At the movies – 36 (1950s & 1970s)

La rivière noire de Masaki Kobayashi

Je suis toujours convaincue qu’écrire ces billets en classant les films par décennie est une bonne idée, mais je dois bien constater qu’à part les films récents ou des années 1930, je n’avance pas très vite et que ça met beaucoup trop de temps pour arriver aux sept films d’un billet, surtout depuis que je vois moins de films pour le travail (j’ai vu le premier de ces films en avril dernier). Je fais donc un peu de rattrapage ici, avec un mélange un peu incongru des films japonais des années 1950 et de westerns des années 1970. J’ai des listes pour les deux thèmes mais je n’ai pas trop l’envie de les continuer pour le moment, le Japon, sans vraie raison, le western parce que l’âge d’or est passé et que mon envie de regarder la suite également. Je ferai un billet similaire pour des films plus récents vu depuis juillet.

Au gré du courant, Mikio Naruse (Japon, 1956) – 3/5: un film qui raconte le déclin d’une maison de geishas à Tokyo, avec des actrices connues de l’époque (Kinuyo Tanaka, Isuzu Yamada, Hideko Takamine…). J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, et je n’ai jamais été passionnée par ce film, ce qui n’enlève rien à sa beauté et à l’extrême tristesse qu’il dégage. A noter: le chat qui intervient dans de très nombreuses scènes.

Printemps précoce, Yasujiro Ozu (Japon, 1956) – 3/5: Ozu propose ici un film un peu plus « moderne »: les acteurs sont jeunes et il n’y a pas de figure patriarcale. C’est l’histoire d’un salaryman et de son épouse – elle soupçonne très vite que son mari la trompe. Vu de 2022, certaines scènes sont choquantes – la femme étant vraiment considérée comme la bonne qui doit préparer le repas à la bonne heure ou qui ramasse les vêtements que le mari jette par terre (quoique, c’est toujours souvent le cas aujourd’hui). Le déroulement de l’histoire change un peu la donne mais la fin reste très classique pour l’époque. Le film est très long, plus de deux heures, et il y a quelques récits parallèles. A noter: les superbes scènes de train, ainsi que plein d’autres très belles images – Ozu est vraiment un maître de la composition.

The Ballad of Cable Hogue, Sam Peckinpah (1970) – 2/5: après The Wild Bunch, Sam Peckinpah a produit un western tout à fait à l’opposé, sans violence aucune, quasi sans coups de feu, avec plein d’éléments comiques / burlesques. Je me suis ennuyée. Déjà parce qu’il y a ce burlesque (j’ai vraiment une aversion profonde et inexplicable), et puis parce que j’ai trouvé ça très mou. Il y a les obligatoires scènes érotico-soft, même si on ne voit pas grand-chose et les coiffures des Hildy qui sont typiques des choucroutes années 1970 (un peu à la Dolly Parton).

La rivière noire, Masaki Kobayashi (Japon, 1957) – 4/5: un triangle amoureux entre un jeune étudiant (Fumio Watanabe), un yakuza (Tatsuya Nakadai) et une jeune fille (Ineko Arima), dans un quartier qui ressemble plus à un bidonville près d’une base américaine. C’est extrêmement sombre et dur, avec plusieurs scènes de violence envers la jeune fille. En même temps, les images sont superbes, dans un noir et blanc très contrasté (surtout la dernière scène sur la route). J’ai été surprise par la modernité de ce film en comparaison avec du Ozu par exemple.

Chisum, Andrew V. McLaglen (1970) – 4/5: John Chisum (John Wayne) est un grand propriétaire terrien et éleveur au Nouveau-Mexique mais Lawrence Murphy, un financier véreux qui a déjà fait main-basse sur la petite ville, veut s’approprier ses biens par tous les moyens possible. S’ensuit une lutte entre les deux camps, avec poursuites, coups de feu et stampede d’un troupeau de vaches. L’histoire est un peu confuse au début mais ça devient très haletant, surtout quand on voit apparaître les personnages de Billy the Kid et Pat Garrett. Une classique histoire de bien contre le mal.

Crépuscule à Tokyo, Yasujiro Ozu (Japon, 1957) – 4/5: un long film de Yasujiro Ozu, pour lequel j’ai eu un peu de mal à me concentrer (je l’ai vu en trois fois). J’ai trouvé qu’il y avait un peu trop d’ellipses dans l’histoire. Mais la beauté des plans et la présence de Setsuko Hara compense tout ça. A noter: les vues du Tokyo des années 1950, encore peu reconstruit, les trains.

Le château de l’araignée, Akira Kurosawa (Japon, 1957) – 3/5: une histoire inspirée par Macbeth mais transposée dans le Japon féodal. Les décors sont intéressants: le château au pied du Mont Fuji dans la lave volcanique, la forêt avec la pluie et les éclairs, le brouillard. Mais je n’ai pas accroché au côté extrême du jeu des acteurs masculins – la seule femme étant tout en retenue.

Rio Lobo, Howard Hawks (1970) – 2/5: Howard Hawks retrouve John Wayne dans ce western, le dernier film du réalisateur. L’histoire est celle d’une vengeance, suite à une trahison lors de la guerre de Sécession (il y a une introduction qui prend un tiers du film). A vrai dire, seule la scène de fusillade à la fin est plus ou moins passionnante (et elle aurait été tournée par la deuxième équipe). On sent l’essoufflement de Hawks et son souci de céder à des demandes « modernes »: il y a plusieurs jeunes femmes, cheveux au vent et peu vêtues pour l’époque (c’est bien de donner des rôles plus importants aux femmes mais là, ça frise l’exploitation – c’est très seventies tout ça), et aussi un homme habillé d’une couverture comme chez Sergio Leone. Finalement la seule chose que je retiendrai, c’est la musique de Jerry Goldsmith, quelque peu morriconienne mais quand même originale.

The Sailing Geishas dress

Quand je souhaite avoir rapidement une nouvelle robe, je me tourne toujours vers des patrons déjà testés, comme celui de cette robe Burda (modèle 121 de novembre 2012) qui, à force de transformations, ne ressemble plus du tout à l’original. J’ai une fois de plus modifié l’encolure, m’inspirant de la jolie robe rouge de Mrs Maisel. J’ai retracé le patron un peu au hasard et pendant toute ma couture, j’ai craint qu’il ne soit trop décolleté vers le bas et qu’il montre les bretelles de mon soutien-gorge. Ce n’est pas le cas mais pour la prochaine, je pense quand même le diminuer un peu en largeur.

Juste avant de coudre cette robe, j’avais décalqué le patron du modèle B6380 de Gertie et je me suis dit que c’était l’occasion de l’essayer vu que ma toile du haut de ce modèle était tout simplement catastrophique et que je mettrais du temps à le réaliser (spoiler: ça s’est plus ou moins arrangé entre temps et c’est le prochain patron que je vais coudre).

Le tissu est « Geisha Scenic » de Timeless Treasures, que j’avais acheté l’année passée en soldes chez Stop of Zolder, un webshop belge au service très rapide et agréable.

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