Murder on the Red River

Marcie R. Rendon, Murder on the Red River: Renée « Cash » Blackbear est une jeune fille ojibwé de 19 ans, vivant à Fargo dans le Minnesota. Elle gagne sa vie en faisant du travail d’homme, des travaux agricoles dans les champs, notamment du transport de betteraves. Sa vie n’a pas été facile jusque là: dans les années 1970, et les décennies avant, les enfants des Premières Nations étaient souvent placés dans des familles d’accueil, les services sociaux estimant que leurs familles ne pouvaient pas s’occuper d’eux. Des fratries étaient ainsi essaimées dans tout un état, voire même au-delà. Cash s’est retrouvée dans des familles d’origine scandinave et a souvent été mal traitée, un peu comme une servante ou une esclave. Elle est heureusement sortie de là grâce à l’amitié avec le shérif local, Wheaton, qui lui a trouvé un appartement où vivre seule. Cette enfance a laissé des traces: Cash passe ses soirées à jouer au billard dans les bars, buvant plus que nécessaire. Tout ceci est la trame en arrière-fond du roman, mais c’est aussi un polar: un meurtre a été commis sur un inconnu d’origine amérindienne et Cash va tenter de démêler les fils de l’histoire.

Comme le montre déjà le début de ce texte, ce n’est pas vraiment pour l’histoire du meurtre qu’on lit ce roman, mais bien parce qu’on s’attache au personnage un peu rude de Cash, cette jeune fille qui semble déjà avoir 50 ans, et qui se comporte comme telle. Son passé est tragique, et Marcie Rendon a précisément choisi de placer son roman dans les années 1970 pour insister sur la condition des Premières Nations aux Etats-Unis à ce moment-là, avant que des lois les protégeant n’aient été votées (des lois interdisant notamment le placement des enfants sans vraie raison). Ce premier roman a plu à beaucoup de lecteurs et Rendon a décidé d’écrire une suite, et c’est depuis devenu une série. Je suis curieuse de connaître la suite de l’histoire qui semble aller vers du positif pour Cash. Je l’espère pour elle en tous cas.

Une idée piochée chez Electra et un roman qui entre dans le challenge des minorités ethniques d’Ingannmic, pour les Premières Nations américaines (Ojibwé).

Marcie R. Rendon, Murder on the Red River, Cinco Punto Press, 2017, 208p. (pas de traduction en français)

13 réponses sur « Murder on the Red River »

      1. Non, je l’ai lu celui-là, et adoré !
        C’est un titre français, un polar, qui évoque aussi le pétrole mais qui se passe aujourd’hui.
        C’est l’auteur lui-même (Benoît Séverac) qui m’en a parlé, on a eu une longue discussion sur les amérindiens sur un salon !

          1. Ingrid Macé dit :

            Oui, bien sûr, sans doute fin oct/début novembre. C’est un polar, c’est donc moins dense et moins instructif que l’essai de David Grann, mais ça reste un titre plutôt prenant, avec un contexte intéressant.

  1. je lis je blogue dit :

    Je suis allée voir le site de l’autrice. Il s’agit d’une série. Apparemment il y a déjà 3 tomes. Je cherche justement des idées de lectures en Anglais.

    1. flyingelectra dit :

      oui le troisième vient de sortir et j’ai déjà lu les deux premiers, j’ai écrit des billets, j’aime beaucoup le personnage, les années choisies et l’Etat du Minnesota où j’ai habité plusieurs mois !

  2. flyingelectra dit :

    Oh je souris car j’ai déjà lu les deux premiers et le troisième arrive la semaine prochaine dans ma boîte aux lettres ! tu ne l’as pas vu sur mon blog, les deux premiers y sont !! J’adore Cash 🙂

    1. Si, je l’avais vu sur ton blog et tu m’avais poussée à le mettre sur ma PAL, il y a juste traîné un peu ! et c’est là que je me rends compte que j’ai oublié d’ajouter le lien dans mon post. Je rajoute ça plus tard !

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