Incandescences

Ron Rash, Incandescences: des romans de Ron Rash, j’en ai lu plusieurs, et j’avais d’ailleurs commencé ce recueil il y a quelques mois, un de ces jours où je devrais prendre les transports en commun et où je ne voulais pas me charger avec le pavé en cours. Et puis je l’ai abandonné, parce que les nouvelles, il me faut toujours un peu de courage pour les lire. Pas parce que je n’aime pas, mais plutôt à cause d’une question de temps et de rythme: quand je lis, souvent je suis interrompue par des question de temps (dans les transports il vaut mieux que je ne rate pas mon arrêt; le soir j’ai tendance à m’endormir au milieu d’une page), or pour les nouvelles, c’est plus agréable de les lire en entier en une fois. Et parfois j’ai du mal à en lire plusieurs d’affilée. Ce « Mai en nouvelles », activité organisée par Electra et Marie-Claude, tombe donc à pic pour lire tous ces recueils accumulés au fil des ans. Sauf qu’en faisant le compte dans ma PAL, je n’en ai trouvé que deux (sauf erreur, ce qui est bien possible) et j’ai commencé à regarder ce que comptaient lire d’autres lectrices – j’ai évidemment été tentée par plusieurs livres. Cette activité me pousse aussi à continuer mon challenge Joyce Carol Oates. Elle a en effet écrit de nombreuses nouvelles mais le suivant dans ma liste chronologique est un roman (terminé depuis). J’ai dû commander (en seconde main) les recueils de nouvelles en question mais, avec un peu de patience, ils sont arrivés – on verra bien si j’en lis au moins un pour la fin mai.

Mais revenons à Incandescences. Ron Rash nous emmène comme toujours dans les Appalaches, en Caroline du Nord et du Sud, pas dans les grandes villes mais dans la nature, dans les lieux isolés, dans les villages. Il raconte l’histoire de gens simples, souvent paumés, souvent sans le sou, comme cet homme qui part piller des tombes de soldats confédérés pour gagner un peu d’argent qui lui permettra de payer les factures d’hôpital de sa mère. Une autre nouvelle marquante est celle de ce prêteur sur gages qui se rend compte du drame que vit son frère et sa belle-soeur, chassés de leur maison par leur fils drogué aux méthamphétamines – le tout pendant une tempête de neige. (Je ne prends pas de notes pendant mes lectures, et là, je me rends compte que je devrais…). Ron Rash retourne aussi dans le passé, celui de la Grande dépression, avec cette histoire d’oeufs qui disparaissent la nuit, et plus loin encore avec la Guerre de Sécession. J’ai été touchée par cette dernière nouvelle, par la force de cette femme qui montre sa détermination pour sauver ses biens et sa famille. Une femme forte donc, parmi toute une galerie de personnages marqués par la vie, et décrits avec compassion par l’auteur. C’est sombre et lumineux en même temps.

12 réponses sur « Incandescences »

  1. flyingelectra dit :

    très bon choix pour le challenge ! ravie de voir que tu as réussi à te replonger dans les nouvelles !

  2. J’avais beaucoup aimé ce recueil aussi. J’ai fait comme toi en lisant le Callan Wink, je n’ai pas pris de notes, et je m’en mords les doigts, j’ai un mal fou à rédiger mon article ! Il sera prêt pour le 15,mais m’aura coûté bien des efforts…

    1. je ne prends jamais de notes… avec un livre papier, on peut le feuilleter après lecture, mais pour les ebooks, ça devient compliqué. Et pour les nouvelles, j’oublie systématiquement les titres de chacune d’entre elles, et par ex. goodreads ne les reprend pas.
      ça a été pour la rédaction de mon article, mais tu vas toujours bien plus en profondeur que moi, j’imagine donc bien que parfois ça peut prendre du temps.

  3. Et dire que c’est avec ce recueil précisément que je me suis remise en selle côté nouvelles. Avant, je n’en lisais plus du tout. Je suis ravie que tu sois passée au travers avec enthousiasme. C’est vrai que c’est difficile de lire autant de nouvelles les unes à la suite des autres. Difficile aussi d’en parler. Bref: défi relevé, miss!

    1. moi c’est avec mon idée de lire tout Joyce Carol Oates par ordre chronologique ! Très vite j’ai vu que je devrais lire des nouvelles, alors que j’avais abandonné ça depuis longtemps.

  4. J’avais beaucoup aimé ce recueil, mais je n’ai jamais réussi à faire une note sur lui, ce n’est pas facile de rendre compte d’un recueil de nouvelles. Mais je me souviens malgré tout de l’ambiance, dont je ne me lasse pas non plus dans ses romans. Vivement le prochain !

    1. Comme toi, je trouve ça compliqué d’écrire un billet sur les recueils de nouvelles, surtout que j’ai une mémoire de poisson rouge pour ce genre de livres ! Mais comme tu le dis, il y a souvent une certaine ambiance qui transparaît.

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