At the movies – 29 (2020s)

Last and First Men de Jóhann Jóhannsson

Les deux premiers films de cette série ont été vus en vision de presse pour mon boulot; malheureusement mon nouveau chef a décidé que c’était fini. Je regarderai donc les nouveaux films comme tout le monde, (bien) après leur sortie. Il y aura sans doute moins de diversité vu que je me laisserai plus guider par mes goûts (plutôt que par la plus ou moins obligation d’écrire un article par semaine). Je suis fort triste de cette évolution parce que j’ai adoré cette période où j’étais devenue « critique de cinéma », une chose qui me semblait impossible au départ mais qui m’a donné beaucoup de confiance en moi quand j’ai réalisé que j’aimais faire ça et que j’ai commencé à recevoir des compliments pour mes articles.

Everything Everywhere All at Once, Daniel Kwan & Daniel Scheinert (2022) – 3/5: un film virevoltant avec Michelle Yeoh en propriétaire de laverie fatiguée, à la veille d’un contrôle des impôts et d’une visite de son père qui n’a jamais accepté son mariage, et avec une fille (Joy) qu’elle a du mal à comprendre. Interviennent alors des multivers qui changent sa réalité (elle peut se battre en utilisant du kung-fu) et qui la font réfléchir sur sa vie. Il y a plein de choses bien dans ce film: Michelle Yeoh et Jamie Lee Curtis, deux actrices de la cinquante-soixantaine, les références à plein de films (Ratatouille, In the mood for love, Crouching Tiger, Hidden Dragon et pour moi aussi Bill and Ted’s Excellent Adventure), les costumes de Joy. Mon seul reproche est que le film est un peu trop long et fouillis.

Heimaland, Dorus Masure & Ischa Clissen (Belgique, 2022) – 3/5: qu’est-ce que ça fait de vivre au pied d’un volcan qui risque à tout moment de se réveiller ? c’est ce que raconte ce documentaire, par l’intermédiaire des habitants de la petite ville de Vík en Islande, et tout particulièrement un vieux monsieur qui mesure différents paramètres volcaniques dans son temps libre, un propriétaire d’hôtel qui est content d’avoir vu le tourisme se développer et une jeune immigrante lituanienne qui vit là avec sa mère. Il y a de superbes paysages mais au final c’est juste une tranche de vie sans trop de contenu.

Last and First Men, Jóhann Jóhannsson (Islande, 2020) – 3/5: le compositeur islandais réalise ici son premier (et unique) film qui est une longue série d’images assez hypnotiques et au grain très marqué de sculptures brutalistes de l’ex-Yougoslavie (c’est le thème du moment chez moi) avec un texte basé sur un livre de science-fiction des années 1930 (d’Olaf Stapledon) lu par Tilda Swinton. Mon esprit a beaucoup vagabondé, porté par le musique, la voix et les images mais je me suis quand même dit que ça cadrerait mieux dans un musée comme installation que comme documentaire à voir au cinéma/à la télé.

Elvis, Baz Luhrmann (2022) – 3/5: un biopic virevoltant à propos de la vie d’Elvis Presley et de sa relation avec le Colonel Parker. J’ai appris pas mal de choses sur l’artiste et la manière dont il a été exploité par ce louche personnage. La réalisation est over-the-top, avec le rythme d’un comic book, des images très colorées et un montage baroque par moments. C’est un peu trop pour moi. J’ai beaucoup aimé les scènes avec les musiciens de blues, qui apportent un moment de calme, mais elles n’expliquent que très peu l’inspiration du chanteur. Austin Butler est excellent dans son rôle d’Elvis, Tom Hanks est caricatural dans celui du colonel, avec des moments où j’ai été gênée de le voir aussi mauvais. Avec aussi Kodi Smit-McPhee dans le rôle du fils de Hank Snow.

Blonde, Andrew Dominik (2022) – 4/5: la vie de Marilyn Monroe, mais à travers l’angle de Joyce Carol Oates, vu que c’est une adaptation de son roman. Et ça se sent. Les émotions sont exacerbées et l’actrice (jouée par Ana de Armas) est tourmentée du début jusqu’à la fin (il n’y a aucun moment qui montre son côté comique dans les films). Le format d’image change constamment et la couleur succède au noir et blanc très contrasté, accentuant encore plus les émotions, tout comme la musique de Nick Cave et Warren Ellis d’ailleurs. Dominik s’est basé sur les photos de l’époque, reconstituant certaines ambiances mais prend dès le départ son propre chemin en ne montrant qu’une facette de l’actrice. C’est beau, touchant, et très prenant, dissonant aussi, contrairement à Elvis que j’ai vu quelques jours avant. Ce n’est plus vraiment un biopic mais une nouvelle histoire inspirée par la vie d’une actrice célèbre.

Les Olympiades, Jacques Audiard (France, 2021) – 4/5: ce film avait tout pour me plaire: il est basé sur des histoires d’Adrian Tomine et tourné dans un noir et blanc contrasté et brillant au milieu du quartier des Olympiades à Paris, avec ses tours modernes et ses grands espaces ouverts. Il raconte les rencontres entre Emilie, Camille, Nora et Amber Sweet et les (difficiles) relations (amoureuses) qui se nouent entre eux. C’est le portrait d’une génération qui a du mal à trouver le bonheur. (Et je vais arrêter de dire que je n’aime pas le cinéma français !)

Rien à foutre, Emmanuel Marre & Julie Lecoustre (France-Belgique, 2022) – 3/5: un film très vide sur le vide de la vie de Cassandre, hôtesse de l’air dans une compagnie lowcost. Avec Adèle Exarchopolous qui est magnifique, mais j’ai eu du mal avec le découpage en deux parties du film, la première la suivant dans ses multiples vols et les tâches liées à son métier, la seconde la voyant dans sa famille à Huy. J’ai hurlé intérieurement lors du monologue de son père à propos de l’intérêt de sa voiture de luxe (un 4×4 Volvo – c’est précisé), et il y a beaucoup d’autres conversations filmées sur le vif qui sont peu prenantes. Un film très moyen, pour moi.

Short diary of the week (315)

Lundi: me réveiller pile au moment où le réveil sonne, mettre en ligne le projet de la semaine passée, régler des bricoles, préparer ma visite à Paris (pour le boulot), changer de recette pour les plats de midi de la semaine (c’est proche mais plus rapide à cuisiner), Angel, Buffy

Mardi: de vagues maux de tête, trier des disques, une réunion, les maux de tête empirent, cuisiner, Angel, Buffy, préparer mes affaires pour demain

Mercredi: un réveil très matinal, partir quand il fait encore noir, toute cette foule sur le quai du train – le Thalys précédent a été annulé, un voisin de siège très agréable, c’est un peu la course mais j’arrive finalement à peine en retard à mon rendez-vous, une visite guidée personnelle de l’exposition Paris-Londres. Music migrations 1962-1989, retrouver avec plaisir Kleo pour un repas chez Nanashi, découvrir la galerie Perrotin mais se rendre compte avec beaucoup de déception que l’exposition Takashi Murakami n’ouvre qu’à 16h, repartir de mon côté vers l’autre côté de Paris pour voir « Asia Now » – un rassemblement de galeries qui présentent de l’art contemporain asiatique – du bon et surtout beaucoup de moins bon, le crachin s’est transformé en pluie et je suis fatiguée, retour à la maison, Angel, Buffy

Jeudi: encore bien crevée ce matin, des allers-retours, des corrections, où la procrastination pré-écriture bat son plein, commencer quand même, des maux de tête à nouveau, un rendez-vous chez l’ophtalmologue: mes yeux vont très bien, de la comfort food, trop fatiguée pour regarder autre chose que Angel et Buffy, si fatiguée que j’ai à nouveau des idées noires

Vendredi: je crois que j’ai enfin sélectionné un roman que j’ai envie de continuer à chaque page tournée – ça faisait longtemps, mes choix des 4 derniers mois ont en effet été souvent très moyens, du télétravail en attendant le technicien pour réparer mes taques au gaz, il doit remplacer des pièces et revient la semaine prochaine, aller au bureau, je procrastine beaucoup mais quand je commence je suis hyper concentrée et ça avance bien, l’après-midi est par contre souvent interrompue, enfin le weekend !, Why woman kill, Angel

Samedi: une bonne nuit, cette pluie…, préparer ma liste de courses (et donc de recettes à cuisiner), aller chez mon papa, de la couture, de la lecture, jouer un moment, cuisiner le plat du soir et de la sauce bolognaise à surgeler, et préparer la marinade du gibier de demain, après ça la cuisine est évidemment bordélique, Last train from Gun Hill (John Sturges, 1959) – ou le retour du western du weekend

Dimanche: une nuit un peu agitée, la bonne nouvelle du dimanche matin (je vais faire un Osaka Safari), du rangement et du yoga, de la couture, impatiente de finir ma quête dans le jeu, cuisiner, lire un moment pendant que ça mijote, le premier plat de gibier de la saison, El Camino – le film qui clôture Breaking Bad (j’ai beaucoup aimé)

La toile du monde

51wwswilukl-_sx195_Antonin Varenne, La toile du monde: Aileen Bowman, une américaine rousse célibataire et affranchie de 35 ans, est envoyée à Paris par son journal, le New York Tribune, pour couvrir l’ouverture de l’Exposition Universelle. Elle espère également y retrouver son cousin métis qui fait partie d’une troupe de style Buffalo Bill Wild West Show. Au fil de ses pérégrinations dans la ville, elle décrit un monde qui change, à la charnière de deux siècles. Le métropolitain est en construction, les chevaux vont bientôt être remplacés par les voitures, l’électricité illumine les palais, et pourtant les mentalités ont du mal à suivre. Certaines femmes tentent d’affirmer leur rôle mais la plupart sont toujours reléguées à une vie conjugale très peu passionnante. Le sujet, l’Expo Universelle, m’a évidemment attirée mais elle n’est que peu décrite, bien qu’étant au centre du livre. C’est plutôt le portrait d’une femme et d’un ville à une époque précise, et cette partie là est intéressante – cela se sent que l’auteur a fait de nombreuses recherches. J’ai été beaucoup moins séduite par la partie romancée, un peu forcée, et encore moins par le dernier long chapitre qui raconte presque une nouvelle histoire.

Bilan culturel – juillet 2016

Romans (et récits de voyage):

  • Gaëlle Nohant, La part des flammes
  • Peter Hessler, River town
  • Emile Guimet, Huit jours aux Indes
  • Sok-yong Hwang, Princesse Bari

Livres documentaires:

  • Martin Cate, Smuggler’s Cove
  • Iain Gately, Drink. A cultural history of alcohol
  • Peter Bellwood, First migrants. Ancient migration in global perspective
  • Jean-Claude Martin, La bible de la communication non verbale
  • Joel Harrison & Neil Ridley, Distilled
  • Talia Baiocchi & Leslie Pariseau, Spritz
  • Gary Regan, The negroni

Séries:

  • The knick – saison 2 (7,5/10)
  • The Americans – saison 2 (7/10)
  • Indian Summers – saison 2 (7,5/10)
  • Black Sails – saison 2 (8/10)

Musique:

  • Jim Causley, Forgotten kingdom (7/10) – chansons folk anglaises racontant l’histoire ancienne
  • Imarhan, Imarhan (7/10) – guitares touareg
  • Khwanta Fasawang, Lam phaen motorsai tham saeb (8/10) – morlam thaï
  • Phairin Phonhibun, Lam klom thung: essential Phairin Phonphibun (8/10) – morlam thaï

Expositions (et jardins):

  • Velvet Underground (Philharmonie de Paris)
  • Jardins d’Orient (Institut du Monde Arabe, Paris)
  • la grande serre et le jardin alpin du Jardin des Plantes (Paris)
  • Beat Generation (Centre Pompidou, Paris)
  • Arte Povera (Centre Pompidou, Paris)

Restaurants et bars:

  • Le Sinople (Paris): pas mal mais sans plus, très « parisien »

 

Deux jours à Paris: des expos, des jardins, des thés

Mon escapade à Paris a été centrée autour de deux thèmes: l’underground américain et les jardins. J’ai commencé mes visites par l’expo sur le Velvet Underground à la Philharmonie de Paris, ce qui m’a permis par la même occasion d’admirer ce bâtiment très « pailleté » aux formes très organiques. Un jeudi matin, il n’y avait pas trop de monde, ce qui m’a permis de profiter des nombreux artefacts proposés: superbes photos, pochettes de disques, affiches, pamphlets en tous genres et surtout de nombreux films et extraits musicaux qui s’écoutent grâce au casque fourni à l’entrée. C’est toute l’histoire du Velvet Underground qui est contée mais aussi de l’underground new-yorkais. Andy Warhol est évidemment présent mais il ne domine pas l’expo, il y a bien d’autres sujets abordés. Un voyage sonore et visuel très intéressant.

Paris

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Après une pause lecture en bord de Seine, sous un saule, rendez-vous avec Kleo et Shermane à l’Institut du Monde Arabe pour l’expo Jardins d’Orient. Une première partie plus technique montre l’évolution de l’irrigation, une seconde montre les jardins, les objets qui l’occupent et les œuvres inspirées par ceux-ci, partant de l’Afrique du Nord à l’Inde des Moghols. J’ai été un peu déçue, je m’attendais à plus de photos des jardins, à des explications plus poussées (et à moins de monde). L’intérêt de l’exposition vient de l’installation d’un jardin oriental dans la cour du musée mais je n’y ai pas retrouvé le charme des jardins de l’Alhambra l’Alcazar (merci Malena !) à Séville (par exemple (les seuls jardins d’Orient que j’ai visité en fait) (l’avis de Kleo). Une glace, une citronnade, et nous voilà reparties, Shermane et moi, vers le jardin suivant.

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Le Jardin des Plantes est situé tout près et je rêvais de voir la grande serre avec ses plantes tropicales. Mais d’abord nous avons visité le jardin alpin dont l’entrée est bien cachée. Intéressant mais pas mon style préféré. La serre par contre… J’ai adoré ces grands palmiers sous les voûtes métalliques de la serre.

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Nous avions rendez-vous plus tard avec Malena dans un restaurant aux jolies plantes exotiques, le Sinople. Un peu surfait à la parisienne mais les cocktails étaient très bons. Pour ma plus grande frustration, j’ai commencé à avoir des maux de ventre – la fatigue ? – et j’ai dû annuler la sortie dans un bar à cocktail prévue par la suite.

Paris

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Le lendemain, après une virée shopping de tissus autour de la Halle Saint-Pierre, j’ai continué mon exploration de l’underground américain avec l’exposition Beat Generation au Centre Pompidou. Ce sujet m’a passionnée il y a quelques années et j’ai lu à l’époque Sur la route de Jack Kerouac, déjà intéressée par les récits de voyage. L’exposition présente notamment le tapuscrit du livre dans une immense vitrine qui traverse toute la salle. Photos, musique, films, livres et affiches diverses proposent une image assez complète du mouvement et présentent les principaux protagonistes.

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Retour à la nature avec la petite présentation de l’Arte Povera, ce style italien des années 1960 qui marque un retour à la nature dans des œuvres très minimalistes. Ainsi que le film d’une chorégraphie de Thierry De Mey à Gibellina en Sicile qui m’a captivée.

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Un thé glacé avec Kleo et Shermane à l’Autre Thé, l’achat de thés et de quelques récits de voyage ont clôturé cette escapade sous le soleil d’été.

Je ne dirais pas que ce fut mon meilleur séjour à Paris – j’ai été vraiment frustrée de ce malencontreux mal de ventre – mais j’y ai découvert et approfondi des sujets qui me tiennent à cœur et qui m’intéressent depuis très longtemps. Le Velvet Underground et la Beat Generation marquaient le retour à mes intérêts d’il y a une vingtaine d’années et voir ces expositions m’a rappelé cette période. Période où je n’aurais jamais osé voyager seule à Paris ! La chaleur m’a un peu assommée et j’ai été moins réceptive à mon environnement que d’autres fois. Projets pour une prochaine visite: (re)découvrir Paris quartier par quartier, en commençant par les plus anciens et apprendre bien plus sur son histoire – l’effet Vikings sans doute ! (D’ailleurs, si vous connaissez un bon livre proposant des promenades historiques à Paris…)

Short diary of the week (152)

Lundi: lundi matin = pas très en forme – c’est comme ça !, ne pas savoir si c’était une bonne idée ou non de mettre des bas, un mal de tête qui s’étend, une digestion très aléatoire, un dafalgan, Hell on Wheels, The Americans, espérer une bonne nuit de sommeil

Mardi: à nouveau en forme, oh mes livres sont déjà là !, un repas rapide, une soirée cocktails au 9e étage du Résidence Palace, retrouver des personnes rencontrées récemment et qui sont très vite devenues des amies, collision entre la blogosphère « food » et « lifestyle » – deux styles totalement différents, des cocktails trop sucrés et trop longs à obtenir, mais ce n’était pas ça l’important !, rentrer et découvrir mon allée presque terminée

Mercredi: avoir du mal à lâcher mon livre dans le métro, passionnée par l’histoire des migrations hors d’Afrique des homo sapiens, une conversation plus ou moins liée à ça avec un collègue, où il me précise que mes goûts musicaux (en classique – l’ancien, le baroque et le contemporain) font de moi une personne très sensible, le meilleur disque est à la fin, tenter de préparer un sac le plus léger possible, la finale de The Great British Sewing Bee

Jeudi: un sommeil un peu agité de peur de rater le réveil, métro, train, il fait déjà chaud à Paris !, une première expo, un repas sur les quai de la Seine, lecture sous un saule, une deuxième expo, une citronnade, promenade au Jardin des Plantes, un Perrier, un resto, maux de ventre malvenus qui bousculent mes plans et qui reportent à une prochaine fois la découverte d’un bar à cocktail – un peu frustrée donc

Vendredi: un départ à mon aise, des jolis tissus, deux expos, un thé glacé, des livres, une gare bondée, retour à Bruxelles où il fait beaucoup plus frais, fatiguée de ces deux jours

Samedi: les jardiniers bruyants sont déjà là – heureusement ils repartent assez vite, commencer le bruit de mon côté: tondre la pelouse et tailler la haie, même recouverte de citronnelle je me fais piquer par un minuscule insecte ailé, enfin une météo à barbecue !, lire au jardin jusqu’à ce que la nuit tombe

Dimanche: une lessive qui sera oubliée dans la machine jusqu’au soir, du repassage de nouveaux tissus, et puis plus rien – ou presque: lecture tout l’après-midi au jardin en bougeant de temps en temps le fauteuil pour suivre l’ombre, tester un cocktail du Smuggler’s Cove et être un peu déçue – mauvais choix sans doute, encore de la lecture, me sentir bien grâce à cette chaleur

Short diary of the week (118)

Lundi: mais pourquoi ai-je si mal dormi ?, l’examen des yeux offert par le boulot confirme une légère baisse de ma vue de près – je m’occuperai de ça sérieusement cet hiver, début de mal de tête, quelques menus achats en rentrant et une visite à la toute nouvelle épicerie Tagawa, Scream Queens, Downton Abbey

Mardi: une nuit épouvantable (j’ai même repris un demi xanax pour la première fois depuis plus de 6 mois), métro, train, Paris, train, métro, enfin me poser et me reposer, un repas minimaliste, Hannibal, The Good Wife

Mercredi: une bonne nuit !, hésiter et finalement prendre la voiture, changements de plans pour la soirée – une fois de plus, vivement une semaine de boulot normale – a priori ce ne sera pas avant la mi-décembre, c’est-à-dire une semaine où je pourrai faire le travail normal ainsi que celui sur le grand projet sans être dérangée par mille autres choses, me relaxer avec un disque de gamelan, un repas très moyen précédant un concert excellent – Geomungo Factory – groupe coréen composant de nouvelles musiques pour des instruments anciens – dans un esprit très rock, rentrer en 15 minutes grâce à la voiture prise le matin, ne pas réussir à m’endormir

Jeudi: réunion, drink, comatage, resto avec Katrien et parler de tous nos projets, rentrer tôt et encore regarder un épisode de The Good Wife

Vendredi: une bonne nuit de sommeil, pas mécontente que ce soit le dernier jour de la semaine, encore mille et une choses à régler, les copy shop ferment très tôt tout près de chez moi, Hannibal – deux épisodes qui me laissent très dubitative et qui m’ennuient, heureusement Alicia est là !

Samedi: tentative matinale de copy shop où je me fais quelque peu arnaquer, en route pour Spa !, une très jolie ville que je veux absolument visiter prochainement, boulets sauce lapin et frites pour bien caler l’estomac, rhums rhums et rhums, je ne saurais plus dire combien j’en ai goûté, mes favoris: Compagnie des Indes Panama et Issan mais aussi Plantation Belize Guatemala et Sainte-Lucie, un peu saoule mais pas trop, Hannibal, euh en fait je suis vraiment fatiguée: au lit à 21h30 !

Dimanche: sport le matin – sport l’après-midi: déterrer les bananiers, ranger la terrasse et les meubles de jardin, mettre les plantes fragiles près de la façade, rentrer les plus délicates (là, il y a encore du boulot), tenter de résoudre les problèmes d’Hipstamatic en effaçant l’app et en la réinstallant – sans résultat – j’espère que la mise à jour sera publiée avant mon départ, un cocktail rapide mais non moins délicieux: gin – sloe gin – curaçao, Doctor Who, The Good Wife, ne pas réussir à m’endormir comme souvent le dimanche

One day in Paris

Paris

Mardi, j’ai eu l’occasion de passer ma journée à Paris, à la base pour un rendez-vous professionnel. Ce qui m’a laissé du temps pour d’autres activités. Le matin, j’ai été visiter l’exposition de la Halle Saint-Pierre, Hey ! modern art & pop culture / Act III, conseillée par Baba. Je n’avais qu’une heure, ce qui était un peu juste mais j’ai eu le temps d’admirer des œuvres très hétéroclites allant du surréalisme pop américain de Mark Ryden à des motifs de tatouages en passant par des décors japonais pour du théâtre itinérant et des œuvres réalisées par des soldats lors de la Première Guerre Mondiale à partir d’objets du quotidien et de munitions usagées. C’est une exposition dense, avec beaucoup d’artistes différents mais avec une cohérence certaine. Je recommande si, comme moi, vous aimez l’art décalé, très figuratif et souvent surréaliste.

L’après-midi, j’ai tenté ma chance au Musée d’Art Moderne de Paris. Quand j’y suis arrivée, pas de file pour l’exposition Andy Warhol, ce qui m’arrangeait bien. Elle commence par une courte rétrospective de sa carrière, montrant quelques séries importantes comme la chaise électrique, les soupes Campbell ou les boîtes Brillo mais aussi de l’audiovisuel: des portraits filmés de ses amis ou de stars proches de son entourage et le film sur l’Empire State Building. Le prétexte de l’exposition est tout autre cependant: présenter dans son entièreté la série Shadows, 102 peintures/sérigraphies au motif identique mais au fond de couleurs différentes. L’oeuvre ne s’appréhende jamais dans son ensemble, elle est présentée dans une longue salle qui fait un coude. C’est assez impressionnant à voir, on ressent la force de la répétition. Malgré tout, j’ai été déçue de l’exposition mais c’est probablement personnel. Je suis peut-être blasée d’Andy Warhol, j’ai vu beaucoup de ses peintures depuis que je suis petite. A Cologne, Aix-la-Chapelle, New York… J’aurais peut-être profité plus de l’exposition sur la prostitution au Musée d’Orsay mais j’avais peur de ne pas avoir assez de temps.

Paris

Après cela, je voulais encore allez à la Grande Epicerie, même si le trajet en métro était un peu compliqué. Tous les trajets impliquaient deux changements et en fin de compte il me restait peu de temps. J’ai quand même eu l’occasion d’aller jusqu’à la boutique de Christian de Montaguère, spécialiste en produits des Caraïbes et surtout en rhums où j’ai été très bien accueillie malgré mon temps très limité. Heureusement, la ligne 4 n’était pas loin et je suis arrivée bien à temps à la Gare du Nord pour mon retour. Une journée bien occupée donc, et pas une seule goutte de pluie malgré les prévisions catastrophistes.

Je n’ai quasi pas fait de photos, trop limitée pas le temps et sérieusement limitée par les problèmes de le nouvelle version d’Hipstamatic, qui en plus de crasher périodiquement, ne transmet plus les images retravaillées sur photobucket. Bref, ce sont les phots brutes que vous voyez là.

Impressions of Paris (III)

Paris

Un dernier jour à Paris. Le réveil est encore plus difficile que celui du samedi. J’ai du mal à marcher à cause des courbatures aux mollets mais ça se détend vite. Pas de but précis aujourd’hui, la météo n’a pas l’air très clémente. Malena me propose d’aller à la place des Vosges.

Chargée de tous mes sacs (en plus des bitters, j’ai également deux bouteilles de liqueurs de chez Giffard, achetées par la maman de Malena à l’usine d’Angers – Banane du Brésil et Ginger of the Indies), nous prenons le train puis le métro. Arrivée dans ce quartier touristique que je ne connais que de nom. Pas mal de monde déjà et quelques gouttes de pluie. Je ne sortirai pas mon iPad pour faire des photos. Promenade tout autour de la place des Vosges, protégée par l’arcade. Les galeries d’art ne m’inspirent pas trop, j’y vois un certain étalage de richesse qui m’incommode. Par contre, le magasin de thés De Damman nous attire et nous achetons des thés parfumés, Bali pour Malena, Earl Grey de printemps au thé vert pour moi. Le sachet parfumera tout mon retour dans le train.

Une brasserie pour un dernier repas ensemble, une dernière occasion de se raconter plein de choses. Et puis un départ vers la gare. Un seul Thalys sur le quai, cela ne peut être que celui pour Bruxelles et donc je m’y dirige avant l’annonce officielle. J’aurai finalement deux sièges pour moi, ce qui rend le voyage bien plus confortable.

La pluie se met à tomber à verse (comme en septembre) et je regarde le paysage défiler. Les champs couverts de fleurs jaunes fluorescentes sont magnifiques mais je n’arrive pas à capter l’effet en photo. Ce w-e a été passionnant et m’a nourri d’une nouvelle énergie, comparable au jaune des fleurs. Merci à Kleo, Shermane et Malena et à bientôt ! A Bruxelles ou Paris !

Paris

Impressions of Paris (II)

Un matin paresseux et puis se dépêcher pour traverser tout Paris avec Malena. Rendez-vous dans le 13e avec Shermane. Un quartier à grandes tours, sans doute un peu glauque la nuit. Un quartier asiatique surtout, aux odeurs fortes de fruits et légumes exotiques. Quelques achats dans les supermarchés, notamment des bougies en forme de lotus roses. Et un petit chat pour Malena.

Paris

Au Mondol Kiri, nous mangeons un excellent repas cambodgien dans un joli décor entre tradition et modernité. Je choisis du boeuf au curry khmer et au bouillon acidulé. Une recette que je tenterais bien à la maison. J’aurais bien ramené des petites casseroles de ce genre.

Nous repartons traverser Paris via une ligne de métro qui passe en partie par dessus les avenues, enjambant la Seine. Je souhaitais visiter le Palais de Tokyo depuis longtemps mais lors de ma visite de septembre, il n’y avait pas d’expositions. Cette fois-ci, nous avons été gâtées, et prises par les oeuvres d’art, nous n’avons pas vu le temps passer. Installations électromagnétiques de Takis, Le bord des mondes invitant à un voyage aux confins de la création et posant la question: « qu’est-ce que l’art ? » et enfin Archipel secret présentant la création contemporaine d’Asie du Sud-Est. Sans doute la partie qui m’a le plus parlé, alors que je ne m’étais même pas rendue compte du thème de l’exposition ! Une promenade entre des oeuvres changeantes, certaines me parlant plus que d’autres mais toutes me rappelant le plaisir que j’ai toujours éprouvé dans ce genre d’endroits, que ce soit le Whitney’s Museum à New York, le Ludwig à Cologne ou Aix-la-Chapelle ou la Documenta de Kassel. Un pan de la création contemporaine si peu visible à Bruxelles et en Belgique. (J’ai mis mes nombreuses photos à la fin du billet, pour ne pas trop interrompre la lecture – j’ai beaucoup joué avec le mode aléatoire d’Hipstamatic).

Quelques gouttes de pluie, deux métros vers Anvers (avec « s » muet), un joli tissu quelque peu exotique aux Coupons de Saint-Pierre, un détour pour un jeu, une fatigue grandissante pour nous trois. Une hésitation. Où aller maintenant ? Où manger ? Où revoir Kléo ?

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Métro vers la rue Sainte-Anne. Une promenade en attendant l’ouverture du restaurant. Une réponse enfin du Prescription Cocktail Club qui a bien retrouvé mon sac oublié hier. Un joli passage qui me renvoie à Walter Benjamin (mon cours de sociologie de la culture m’a marquée à l’époque). Des épices Roellinger: de la poudre Grande Caravane au goût de cumin, sésame, macis, piment…

Des sashimis dans un minuscule restaurant, Chez Michi. Délicieux, coupés par un maître japonais, avec bien plus de choix que l’habituel duo thon-saumon.

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Au Prescription Cocktail Club, nous retrouvons Kleo et on nous installe à l’étage. C’est déjà assez bruyant et le volume sonore augmente encore. Ce qui gâchera un peu la soirée vu que nous étions là pour discuter. Mais les cocktails sont toujours aussi bons et je me laisse tenter par un Mai Tai, avec fruit de la passion enflammé.

Retour avec tous mes sacs cette fois-ci, les pieds en compote et les mollets courbaturés. Et heureuse d’avoir rencontré mes amies mais un peu triste parce que ce fut trop court.

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Une oeuvre électromagnétique de Takis

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L’artiste Bridget Polk au milieu de son installation, elle vient de mettre un bloc en béton en équilibre sur une pierre, sans la moindre colle – cette photo me fait penser aux œuvres de Duane Hanson

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Le côté brut des sous-sols du musée

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La sape congolaise comme art

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Cette installation était assez angoissante et les filtres choisis par Hipstamatic rendent bien l’atmosphère. Un enfant est sorti de là en pleurant.

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