
J’ai mis un certain temps à atteindre les sept films pour ce billet, les sorties du moment ne me tentant pas énormément et les arrivages en dvd à mon boulot étant assez décevants. Je suis aussi très prise par mon visionnage de films des années 1930 et des films de yakuzas.
The Banshees of Inisherin, Martin McDonagh (2022) – 2/5: je n’ai pas réussi à accrocher à cette histoire de dispute entre un homme (stupide) (Colin Farrell) qui ne comprend pas que son ancien ami (Brendan Gleeson) ne veut plus lui parler et le lui prouve par des actes extrêmes. Les seuls personnages qui pour moi sauvent l’histoire, c’est la soeur (Kerry Condon) qui a le courage de quitter cette île irlandaise et la vieille dame qui fait un peu peur. Les paysages sont beaux, certes, et les acteurs jouent bien, mais ce film n’était définitivement pas pour moi.
Plan 75, Chie Hayakawa (Japon, 2022) 2/5: dans un futur proche, ou dans un autre présent, le Japon met en place un plan pour lutter contre le vieillissement de la population. Chaque personne âgée pourra dès ses 75 ans demander l’euthanasie et sera accompagnée, mais il s’agit d’une industrie comme une autre. La réalisatrice (dont c’est le premier long-métrage) a créé un film très froid et déprimant, mettant en scène trois personnages principaux sans lien entre eux, Michi, une vieille dame sans famille, Hiromu, un jeune homme qui vend les plans et Maria, une Philippine qui s’occupe des personnes euthanasiées en vue de gagner assez d’argent pour soigner sa petite fille. Le sujet est dur, et le film complètement déprimant, d’où ma cote très peu positive. #52FilmsByWomen
Juste sous vos yeux, Hong Sang-Soo (Corée, 2021) – 2/5: une femme, ancienne actrice, revient en Corée et loge chez sa sœur, avec qui elle commence le début de la journée. Dans l’après-midi, elle rencontre un réalisateur qui veut lui faire tourner un film. L’histoire se limite à ça, ou presque. Un jour, des conversations. C’est très direct, sans artifices, avec de longs plans fixes. Je n’étais pas d’humeur, je me suis ennuyée.
Emily, Frances O’Connor (Royaume-Uni, 2022) – 4/5: l’histoire d’Emily Brontë, racontée de manière assez romancée. Le film est superbe, à cause de ses images et de ses tonalités mais surtout à cause de l’actrice Emma Mackey que j’aime vraiment beaucoup. Elle joue une Emily de l’époque victorienne mais on y retrouve une sensibilité moderne; c’est une femme passionnée, libre mais aussi pleine d’anxiété, loin de l’image qu’on a d’elle, que sa sœur Charlotte a donné d’elle. Et peu importe si le film n’est pas fidèle à l’histoire (certains lui reprochent la possible invention de relation amoureuse d’Emily). #52FilmsByWomen
65 (Scott Beck & Bryan Woods, 2023) – 2/5: ou le divertissement où on met son cerveau en vacances. Mills (Adam Driver) s’écrase sur une planète inconnue avec son vaisseau spatial; il y a une survivante, une fillette qui ne parle pas la même langue que lui. Ils partent à la recherche du vaisseau de secours qui s’est écrasé plus loin mais ils découvrent une terre où vivent encore les dinosaures, qui les pourchassent. Il y a de l’action, mais quasi pas de dialogues vu que les deux survivants ne se comprennent pas. Les dinosaures sont pas mal mais qui veut encore voir un film avec ces bestioles aujourd’hui ? Un film que je n’aurais jamais regardé s’il n’y avait pas Adam Driver comme acteur principal. #theAdamDriverFilmography
Empire of Light (Sam Mendes, Royaume-Uni, 2022) – 3/5: toute l’histoire tourne autour des employés d’un cinéma en bord de mer, au début des années 1980. Hilary (Olivia Colman) est bipolaire et prend du lithium; elle est plus ou moins forcée d’avoir des relations sexuelles avec son boss (Colin Firth). Et puis arrive Stephen (Micheal Ward), un jeune homme d’origine caribéenne. On est à une époque où le racisme est omniprésent, avec de nombreux groupes de skinheads qui partent en chasse. Sur cette trame de fond, une relation naît entre Hilary et Stephen. L’histoire est un peu confuse, ne sachant pas trop quel parti choisir: parler de racisme ou de troubles mentaux, d’amour ou d’amitié. Mais j’ai adoré le cinéma, un superbe bâtiment art déco, et les ambiances de bord de mer (qui me donnent envie de recenser les films qui se passent là, avec les promenades et les digues).
John Wick: Chapter 4 (Chad Stahelski, 2023) – 4/5: c’est un peu long, et il y a une série de clichés (les cerisiers en fleur au Japon, les Parisiens portant une casquette et une baguette), mais quel beau film. J’ai adoré le travail sur les couleurs, le côté néo-noir très affirmé (quasi tout se passe de nuit), les scènes de combat très chorégraphiées (celle sur l’escalier !), avec parfois quelques touches d’humour, le lien avec le monde des samouraïs (les armes, mais aussi l’expo avec les armures), le côté jeu vidéo (la scène filmée de haut), les décors (Berlin surtout), Donnie Yen en tueur aveugle, et puis évidemment Keanu Reeves (qui n’a sans doute pas eu de soucis pour retenir son texte tant il parle peu dans ce film). #theKeanuReevesFilmography
Vous avez vu certains de ces films ? Qu’en avez-vous pensé ? Vous avez des films à conseiller ?