At the movies – 34 (2020s)

Corsage – Marie Kreutzer (photo via Imagine Films)

Cinq films réalisés par des femmes ! Je crois que je ferai rarement mieux, mais je suis très contente de cette évolution. Six des sept films montrent ou dénoncent les violences faites aux femmes, qu’elles soient physiques ou psychologiques (les effets de la société patriarcale) (et l’intrus est une erreur de casting de ma part).

She Said, Maria Schrader (2022) – 4/5: Maria Schrader raconte comment l’affaire Harvey Weinstein a vu le jour grâce à une enquête de deux journalistes du NY Times (jouées par Carey Mulligan et Zoe Kazan). Le film est assez classique; le spectateur sent à un moment que le temps devient long, tout comme les journalistes qui n’avancent pas, et puis les choses se débloquent. C’est une histoire qu’il faut raconter, et le film est important parce qu’il montre comment un homme puissant a tout fait pour se protéger et acheter les jeunes femmes dont il profitait, les enfermant dans le silence et la culpabilité. #52FilmsByWomen

Aristocrats, Yukiko Sode (Japon, 2021) – 4/5: Hanako est une jeune fille très réservée d’une bonne famille tokyoïte, qui à 27 ans n’a pas encore trouvé de mari. Après quelques rendez-vous arrangés, elle rencontre Koichiro qui appartient à une famille de politiciens et qui est voué à suivre cette voie (cela ressemble à une certaine aristocratie européenne mais sans les titres de noblesse). Parallèlement, on suit aussi Miki qui est une jeune provinciale issue d’une famille modeste et qui gagne sa vie comme hôtesse. C’est de cette manière qu’elle rencontre Koichiro d’ailleurs. Ce film dénonce la société patriarcale et hyper conservatrice japonaise, et met en avant des femmes. J’ai trouvé très intéressant de découvrir ce monde très codifié de la haute société – la réalisatrice a d’ailleurs appliqué tous les code de l’étiquette lors des repas par exemple. Elle filme aussi très bien Tokyo à la veille des jeux olympiques. Je conseille ! #52FilmsByWomen

La nuit du 12, Dominik Moll (France – Belgique, 2022) – 4/5: une jeune fille est brûlée vive alors qu’elle rentre chez elle, de nuit, dans un petit village des Alpes. La police judiciaire de Grenoble est chargée de l’affaire. Dominik Moll suit de près le travail des policiers (Bastien Bouillon et Bouli Lanners) et analyse comment fonctionne l’équipe. Divers suspects sont interrogés, tous pourraient être coupables. Ce qui frappe pendant la première moitié du film, c’est l’absence de femmes, ou presque; deux personnages importants arrivent en cours de route, une juge et une nouvelle policière, et elles mettent le doigts sur certaines injustices que les hommes ne remarquent même plus. A noter: les chats, les superbes scènes de nuit au vélodrome qui marquent à chaque fois une pause dans l’histoire.

Ticket to Paradise, Ol Parker (2022) – 1/5: une comédie avec George Clooney et Julia Roberts se passant à Bali ? Pourquoi pas ! Mais c’était sans le côté « bons sauvages vivant dans une île paradisiaque mais parlant quasi tous parfaitement anglais » totalement dépassé aujourd’hui. Et ce n’est même pas tourné à Bali (mais en Australie, et ça se voit). J’ai tenu 40 minutes. (Le 1, c’est pour George Clooney qui reste très séduisant).

The Housewife (Red / Shape of Red), Yukiko Mishima (Japon, 2020) – 3/5: Toko est mère de famille et femme au foyer. Quand elle revoit Kurata, son ancien amant, sa vie change complètement: elle reprend son métier d’architecte (dans son étude) et recommence la relation avec lui. Ce film met en avant des éléments intéressants sur la condition des femmes japonaises mais les hommes sont trop clichés, voire même incohérents comme le mari de Toko qui exige que son épouse revienne de suite alors qu’elle est bloquée dans une tempête de neige et qu’il n’y a plus de trains, puis qui lui exprime son amour inconditionnel un peu plus tard, oubliant l’horrible personnage qu’il a été. A noter: les paysages dans la neige, le vieux break Volvo (qui m’a fait penser à la Saab dans Drive my Car), le fait que de plus en plus de femmes japonaises ont réalisé des films ces dernières années – c’est le troisième que je vois en quelques semaines, grâce aux sorties en dvd. #52FilmsByWomen

Corsage, Marie Kreutzer (Autriche, 2022) – 3/5: une réécriture de l’histoire de l’impératrice Elisabeth d’Autriche – Sissi, donc, jouée admirablement bien par Vicky Krieps. Le film la suit pendant quasi une année, alors qu’elle a 40 ans, et qu’elle se sent de plus en plus mal. J’ai trouvé ce film très froid, un peu bizarre, même s’il montre bien comment un rôle imposé peut provoquer des troubles mentaux. Les anachronismes ne m’ont pas dérangée, ils sont clairement voulus (« it’s a design choice » dirait Bernadette Banner), et les images sont très belles. Mon cerveau n’a juste pas pu s’empêcher de crier « Titanic » à un moment. #52FilmsByWomen

Where the Crawdads Sing, Olivia Newman (2022) – 3/5: j’ai hésité à regarder ce film, parce que le livre dont il est adapté est un bestseller, mais en même temps c’était un moyen rapide de connaître l’histoire. Le film est très prenant et je me suis laissée entraîner, mais une fois terminé, j’ai surtout remarqué le côté hollywoodien: tous les acteurs sont beaux et musclés (pour les hommes) alors qu’on décrit les gens qui vivent dans les marais et dans la petite ville d’à côté. C’est un peu facile tout ça. #52FilmsByWomen

Short diary of the week (138)

Lundi: c’est congé ! ça fait du bien ! regarder les nuages filer à toute allure, quelques semis de plus pour remplacer ce qui n’a pas germé, de la couture avec un moment délicat, où je commence à aimer ce livre pourtant difficile, trop mangé – alors qu’il n’y avait franchement pas beaucoup dans mon assiette – la combinaison des ingrédients sans doute ?, The Good Wife, The 100 – début de la saison 2, m’endormir avec difficulté, me réveiller avec une crise d’angoisse une heure plus tard

Mardi: ne pas beaucoup dormir le reste de la nuit, des photos professionnelles, une discussion importante et un peu difficile, ce n’est pas aujourd’hui que j’aurai avancé dans le boulot, un homme fort et le fond du jardin est nettoyé de son rhododendron mort, une conversation qui rend mon humeur positive, Vinyl, The 100

Mercredi: mieux dormi, rien de bien passionnant, de jolies robes, toujours à la recherche de ce modèle idéal de robe tiki, découvrir The closet historian et avoir envie de tout coudre (ou presque), un plat de poulet, The 100, Masterchef

Jeudi: trois escargots sur le trottoir, « mais tu as les yeux en quiquine de poupousse ! », en effet je ne me sens pas trop en forme ce matin malgré une nuit qui me semblait convenable, terminer de l’encodage, passer l’après-midi à courir pour trouver des solutions – je hais ce genre de chose – j’ai l’impression de perdre mon temps – mon chef par contre adore, nous ne sommes pas faits pour nous entendre, The 100, Masterchef

Vendredi: oh un nouveau problème pour ce projet, écrire ma biographie professionnelle en 300 caractères et en anglais, c’est le w-e !, Black Sails, The 100, Masterchef

Samedi: il est où le soleil ? du ménage, des courses pour moi et mon père, passer un court moment chez lui et plier son linge tout en faisant la conversation, attaquer la pelouse, prêter la machine à scarifier à mon voisin, lecture, tenter un Spritz maison – il faudra revoir la recette – il est loin de ceux de Budapest, Notre petite soeur – un très beau film sur l’amitié entre quatre soeurs se passant à Kamakura – me retrouver au Japon – beaucoup de nostalgie

Dimanche: une séance de zumba très rythmée, rajouter de la terre à mes plants de tomate, changer le genêt de place en espérant qu’il ne m’en voudra pas trop, réfléchir à ce fond de jardin maintenant qu’il y a plein de place pour de nouvelles choses, mini-étang avec cascade ou pas ?, profiter du soleil et lire au jardin, Vers l’autre rive de Kiyoshi Kurosawa et mourir d’ennui