Réinventer l’amour

Mona Chollet, Réinventer l’amour: comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles: j’avais adoré Sorcières, j’avais donc de suite acheté ce livre-ci, à sa sortie. Il a traîné sur ma PAL un long moment, et après, ma lecture a été fort lente – je l’ai finalement terminé pour m’en débarrasser. Mona Chollet y écrit une longue description sur tout ce qui pose problème dans les relations hétérosexuelles, en premier lieu le côté dominant des hommes, ce qui se traduit par le fait que la femme se met très souvent en retrait, même sans s’en rendre compte. Il y a un important (en nombre de pages) chapitre sur les violences, avec de très nombreux exemples, avec beaucoup de commentaires sur le meurtre de Marie Trintignant et sur la manière dont la presse l’a relaté. Mona Chollet a étudié le problème sous toutes ses facettes, mais elle ne fait que décrire le problème, sans proposer de solutions pour « réinventer » l’amour. On pourrait sans doute en déduire quelques-unes, et peut-être faudrait faire lire ce livre aux hommes, mais je ne suis pas sûre qu’ils en aient envie. Je me suis moi-même assez fort ennuyée en lisant cette accumulation de problèmes, tout en me rendant compte qu’ils sont bien réels, mais je n’avais pas besoin d’un livre pour le savoir. Au final, c’est le côté négatif qui domine, sans qu’il y ait un nouveau souffle, de nouvelles idées pour espérer un changement.

Mona Chollet, Réinventer l’amour: comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles, Zones, 2021, 276p.

Tant pis pour l’amour

Quand la lecture d’une bd me renvoie à mon passé. Une critique qui n’est pas vraiment une critique.

Sophie Lambda, Tant pis pour l’amour. Ou comment j’ai survécu à un manipulateur: j’ai d’abord vu cette bd chez Une Comète, mais je ne me sentais pas prête, puis sur l’instagram d’une amie qui a vécu ce genre de relation et qui le conseillait vivement. Je me suis décidée, et ce n’a pas été une lecture facile pour moi. Mais dès les premières pages, je me suis sentie accompagnée par les commentaires de la peluche de Sophie. C’est elle qui m’a permis de continuer ma lecture (j’ai aussi une collection de peluches qui me tiennent compagnie).

Il y a plus d’une quinzaine d’années, j’ai rencontré un homme, le déclic s’est fait immédiatement, l’attirance était mutuelle. Nous avons très vite commencé une relation, nous étions sur la même longueur d’ondes. Le blog n’était pas encore né à cette époque mais il apparaîtra un peu plus tard. Je n’y parlais que de choses et autres, quelques livres, quelques musiques, divers objets. Ce n’est que plus tard qu’il est devenu plus personnel, et j’ai commencé à raconter ma vie. Si je le relisais aujourd’hui, j’y verrais une longue chute jusqu’à notre séparation neuf ans plus tard, mais je sais aussi que j’ai caché beaucoup de choses. J’ai longtemps été aveuglée.

Si Sophie Lambda se rend compte assez vite qu’elle est en proie à un manipulateurs – quelques mois si j’ai bien compris – il m’aura fallu des années pour comprendre que quelque chose ne tournait pas rond. Et ce n’est vraiment qu’en lisant la liste des 30 critères cités dans bd que je me suis rendue compte que c’était le cas. J’ai cherché des excuses, la longue durée de notre relation et les premières années très heureuses ne rendaient pas cette perception facile. Mais voilà, sur les 30 critères, entre 17 et 20 correspondent à la réalité. C’est dur quand on s’en rend compte (mon coeur bat la chamade une seconde fois en écrivant ce billet). LE critère qui me saute le plus aux yeux, c’est « Il ment ». J’ai mis un moment à le réaliser et pourtant c’était constant, j’avais déjà eu beaucoup de doutes mais c’est finalement une bosse dans voiture provoquée par lui m’a ouvert les yeux. Il n’a pas parlé de cette bosse, du côté avant droit; il a juste garé la voiture devant la maison. Quand je l’ai confronté, il m’a dit que c’était sans doute le camion poubelle qui avait embouti la voiture et n’avait pas prévenu. Or, matériellement, c’était impossible, le côté droit étant le long du trottoir. Là son discours s’est embrouillé, mais je n’ai jamais eu l’explication. (L’explication probable est qu’il avait embouti un poteau sous l’effet de l’alcool).

Et ce n’est qu’un exemple. Je pourrais écrire un roman entier mais ce serait trop douloureux. Encore un quand même, que je n’ai jamais raconté sur ce blog – les shorts diaries n’existaient pas encore et je ne racontais pas ma vie au quotidien: il venait d’avoir son permis de conduire (ou était encore en apprentissage ?) et demande donc de prendre le volant pour les courses au supermarché. J’accepte mais je me rends compte très vite qu’il n’est pas en état (un mélange d’alcool et de médicaments sans doute). Pour le retour, je lui demande les clés. Il refuse. Et il me plante là sur le parking. J’ai pleuré les 45 minutes du trajet de retour à pied, j’ai pensé au suicide ce jour-là en passant sur le pont de l’autoroute. Et pourtant, nous sommes encore restés ensemble, j’étais trop aveuglée par mon amour.

J’étais un poids pour mes amis, beaucoup ont décidé de ne plus me voir. Ceux qui sont restés ont tenté de m’ouvrir les yeux mais ont baissé les bras et ont observé de loin. Ma maman était déjà décédée, mon père, je ne sais pas trop s’il a compris l’ampleur de la situation. Je n’allais plus voir ma psy (qui elle, avait compris, mais n’a pas réussi à avoir prise sur moi).

La dernière année a été la plus difficile. On s’est séparé en février mais il n’a quitté la maison qu’en octobre parce que je lui ai permis de rester le temps qu’il trouve un endroit où se reloger. Je n’avais jamais imaginé que ça prendrait autant de temps et de disputes.

Son mal-être était tellement immense qu’il déteignait sur tout son entourage et ça s’est traduit par une manipulation sournoise et progressive. Je n’ai jamais vu les signes: peu d’amis (il s’était disputé avec beaucoup de personnes), l’impossibilité de garder un boulot (trop de conflits), la relation conflictuelle avec ses parents (séparés), les addictions (qu’il cachait – alcool, médicaments, sexe…), l’impossibilité de gérer son argent (des dépenses inconsidérées malgré les dettes), l’agressivité qui pouvait sortir subitement (mais il ne m’a jamais frappée – il est possible que si ça avait été le cas, les signaux se seraient mis au rouge immédiatement)… Et pourtant quand j’énumère tout ça ici, ça saute aux yeux, non ?

J’ai pleuré en écrivant tout ça, évidemment, mais c’est nécessaire, je pense. C’est bien la preuve que je n’ai pas encore évacué toute cette tristesse. Et j’ai toujours un peu peur d’en parler, peur de certaines conséquences possibles.

J’ai très vite été mieux une fois seule, et je suis bien plus heureuse maintenant. Et c’est la seule conclusion qui compte au final.

Sous les draps

Quelque réflexions supplémentaires autour de Très intime de Solange.

J’ai l’impression que les femmes qui parlent dans le livre ne sont pas représentatives des femmes en général. Est-ce à cause de ma propre sexualité ? Je ne suis pas sûre. La plupart parlent de relations très fréquentes, journalières, voire même d’un rythme de deux à trois fois par jour. Physiquement, cela doit quand même être assez irritant, non ? Et où trouvent-elles le temps ? parce qu’avec un boulot à plein temps et les tâches ménagères (et je n’ose pas imaginer avec des enfants à charge), ainsi que la fatigue qui s’y ajoute, cela ne laisse pas tant de possibilités que ça. A moins de ne pas avoir de boulot évidemment, ou de ne quasi pas dormir.

Et puis, qui sont toutes ces femmes qui ont des relations multiples ? Toutes ces relations à trois, voire plus ? Toutes ces relations entre femmes ? La plupart des personnes interrogées sont jeunes, très jeunes et sont sans doute encore dans une phase d’exploration, mais encore… est-ce si courant ? Ou est-ce moi qui suis si peu au courant / trop vieille ?

Où sont les femmes qui ont une relation stable, avec une même personne ? Où est l’amour romantique ? Où sont les femmes qui baisent peu ? Où sont les femmes qui n’ont plus envie ? Comment se passe leur vie de couple ? Ces thèmes sont très peu abordés dans le livre, parfois juste par le biais d’une baisse de libido. Qu’en est-il de ces relations que les femmes font un peu par nécessité, de peur de perdre leur amoureux, en se forçant souvent. Est-ce un type de viol à l’intérieur du couple ? Comment se passe la vie de celles qui ont tout simplement arrêté d’avoir du sexe avec une autre personne, parce qu’elles n’ont plus envie ? Parce qu’elles trouvent que c’est une perte de temps ? Parce que ce n’est pas/plus possible physiquement ? Comment se faire plaisir sans pénétration ?

La sexualité est un vaste sujet mais difficile à aborder, souvent tabou, dont on parle à voix basse, dont on ne parle pas avec des connaissances. Même avec les meilleures amies, le sujet est peu abordé, cela reste souvent de l’ordre du privé. Je me souviens d’une conversation en particulier mais pas de beaucoup d’autres. Quant à en parler avec des amis masculins… j’ai dit certaines choses à un ami, un peu pour voir sa réaction. Cela n’a pas été beaucoup plus loin qu’un peu de gêne et le passage à un autre sujet de conversation.

Ce billet pose beaucoup de questions – je m’en rends bien compte. Disons qu’il pose plutôt le cadre d’une discussion qui pourrait avoir lieu, en fonction des envies de chacun de se dévoiler – ou pas.

(à suivre, probablement, en fonction de vos réactions, publiques ou privées – vous pouvez m’envoyer un mail à misssunalee at gmail point com si vous préférez ou inventer un nouveau pseudo)

Instant love

378813_zpsooiimdqwJami Attenberg, Instant love: premier roman de Jami Attenberg (dont j’ai déjà lu avec plaisir The Middlesteins), Instant love est le portrait de trois femmes, Holly, sa soeur Maggie et Sarah Lee, ainsi que d’autres personnages qu’elles croisent au cours de leur vie. L’amour est au centre des récits, écrits sous forme de nouvelles. Un amour souvent difficile, déçu, non conventionnel. Holly par exemple se fait piquer son petit ami fan des Smith par sa meilleure amie lorsqu’elle a 17 ans. Plus tard, elle se tourne vers les sites de rencontre en ligne. Sarah Lee souffre de bégaiements et d’oreilles décollées qu’elle n’a pas encore appris à cacher – elle n’intéresse clairement pas le seul étudiant libre de la soirée. Les histoires sont très décousues et j’ai eu beaucoup de mal à faire des liens, à repérer de qui on parlait même et cela a clairement nui à ma lecture. En même temps, même si cela m’a dérangée, j’ai été très touchée par les histoires, par les finesse de la description des situations, me reconnaissant quelque part dans ces amours impossibles ou déçus, déprimant même parfois un peu au cours de la lecture.

Instantané

Instantané d’un moment hier soir:

Il y a des jours comme ça où je lis qu’une amie a échangé des bisous à Amsterdam, qu’une autre fête ses dix ans de relation et que moi j’ai parlé en message privé avec une amie de ce qui me frustre le plus, le fait de ne trouver personne pour passer une partie du reste de ma vie, ou tout le reste de ma vie. Il y a des jours comme ça où je fonds en larmes parce que ça devient difficile à vivre, parce que je ne suis plus sûre d’y croire encore, parce que cela semble si lointain et impossible. Parce que je n’arrive même pas à rencontrer de nouvelles personnes. Parce que les personnes que je connais sont en couple, avec leurs hauts et bas, certes, mais en couple. Parce que j’ai envie moi aussi de pouvoir être à l’aise avec quelqu’un, de pouvoir parler de nos expériences passées. Parce que construire quelque chose me semble tellement compliqué. Parce que j’aimerais tellement avoir déjà passé cette phase peut-être excitante mais pleine de doutes. Parce que je ne veux plus trop me poser de questions. Parce que je ne veux plus souffrir comme j’ai souffert. Parce que j’ai peur de tomber sur une personne qui va changer du tout au tout et me quitter après neuf ans. Parce que je veux avoir confiance en quelqu’un et ne pas devoir supporter sa bipolarité, sa paranoïa, sa schizophrénie et son alcoolisme. Parce que je ne veux plus jamais vivre ça. Parce peu de personnes comprennent l’étendue du désastre, du cataclysme que cela a provoqué en moi. Parce que moi aussi je veux vivre dans le bonheur avec quelqu’un. Parce qu’il y a des moments où je ne sais plus quoi faire de ma solitude. Parce que j’ai envie d’être aimée. Parce que j’ai envie d’aimer. Mais aussi parce que j’ai peur d’aimer et peur de ne pas être acceptée telle que je suis, avec mes défauts, avec mes problèmes, avec mes peurs. Parce que j’ai peur qu’on me reproche de ne pas être assez bien, assez active sexuellement, assez jeune, assez vieille, assez belle, assez intelligente, trop intelligente. Parce qu’il y a des jours où je suis fatiguée et que le bonheur des autres me fait mal, même si je suis contente pour eux.

Ecrire ce texte m’a permis d’évacuer certaines choses. Je n’ai plus les larmes qui coulent en le publiant aujourd’hui. Mes frustrations sont toujours présentes, juste moins à fleur de peau.

The revenge of the wedding

Pour ma plus grande surprise, j’ai été invitée à un mariage samedi passé, dans ma famille. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre et j’ai du mal à décoder les invitations. Je suis arrivée juste à l’heure et tout le monde était déjà là, je me suis sentie un peu « underdressed ». L’endroit était magnifique, la cérémonie aussi, dans le jardin, entre ombre et soleil. J’ai eu beaucoup de mal à retenir mes larmes. J’ai vu tant de choses que je n’ai jamais vécues et qui m’ont fait un pincement au coeur. L’amour des mariés, les messages des amis, les BFF. Quand j’étais adolescente, et même plus tard, je me voyais mariée, avec deux enfants. J’ai pensé au mariage à un moment, mais je sentais déjà quelque part qu’il n’aurait pas lieu, qu’il y avait trop de problèmes sous-jacents. Cette fête samedi, c’était un retour sur les vingt dernières années, sur cette impression que j’ai perdu mon temps, sur ce sentiment que j’aurais pu faire les choses autrement. Sur le fait que je suis célibataire et que j’ai du mal à rencontrer de nouvelles personnes. Sur le fait que ma vie est différente. Je ne me suis pas sentie à ma place, je me suis un peu renfermée lors de la fête. Je dois bien avouer que j’ai toujours du mal dès qu’il y a du monde et qu’il est passé 22 heures. Parce que c’était une fête classique: cérémonie, réception, repas, première danse, soirée dansante. Ma cousine était heureuse, son mari aussi, et c’est ce qui compte. Mais le contraste avec ma vie était si grand… J’ai aussi appris que ma vieille tante raconte à toute la famille que je ne me remettrai plus jamais en couple parce que je n’en ai pas envie. Sans doute qu’elle projette sa propre vie. Ce n’est pas parce que je suis solitaire que je ne peux pas partager ma vie avec quelqu’un. Ma tristesse a été accentuée par un épisode que je préfère oublier. En deux mots, le passé m’est tombé dessus, j’ai eu droit à des commentaires destinés à me faire du mal. La haine est devenue immense. Je ne suis pas arrivée à démêler les tenants et aboutissants mais cela m’a profondément troublée et j’ai toujours un sentiment de peur caché dans un petit coin. Et c’était clairement le but de me faire douter et de me faire du tort. Je me sens triste par moments, et puis ça va mieux, parfois je perds confiance et puis j’ai de nouveau de l’espoir. C’est une période compliquée et pas spécialement facile à vivre. J’ai vraiment envie de connaître à nouveau l’amour et la vie de couple, sans refaire les erreurs du passé. Mais je ne sais pas trop comment m’y prendre. Certainement pas en restant à la maison mais en même temps je m’y sens bien. Je me force un peu à sortir et à chaque fois je passe d’excellents moments. Ils ne sont juste pas propices à de nouvelles rencontres. Sans doute que je dois changer ça.

 

Melancholia

Depuis quelques dizaines de jours, je me traîne quelque peu dans une certaine mélancolie, un sentiment de tristesse plutôt vague. Certainement pas dans une dépression comme le veut la signification actuelle du mot. Plutôt un sentiment un peu passé, relativement doux, sporadiquement présent avec plus de force, de temps en temps complètement oublié. Cette mélancolie me hante à certains moments de la journée, parfois l’après-midi quand j’ai du mal à me concentrer sur mon travail ou le soir juste avant de sombrer dans le sommeil. J’ai l’impression de m’être retrouvée dans une situation que je ne souhaitais plus vivre, comme dans ma vingtaine. Un état de recherche du compagnon idéal mais qui n’a pas l’air d’exister. Je me sens bien par moments en solitaire mais cela me pèse à d’autres. Il y a tant de choses que j’aimerais pouvoir faire avec une âme sœur mais elle a l’air tellement inaccessible, inexistante. Ces derniers mois, j’ai beaucoup réfléchi sur moi-même et j’ai appris beaucoup. Je me sens un peu différente, sans doute un peu trop intelligente, sans doute un peu trop sensible, sans doute un peu trop sérieuse et inaccessible. Je ne suis pas quelqu’un de facile à apprivoiser, je n’apprivoise pas facilement quelqu’un. Mes signaux d’alarme se mettent en route très vite et je me fais une image très rapide des personnes que je rencontre. D’après des tests psychologiques, je fais partie d’une minorité; suite à des conversations, je fais partie du groupe qualifié comme HP. Pas tant au niveau du QI en tant que tel mais bien au niveau de l’intelligence émotionnelle. Et donc mon compagnon idéal devrait idéalement se trouver quelque part dans ce même groupe fort limité, ce qui n’est pas pour me rassurer quant à l’issue heureuse de l’entreprise. Groupe d’autant plus limité parce que la plupart des hommes d’environ 45 ans sont en couple ou ont de jeunes enfants (m’occuper de jeunes enfants n’est pas vraiment un but dans ma vie). Parce qu’en plus je demande une certaine stabilité émotionnelle, je n’ai pas envie de revivre des histoires similaires à celles du passé. A vrai dire, toutes ces réflexions me laissent assez perdue, je ne sais plus trop où commencer, où chercher, et pourtant cela ne doit pas être impossible. En tous cas pas dans un rêve que j’ai eu, un rêve qui m’a laissée complètement chamboulée parce qu’il semblait tellement réel et puissant dans les sentiments.

Une mélancolie qui a quelque chose de celle qu’exprime si bien Einstürzende Neubaten dans le morceau Die Befindlichkeit des Landes, avec ses moments très doux et ses côtés très abrupts et industriels.

Selfishness and meeting people

Depuis que je suis rentrée de vacances, je suis sereine et je me sens bien chez moi. Je fais un peu de couture, je lis dans mon canapé, je regarde Buffy sous la couette. Et mon esprit n’arrête pas de trouver de nouvelles idées, de nouvelles envies, de nouveaux challenges. A tel point que je me rends compte que c’est un peu trop mais peu importe, cela me laisse de nombreuses possibilités. Il y a cependant un constante: je suis centrée sur moi-même, je veux me faire plaisir et être bienveillante envers moi-même. Ce qui n’empêche pas d’avoir envie de sortir mais je n’accepte pas toutes les propositions. Je n’ai pas envie de me retrouver dans des endroits où il y a trop de monde et où on se sait pas se parler, ni dans des endroits qui ne me plaisent pas ou avec trop d’inconnus.  je reste cependant attachée aux discussions à distance, sur FB ou au travers des blogs. Cela reste un moyen de rester en contact.

En même temps, j’aimerais bien trouver un nouveau compagnon, une personne pour partager plein de choses mais est-ce que je suis prête ? Je ne suis pas sûre, je ne pense pas que je pourrais lui donner la place qu’il mérite et je ne ressens toujours rien, aucun sentiment amoureux. J’ai sans doute trop donné les années précédentes. Le climat hivernal n’est pas propice non plus, je trouve. Et je n’ai jamais été douée dans les nouvelles rencontres. Quelque part, j’aimerais que ce soit déjà fait, sans que je n’aie à faire des efforts pour surmonter ma timidité lors des premiers contacts.

Et donc, je suis curieuse: comment avez-vous rencontré votre amoureux(se) ?

Pluie et tempête

Pluie et tempête… Surtout la pluie qui ne s’arrête pas, comme mes larmes…

Cela a duré plus de neuf ans, une dixième année n’est plus envisageable. Ma relation avec diane se termine là. Nous avons partagé tant de choses, nous étions complices. Le temps et les événements nous ont séparés, nous ne sommes plus compatibles. Il en restera de beaux souvenirs, mais aussi pour le moment un gros sentiment d’échec.

Et un grand vide…