Nobody Cries at Bingo

Dawn Dumont, Nobody Cries at Bingo: par petites touches, Dawn Dumont revisite son histoire et celle de sa famille. Elle raconte la vie des Cris (Cree en anglais) dans une réserve du Saskatchewan, et plus précisément du groupe des Okanese. C’est une vie somme toutes bien banale, avec ses joies et ses tristesses. Comme deuxième fille dans une famille de quatre (au début), Dawn grandit et découvre le monde. Parfois, elle doit quitter leur maison au milieu de la nuit, sa mère emmenant les enfants chez l’une ou l’autre tante quand son mari a une fois de plus exagéré avec l’alcool. Et puis la vie continue avec leur père, jusqu’à la prochaine crise. Jouer au bingo est au centre de la vie de la réserve, tout le monde s’y adonne. Et toute la communauté est quelque part de la famille, même s’il ne s’agit que d’un cousin au 15e degré. Dawn grandit au fil des pages, un peu décalée parce qu’elle aime les livres et qu’elle a du mal à communiquer avec les autres enfants puis ados.

C’est un livre avec beaucoup de sensibilité, mais aussi d’humour. Il décrit la vie quotidienne sans en faire tout un plat. Ce qui se passe – le bingo, les immenses familles, l’alcoolisme – est tout à fait normal même si cela peut sembler un peu décalé. Il n’y a pas de grands drames, juste les petites choses de tous les jours. En ouvrant ce livre, je pensais commencer ce roman, mais la limite entre fiction et récit personnel est vraiment ténue (apparemment, il s’agit vraiment d’un roman). Comme souvent, j’ai eu un peu de mal à entrer dans le livre mais j’ai dévoré la seconde moitié.

Ce livre s’inscrit dans le challenge des minorités ethniques d’Ingannmic pour les Cris (Okanese) du Saskatchewan au Canada, et est d’ailleurs une lecture commune avec elle (une lecture commune pas vraiment programmée: on s’est rendues compte qu’on l’avait lu en même temps). Les avis de Marie-Claude et Electra qui nous ont donné envie de le lire.

Dawn Dumont, Nobody Cries at Bingo, Thistledown Press, 2011, 298p. (traduit par On pleure pas au bingo)

6 réponses sur « Nobody Cries at Bingo »

  1. je lis je blogue dit :

    En te lisant, au début, j’ai eu peur que le roman soit un peu plombant. Mais il y a quelques touches d’humour, si je comprends bien et pas trop de pathos ?

  2. Noté ! En échange, je te conseille Là haut vers le nord de Boyden, un recueil de nouvelles qui se passent sur une réserve au Canada avec du bingo dedans aussi, mais pas que …

  3. Ingrid Macé dit :

    Nos avis sont en effet très similaires. J’ai vraiment aimé l’énergie qui se dégage de la narration, et ce mélange de sensibilité et d’humour que tu évoques à juste titre.
    Ingannmic

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