At the movies – 40 (2020s)

Women Talking de Sarah Polley

Three Thousand Years of Longing, George Miller (2022) – 4/5: un film sur la narration, avec des contes – Alithea (Tilda Swinton) est une narratologue britannique en voyage à Istanbul pour donner une conférence. Sans mari et sans enfants, elle se sent heureuse dans son célibat et son métier. Elle achète un petit flacon en verre et en l’ouvrant dans sa chambre d’hôtel, elle libère un djinn (Idris Elba) qui lui demande de faire trois voeux. Connaissant le système, elle ne se laisse pas avoir et demande d’abord au djinn de raconter son histoire – et là on se retrouve dans les mille et une nuits. J’ai beaucoup aimé le personnage d’Alithea (je lui ressemble un peu), j’ai sans doute moins accroché aux histoires du passé, mais j’ai adoré la fin qui a fait fondre mon coeur, tout en ressentant un certain regret lié à ma situation personnelle (si vous avez vu le film, vous comprendrez sans doute).

Babylon, Damien Chazelle (2022) – 1/5: Damien Chazelle tente de recréer le Hollywood des débuts, des années 1920 et du passage aux films sonores. J’ai détesté: c’est trop long (plus de 3h) et prétentieux, c’est trop Tomorrowland – trop de musique, trop de mouvement, trop de drogue, trop de pipi-caca-vomi. J’ai détesté Margot Robbie qui semble tout droit sortie des années 1980 avec son maquillage et ses vêtements pas du tout de l’époque (le personnage est inspiré par Clara Bow – il suffit de voir ses photos pour se rendre compte que ça ne cadre pas du tout). Brad Pitt m’a toujours laissée indifférente mais au moins il ressemble à un homme de l’époque et c’était drôle de repérer Flea. Alors oui, techniquement, c’est bien fait mais il faut plus que ça aujourd’hui.

Nope, Jordan Peele (2022) – 3/5: en Californie, un mystérieux ovni trouble la vie d’OJ et Em (Daniel Kaluuya et Keke Palmer) qui exploitent un ranch et élèvent des chevaux pour figurer dans des films (ce qui permet un clin d’oeil à l’histoire du cinéma). Ou un néo-western de science-fiction. J’ai eu beaucoup de mal à accrocher, je me suis même ennuyée pendant tout un temps, et je n’ai pas grand-chose à dire à propos de ce film.

Aftersun, Charlotte Wells (Royaume-Uni, 2022) – 4/5: Calum (Paul Mescal), jeune père séparé, passe comme chaque année des vacances en Turquie avec sa fille Sophie (Frankie Corio), 11 ans. La réalisatrice écossaise filme la vie de tous les jours, mais il y a une certaine ambiance, une certaine nostalgie, une certaine lourdeur aussi qui est particulièrement accentuée par une musique très sombre, entrecoupée de chansons pop des nineties. Quelques passages très courts montrent une Sophie adulte qui tente de se remémorer le passer. Ce film m’a laissée perplexe au départ, il ne s’y passe pas grand-chose, mais il fait son chemin dans tête et je l’aime de plus en plus. #52FilmsByWomen

Tár, Todd Field (2022) – 4/5: Cate Blanchett est fantastique dans le rôle de Lydia Tár, chef d’orchestre célèbre et aux grandes ambitions, mais au prix de son entourage. Comme lui dit sa compagne Sharon (Nina Hoss), seule leur fille n’a pas été utilisée par elle pour une transaction. Le dernier tiers m’a laissée un peu perplexe mais reste intéressant (et j’aime assez bien l’interprétation de cet article de Slate – à ne lire qu’après avoir vu le film). Avec plein de clins d’oeil au monde de la musique classique, et un score d’Hildur Guðnadóttir, d’ailleurs citée au début du film par Tár comme étant une des seules compositrices féminines. Et un beau rôle aussi pour Noémie Merlant comme l’assistante de Lydia.

Women Talking, Sarah Polley (2022) – 4/5: adapté d’un roman de Miriam Toews (que j’avais commencé mais sans le terminer), ce film est quasi un huis-clos entre femmes d’une secte mennonite qui doivent décider si elles quittent la communauté ou si elles restent en compagnie des hommes dont plusieurs / certains droguent et abusent des femmes pendant la nuit. J’ai aimé les discussions, les arguments allant dans un sens ou l’autre, les personnalités de ces femmes intelligentes même si elles n’ont jamais appris à lire et écrire. Elles sont jouées par Rooney Mara, Claire Foy, Jessie Buckley (et aussi Frances McDormand dans un petit rôle où son physique fait peur). Une réalisation de Sarah Polley, actrice de certains films culte d’Atom Egoyan, avec une excellente musique d’Hildur Guðnadóttir. J’ai aussi aimé l’étalonnage qui met en avant des couleurs très passées, très neutres, sans aucun éclat. #52FilmsByWomen

Alice, Darling, Mary Nighy (2022) – 3/5: Alice (Anna Kendrick) est en couple avec Simon (Charlie Carrick) mais celui-ci a une grande emprise sur elle, abusant d’elle psychologiquement. Elle est invitée par ses deux amies Tess (Kaniehtiio Horn) et Sophie (Wunmi Mosaku) à un séjour d’une semaine au bord d’un lac et elle ment à Simon, de peur de ne pouvoir y aller. Au début, elle est très fermée, jusqu’au moment où elle craque et ses amies se rendent compte du problème. Le sujet m’a touchée, et j’ai pas mal angoissé en regardant le film, mais je trouve son traitement un peu inégal et le retournement de situation est assez rapide, avec quelques bons gros clichés. Je me suis aussi demandée ce qui se passerait après, car c’est à ce moment-là que c’est souvent le plus difficile. J’attendais plus de ce film après avoir lu la critique de Funambuline mais c’est en effet important qu’il existe. #52FilmsByWomen

At the movies – 36 (1950s & 1970s)

La rivière noire de Masaki Kobayashi

Je suis toujours convaincue qu’écrire ces billets en classant les films par décennie est une bonne idée, mais je dois bien constater qu’à part les films récents ou des années 1930, je n’avance pas très vite et que ça met beaucoup trop de temps pour arriver aux sept films d’un billet, surtout depuis que je vois moins de films pour le travail (j’ai vu le premier de ces films en avril dernier). Je fais donc un peu de rattrapage ici, avec un mélange un peu incongru des films japonais des années 1950 et de westerns des années 1970. J’ai des listes pour les deux thèmes mais je n’ai pas trop l’envie de les continuer pour le moment, le Japon, sans vraie raison, le western parce que l’âge d’or est passé et que mon envie de regarder la suite également. Je ferai un billet similaire pour des films plus récents vu depuis juillet.

Au gré du courant, Mikio Naruse (Japon, 1956) – 3/5: un film qui raconte le déclin d’une maison de geishas à Tokyo, avec des actrices connues de l’époque (Kinuyo Tanaka, Isuzu Yamada, Hideko Takamine…). J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, et je n’ai jamais été passionnée par ce film, ce qui n’enlève rien à sa beauté et à l’extrême tristesse qu’il dégage. A noter: le chat qui intervient dans de très nombreuses scènes.

Printemps précoce, Yasujiro Ozu (Japon, 1956) – 3/5: Ozu propose ici un film un peu plus « moderne »: les acteurs sont jeunes et il n’y a pas de figure patriarcale. C’est l’histoire d’un salaryman et de son épouse – elle soupçonne très vite que son mari la trompe. Vu de 2022, certaines scènes sont choquantes – la femme étant vraiment considérée comme la bonne qui doit préparer le repas à la bonne heure ou qui ramasse les vêtements que le mari jette par terre (quoique, c’est toujours souvent le cas aujourd’hui). Le déroulement de l’histoire change un peu la donne mais la fin reste très classique pour l’époque. Le film est très long, plus de deux heures, et il y a quelques récits parallèles. A noter: les superbes scènes de train, ainsi que plein d’autres très belles images – Ozu est vraiment un maître de la composition.

The Ballad of Cable Hogue, Sam Peckinpah (1970) – 2/5: après The Wild Bunch, Sam Peckinpah a produit un western tout à fait à l’opposé, sans violence aucune, quasi sans coups de feu, avec plein d’éléments comiques / burlesques. Je me suis ennuyée. Déjà parce qu’il y a ce burlesque (j’ai vraiment une aversion profonde et inexplicable), et puis parce que j’ai trouvé ça très mou. Il y a les obligatoires scènes érotico-soft, même si on ne voit pas grand-chose et les coiffures des Hildy qui sont typiques des choucroutes années 1970 (un peu à la Dolly Parton).

La rivière noire, Masaki Kobayashi (Japon, 1957) – 4/5: un triangle amoureux entre un jeune étudiant (Fumio Watanabe), un yakuza (Tatsuya Nakadai) et une jeune fille (Ineko Arima), dans un quartier qui ressemble plus à un bidonville près d’une base américaine. C’est extrêmement sombre et dur, avec plusieurs scènes de violence envers la jeune fille. En même temps, les images sont superbes, dans un noir et blanc très contrasté (surtout la dernière scène sur la route). J’ai été surprise par la modernité de ce film en comparaison avec du Ozu par exemple.

Chisum, Andrew V. McLaglen (1970) – 4/5: John Chisum (John Wayne) est un grand propriétaire terrien et éleveur au Nouveau-Mexique mais Lawrence Murphy, un financier véreux qui a déjà fait main-basse sur la petite ville, veut s’approprier ses biens par tous les moyens possible. S’ensuit une lutte entre les deux camps, avec poursuites, coups de feu et stampede d’un troupeau de vaches. L’histoire est un peu confuse au début mais ça devient très haletant, surtout quand on voit apparaître les personnages de Billy the Kid et Pat Garrett. Une classique histoire de bien contre le mal.

Crépuscule à Tokyo, Yasujiro Ozu (Japon, 1957) – 4/5: un long film de Yasujiro Ozu, pour lequel j’ai eu un peu de mal à me concentrer (je l’ai vu en trois fois). J’ai trouvé qu’il y avait un peu trop d’ellipses dans l’histoire. Mais la beauté des plans et la présence de Setsuko Hara compense tout ça. A noter: les vues du Tokyo des années 1950, encore peu reconstruit, les trains.

Le château de l’araignée, Akira Kurosawa (Japon, 1957) – 3/5: une histoire inspirée par Macbeth mais transposée dans le Japon féodal. Les décors sont intéressants: le château au pied du Mont Fuji dans la lave volcanique, la forêt avec la pluie et les éclairs, le brouillard. Mais je n’ai pas accroché au côté extrême du jeu des acteurs masculins – la seule femme étant tout en retenue.

Rio Lobo, Howard Hawks (1970) – 2/5: Howard Hawks retrouve John Wayne dans ce western, le dernier film du réalisateur. L’histoire est celle d’une vengeance, suite à une trahison lors de la guerre de Sécession (il y a une introduction qui prend un tiers du film). A vrai dire, seule la scène de fusillade à la fin est plus ou moins passionnante (et elle aurait été tournée par la deuxième équipe). On sent l’essoufflement de Hawks et son souci de céder à des demandes « modernes »: il y a plusieurs jeunes femmes, cheveux au vent et peu vêtues pour l’époque (c’est bien de donner des rôles plus importants aux femmes mais là, ça frise l’exploitation – c’est très seventies tout ça), et aussi un homme habillé d’une couverture comme chez Sergio Leone. Finalement la seule chose que je retiendrai, c’est la musique de Jerry Goldsmith, quelque peu morriconienne mais quand même originale.

Lonesome Dove

Larry McMurtry, Lonesome Dove (I & II): 1880, Texas. Augustus McCrae et Woodrow Call, deux anciens rangers qui ont combattu les Comanches et pacifié la frontière, se sont installés à Lonesome Dove, une bourgade un peu perdue, et ont créé un ranch. Ils sont entourés de quelques fidèles cowboys et d’un cuisinier qui frappe violemment sur la cloche à chaque repas. La vie est tranquille, chacun vaque à ses tâches sans trop se presser, la chaleur les accable tous. Un jour réapparaît Jake, ancien comparse des deux héros, et grand coureur de jupons – la prostituée du coin, Lorena, tombe amoureuse immédiatement. Il lance l’idée de conduire un troupeau dans la Montana, terre encore quasi vierge à cette époque.

Il faut environ 150 pages avant que la troupe, qui s’est agrandie depuis, quitte Lonesome Dove, et j’ai eu un peu de mal à entrer dans le roman. En même temps, ces pages sont tout à fait nécessaires pour présenter les différents protagonistes, même si l’action n’est pas encore vraiment au rendez-vous. Par la suite, Larry McMurtry réussit à créer un rythme, dosant les scènes d’action – dont certaines sont particulièrement spectaculaires et font tourner les pages à un rythme effréné (quel malheur quand mon métro arrivait à destination !) – et les scènes plus calmes, d’introspection même. Il entre dans la tête de quelques-uns de ses personnages principaux, y compris de quelques femmes comme Lorena et plus tard, Clara. Parfois aussi apparaissent de nouveaux personnages qui croiseront la route des cowboys.

C’est un roman foisonnant, un pavé de plus de mille pages (que l’édition français a coupé en deux tomes mais que j’ai lu d’une traite – ce serait dommage de s’interrompre) qui n’ennuie jamais (à part peut-être le début qui est une mise en place – mais c’est souvent le cas dans un pavé). J’ai adoré ! J’ai été prise par l’histoire, par le passé et le présent des héros, tout particulièrement Augustus et le jeune Newt – l’un bourré d’expérience, l’autre devant tout apprendre. Il y le côté western, les aventures avec le troupeau de bétail, les rencontres avec des hors-la-loi et des Indiens mais aussi tout un monde intérieur, intime qui dévoile les sentiments de ces hommes (et femmes) de la frontière. J’ai été prise par les suspense, mais j’ai aussi été au bord des larmes à plusieurs moments. J’ai hâte de lire les autres romans de la série !

Est-ce que vous avez lu d’autres séries de Larry McMurtry ?

Larry McMurtry, Lonesome Dove, Gallmeister (Totem), 2017, 532 + 585 p. (traduction: Richard Crevier, édition originale: 1985) – un second roman donc pour le challenge Pavé des l’été organisé par Brize

At the movies – 24 (2000s)

De Zaak Alzheimer – Jan Decleir et Anvers

Ce billet a mis un certain temps à se compléter, je l’ai commencé quelque part en novembre ou décembre (avec des notices très courtes) ! Il complète les filmographies de Mike Mills et Ryusuke Hamaguchi.

3:10 to Yuma, James Mangold (2007) – 3/5: un remake du western de 1957 mais plus sombre, plus axé sur l’appât du gain. Malgré son jeu très détaché, je n’ai pas aimé Russell Crowe, et pas trop non plus Christian Bale. La musique de Marco Beltrami est très bien par contre.

The Matrix Reloaded, The Wachowskis (2003) – 3/5: l’effet de surprise est un peu retombé, et les histoires dans la matrice sont moins intéressantes à mon avis. Il y a aussi pas mal de remplissage, notamment avec la gigantesque rave-party du début. Une chose qui m’a marquée: la diversité des figurants et même des acteurs. #theKeanuReevesFilmography

The Matrix Revolutions, The Wachowskis (2003) – 3/5: trop d’effets spéciaux tuent les effets spéciaux. C’était pas mal mais sans plus, et il a trop de scènes sans Keanu Reeves. #theKeanuReevesFilmography

Thumbsucker, Mike Mills (2005) – 3/5: le premier film de Mike Mills (dont je compte voir toute la filmographie, ce qui fait quatre films en tout – c’est fait depuis). Justin, un adolescent très réservé de 17 ans, vit avec sa famille dans l’Oregon (sa mère est jouée par Tilda Swinton). Il suce toujours son pouce et n’arrive pas à ce débarrasser de cette habitude. Au cours du film, il va explorer diverses solutions (dont une qui tourne mal proposée par son orthodontiste joué par Keanu Reeves) pour finalement grandir et trouver sa voie. Un film sur un ado, mais aussi sur des parents largués, encore un peu enfants eux-mêmes. Plaisant mais pas un chef-d’œuvre. #theMikeMillsFilmography #theKeanuReevesFilmography

Passion, Ryusuke Hamaguchi (Japon, 2008) – 2/5: film de fin d’études du réalisateur et ça se sent. Tous les éléments de ses futures productions sont en place – les longues discussions entre protagonistes, les plans fixes, les vues d’immeubles et d’autoroutes qui ne permettent pas de reconnaître la ville, les couleurs délavées – mais je me suis perdue dans cette histoire d’hommes et femmes du début de la trentaine. Qui sort finalement avec qui ? ça change à tout moment dans le film. #theRyusukeHamaguchiFilmography

De zaak Alzheimer, Erik Van Looy (Belgique, 2003) – 4/5: il est étonnant que je n’avais pas vu ce film plus tôt, et c’est finalement la sortie future d’un (mauvais) remake américain qui m’a poussée à la voir. C’est un thriller policier, avec un tueur (Jan Decleir) qui perd tout doucement la mémoire, et plein de liens dans le milieu de la politique, des grandes entreprises et de la justice. Deux flics (un des deux est Koen De Bouw) sont sur sa trace. On est en 1995 – l’année où Julie et Mélissa ont été retrouvées mortes – et le film met le doigt sur tout ce qui ne va pas dans la police et l’état (en particulier police et gendarmerie qui se mettent des bâtons dans les roues). C’est cru et violent, avec quelques moments très drôles si on connaît le contexte belge. A noter: la technologie de 1995 (quasi pas de téléphones portables, les ordis aux écrans cathodiques, les voitures de l’époque – il y a une Golf de la gendarmerie), les vues d’Anvers, l’anversois. J’ai adoré !

Into the Wild, Sean Penn (2007) – 2/5: ce film m’a dérangée, pas au niveau de la réalisation mais bien à cause du personnage principal que j’ai trouvé imbuvable. Il s’agit de l’histoire vraie de Christopher McCandless, étudiant idéaliste qui prend la route pour finalement se perdre en Alaska. C’est son idéalisme et sa naïveté extrêmes qui m’ont dérangée, parce que c’est plutôt de l’inconscience totale de partir avec si peu de préparation en Alaska(c’est là qu’on voit que je peux être assez rigide dans certaines situations, ou que je pense trop à tout ce qui pourrait arriver à l’avance plutôt que de me lancer). Tout le monde a encensé ce film à l’époque, y compris pour les chansons d’Eddie Vedder mais même celles-ci ne m’ont rien fait. J’en ai discuté depuis avec des collègues qui sont tout à fait d’accord avec moi – bref un film qui a vieilli. A part ça, c’est un beau voyage parmi les paysages sauvages des Etats-Unis.

At the movies – 19 (1960s)

Bandolero (affiche du film)

Pour les années 1960, on voit clairement que je suis dans les westerns. Je continue en effet à les regarder chronologiquement selon une liste que j’avais trouvé dans un livre (et je trouve dommage maintenant que je n’ai jamais pris de notes auparavant).

Hang ’em high, Ted Post (1968) – 3/5: un western américain avec Clint Eastwood inspiré par les westerns spaghetti – avec donc le même type de personnage et une musique « morriconesque ». Une scène de pendaison bien trop longue, une scène romantique qui apparaît soudainement et une conclusion un peu bâclée.

Bandolero, Andrew V. Mclaglen (1968) – 4/5: des braqueurs de banque en fuite avec une otage, la troupe du shérif qui les poursuit et des banditos mexicains, le tout avec une attirance de plusieurs des protagonistes pour la seule femme du film. Elle est jouée par Raquel Welch, à la mise en plis et au maquillages parfaits même après avoir passé trois jours en plein désert. Un western classique mais qui fonctionne assez bien, tourné en Panavision dans de beaux paysages.

The Wild Bunch, Sam Peckinpah (1969) – 4/5: un classique du western, reconnu pour son inventivité dans la manière de filmer (mise en scène très dynamique et complexe) et pour son extrême violence, avec du sang qui gicle (avant, le sang n’était jamais montré de cette manière) (pour plus d’infos, je vous renvoie vers la page en français de wikipedia qui est très détaillée). J’ai l’impression que la scène du train a inspiré celle dans Breaking Bad. A part ça, je me faisais la réflexion que la brochette d’acteurs n’est pas très attirante selon les normes actuelles et je me demandais qui serait choisi aujourd’hui. Et j’ai toujours eu un peu de mal avec les westerns se passant au Mexique même si j’aime beaucoup les corridos et autres chansons de mariachis.

Butch Cassidy and the Sundance Kid, George Roy Hill (1969) – 3/5: encore un classique avec Paul Newman et Robert Redford, mais je l’ai trouvé assez inégal, avec de longs moments où il ne se passe rien, des scènes romantiques baignées du soleil matinal typiques de la fin des années 1970 (on y est presque), et une histoire assez décousue. La musique de Burt Baccharah est assez bizarre, pas western du tout, mais dans l’esprit de l’époque. Belles scènes de train et de poursuite.

True Grit, Henry Hathaway (1969) – 3/5: John Wayne dans un rôle de vieux U.S. Marshal bedonnant et alcoolique, Glen Campbell – le chanteur country – avec rouflaquettes (Elvis Presley avait été approché pour le rôle), et Kim Darby comme jeune femme énervante au possible (elle a les cheveux courts en 1880 – yeah – et sa marche est bizarre, comme un fermier mal dégrossi). L’histoire est intéressante, celle d’une vengeance, mais les acteurs (à part John Wayne) mal choisis (il y a aussi Robert Duvall et Dennis Hopper chez les méchants). Peut-être que la version de 2010 des frères Coen me plaira mieux ? A noter: de superbes paysages, un personnage chinois (l’épicier) et un beau chat roux.

The Undefeated, Andrew V. McLaglen (1969) – 2/5: un western rassemblant John Wayne et Rock Hudson, avec des thèmes que j’aime moins: la guerre de Sécession et les troubles au Mexique. Mais il y a quelques belles scènes avec une horde de chevaux, et un chat.

Tell Them Willie Boy Is Here, Abraham Polonsky (1969) – 3/5: un western à la limite du genre: il se passe en 1909 et il y a des voitures en plus des chevaux. C’est l’histoire d’une personne, Willie Boy, Indien Païute qui prend la fuite avec sa bien-aimée suite au meurtre du père de celle-ci. Il est poursuivi par le shérif (Robert Redford), accompagné d’une milice. J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire, mais une fois la poursuite entamée, le film en vaut la peine – surtout pour les superbes paysages, mais aussi pour la psychologie des principaux protagonistes. Dommage cependant que les rôles d’Indiens soient joués par des Américains non Indiens (Katharine Ross et Robert Blake). A noter: les scènes érotiques soft et les images romantico-seventies à la douce lumière, la musique morriconesque de Dave Grusin.

At the movies – 14 (1950s)

Affiche du film Nuages Flottants

Cet épisode du cinéma des années 1950 est dominé par des films japonais (sauf un): j’avais en effet commencé à m’intéresser à ce cinéma de manière chronologique il y a un certain temps (et donc les premiers films que j’ai vus ne sont pas commentés). Je n’avance pas très vite, j’ai vus ces films sur une période de cinq mois.

Vivre dans la peur, Akira Kurosawa (Japon, 1955) – 2/5: je n’aime pas Kurosawa: tout est trop extrême chez lui – les histoires, les personnages, leur manière de jouer… (ce commentaire est un peu exagéré, mais j’ai souvent du mal avec ce réalisateur). C’est l’histoire d’un homme riche qui a une phobie de la bombe atomique et qui veut emmener toute sa famille au Brésil sans demander leur avis. Cette famille se révolte en passant en justice pour le mettre sous tutelle. Je n’ai absolument pas accroché à ce personnage tout-puissant que personne n’ose remettre en question. Je crois que c’est aussi une question d’époque: la domination par un seul homme, ça ne passe plus.

L’Impératrice Yang Kwei-Fei, Kenji Mizoguchi (Japon, 1955) – 2/5: un histoire se passant dans la Chine impériale, et une coproduction avec les Shaw Brothers. Que des scènes dans des décors de carton et des couleurs pastels. C’est assez ennuyeux…

High Noon, Fred Zinnemann (1952) – 4/5: un western que j’ai déjà vu plein de fois mais qui reste un chef-d’oeuvre. La tension qui se construit au cours du film est assez insupportable, et le rejet du shérif par sa communauté aussi. Les plans sont superbes, notamment ceux des rails par où va arriver le train – ce qui déclenche le final. Par contre, les 28 ans de différence entre Gary Cooper et Grace Kelly, jouant les jeunes époux, n’est absolument pas crédible ni acceptable. Et la chanson est un vrai earworm.

Le Mont Fuji et la lance ensanglantée, Tomu Uchida (Japon, 1955) – 3/5: je ne savais absolument pas à quoi m’attendre en commençant ce film et j’ai été heureusement surprise. Quelque part dans le passé, un samouraï et ses deux serviteurs marchent vers Edo, et en cours de route, il se passe une série d’événements très divers, de la rencontre d’un gamin qui veut porter la lance du maître-lancier à l’arrestation d’un voleur. Le film se termine avec une belle scène de combat au katana et à la lance. Le noir et blanc est très contrasté et certains plans en extérieur sont d’une beauté absolue.

Nuages flottants, Mikio Naruse (Japon, 1955) – 5/5: ce film est superbe ! Yukiko rentre au Japon pendant l’hiver 1946 après avoir travaillé en Indochine pendant la guerre. Elle y avait eu une relation avec Tomioko, un homme plus âgé et marié, qui lui avait promis qu’il quitterait sa femme. Mais leurs retrouvailles sont compliquées dans un Tokyo dévasté par la guerre. Pendant tout le film, il y aura de nombreux allers-retours entre les deux protagonistes, le tout montré avec une extrême sensibilité. L’histoire se termine à Yakushima, ce qui a tout pour me plaire, mais se passe aussi dans une ville d’onsen. Et les scènes de train sont superbes.

La harpe de Birmanie, Kon Ichikawa (Japon, 1956) – 4/5: encore un film de guerre me suis-je dit. Et pourtant c’est bien plus que ça. Le Japon a capitulé, et un groupe de soldats japonais basé en Birmanie se rend aux Britanniques. L’un d’entre eux, un joueur de harpe birmane, se propose pour une mission spéciale. En attendant son hypothétique retour, les autres soldats s’occupent, en chantant souvent. C’est très très résumé et il y a bien plus que ça dans ce film d’une grande beauté, tant au niveau des images que de l’histoire racontée.

La rue de la honte, Kenji Mizoguchi (Japon, 1956) – 4/5: l’histoire des prostituées d’une maison close à Tokyo, à une époque troublée: le gouvernement discute en effet d’une loi qui interdirait la prostitution. C’est un portrait assez sombre de la vie de ces femmes endettées et forcées de rester dans leur condition. Une seule s’en sort après avoir manipulé un homme. Dernier film de Mizoguchi, très beau visuellement et touchant au niveau de l’histoire.

Short diary of the week (175)

Lundi: cette météo sombre ne pousse pas à sortir du lit, des courses alimentaires, le soleil est revenu, des courses non-alimentaires, trouver deux soutiens-gorge soldés, finir un livre pas des plus passionnants, un plat japonais hyper facile, Westworld, Agent Carter

Mardi: je n’arriverai jamais à publier tous ces billets livres avant la fin de l’année ! – bref ça débordera, TBBT S01E11, de la couture, de la lecture, me rendre compte que mon appréciation de certains livres dépend de mes connaissances préliminaires sur le sujet, cuisiner et mettre à jour l’ordinateur et chatter – le tout en même temps, un plat indien, Doctor Who – l’épisode de Noël qui me laisse de marbre, Agent Carter

Mercredi: est-ce que je me serais trompée d’heure et de jour ? – il n’y a personne en rue, retour au boulot, bien avancer sans être dérangée, Agent Carter, Vikings – personne ne m’avait dit que ça avait recommencé, Man Seeking Woman

Jeudi: ma jupe serre un peu trop, si je défais le bouton personne ne le verra, encore une journée où ça avance bien, oh mais il est déjà l’heure de partir !, rendez-vous à la Pharmacie Anglaise pour deux tournées de cocktails à quatre – ce qui en fera 7 de goûtés – une grande partie de la carte, discussions de blogueurs, traverser Plaisirs d’Hiver un peu abandonné pour aller manger chez Horia Eatery, une assiette mezze assez gigantesque mais terminée – ou presque – grâce à l’aide de mes voisins de table, -2° indique le thermomètre à la Bourse, frissonner en rentrant

Vendredi: une mauvaise nuit et pourtant je n’avais pas bu de thé à la menthe, tout est blanc, un collègue qui me rejoint dans le tram, un drink de fin d’année assez animé même si on n’est pas beaucoup, un reste d’après-midi plus très productif du coup, rentrer, attendre un moment, dégivrer la voiture, faire des courses, passer chez mon papa, déprimer après l’avoir vu en craignant les mois à venir – la personne qui l’aide risque fort bien d’être en congé maladie pendant un temps, la fatigue n’aide pas et quelques larmes coulent, manger des crasses devant Agent Carter, l’épisode de Noël de Call the Midwife où je pleure encore plus – évidemment

Samedi: ne pas réussir à me réchauffer même enveloppée dans deux couvertures, terminer la couture d’une robe, commencer un projet de jupe, de la lecture, ne pas réussir à choisir un cocktail, me décider finalement pour un Baie du Galion, découper la bête, regarder Silver River de Raoul Walsh et lutter pour ne pas m’endormir – plus par fatigue – le film est assez rythmé, entendre les feux d’artifice dans un demi-sommeil

Dimanche: hésiter avant d’écrire ce court billet à propos de l’absence de projets pour l’année 2017, TBBT S01E12, cette jupe est pas mal mais avec la doublure elle risque d’être trop serrée – hésitations hésitations – laisser tout en plan – de toutes façons il me manque une tirette, pas le courage de terminer ce livre un peu compliqué, jouer plutôt à King Rabbit, parfois préparer un cocktail prend beaucoup de temps – pour finir par faire des photos très moyennes – mais il était délicieux !, 3 godfathers (John Ford, 1948) ou un mélange d’histoire de Noël et de Trois hommes et un couffin en mode western

Bilan culturel – octobre 2016

Romans:

  • Simon Liberati, California girls
  • Ogawa Ito, Le restaurant de l’amour retrouvé

Livres documentaires:

  • George Duby & Michelle Perrot, Histoire des femmes en Occident: I. L’Antiquité
  • Susan Cain, Quiet. The power of introverts in world that can’t stop talking

Séries tv:

  • The Americans – saisons 3 et 4 (7/10)
  • Halt and Catch Fire – saison 3 (8,5/10)

Films:

  • Canyon Passage – Jacques Tourneur, 1946
  • My darling Clementine – John Ford, 1946
  • Fury at Furnace Creek – H. Bruce Humberstone, 1948
  • Unconquered – Cecil B. DeMille, 1947

Films documentaires:

  • Don’t think I’ve forgotten: Cambodia’s lost rock & roll – John Pirozzi, 2014
  • Jakarta Jakarta ! – Vincent Moon, 2016
  • My Buddha is punk – Andreas Hartmann, 2015

Concerts (où je bats tous mes records à cause du Womex – World Music Expo – même si je n’ai pas vu tous les concerts en entier):

  • Tulegur (Chine): musique moderne nomade de Mongolie Intérieure. Percussions et guitares pour un répertoire entre traditions et rock mais qui pourrait être plus original.
  • Black String (Corée du Sud): groupe coréen combinant cithare geomungo, percussions, guitare électrique et flûte daegum dans un esprit très jazz ou rock progressif. J’ai horreur de la flûte traversière. Plutôt décevant.
  • Les Tireux d’Roches (Québec): traditions québécoises interprétées de manière très (trop ?) festive. Je vous ai déjà dit que j’ai horreur de la flûte traversière ? Et un pantalon de clown ne m’aidera pas.
  • New York Gypsy All Stars (Macédoine/Turquie/Grèce/USA): pas mal, surtout la clarinette mais rien de très original.
  • Faada Freddy (Sénégal/France): ce chanteur sénégalais a réuni autour de lui d’autres chanteurs pour un projet a cappella combinant voix, rap, hip hop, beatbox et percussions corporelles. Très décevant.
  • MHD (France): le phénomène du rap français. Mais qu’est-ce que ça fait au Womex ?
  • Nakany Kanté (Guinée/Espagne): l’afro pop dans toute sa splendeur et toute son énergie. Dansant à l’extrême.
  • Dudu Tassa & The Kuwaitis (Israel): originaire de Tel-Aviv, Dudu Tassa est une figure importante de la scène rock locale. Pour ce projet, il s’est penché sur ses origines juives irakiennes et la musique de son grand-père et grand-oncle connus sous le nom des Frères Al-Kuwaiti. Fusion de musique arabe avec du rock, très bien construite et combinant à merveille les instruments traditionnels (kanun, violon, violoncelle) aux guitares électriques. Une réussite.
  • Mehdi Nassouli (Maroc): inspiré par les musiques gnawa marocaines et les musiques du monde. Ne m’a laissé que peu de souvenirs.
  • Throes + The Shine (Angola/Portugal): de bons beats entre rock et kuduro angolais. A suivre.
  • Derek Gripper (Afrique du Sud): guitariste sud-africain qui appréhende la guitare comme une kora malienne. Très virtuose et une musique qui plaît. Je suis de mon côté moins emballée.
  • Vassvik (Norvège): un excellent chanteur sami/lapon, interprétant le joik, accompagné d’un violon et d’un violoncelle. Très beau et prenant, amenant la transe.
  • Gulzoda (Ouzbékistan): interprète ouzbèke chantant le répertoire classique du shashmaqam de manière traditionnelle. Une voix exceptionnelle qui porte.
  • Noura Mint Seymali (Mauritanie): de la chanson mauritanienne traditionnelle très bien interprétée, avec guitare, basse et batterie funky.
  • Radio Cos (Espagne): groupe galicien folk, avec percussions et accordéon, qui aurait été mieux à sa place sur une place de village.
  • Adnan Joubran (Palestine/France): juste vu la fin de ce concert mélangeant les sonorités de l’oud à celles du jazz (tablas, violoncelle, percussions, flûte).
  • United Vibrations (UK): le nom du groupe pouvait sous-entendre le pire mais c’est le mieux qui en est sorti. Spiritual jazz inspiré par Sun Ra et l’Afrique.
  • Kondi Band (Sierra Leone): rencontre entre le kondi, un piano à pouces du Sierra Leone et de l’électronique. Fort plaisant.
  • Bargou 08 (Tunisie/Belgique): projet belgo-tunisien mélangeant les traditions de la petite ville de Bargou située au nord de la Tunisie et de l’électronique. Musique assez répétitive mais prenante.
  • Calypso Rose (Trinidad): la reine du calypso de Trinidad est toujours bien active et militante à 77 ans. Showcase très dansant et énergique accompagné de musiciens du groupe Kobo Town. Excellent (malgré la chanson produite par Manu Chao).

Restaurants et bars:

  • le menu gastronomique de Culinaria Autumn
  • divers lieux à Saint-Jacques de Compostelle

Short diary of the week (160)

Lundi: retour au boulot sans grand entrain, surtout qu’il faut exécuter ces mille et une tâches peu intéressantes avant de pouvoir s’attaquer au reste, de la pluie bénéfique pour le jardin, ces talons ne sont pas si hauts finalement, une course infructueuse: le lundi c’est fermé, pas mécontente d’enlever ces sandales en fin de compte, à la recherche de patrons de pantalons faciles à coudre – Knipmode/Fashion Style est mon ami, Man Seeking Woman – saison 1 – premier épisode, c’est encore à voir si ça me plaira, UnReal, finir mon bouquin

Mardi: une fraîcheur toute automnale, le plaisir d’offrir, trouver de jolis verres dans un endroit inattendu, Mr. Robot – début de la saison 2, UnReal, Man Seeking Woman

Mercredi: ce livre est vraiment écrit petit et serré, manger dehors, gagner à un concours – ça ne m’arrive jamais !, des vertiges et début de maux de tête, rentrer épuisée alors que j’ai passé la journée assise, prendre un moment pour me remettre, UnReal – trois épisodes à la suite pour terminer la saison 2 – après l’ennui profond du milieu de saison la fin est assez enlevée quoique très nimportnawak

Jeudi: hésiter sur mes vêtements puis recevoir des compliments sur mon choix, un collègue part en pause carrière par dégoût de la boîte (et de mon chef), The Desperadoes (Charles Vidor, 1943) – des méchants, un méchant qui est bon en fait, une jolie jeune fille, des chevaux

Vendredi: discussions de couloir sur les mots de passe et sur les jeux pour s’occuper, une expérience étrange d’intelligence collective sur la culture, Halt and Catch Fire, Anthony Bourdain Parts Unknown à Naxos

Samedi: un nouveau Mac, bloquer sur le mot de passe du wifi – évidemment quand on me donne le mauvais – le retrouver en me fiant à de vagues souvenirs, il reste à importer les documents de l’ancien, un moment de flou, tondre la pelouse et tailler la haie, lire un moment au jardin, une soirée d’anniversaire et des cocktails bleus

Dimanche: un sommeil fort agité, avoir du mal à m’habituer à la légèreté du nouvel ordinateur, le retour de la zumba, un moment pour m’en remettre – il faisait très chaud, rejoindre des amis à Essence of Thailand et faire des emplettes pour mon repas du soir, découper du tissu, de la lecture de canapé (je préfère le jardin – c’est clair), They died with their boots on – un long long film très bavard sur la vie du Général Custer (Raoul Walsh, 1941)