son mari, souvent absent et très distant, et son beau-père, aphasique, dont elle s’occupe avec beaucoup de soin. Cela fait huit ans qu’elle essaie désespérément de concevoir un enfant et elle s’injecte chaque jour des hormones en prévision d’une FIV. Elle se rapproche d’un de ses élèves, Wei Lun, à qui elle donne des cours de rattrapage. Lui aussi est un peu perdu, ses parents étant absents pendant une longue durée. Tout cela se passe alors que la mousson s’abat sur la ville, mais on ne voit pas grand-chose de celle-ci: tout est centré sur l’enfermement des personnages dans l’appartement, la classe, la voiture… et les couleurs sont très fades, très tristes. C’est un film aux ambiances particulières, très feutrées, crues parfois, et qui traite de sujets difficiles avec beaucoup de sensibilité. A noter: les durians que mangent Ling et Wei Lun à plusieurs reprises. #chinesecinema

At the movies – 25 (2020s)

Fire of Love, Sara Dosa

Ennio, Giuseppe Tornatore (Italie, 2022) – 3/5: un long documentaire (2h30) qui décrit la vie du compositeur Ennio Morricone, basé sur une interview et avec de très nombreux extraits de films. Intéressant pour mieux connaître sa manière de travailler mais ressemble très fort à un panégyrique, sans aucun esprit critique. La dernière demi-heure, qui montre l’influence du musicien sur d’autres, est pénible (on s’en fout de Metallica et Pat Metheny).

Downton Abbey: A New Era, Simon Curtis (2022) – 3/5: le retour de la famille Crawley et de leurs serviteurs dans un film avec deux histoires parallèles: Lady Violet a hérité d’une maison sur la Côte d’Azur et une partie de la famille va visiter le bien tandis que d’autres membres accueillent une équipe de tournage d’un film à Downton Abbey. Un film divertissant (ça fait du bien !) avec plein de jolis costumes et rien de bien compliqué dans l’histoire mais quand même quelques émotions. Que demander de plus ? A noter: Dominic West à la moustache clarkgableenne, les maillots de bain en tricot de l’époque.

Mama, Li Dongmei (Chine, 2020) – 4/5: un long mais très beau film contemplatif de la réalisatrice chinoise Li Dongmei qui raconte un épisode de son enfance. On suit Xiaoxian pendant sept jours en 1992 dans un village perdu du centre de la Chine; sa mère attend son cinquième enfant tandis que le père est parti travailler loin de là. Les images sont superbes (et m’ont fait penser à Suzaku de Naomi Kawase) et l’absence de musique met en valeur les sons de la nature qui sont très présents. Il faut un peu de patience au début mais ça en vaut la peine. #52FilmsByWomen

One Second, Zhang Yimou (Chine, 2020) – 3/5: (j’ai oublié de prendre des notes tout de suite, mais j’ai écrit un long article pour le boulot). Une histoire à l’époque de la Révolution culturelle en Chine, avec un film et beaucoup de péripéties autour des bobines de celui-ci. On y voit la lutte entre l’individu et le groupe, et comment les intérêts personnels l’emportent souvent sur le bien commun. Avec de belles images du désert du nord-est de la Chine.

Mothering Sunday, Eva Husson (Royaume-Uni, 2021) – 3/5: moins on en sait sur l’histoire de ce film, au mieux. Mais on peut quand même dire qu’il s’agit de la rencontre de Jane, servante chez un couple aisé, et de Paul, fils d’une autre bonne famille de la région. Le ton est triste et nostalgique (on est dans la période de l’après Première Guerre mondiale), c’est délicieusement étrange et mystérieux, sans qu’il ne se passe grand-chose en fait. C’est agréable à regarder mais un peu long quand même. #52FilmsByWomen

Fire of Love, Sara Dosa (2022) – 5/5: Miranda July est la narratrice de ce documentaire de Sara Dosa qui raconte la vie des époux Krafft, Maurice et Katia, volcanologues célèbres qui sont morts lors d’une éruption du mont Unzen au Japon en 1991. Le ton est au conte, à la romance, à la fantaisie tout en suivant leur vie très remplie. Les images sont superbes et le couple intrépide. J’ai adoré, et j’ai beaucoup pensé à mon papa qui adorait les volcans. Du coup, j’ai regardé un vieux dvd avec ces deux documentaires sur le même sujet: Maurice et Katia Krafft – Au rythme de la terre (Maryse Bergonzat, France, 1995) – 3/5 et Regarder le feu en face (Isy Morgensztern, France, 1995) – 3/5. #52FilmsByWomen

The Last Bus, Gillies MacKinnon (Royaume-Uni, 2021) – 3/5: un vieil homme décide de partir en mission, la dernière de sa vie sans doute: partir de l’extrême nord de l’Ecosse et rejoindre l’extrême sud-ouest du Pays de Galles, Land’s End. Il prend les bus locaux et rencontre sur son chemin des personnes très diverses qui lui veulent du mal comme du bien. Des flash-backs racontent ses motivations. C’est sentimental à souhait (j’ai pleuré comme une madeleine) mais c’est aussi bourré de clichés: la femme voilée qui se fait harceler par un homme, la droguée qui vole, le contrôleur intraitable… et le rôle des réseaux sociaux.

At the movies – 17 (2020s)

Ali & Ava (dossier de presse d’Altitude Film Sales)

J’essaie de ne publier des notes que sur des films déjà sortis au cinéma en Belgique, mais parfois il y a l’une ou l’autre exception.

J’ai l’impression aussi que publier ces articles par décennie possède une logique mais du coup, on ne suit pas le cours de mes idées (j’ai des articles en brouillon dont le premier film a été vu en décembre, ou je parle ici d’un remake alors que j’ai vu l’original avant mais l’article n’est pas encore prêt), et du coup je me demandais si je devais changer ma manière de faire en publiant ces articles par ordre de visionnement (je ferais juste une exception pour les visions de presse en publiant les notes sur ces films juste après leur sortie).

La panthères des neiges, Marie Amiguet et Vincent Munier (France, 2021) – 4/5: un documentaire animalier mais pas que. C’est aussi une rencontre entre le photographe Vincent Munier et l’écrivain voyageur Sylvain Tesson (qui est moins horrible que d’habitude – je crois que le montage ne lui a pas laissé cette place). Je trouve dommage qu’on ne voie que les deux mecs par contre. La panthère quant à elle est superbe, de même que les autres animaux (mention spéciale au chat de pallas), ainsi que les paysages. Et cette musique de Warren Ellis et Nick Cave… #52FilmsByWomen (en partie)

The Story of my Wife, Ildikó Enyedi (Hongrie, 2021) – 2/5: Jakob (Gijs Naber) est capitaine au long cours. Suite à une boutade, il décide d’épouser la première femme qui entrera à ce moment dans le café. Lizzy (Léa Seydoux) accepte. Commence alors une relation tourmentée, marquée par la suspicion d’infidélité. Le film est raconté du point de vue de Jakob et est divisé en sept chapitres. L’ambiance et les décors des années 1920 sont superbes mais c’est beaucoup trop long, l’histoire n’avançant pas entres les minutes 45 et 145 (en gros). A noter: un chat sur un cargo, les superbes images de Hambourg, le tango dansé par Lizzy et Jakob. (Sortie repoussée en Belgique) #52FilmsByWomen

Le sommet des dieux, Patrick Imbert (France, 2021) – 4/5: adapté du manga de Jiro Taniguchi et Baku Yumemakura. Une histoire d’alpinisme, d’ascension de l’Everest, de dépassement de soi, et qui pose la question de ce qu’on fait après avoir atteint son but ultime. Les décors sont particulièrement superbes, de Tokyo à Katmandou, et surtout des montagnes. La tension est palpable à tout moment, et le sound design accentue les moments critiques.

Ali & Ava, Clio Barnad (Royaume-Uni, 2021) – 4/5: un amour improbable entre un homme d’origine pakistanaise, en pleine séparation, et une femme d’une cinquantaine d’années, mère et grand-mère. Un film social à l’anglaise mais tout en légèreté, loin de Ken Loach et cie, plus proche de Rocks de Sarah Gavron dans l’esprit. Avec du racisme, mais ce n’est pas ce qui domine le film, et beaucoup de musique, de Bob Dylan à de la techno. Et la ville de Bradford est superbement filmée. #52FilmsByWomen

Wheel of Fortune and Fantasy (Ryusuke Hamaguchi, Japon, 2021) – 3/5: le dernier des films de Ryusuke Hamaguchi que je n’avais pas vus, et pas celui que j’ai préféré. C’est un triptyque, et il y a de nouveau de longues conversations entres protagonistes. L’histoire est menée par des femmes et dissèque l’amour aujourd’hui au Japon. Mon histoire préférée est la troisième qui a certains moments très drôles mais qui est surtout très sensible et bienveillante. #theRyusukeHamaguchiFilmography

The Northman (Robert Eggers, 2022) – 3/5: un film macho à la testostérone, très intense par moments, mais qui s’essouffle à d’autres. La recherche de la véracité historique est très poussée, comme dans les autres films de Robert Eggers. Il met clairement sa patte sur un film, mais ici ça a trop un côté blockbuster. Dommage aussi que le sujet de la puissance des femmes évoqué au début ne soit pas plus exploité (même si Nicole Kidman est sublime à ce niveau). Alexander Skarsgård ressemble à Hulk et n’a qu’une expression de visage, et c’est bien dommage. J’ai aimé mais je n’ai pas été conquise parce qu’il manque ce petit plus qui rend un film magique/inoubliable/exceptionnel.

Memory, Martin Campbell (2022) – 1/5: mon avis est certainement influencé par le fait que c’est un remake de De zaak Alzheimer, film belge que j’avais vu juste avant de voir celui-ci. L’histoire suit le même parcours, au plan près par moments, mais s’est diluée dans des thèmes américains où tout est plus grand, plus violent et plus clinquant. Les touches d’humour (parfois un peu potache, je l’avoue) ont disparu et tout le contexte socio-politique me semble moins poussé. J’ai eu l’impression qu’on a voulu faire entrer une histoire belge au chausse-pied dans le contexte américain. Quant à la résolution de l’histoire, elle manque tellement de poésie…, et rajoute une couche pas nécessaire.

At the movies – 12 (2020s)

Poly Styrene: I am a Cliché

Dreaming Walls, Amélie van Elmbt & Maya Duverdier (Belgique, 2022) – 4/5: depuis une dizaine d’années, le Chelsea Hotel de New York est en rénovation. Il a été un haut lieu de résidence pour les artistes pendant une bonne partie du 20e siècle; aujourd’hui quelques locataires y vivent encore, résistant contre les projets immobiliers. Les deux réalisatrices en on suivi quelques-uns et unes. C’est un peu la fin d’une histoire, c’est beau, c’est empreint de mélancolie. Le film est présenté à la Berlinale et sortira en salles fin 2022. #52FilmsByWomen #documentary

Drive my Car, Ryusuke Hamaguchi (Japon, 2021) – 4/5: un film japonais contemporain, avec au coeur de l’histoire une vieille Saab turbo 900 rouge. Des personnages qui se cherchent, qui tentent d’oublier leur deuil et leurs fautes, sans vraiment de drames. Une très belle relation entre un homme d’une quarantaine d’années et la jeune femme qui conduit sa voiture partout dans Hiroshima. Des villes (Tokyo et Hiroshima) qu’on ne voit que par des voies express et des boulevards, sans vrais points de reconnaissance. Et un très beau score d’Eiko Ishibashi. A noter: l’aéroport de Narita et un décollage d’un avion d’ANA, les paysages d’Hokkaido, les îles de la mer de Seto. #WomenComposer #TheRyusukeHamaguchiFilmography

Archipel, Félix Dufour-Laperrière (Canada, 2021) – 1/5: un film d’animation expérimental, aux techniques mixtes, pendant lequel mon esprit a beaucoup vagabondé. J’espérais aimer ce voyage dans les îles du fleuve Saint-Laurent au Québec, mais je n’ai pas compris grand-chose et je me suis sérieusement ennuyée.


La chance sourit à Madame Nikuko, Ayumu Watanabe (Japon, 2021) – 3/5: un joli film d’animation qui ne raconte au final pas grand-chose mais qui est pétillant et qui possède quelques références assumées à Mon voisin Totoro. Pour Kikuko, fillette de onze ans, la vie n’est pas toujours simple quand elle doit s’occuper de sa mère, Nikuko, une femme obèse et très naïve, mais aussi pleine de joie de vivre. Et puis il y a la vie à l’école, les disputes, l’attirance pour Ninomiya, le garçon qui fait des grimaces. Les paysages sont superbes et donnent envie de prendre l’avion tout de suite. Et il y a toute cette nourriture qui donne faim !

Alice Guy – l’inconnue du 7e art, Valérie Urréa & Nathalie Masduraud (France, 2021) – 4/5: un documentaire intéressant sur Arte, à propos de la réalisatrice Alice Guy, avec de nombreuses images d’archives et des dessins de bd. Je me pose par contre toujours la question du lieu où on a retrouvé ses films perdus. #52FilmsByWomen #documentary


Poly Styrene: I am a Cliché, Celeste Bell & Paul Sng (UK, 2021) – 4/5: Poly Styrene était la chanteuse du groupe punk X-Ray Spex populaire à la fin des années 1970. Son histoire est racontée avec beaucoup de douceur par sa fille, Celeste, qui ne cache cependant pas les passages difficiles de l’internement psychiatrique et le passage chez les Hare Krishna. #52FilmsByWomen #documentary

Nr.10, Alex van Warmerdam (Pays-Bas, 2021) – 2/5: un film qui commence comme une histoire de relations extra-conjugales entre deux acteurs d’une troupe de théâtre en pleine répétition mais qui change de cap complètement à la moitié. Diverses miettes dispersées au début font pencher le film vers le thriller… La fin est assez jouissive mais ne plaira pas à certaines personnes (c’est ce qui m’a fait monter ma note à 2). C’est surtout un objet filmique assez bizarre, sans vraie logique.

At the movies – VIII (2020s)

Début février, j’ai décidé de rajouter certains documentaires à ces articles, tout particulièrement ceux qui passent au cinéma. Mais on commence avec des films vus en décembre (ce système de classer les films par décennies provoque évidemment de longs délais de publication, mais je n’ai pas envie de publier juste par orde chronologique de visionnement). Je commence aussi une série de # assez divers, selon mes intérêts du moment: (re)voir tous les films d’un acteur ou les femmes cinéastes (lié au livre d’Alicia Malone que je viens de lire).

Sisters with Transistors

Annette, Leos Carax (France, 2021) – 4/5: premier film en anglais du réalisateur français, avec Adam Driver, Marion Cotillard et Simon Helberg (qu’on connaît de The Big Bang Theory). C’est un rock opéra composé par les Sparks, on reconnaît leur style un peu décalé, avec des morceaux à la musique parfois un peu répétitive et qui ne varient pas beaucoup. L’histoire aborde des thèmes comme la difficulté d’être une star, la masculinité toxique, l’exploitation des enfants et le désir de tuer comme catharsis. J’ai été un peu déroutée au début (je hais les marionnettes par exemple) mais je me suis laissée emporter et je sais que ce film restera longtemps gravé dans ma tête. Le pire, c’est que je ne l’aurais probablement pas vu s’il n’y avait pas Adam Driver en rôle principal. A noter: ça a été tourné en partie en Belgique (tous les théâtres et la forêt de Soignes), et on voit apparaître Wim Opbrouck, qui présente notamment Bake Off Vlaanderen (et aussi Angèle mais je ne l’ai pas repérée). Et un autre bon point: Marion Cotillard a huit ans de plus qu’Adam Driver, inversant cette norme dépassée que l’homme doit être bien plus âgé que la femme dans les films (j’ai déjà noté ça dans le passé, et je risque bien de continuer). #theAdamDriverFilmography

The Matrix Resurrections, Lana Wachowski (2021) – 3/5: très attendu mais un peu décevant quand même (edit de quelques mois plus tard: mais très bien quand même). J’ai beaucoup aimé la première heure, avec une critique à peine voilée des studios qui voulaient absolument une suite aux trois premiers films – parce que les sequels ça rapporte et ne demande pas trop d’imagination. Par la suite, le film se perd un peu, les scènes d’action sont pas mal mais pas extraordinaires, et le ton devient plutôt romantique. Les tons verts prédominants des trois premiers films ont été abandonnés et c’est beaucoup plus coloré, et j’ai eu l’impression de regarder un film de super-héros. Mais ça fait plaisir de revoir Keanu Reeves (même s’il a l’air fatigué pendant tout le film) et Carrie-Anne Moss ensemble. #theKeanuReevesFilmography #52FilmsByWomen

The Green Knight, David Lowery (2021) – 3/5: je ne savais rien sur ce film avant de le commencer, et malheureusement, je ne connaissais pas non plus le roman de chevalerie duquel il est adapté, ni même toutes les histoires arthuriennes. Du coup, il m’a laissée assez perplexe. Et comme il est assez long et relativement contemplatif, je me suis même ennuyée par moments. C’était apparemment le but du réalisateur David Lowery de déconstruire la tradition et c’est assez réussi à ce niveau-là. Il y a un peu trop d’étalonnage turquoise/orange à mon goût, mais par ailleurs, les images sont superbes. Et Dev Patel juste fantastique.

C’mon C’mon, Mike Mills (2021) – 4/5: Johnny (Joaquin Phoenix) propose à sa soeur (qui vit à Los Angeles) de s’occuper de Jesse, son fils de 9 ans, pendant que celle-ci prend soin de son mari psychotique. Il réalise un documentaire sonore sur les aspirations des enfants et adolescents, et comme il ne peut interrompre son travail plus longtemps, il propose à Jesse de l’accompagner à New York. Oncle et neveu se découvrent, non sans difficultés – Jesse est un enfant précoce et parfois un peu bizarre. Si l’histoire est touchante, j’ai été tout particulièrement emballée par les choix du réalisateur: filmer dans un noir et blanc un peu brumeux, mais tout en donnant aux quatre villes visités (Detroit, Los Angeles, New York, La Nouvelle-Orléans) un ton propre, et mettre l’accent sur le son – Johnny apprivoise Jesse en lui prêtant son enregistreur et en lui apprenant les techniques de prise de son. Le film aborde la maladie mentale et la parentalité, tout particulièrement le rôle des mères et leur épuisement face à leurs trop nombreuses tâches. J’ai bien envie de voir les trois autres films de Mike Mills, du coup (edit: c’est fait, et j’ai adoré). Un critique plus longue et plus construite a été publiée sur le site de mon boulot.

Death on the Nile, Kenneth Branagh (2022) – 2/5: un film de divertissement qui s’écarte un peu de l’histoire originale, notamment pour y insérer un casting plus divers (deux actrices noires, check, un acteur indien, check) et pour raconter l’origine de la moustache de Poirot (j’ai cru que j’étais dans la mauvaise salle au début du film). Certains costumes sont réussis, d’autres sont trop modernes, tout particulièrement ceux d’Emma Mackey (je n’avais pas reconnu Maeve de Sex Education) qui font penser au glamour des années 1980. Tourné quasi entièrement en studio, ça donne malgré tout une belle impression de l’Egypte, mais la version de 1978 (avec ses costumes des années 1930 au look seventies) est quand même bien plus réussie. Un critique plus longue et plus construite a été publiée sur le site de mon boulot.

Compartment n°6, Juho Kuosmanen (Finlande, 2021) – 3/5: Laura prend le train de nuit (et de jour – le voyage dure longtemps) pour Mourmansk où elle veut voir des pétroglyphes. Son compartiment est occupé par Ljoha, un mineur rustre et complètement saoul quand elle arrive. Progressivement, le courant passe entre eux. Je n’ai pas aimé le personnage de Laura, elle est quelconque (ce qui n’est pas le souci) mais surtout, elle reste fade, on dirait qu’il n’y a pas de vie en elle. Il y a quelque chose dans la fin, dans cet élan de bonté, mais je suis restée sur ma faim – peut-être que le roman de Rosa Liksom est plus intéressant. A noter: les images de nuit, la lumière douce dans le train, froide, dans les villes – les néons dans le cercle arctique, c’est clairement quelque chose pour moi. Et il y a un chat et les paysages russes.

Sisters with Transistors, Lisa Rovner (2020) – 4/5: ce documentaire disponible sur Arte (hiver 2022) s’intéresse aux femmes qui ont composé de la musique électronique à partir de bandes, transistors et des premiers ordinateurs. Beau portrait de femmes pionnières comme Delia Derbyshire, Clara Rockmore, Bebe Barron ou encore Eliane Radigue avec beaucoup d’images d’archives inédites. #52FilmsByWomen

Short diary of the week (339)

Lundi: une mauvaise nuit (sans vraie raison), m’attaquer à ce texte, être interrompue par le jardinier de ma voisine qui taille la haie mitoyenne, bien avancer quand même, tailler le reste de la haie et tondre la pelouse, un documentaire gratuit pour le moment – et très émouvant: Return to K.I.D. de Vanna Seang (retour vers le passé au Cambodge)

Mardi: une bien meilleure nuit, des corrections, attendre des corrections, déplacer les plantes sur la terrasse, le dernier épisode de la cinquième saison de Better call Saul

Mercredi: de nouveau une nuit entrecoupée d’un long réveil, mettre un long texte en ligne, écrire d’autres choses, rempoter des plantes, Breaking Bad

Jeudi: mettre en ligne le texte d’un collègue, diverses petites tâches, et puis en fin d’après-midi m’attaquer aux mauvaises herbes de la pente du garage, terminer un livre, The Great British Sewing Bee – en différé

Vendredi: réfléchir au travail de la semaine prochaine, avancer sur quelques projets plus anciens, me plonger dans les généalogies familiales, asperges scampis oeufs mollets, Breaking Bad

Samedi: une nuit agitée, les courses, une sieste, me rendre compte que j’ai pris pas mal de retard dans l’écriture de brouillons d’articles de blogs (et ne rien faire pour changer ça dans l’immédiat), enlever des mauvaises herbes sur le trottoir, réfléchir une fois de plus aux changements à l’arrière du jardin, m’installer pour lire mais il fait trop froid à l’ombre (et impossible de lire au soleil), des sashimi et maki maison, Gardener’s World (en différé), tomber sur Maison à vendre et regarder ça le reste de la soirée (parfois, il faut mettre son cerveau en vacances)

Dimanche: cette douleur sous l’omoplate viendrait-elle d’un faux mouvement ou c’est l’endroit où le stress se serait accumulé ?, du yoga pour le haut du dos, de la couture – c’est toujours gratifiant quand ça prend forme (surtout après avoir passé plusieurs semaines à coudre des toiles pour un autre patron), un bout de bambou en moins – et donc le mal sous l’omoplate vient de là, de la lecture, un rougail de saucisses qui a un délicieux goût fumé grâce à du pimenton offert par Gasparde, The roots remain – encore un documentaire intéressant sur le Cambodge

Short diary of the week (239)

Lundi: j’avais dit quoi à propos du sommeil la semaine passée ?, bref je n’ai pas bien dormi, une journée qui se passe à faire deux boulots qui ne m’enchantent pas, surtout que le second est plus long que prévu, partir plus tôt à la recherche de l’imperméable parfait, il n’est pas parfait mais fera l’affaire (trouvé chez Juttu), mon opticien accepte de remplacer gratuitement mes verres très abîmés alors que la garantie est dépassée depuis quelque temps, acheter une robe aussi, voir un autre bel imperméable – plus classique – mais dans un magasin de vieilles dames (ahem), me mettre devant la tv et ne plus décoller des émissions pas super intéressantes, des nausées au moment de m’endormir

Mardi: une très mauvaise nuit, et donc le moral dans les chaussettes, j’en ai marre de tous ces poids (et de mon poids aussi), continuer les boulots qui ne m’enchantent pas, recevoir une grande caisse remplie de choses intéressantes pour les cocktails, rentrer juste avant la pluie, une soirée tv-réalité: De huizenjagers et Masterchef – je sens une certaine lassitude par rapport aux séries et ne trouve pas grand chose qui me plaît pour le moment

Mercredi: malgré les « je vais dormir » répétés mon sommeil a été très moyen, des conversations dans les couloirs, non mais tout le monde va au Japon !, terminer cette préparation de playlist de deux heures, oooh il est là !, ce livre sur les musiques de Cuba est passionnant, une salade avec des restes, fondre en larmes au téléphone avec mon papa qui me console tant bien que mal, De huizenjagers, Masterchef

Jeudi: des courbatures et des maux de tête, une excellente nouvelle qui tombe bien plus tôt que prévu, juste une envie: rentrer à la maison, et puis trop manger et mal digérer, De huizenjagers, Masterchef

Vendredi: enregistrer une émission à Radio Campus, retourner au boulot, vivement la fin de la journée, enfin la fin de la journée (de travail), The good fight, la finale de Masterchef

Samedi: une nuit reposante mais elle n’a pas été suffisante pour évacuer toute la fatigue, un tour au marché qui ne vend pas ce que je cherche mais le magasin de journaux ne déçoit pas: Knipmode et America, une visite à mon papa qui a trouvé de nouvelles raisons de se plaindre, des courses, tailler la haie en lierre et désherber, m’installer dehors pour lire mais rentrer en frissonnant, des asperges et du canard fumé, Le quatrième mur (Marie-Françoise Plissart, 2013) ou un documentaire pour le boulot qui réussit à me captiver, le second documentaire est bien plus long que prévu et j’arrête après un tiers

Dimanche: si je commence à faire des insomnies le weekend…, la zumba, me sentir vidée, des travaux de jardin (suite), de la lecture, Dawson City: frozen time (Bill Morrison, 2017) – un long documentaire presque sous forme d’un film muet à propos de la découverte à Dawson de nombreux vieux films enterrés et conservés par le permafrost, une séance de méditation avant de lire au lit

Short diary of the week (231)

Lundi: malgré mes efforts la nuit fut mauvaise, un sentiment de découragement devant les tâches qui m’attendent encore, me changer les idées en allant acheter des chaussures – rien de bien particulier – mais quelque chose de pratique pour marcher, acheter un livre aussi, Call the Midwife, une dégustation de rhum en commun via chat

Mardi: encore une mauvaise nuit, mon humeur s’en ressent, en plus mon repas de midi n’est pas très réussi et j’ai un peu mal au ventre, avancer sur divers plans, mais pas au niveau « papa/maison/etc »: après un appel de plus au callcenter de la poste on m’a proposé de m’envoyer une nouvelle carte de banque, un plat estival en plein hiver, The X-Files, Good Girls Revolt

Mercredi: ou comment titiller mes intérêts, « when I grow up I want to be Mary Beard », ma tentative d’avancement pour un truc lié à la maison de mon papa est contrée par l’absence de la personne responsable, tenter de corriger un texte mais cela ne me réussit pas très bien, encoder des playlists, m’inscrire sur le site de VRT Nu pour regarder Ultimate Rome: empire without limit (le documentaire est disponible sur you tube également)

Jeudi: toujours ce texte à corriger mais ça ne me réussit toujours pas trop, ne pas avoir grand chose à dire en fait, il y a des journées comme ça, Ultimate Rome: empire without limit – épisode deux – ces souvenirs heureux de ma visite à la villa d’Hadrien

Vendredi: pas envie de me lever, pas envie de travailler, mais il faut bien faire ce qu’il y a à faire, un plat classique: sole – épinards – purée, des inquiétudes à propos de la perte de mémoire de plus en plus fréquente de mon papa, Ultimate Rome: empire without limit suivi de Pompeii: life and death in a Roman town

Samedi: réveillée par des avions, hésiter et puis me décider à partir pour acheter une jolie orchidée et des primevères ainsi que quelques trucs pour de futurs semis, des courses, couper les plantes mortes au jardin, m’installer au chaud pour lire, un repas d’inspiration mexicaine, The last frontier (Anthony Mann, 1955) avec un acteur principal qui a tout pour me déplaire mais le film est intéressant

Dimanche: le jardin est tout blanc à cause des gelées nocturnes, du rangement et du ménage, de la lecture déjà le matin, de la couture, de la lecture encore l’après-midi, de la cuisine, décider d’abandonner The Tudors et regarder deux épisodes de Good Girls Revolt, la fin d’un weekend sans obligations – le premier depuis fin décembre – et cela m’a fait du bien