The Rediscovery of America

Ned Blackhawk, The Rediscovery of America: Native Peoples and the Unmaking of U.S. History: Ned Blackhawk écrit l’histoire des Etats-Unis, mais à partir d’un autre point de vue que celui utilisé habituellement, remettant à la première place les peuples autochtones qui vivaient sur le territoire avant l’arrivée des Européens. Il quitte donc l’eurocentrisme, teinté de colonialisme et de racisme, commençant son livre par l’arrivée de Christophe Colomb, et le terminant par ce qui se passe aujourd’hui.

C’est cette manière inédite d’aborder l’histoire des USA qui m’a attirée, mais au final, même si le livre est très intéressant, j’ai peiné dans ma lecture. Blackhawk parle de très nombreux traités et lois qui m’ont perdue par moments, surtout qu’il ne respecte pas toujours la chronologie. Dans d’autres chapitres, il aborde les peuples de la côte ouest et la colonisation espagnole de la Californie, l’établissement des pensionnats qui ont brisé les familles ou encore le rôle du Red Power des années 1970. Ces parties-là m’ont semblé bien plus parlantes. Une chose se démarque cependant dans tout le livre: la supériorité de l’homme blanc, et son racisme grandissant au fil des décennies, ainsi que du poids de la religion chrétienne (tout aussi détestable). Si ce n’est pas le thème principal, Blackhawk aborde le sujet du genre, parlant des sociétés indiennes matriarcales qui n’étaient pas acceptées par une société aux valeurs victoriennes et patriarcales. C’est un livre important, mais à mon avis, il aurait gagné à être un peu moins technique au niveau politique et plus descriptif des conditions de vie des Premières Nations (c’est souvent la cas quand il s’agit de publications académiques).

Ned Blackhawk, The Rediscovery of America: Native Peoples and the Unmaking of U.S. History, Yale University Press, 2023, 616p. (pas de traduction)

Girl Gone Missing

Marcie R. Rendon, Girl Gone Missing: on retrouve Cash Blackbear, la jeune fille ojibwé de 19 ans qui avait aidé à résoudre un crime dans Murder on the Red River. Toujours aussi passionnée par le jeu de billard (et les bières qui accompagnent ces soirées), elle commence des études à l’université locale mais elle a beaucoup de mal à s’adapter à ce monde dont elle ne maîtrise pas les codes; elle est bien plus habituée à la vie dans les fermes et aux hommes qui font les travaux agricoles. Elle apprend la disparition d’une des étudiantes, puis d’une autre et en discute avec le shérif Wheaton qui est quasi un père pour elle mais elle n’a pas vraiment de pistes, à part ces rêves où elle voit une jeune fille blonde appelant à l’aide. Puis apparaît un homme, un vétéran de la guerre du Vietnam (ça se passe dans les années 1970), qui prétend être son frère. La vie continue et elle se fait remarquer par un professeur grâce à un devoir, elle est même invitée à une cérémonie dans la grande ville de Minneapolis – Saint Paul. A partir de là, le roman s’emballe, même si la première partie est déjà riche en éléments.

Marcie R. Rendon écrit sans moments creux. Même quand elle décrit la vie quotidienne, elle est passionnante. On y apprend comment se déroule la vie dans les petites communautés agricoles, peuplées de Scandinaves et d’Ojibwé, comment ces derniers sont maltraités par l’état américain, comment les premiers se sentent supérieurs à tous points de vue. L’autrice insère dans ses romans des thèmes plus larges sur la condition des Premières Nations, les séparations des familles et l’alcoolisme, les traumatismes qui se répètent de génération en génération. Ce second roman est dans la lignée du premier, mais c’est un plaisir de retrouver le personnage très décalé de Cash Blackbear (on craint juste pour son foie et ses poumons), même si l’énigme en tant que telle m’a semblée un peu tirée par les cheveux. Je sais que je vais rajouter le troisième roman de la série à ma PAL.

Un roman qui entre dans le challenge des minorités ethniques d’Ingannmic, pour les Premières Nations américaines (Ojibwé) – publié in extremis, même si je l’ai déjà lu en novembre, pendant mes vacances en Asie (et avant The Guest).

Marcie R. Rendon, Girl Gone Missing, Cinco Puntos Press, 2019, 208p. (pas de traduction en français)

Don’t Skip Out on Me

Willy Vlautin, Don’t Skip Out On Me: Horace Hopper, un jeune homme mi-blanc mi-Païute, travaille dans le ranch de Mr Reese, qui l’a quasi adopté comme s’il s’agissait de son propre fils. Mais Horace voit plus grand que l’élevage des moutons au Nevada et rêve de devenir champion de boxe. Il quitte la nature pour la ville, dans le sud, et se fait alors nommer Hector Hidalgo, un nom plus mexicain. Il tâtonne, combat de temps en temps, reçoit à chaque fois des raclées, tandis que Mr Reese s’inquiète, de même que son épouse.

Les chapitres alternent entre le point de vue d’Horace et celui de Mr Reese qui de son côté doit prendre des décisions importantes également, en lien avec son ranch et son âge. On sent un amour profond de sa part pour ce garçon malmené par la vie. C’est un roman poignant, difficile à lire parfois. Horace est quelque part victime de son envie de devenir champion, et connaît une honte de plus en plus grande quand il se rend compte que la voie est difficile. Il y a beaucoup de mélancolie aussi au fil des pages. C’est aussi un portrait d’une certaine Amérique, celle des marges, des hôtels miteux, des tournois de boxe de seconde zone. J’ai parfois eu envie de donner un coup de pied à Horace, de lui faire comprendre qu’il était aimé, mais le personnage créé par Willy Vlautin est enfermé dans son monde. J’ai bien envie de me plonger dans d’autres livres de cet auteur !

Une idée piochée chez Marie-Claude et Electra, qui ont toutes les deux adoré et un livre qui entre dans le challenge des minorités ethniques d’Ingannmic, pour les Premières Nations américaines (Païutes).

Willy Vlautin, Don’t Skip Out On Me, Faber & Faber, 2018, 304p. (traduit en français: Devenir quelqu’un)

Murder on the Red River

Marcie R. Rendon, Murder on the Red River: Renée « Cash » Blackbear est une jeune fille ojibwé de 19 ans, vivant à Fargo dans le Minnesota. Elle gagne sa vie en faisant du travail d’homme, des travaux agricoles dans les champs, notamment du transport de betteraves. Sa vie n’a pas été facile jusque là: dans les années 1970, et les décennies avant, les enfants des Premières Nations étaient souvent placés dans des familles d’accueil, les services sociaux estimant que leurs familles ne pouvaient pas s’occuper d’eux. Des fratries étaient ainsi essaimées dans tout un état, voire même au-delà. Cash s’est retrouvée dans des familles d’origine scandinave et a souvent été mal traitée, un peu comme une servante ou une esclave. Elle est heureusement sortie de là grâce à l’amitié avec le shérif local, Wheaton, qui lui a trouvé un appartement où vivre seule. Cette enfance a laissé des traces: Cash passe ses soirées à jouer au billard dans les bars, buvant plus que nécessaire. Tout ceci est la trame en arrière-fond du roman, mais c’est aussi un polar: un meurtre a été commis sur un inconnu d’origine amérindienne et Cash va tenter de démêler les fils de l’histoire.

Comme le montre déjà le début de ce texte, ce n’est pas vraiment pour l’histoire du meurtre qu’on lit ce roman, mais bien parce qu’on s’attache au personnage un peu rude de Cash, cette jeune fille qui semble déjà avoir 50 ans, et qui se comporte comme telle. Son passé est tragique, et Marcie Rendon a précisément choisi de placer son roman dans les années 1970 pour insister sur la condition des Premières Nations aux Etats-Unis à ce moment-là, avant que des lois les protégeant n’aient été votées (des lois interdisant notamment le placement des enfants sans vraie raison). Ce premier roman a plu à beaucoup de lecteurs et Rendon a décidé d’écrire une suite, et c’est depuis devenu une série. Je suis curieuse de connaître la suite de l’histoire qui semble aller vers du positif pour Cash. Je l’espère pour elle en tous cas.

Une idée piochée chez Electra et un roman qui entre dans le challenge des minorités ethniques d’Ingannmic, pour les Premières Nations américaines (Ojibwé).

Marcie R. Rendon, Murder on the Red River, Cinco Punto Press, 2017, 208p. (pas de traduction en français)

Nobody Cries at Bingo

Dawn Dumont, Nobody Cries at Bingo: par petites touches, Dawn Dumont revisite son histoire et celle de sa famille. Elle raconte la vie des Cris (Cree en anglais) dans une réserve du Saskatchewan, et plus précisément du groupe des Okanese. C’est une vie somme toutes bien banale, avec ses joies et ses tristesses. Comme deuxième fille dans une famille de quatre (au début), Dawn grandit et découvre le monde. Parfois, elle doit quitter leur maison au milieu de la nuit, sa mère emmenant les enfants chez l’une ou l’autre tante quand son mari a une fois de plus exagéré avec l’alcool. Et puis la vie continue avec leur père, jusqu’à la prochaine crise. Jouer au bingo est au centre de la vie de la réserve, tout le monde s’y adonne. Et toute la communauté est quelque part de la famille, même s’il ne s’agit que d’un cousin au 15e degré. Dawn grandit au fil des pages, un peu décalée parce qu’elle aime les livres et qu’elle a du mal à communiquer avec les autres enfants puis ados.

C’est un livre avec beaucoup de sensibilité, mais aussi d’humour. Il décrit la vie quotidienne sans en faire tout un plat. Ce qui se passe – le bingo, les immenses familles, l’alcoolisme – est tout à fait normal même si cela peut sembler un peu décalé. Il n’y a pas de grands drames, juste les petites choses de tous les jours. En ouvrant ce livre, je pensais commencer ce roman, mais la limite entre fiction et récit personnel est vraiment ténue (apparemment, il s’agit vraiment d’un roman). Comme souvent, j’ai eu un peu de mal à entrer dans le livre mais j’ai dévoré la seconde moitié.

Ce livre s’inscrit dans le challenge des minorités ethniques d’Ingannmic pour les Cris (Okanese) du Saskatchewan au Canada, et est d’ailleurs une lecture commune avec elle (une lecture commune pas vraiment programmée: on s’est rendues compte qu’on l’avait lu en même temps). Les avis de Marie-Claude et Electra qui nous ont donné envie de le lire.

Dawn Dumont, Nobody Cries at Bingo, Thistledown Press, 2011, 298p. (traduit par On pleure pas au bingo)

Kings of the Yukon

Adam Weymouth, Kings of the Yukon. An Alaskan River Journey: Adam Weymouth, britannique, décide de suivre en canoë le cours du fleuve Yukon qui prend ses sources au Canada puis poursuit son cours en Alaska. C’est une manière pour lui de parler du saumon du Pacifique qui remonte en quatre mois les 3185 kilomètres du fleuve pour y déposer ses oeufs avant de mourir. Il existe plusieurs variétés et c’est surtout du « king » qu’il va parler, le plus grand. C’est une espèce menacée à cause de la surpêche mais aussi à cause du changement climatique, et c’est aussi une espèce sacrée pour les Premières Nations de la région qui en vivent (ou qui en ont vécu traditionnellement). Il existe pour eux des exceptions dans les quotas de pêche mais la vie a malgré tout fort changé sur les rives du fleuve.

Weymouth parle finalement peu de ses exploits en canot; il s’intéresse bien plus à la vie des gens vivant sur le Yukon. Il raconte l’histoire de la région et les cultures natives (Premières Nations et Inuits, à distinguer parce qu’ils ne sont pas arrivés en même temps sur le continent américain – par contre je n’ai pas noté les noms des ethnies – j’aurais dû), écoute les habitants et leurs histoires, parfois mythologiques, constate leurs problèmes (le chômage et l’alcoolisme). Et il parle beaucoup du saumon. Je ne m’attendais pas vraiment à ça, mais le livre reste passionnant de bout en bout et j’aurai appris beaucoup de choses sur ce poisson.

Ce livre s’inscrit en filigrane dans le challenge des minorités ethniques d’Ingannmic, même si le héros principal est le saumon. Et l’avis de Keisha qui en parle bien plus longuement et qui a aussi beaucoup aimé.

Adam Weymouth, Kings of the Yukon. An Alaskan River Journey, Penguin, 2018, 288p. (traduit en français sous le titre: Les rois du Yukon: Trois mille kilomètres en canoë à travers l’Alaska)

Firekeeper’s Daughter

Angeline Boulley, Firekeeper’s Daughter: Daunis est une jeune fille qui ne sait pas encore trop quelle voie suivre. Si elle a été acceptée à l’Université du Michigan, elle préfère rester un an de plus dans sa communauté de Sault Ste Marie (au Michigan, à la frontière avec le Canada) pour s’occuper de sa mère et de sa grand-mère. Elle était joueuse de hockey mais a dû arrêter. Elle est partagée entre deux mondes, celui de sa mère, blanche, et celui de son père décédé, un Anishinaabe (Ojibwé). Sa tante est sa porte d’entrée vers cette culture. Elle est également proche de son demi-frère, Levi, et quand celui-ci lui présente la nouvelle recrue du club de hockey, Jamie, elle tombe amoureuse. L’histoire se complique quand sa meilleure amie Lily est assassinée sous ses yeux par Travis, un autre jeune homme de la communauté probablement sous l’emprise de crystal meth. Daunis se retrouve alors mêlée à l’enquête.

Avec ce premier roman, Angeline Boulley décrit une communauté indienne telle qu’elle vit aujourd’hui, partagée entre une modernité qui n’a pas apporté que des choses positives – l’alcool et la drogue – et des traditions du passé qui continuent à se transmettre (le monde des esprits, les plantes médicinales). Elle n’hésite pas utiliser de nombreux mots ojibwé, et quelques mots de français. Elle raconte dans la postface qu’elle voulait mettre en scène les tribus indiennes d’aujourd’hui, dans leur vie quotidienne, et elle le réussit très bien. Tout est raconté selon le point de vue d’une jeune femme qui n’a pas encore intégré le monde des adultes et qui passe par des sentiments parfois contradictoires, surtout en amour. C’est en fait un roman « young adult », et peut-être que si je ne l’avais pas su, ça n’aurait pas influencé ma note finale. En effet, même si j’ai aimé le roman, j’ai eu du mal avec les phrases trop courtes et très simples qui se succèdent à un rythme un peu trop soutenu. C’est mon seul bémol pour ce livre qui nous fait entrer dans la communauté ojibwé.

L’avis d’Electra qui m’avait donné envie de lire ce roman.

Un roman qui entre dans le challenge des minorités ethniques d’Ingannmic, pour les Premières Nations américaines (Ojibwé).

Angeline Boulley, Firekeeper’s Daughter, Henry, Holt and Co, 2021, 496 p. (traduit par Julie Lopez sous le titre Une dose de rage)

At the movies – 50 (1930s)

The Women – George Cukor

Gunga Din (George Stevens, 1939) – 2/5: un film d’aventures et de guerre dans l’Inde coloniale, d’après une oeuvre de Rudyard Kipling, avec comme trois héros masculins Cary Grant, Douglas Fairbanks Jr. et Victor McLaglen et dans le rôle de Gunga Din, Sam Jaffe qui surjoue son rôle d’Indien, le rendant caricatural et embarrassant. Un film qui croule sous le racisme, le whitewashing et le colonialisme, et qui malgré quelques scènes intéressantes et un rythme soutenu, ainsi que quelques passages assez drôles, ne passe plus aujourd’hui. Il y a une seule femme (Joan Fontaine) mais dans un rôle de tapisserie – je me suis souvenue du test de Bechdel – c’est un zéro pointé ici. A noter que ce film a très fort inspiré des scènes d’Indiana Jones and the Temple of Doom.

Drums Along the Mohawk (John Ford, 1939) – 2/5: je ne l’ai pas revu en entier, j’avais un mauvais souvenir de ce film que j’ai vu dans le cadre de ma liste western. On est en 1776 et Gil (Henry Fonda, que je n’aime pas plus ici) et Lana (Claudette Colbert, considérée à l’époque – et encore maintenant sur la page wikipedia en français (j’irais bien effacer ce bout de phrase) – à 36 ans comme trop vieille pour ce rôle de jeune épouse) s’installent sur la « frontière » de l’époque. Ils se retrouvent mêlés à des attaques d’Indiens Mohawk et des troubles liés à l’indépendance des Etats-Unis. Il y a beaucoup de feu (John Ford a profité de ce premier film en technicolor), de patriotisme (on est à la veille de la Seconde Guerre mondiale), de catholicisme (le bon Indien est converti), et Lana, malmenée du début jusqu’à la fin, accepte sans broncher sa condition de bonne épouse.

The Wizard of Oz (Victor Fleming, 1939) – 3/5: je ne sais vraiment pas quoi penser de ce film. Je ne l’avais jamais vu et peut-être que je l’aurais mieux aimé dans l’enfance – quoique – il y a des passages qui font peur. C’est très psychédélique (avant la lettre), je trouve que Judy Garland a l’air trop âgée pour son rôle et que le lion est très gay.

Stagecoach (John Ford, 1939) – 4/5: j’ai déjà vu ce film plusieurs fois et pourtant il ne m’en reste chaque fois que la poursuite effrénée de la diligence dans Monument Valley. Il y a bien plus dans ce western: la rencontre et la cohabitation difficile de personnages de classes sociales très diverses, du bandit à la prostituée, du médecin ivrogne au banquier un peu douteux. La scène dans l’auberge est très parlante, quand la femme de la bonne société change de place pour ne pas être assise à côté de la prostituée. Et puis il y a John Wayne, et les gros plans sur lui, et une histoire d’amour très romantique. Un bon point encore: les Apaches sont joués par des Amérindiens (des Navajos) et non par des acteurs occidentaux maquillés. Cela reste un film que je pourrais voir et revoir sans fin.

Mr. Smith Goes to Washington (Frank Capra, 1939) – 3/5: j’aurais bien mis une note plus basse mais le sujet du film est important, c’est un des premiers films qui dénonce la corruption au niveau du sénat américain. Par contre qu’est-ce que je me suis ennuyée la première heure trente et qu’est-ce que j’ai trouvé Jefferson Smith (James Stewart) naïf, à un point où ça fait du mal de le regarder. J’ai préféré de loin le personnage de Clarissa (Jean Arthur).

The Women (George Cukor, 1939) – 3/5: un film avec que des femmes, et non des moindres: Norma Shearer, Joan Crawford, Rosalind Russell, mais filmé par un homme (gay), George Cukor (sauf qu’il ne pouvait pas en parler à l’époque). Cela aurait pu être magnifique mais le scénario m’a fait grincer des dents très souvent: les femmes sont en catfight constant, avec des commérages destructeurs de couples, et la fin est un peu trop gentillette et positive. On est loin de la sororité du féminisme actuel. Mais si on oublie ça, les dialogues sont souvent intéressants et drôles. Les robes sont superbes, conçues par Adrian, et il y a même un encart en couleur de quelques minutes avec un défilé de mode.

The Hunchback of Notre Dame (William Dieterle, 1939) – 3/5: encore un classique que je n’avais pas lu et dont je n’avais vu aucune des adaptations filmées ou en comédie musicale. Si l’histoire ne m’a pas passionnée, j’ai été séduite par la manière de filmer de William Dieterle, rappelant l’expressionnisme allemand et ses jeux d’ombres et lumières. Avec Charles Laughton en bossu et Maureen O’Hara en Esmeralda.