Firekeeper’s Daughter

Angeline Boulley, Firekeeper’s Daughter: Daunis est une jeune fille qui ne sait pas encore trop quelle voie suivre. Si elle a été acceptée à l’Université du Michigan, elle préfère rester un an de plus dans sa communauté de Sault Ste Marie (au Michigan, à la frontière avec le Canada) pour s’occuper de sa mère et de sa grand-mère. Elle était joueuse de hockey mais a dû arrêter. Elle est partagée entre deux mondes, celui de sa mère, blanche, et celui de son père décédé, un Anishinaabe (Ojibwé). Sa tante est sa porte d’entrée vers cette culture. Elle est également proche de son demi-frère, Levi, et quand celui-ci lui présente la nouvelle recrue du club de hockey, Jamie, elle tombe amoureuse. L’histoire se complique quand sa meilleure amie Lily est assassinée sous ses yeux par Travis, un autre jeune homme de la communauté probablement sous l’emprise de crystal meth. Daunis se retrouve alors mêlée à l’enquête.

Avec ce premier roman, Angeline Boulley décrit une communauté indienne telle qu’elle vit aujourd’hui, partagée entre une modernité qui n’a pas apporté que des choses positives – l’alcool et la drogue – et des traditions du passé qui continuent à se transmettre (le monde des esprits, les plantes médicinales). Elle n’hésite pas utiliser de nombreux mots ojibwé, et quelques mots de français. Elle raconte dans la postface qu’elle voulait mettre en scène les tribus indiennes d’aujourd’hui, dans leur vie quotidienne, et elle le réussit très bien. Tout est raconté selon le point de vue d’une jeune femme qui n’a pas encore intégré le monde des adultes et qui passe par des sentiments parfois contradictoires, surtout en amour. C’est en fait un roman « young adult », et peut-être que si je ne l’avais pas su, ça n’aurait pas influencé ma note finale. En effet, même si j’ai aimé le roman, j’ai eu du mal avec les phrases trop courtes et très simples qui se succèdent à un rythme un peu trop soutenu. C’est mon seul bémol pour ce livre qui nous fait entrer dans la communauté ojibwé.

L’avis d’Electra qui m’avait donné envie de lire ce roman.

Un roman qui entre dans le challenge des minorités ethniques d’Ingannmic, pour les Premières Nations américaines (Ojibwé).

Angeline Boulley, Firekeeper’s Daughter, Henry, Holt and Co, 2021, 496 p. (traduit par Julie Lopez sous le titre Une dose de rage)

5 réponses sur « Firekeeper’s Daughter »

  1. je lis je blogue dit :

    Il m’arrive de lire des romans « young adults » ou pour la jeunesse mais c’est davantage pour partager des centres d’intérêts familiaux. C’est pas mal aussi pour lire en Anglais.

    1. Tant mieux si tu t’y retrouves – je pense que si je ne l’avais pas su, ça aurait moins joué sur mon appréciation et je me sens un peu bête de dire ça. Quant à l’anglais, dans ce roman-ci, il est parsemé de mots en ojibwé et français 😉

  2. Je viens de lire un titre inuit dont la « simplicité » stylistique m’a aussi gênée, mais elle le reflet de la langue et de la culture d’origine de l’auteur. Ce n’est pas un titre jeunesse, mais lors d’une première traduction en anglais (il est initialement dans les années 50), il avait été classé comme « livre pour enfants », et traduit en conséquence…

    Et merci pour cette participation, j’ajoute ton lien au récap.

    1. Ah oui, s’il avait été traduit et classé pour les enfants… c’est quand même assez incroyable (surtout que j’y vois une certaine supériorité raciale, si ça date des années 1950).
      Ce qui est intéressant dans mon ressenti, c’est que parfois la simplicité me gêne, et puis parfois pas du tout, ça dépend aussi de la construction du livre.

      1. Tu as raison sur la supériorité raciale, les deux traducteurs à l’origine de la version traduite plus récente, explique très bien ça dans une postface très intéressante.. la 1e traduction révélait un état d’esprit complètement colonial..

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