Début juillet, je me suis rendue compte que ma garde-robe manquait de robes confortables à mettre en cas de canicule. J’ai cherché un modèle rapide à réaliser et j’ai trouvé mon bonheur dans le supplément du Knipmode de mai 2013 (modèle 110). Dès le départ, je me doutais qu’elle ne serait des plus seyantes mais sa largeur serait idéale pour les grandes chaleurs. Après avoir mesuré les différentes pièces, j’ai choisi de réaliser la taille 42 et je me suis lancée de suite sans coudre de toile. Du coup, je n’ai pas choisi un des mes tissus préférés mais bien un coupon que j’avais récupéré lors d’un trocante et qui a souffert lors du lavage d’un transfert de couleur d’un autre tissu violet.
J’ai suivi à la lettre les instructions (mais je me rends compte après coup que j’aurais pu simplifier une partie) sauf pour la dernière partie où j’ai finalement cousu le bas de la parementure au devant et au dos de la robe sur la ligne de couture.
Le verdict: la robe est confortable, ce qui est l’essentiel, mais elle a une collection de défauts: quand je bouge beaucoup, les bretelles tombent – elle aurait mérité d’être un peu moins large. Au niveau de la poitrine, elle ne tombe pas très bien et fait des plis disgracieux – la pièce de patron était en courbe et aurait pu rester droite. Et enfin, elle est fort large, ce qui fait un peu robe sac, mais vu que je ne compte la mettre qu’au jardin, tout cela m’importe peu et d’ailleurs je l’ai beaucoup portée pendant la canicule.
A la fin de l’été, j’ai eu envie de me lancer dans un nouveau modèle de robe. Cela prend toujours plus de temps parce qu’il faut faire une ou plusieurs toiles mais ça permet d’élargir le répertoire. Mon choix s’est porté sur une combinaison de modèles de Gretchen Hirsch dans l’Ultimate Dress Book: le surplice bodice, la A-line skirt et les cap sleeves. Pour ma première toile, j’avais utilisé un mélange de tailles 10 (pour le haut) et 16 (pour la taille) et j’ai été heureusement surprise du résultat. Il y avait des choses à modifier mais c’était moins dramatique que prévu. J’ai donc élargi la bande de la taille pour mieux recouvrir mon ventre et parce que j’ai un buste un plus long à ce niveau-là, j’ai fait un ajustement dans le dos pour ma cambrure et j’ai fortement élargi les manches et l’emmanchure (un problème récurrent chez Gertie). A la seconde toile, tout tombait bien mieux.
Au départ, je voulais utiliser un tissu hawaïen mais il est un peu transparent et nécessitait une doublure complète et je n’avais pas aussi de tissu. Puis l’automne arrivant, j’ai préféré prendre un tissu un peu moins estival et qui ne demandait une doublure qu’au niveau du buste. J’ai donc sélectionné un tissu de la collection « Chieveley » de Lewis & Irene, acheté il y a un certain temps chez Atelier Moondust. Comme j’avais fait une toile, la couture de la robe s’est déroulée sans problèmes. Je me suis juste demandée comment coudre la tirette avec la doublure mais j’ai opté pour la solution facile: prendre tissu et doublure comme une couche – ce qui est moins joli pour la partie supérieure mais qui ne se voit quasi pas.
C’est le côté art déco du tissu qui m’a inspiré son nom – c’est une référence à la très bonne série allemande qui se passe à Berlin dans les années 30 – et j’ai pris les photos par une froide mais lumineuse après-midi de novembre. Après l’avoir portée une journée, je me rends compte qu’une fois assise, mon décolleté est fort plongeant, je tenterai d’ajouter un peu de tissu à ce niveau dans la prochaine version.
Au mois d’août, je me disais qu’il était encore temps de coudre une robe d’été mais que je n’avais plus de temps à perdre. Mon premier choix de tissu s’était porté sur un fin coton aux fleurs hawaïennes mais il demandait une doublure; j’ai donc préféré choisir un tissu un peu moins transparent pour obtenir un résultat plus vite. Il s’agit d’un tissu hawaïen-japonais, acheté chez Tomato à Tokyo (j’en ai acheté cinq ou six différents de la même gamme, en couleurs différentes). (En réalité, le tissu est plus jaune que sur les photos.)
Comme modèle, j’ai voulu quelque chose de nouveau mais quand même déjà testé en partie et j’ai donc choisi la Night & Day Dress de Charm Patterns, mais sans les manches, pour le haut et la side-pleated skirt de l’Ultimate dress book de Gretchen Hirsch pour le bas. Je n’ai aucun souci de couture mais en la mettant, j’ai constaté un petit souci que je n’avais pas remarqué dans les robes à manches. En fait, sans manches, la partie du haut du buste est un peu grande et j’ai l’impression que les bretelles pourtant larges tombent un peu. Bref, un problème facilement à régler pour une prochaine version: il suffit de retirer un ou deux centimètres aux épaules.
J’ai fait les photos en août mais j’ai beaucoup traîné pour les trier et pour écrire ce billet. Au moins ça fait un peu de soleil en automne ! (et oui, il y a toujours un truc intéressant à regarder sur un des côtés !)
Quand je souhaite coudre un projet rapide, je retourne toujours vers les mêmes patrons, en y faisant parfois quelques modifications. Cette nouvelle robe est donc une combinaison du haut de la Night & Day Dress (Charm Patterns, déjà testé ici), mais avec une nouvelle encolure, celle de la Chemise Dress (Gertie sews Jiffy dresses), mais en version un peu plus profonde, et avec une jupe froncée parce qu’il ne me restait pas assez de tissu pour un autre type de jupe après un placement de motif un peu compliqué. Le tissu est « Leis luaus & alohas » d’Alexander Henry que j’avais acheté il y a un certain temps. A part ça, rien de spécial à dire: le montage s’est fait sans problèmes et le modèle me va.
Comme beaucoup de couturières dans le monde, j’étais très excitée à la sortie du nouveau livre de Gretchen Hirsch, Gertie sews Jiffy dresses. En le feuilletant, j’avoue avoir été un peu déçue, n’étant pas trop attirée par les modèles. Et puis, en y réfléchissant un peu plus, je me suis dit que la « Swirl dress » était pas mal et qu’elle se cousait probablement très rapidement (c’est un peu le but du livre). En fouillant dans mon armoire à tissus, j’ai même trouvé un coupon assez grand et que je voulais bien sacrifier au cas où la robe ne m’irait pas, vu que je ne comptais pas coudre de toile. Il s’agit du tissu « Madagascar » de SAFECO, acheté aux Tissus du Chien Vert (note: cette marque crée de très jolis motifs mais le tissu n’est pas tissé très finement et est un peu rigide – lors de ma dernière visite, j’ai décidé de ne plus me laisser tenter). « Ravenala » est le nom scientifique du très joli palmier qui est représenté sur le tissu, un palmier de Madagascar qui ne poussera jamais sous nos latitudes…
J’ai gradé la partie supérieure du patron entre les tailles 8 et 12, comme à mon habitude, et le bas est en taille 12. La couture de la robe est très simple, avec juste quelques détails auxquels il faut faire attention et la ceinture qui est un peu longue à retourner.
En la mettant, je me suis rendu compte qu’elle tombait des mes épaules, ce qui est assez gênant (et ça se voit sur les photos). Je vais tenter de résoudre ça en cousant de petites attaches pour le soutien-gorge, et pour la suivante, je vais ôter un centimètre à cet endroit. Parce que oui, il y en aura d’autres !
Je n’ai pas grand chose à dire sur ma nouvelle robe: elle est quasi identique à « My darling Clementine » que j’avais cousue l’hiver passé (patron Butterick by Gertie B6380) (elle est juste un peu plus longue, et c’est plus joli). Le tissu vient de chez Atelier Moondust – je l’ai acheté l’année passée et il n’est plus disponible – il est de la marque Lewis & Irene et nommé « Autumn in a bluebell wood: dusk ».
Cela fait longtemps que suis Gretchen Hirsch, d’abord sur son blog, puis en achetant ses livres et ses patrons chez Butterick. Je n’avais pas participé au crowdfunding pour la création de Charm Patterns, l’envoi des patrons depuis les Etats-Unis coûtant un prix exorbitant. Et puis, Poppy Ray a commencé à vendre ses produits depuis l’Allemagne et Gertie a sorti la Night & Day Dress qui offre de nombreuses possibilités de combinaisons.
Le patron est arrivé en septembre, mais je suis partie en voyage et à mon retour, j’avais besoin de satisfaction immédiate et j’ai donc cousu une robe déjà testée. Je voyais en effet passer les nombreux commentaires et problèmes d’ajustements sur le groupe FB de Gertie et je me suis préparée à de nombreux chipotages.
Les feuilles de patron sont gigantesques, vraiment, mais j’apprécie le fait que les pièces du corsage avant soient proposées pour différentes profondeurs de poitrine. J’ai choisi la B-Cup et gradé mon patron entre les tailles 10 et 14 – le plus grand chiffre équivalant donc à mon tour de taille. Pour ce faire, j’avais tracé une ligne reliant le point supérieur sous le bras de la petite taille vers le point inférieur de la grande taille. En cousant ma toile, je me suis rendue compte que cela n’allait pas du tout et qu’en fait, la taille 10 était parfaite sur l’essentiel du corsage, sauf dans les 8 derniers centimètres vers le bas, là où se trouve mon (gros) ventre. J’ai donc adapté en fonction. Pour le dos, j’ai dû faire un ajustement à cause de ma cambrure, supprimant deux centimètre de longueur du côté de la couture milieu dos. J’ai également suivi les conseils vus sur FB et agrandi l’ouverture des manches, un problème récurrent chez Gertie (qui doit avoir des bras très fins). La seconde toile me semblait adéquate et je me suis lancée dans la couture.
J’ai choisi un tissu acheté au Japon chez Tomato il y a trois ans, tissu dont je ne trouve aucune référence sur le net. Je l’aime bien mais ce n’est pas mon préféré et je me disais que si la robe n’était pas réussie, ce ne serait pas trop grave. Ce n’était pas du tissu très cher, sans doute 5-6 euros le mètre, et d’une marque japonaise. J’ai décidé de coudre le modèle avec le col en noeud (cela aurait été joli avec du tissu contrastant mais je voulais tester la robe tout de suite et je n’en avais pas sous la main). Les explications sont claires et je n’ai rencontré aucune difficulté à coudre le corsage. Je n’avais pas assez de tissu pour les modèles de jupes proposés par la Night & Day Dress, j’ai donc repris la A-Line skirt d’un des livres.
Je suis contente du résultat, j’ai un peu d’aisance vu que je suis partie de zéro et que j’ai opté pour une taille un peu plus grande. Il y a quelques plis au niveau de la poitrine, sur le côté, mais ils ne se voient guère. Ce patron est approuvé et je le coudrai encore dans le futur, c’est certain ! (Par contre, les photos sont un peu sombres mais il fait trop froid pour les faire dans le jardin.)
Après mon retour de vacances, je voulais une nouvelle robe très rapidement. Et comme Noël approche, je souhaitais utiliser le tissu « scarlet poinsettia » de Michael Miller, acheté chez Tomato à Tokyo. J’ai donc repris mon modèle habituel fortement modifié de chez Burda (modèle 121 de novembre 2012), avec une encolure ronde et la « side pleated skirt » de l’Ultimate Dress Book de Gertie. J’ai également allongé le corsage d’1,5 cm parce qu’il ne descendait pas jusqu’à ma taille dans les précédentes versions.
L’année passée déjà, je me disais que la robe Simplicity 8051 pourrait être un bon modèle de base pour une robe d’inspiration tiki. J’avais décalqué les pièces, choisissant comme toujours une combinaison de tailles mais je n’avais pas été plus loin. Début août, je me suis lancée: ma première toile révélait ce que je soupçonnait dès le départ: le haut du corsage était bien trop grand de plusieurs tailles. Mais comment faire un SBA (Small Bust Adjustment) sur ce genre de modèle ? Les FBA (Full donc) sont expliqués partout sur le net, les SBA très peu.
J’ai donc réfléchi et regardé ce qui posait problème, tout en essayant de ne pas trop modifier les pièces du corsage. J’ai donc réduit la pince, ce qui agrandissait la longueur de la partie inférieure mais j’ai aussi coupé une bande d’environ 2cm en diagonale, ce qui compensait la diminution de taille de la pince. Je n’ai aucune idée si c’était une manière très orthodoxe de faire un SBA mais cela me convenait bien mieux à la couture de la seconde toile. La doublure n’était pas une pièce identique, et là je me rends compte que mon adaptation n’était pas tout à fait réussie: j’ai retiré trop de tissu et elle ne « colle » donc pas tout à fait à la pièce extérieure.
J’ai choisi un tissu que j’avais acheté à Paris aux Tissus Reine, un coton représentant des centaines de grues en vol, ainsi qu’un voile de coton blanc cassé pour la doublure. Et j’ai commencé la couture. La construction est très insolite: la doublure se coud au fur et à mesure à chacune des pièces. C’est relativement bien expliqué mais il y a juste pour la tirette que j’ai un peu dévié du mode d’emploi. Je ne suis pas sûre que c’était une bonne idée mais je ne visualisais pas trop non comment faire autrement. Pour la jupe, je n’avais pas assez de tissu pour coudre le modèle du patron et je l’ai donc remplacée par un modèle en forme de A qui prenait toute la largeur des 150 cm.
J’ai encore eu le temps de faire les photos au soleil mais je n’ai pas eu l’occasion de la porter. Je ne me sens pas tout à fait à l’aise dedans. Elle nécessite un soutien-gorge sans bretelles et puis, elle fait des plis un peu disgracieux sur le corsage, sans doute parce que le bas du corsage pourrait être un peu moins long. Je dirais que c’est un bel essai pas tout à fait convainquant, et un modèle que je ne coudrai sans doute pas une nouvelle fois.
Tout comme à l’époque The hummingbirds dress, il me fallait immédiatement une nouvelle robe d’été. Mercredi passé, j’ai cherché du tissu sur le net, et puis, me disant que la livraison n’arriverait pas avant le weekend, je me suis tournée vers un magasin en brique, et plus particulièrement Atelier Moondust à Woluwe, à trois arrêts de tram de mon travail. J’y ai donc acheté la fin du rouleau (2m30) de Sun Girls de la collection Amalfi de Rifle Paper pour Cotton + Steel, en bleu pâle – le rose ne m’allant pas du tout.
Je m’étais déjà décidée pour le modèle, « The Sheath Dress » du livre Gertie’s new book for better sewing, sachant qu’elle était rapide à coudre. J’ai également relu mes notes de The hummingbirds dress et j’ai raccourci d’un centimètre le corsage. J’ai également pincé le décolleté pour qu’il soit un peu moins large. Quant à la taille, comme j’ai grossi depuis, je n’ai plus de problèmes de flottement et elle est aujourd’hui bien ajustée. En voyant les photos, je constate quand même encore certains plis et défauts que j’essaierai de résoudre la prochaine fois.
Je me suis lancée un défi: coudre la robe en un weekend. Je sais par expérience que je n’arrive que rarement à me concentrer plus de deux heures de suite et souvent je ne couds qu’une heure avant d’être lassée. Bref, ce n’était pas gagné. J’ai lavé le tissu le vendredi soir et il était sec le samedi matin. J’ai découpé les pièces et presque terminé le corsage en deux heures, abandonnant avec la chaleur qui arrivait. J’aurais préféré entoiler les parementures mais je n’avais plus assez de viseline blanche et c’était férié. Le dimanche matin, il m’a fallu deux heures trente pour la terminer. Si j’avais opté pour une jupe cercle ou à plis, j’aurais probablement mis un peu moins de temps mais il me semble que le tissu chiffonne vite et cela se verra moins dans une une froncée.
J’ai fait les photos le soir même, en changeant pour une fois de coiffure. Le nom de la robe vient du film de Takeshi Kitano que j’ai regardé le vendredi soir, même si on ne voit pas de mer sur le tissu. Je dois bien avouer que j’ai hésité un moment à acheter celui-ci ou celui-là – j’avais envie d’un thème marin – mais je ne l’aurais pas eu à temps pour coudre ma robe en un weekend et la porter cette semaine.
Le projet suivant risque d’être plus long à préparer et coudre, il nécessite une toile et comporte plein de boutons… On verra bien si j’ai la patience ou si je passe à de la couture plus automnale – il me faudrait deux-trois jupes pour mon futur voyage.