At the movies – 25 (2020s)

Fire of Love, Sara Dosa

Ennio, Giuseppe Tornatore (Italie, 2022) – 3/5: un long documentaire (2h30) qui décrit la vie du compositeur Ennio Morricone, basé sur une interview et avec de très nombreux extraits de films. Intéressant pour mieux connaître sa manière de travailler mais ressemble très fort à un panégyrique, sans aucun esprit critique. La dernière demi-heure, qui montre l’influence du musicien sur d’autres, est pénible (on s’en fout de Metallica et Pat Metheny).

Downton Abbey: A New Era, Simon Curtis (2022) – 3/5: le retour de la famille Crawley et de leurs serviteurs dans un film avec deux histoires parallèles: Lady Violet a hérité d’une maison sur la Côte d’Azur et une partie de la famille va visiter le bien tandis que d’autres membres accueillent une équipe de tournage d’un film à Downton Abbey. Un film divertissant (ça fait du bien !) avec plein de jolis costumes et rien de bien compliqué dans l’histoire mais quand même quelques émotions. Que demander de plus ? A noter: Dominic West à la moustache clarkgableenne, les maillots de bain en tricot de l’époque.

Mama, Li Dongmei (Chine, 2020) – 4/5: un long mais très beau film contemplatif de la réalisatrice chinoise Li Dongmei qui raconte un épisode de son enfance. On suit Xiaoxian pendant sept jours en 1992 dans un village perdu du centre de la Chine; sa mère attend son cinquième enfant tandis que le père est parti travailler loin de là. Les images sont superbes (et m’ont fait penser à Suzaku de Naomi Kawase) et l’absence de musique met en valeur les sons de la nature qui sont très présents. Il faut un peu de patience au début mais ça en vaut la peine. #52FilmsByWomen

One Second, Zhang Yimou (Chine, 2020) – 3/5: (j’ai oublié de prendre des notes tout de suite, mais j’ai écrit un long article pour le boulot). Une histoire à l’époque de la Révolution culturelle en Chine, avec un film et beaucoup de péripéties autour des bobines de celui-ci. On y voit la lutte entre l’individu et le groupe, et comment les intérêts personnels l’emportent souvent sur le bien commun. Avec de belles images du désert du nord-est de la Chine.

Mothering Sunday, Eva Husson (Royaume-Uni, 2021) – 3/5: moins on en sait sur l’histoire de ce film, au mieux. Mais on peut quand même dire qu’il s’agit de la rencontre de Jane, servante chez un couple aisé, et de Paul, fils d’une autre bonne famille de la région. Le ton est triste et nostalgique (on est dans la période de l’après Première Guerre mondiale), c’est délicieusement étrange et mystérieux, sans qu’il ne se passe grand-chose en fait. C’est agréable à regarder mais un peu long quand même. #52FilmsByWomen

Fire of Love, Sara Dosa (2022) – 5/5: Miranda July est la narratrice de ce documentaire de Sara Dosa qui raconte la vie des époux Krafft, Maurice et Katia, volcanologues célèbres qui sont morts lors d’une éruption du mont Unzen au Japon en 1991. Le ton est au conte, à la romance, à la fantaisie tout en suivant leur vie très remplie. Les images sont superbes et le couple intrépide. J’ai adoré, et j’ai beaucoup pensé à mon papa qui adorait les volcans. Du coup, j’ai regardé un vieux dvd avec ces deux documentaires sur le même sujet: Maurice et Katia Krafft – Au rythme de la terre (Maryse Bergonzat, France, 1995) – 3/5 et Regarder le feu en face (Isy Morgensztern, France, 1995) – 3/5. #52FilmsByWomen

The Last Bus, Gillies MacKinnon (Royaume-Uni, 2021) – 3/5: un vieil homme décide de partir en mission, la dernière de sa vie sans doute: partir de l’extrême nord de l’Ecosse et rejoindre l’extrême sud-ouest du Pays de Galles, Land’s End. Il prend les bus locaux et rencontre sur son chemin des personnes très diverses qui lui veulent du mal comme du bien. Des flash-backs racontent ses motivations. C’est sentimental à souhait (j’ai pleuré comme une madeleine) mais c’est aussi bourré de clichés: la femme voilée qui se fait harceler par un homme, la droguée qui vole, le contrôleur intraitable… et le rôle des réseaux sociaux.

The Japanese Garden

Le jardin japonais d’Hasselt est le plus grand d’Europe et a été aménagé en 1992. Quand j’en parle autour de moi, je me rends compte qu’il est très peu connu. Et pourtant, c’est une visite très agréable et intéressante. J’avais visité celui d’Ostende il y a un certain temps déjà. Il me reste le souvenir d’un endroit très calme et serein, tout petit mais bien protégé des bruits extérieurs et avec beaucoup de rochers. Celui d’Hasselt, cela fait un moment que j’ai envie de le visiter mais une première tentative ce printemps a été reportée pour cause de mauvaise humeur de ma part (oui, c’est con !). Avant-hier encore j’hésitais parce que sans le savoir, j’avais choisi le w-e du Pukkelpop pour y aller et j’avais peur des embouteillages (les seuls que j’ai vu, c’est au moment où il fallait tourner à gauche pour aller au festival, tandis que nous devions continuer tout droit). Le site de la ville d’Hasselt donne une adresse très approximative, google maps en donne une autre, sans numéro, bref, le GPS n’est plus du tout utile à la fin du parcours et nous avons un peu tourné en rond pour finalement voir un tout petit panneau indicateur. L’entrée se fait via le Gouverneur Verwilghensingel mais pas au numéro indiqué par le site. Il y a un grand parking, donc aucun souci pour pour garer sa voiture. Le jardin se trouve un peu plus loin et l’entrée est de 5 euros.

La visite peut se faire dans le sens qu’on veut. En plein été, tout est fort vert et il n’y a que peu de plantes en fleurs mais la disposition des allées et du très grand plan d’eau avec petite rivière et cascade offrent un dépaysement constant. Une grande maison traditionnelle se dresse au bord de l’étang et un peu plus haut se trouve une maison de thé. Un petit sanctuaire shinto se cache un peu plus loin. Le fond du jardin est envahi par les cerisiers qui doivent offrir un très beau spectacle au printemps. C’est dommage qu’on entende si fort le bruit de la circulation dans certaines parties du jardin mais dès qu’on se rapproche de la cascade, c’est elle qui domine ! Des pas en pierre permettent de se rapprocher très fort de celle-ci et d’admirer des koïs géants.

Nous avons flâné pendant une heure, prenant des photos en tous genre (merci hipstamatic) et mettant en scène Maurice et Eddy qui nous accompagnaient. Le reste de la journée a été rempli en faisant deux courses qui étaient sur la route: cela faisait longtemps que j’étais tentée par le Genker Plantencentrum, une jardinerie immense à Genk. Finalement, c’était pas mal mais pas au point d’y retourner. Mais les palmiers étaient soldés ! En rentrant, nous sommes sortis de l’autoroute à Bertem pour y acheter du gin, des bitters (du Peychaud, enfin) et plein de tonics différents (la boîte qu’on voit sur la photo est vide mais elle est si jolie !). Bref une journée bien remplie !