At the movies – 72 (1940s)

Phantom Lady de Robert Siodmak

Shadow of a Doubt, Alfred Hitchcock (1943) – 3/5: Charlotte « Charlie » (Teresa Wright) est une jeune fille qui s’ennuie; son humeur change complètement à l’annonce de l’arrivée de son oncle Charlie (elle porte son nom) (Joseph Cotten). Mais très vite, elle se rend compte qu’il n’est peut-être pas celui qu’on croit. Serait-il le meurtrier en série poursuivi par la police ? La mise en place est un peu longue, et la fin un peu vite expédiée – je n’ai pas trop accroché à ce film pourtant plein de suspense.

Ceci termine mon visionnage pour 1943. Ma liste, déjà relativement courte, s’est vue amputée de cinq films supplémentaires, un parce qu’il était impossible à trouver, quatre parce que je n’ai pas eu le courage de m’imposer ça, pour diverses raisons. Il y a cependant quelques très bons films dans le lot: The Ox-Bow Incident de William A. Wellman, Le Corbeau d’Henri-Georges Clouzot, I Walked with a Zombie de Jacques Tourneur, Jour de colère de Carl Theodor Dreyer, Five Graves to Cairo de Billy Wilder et Ossessione de Luchino Visconti. Ou trois films non-américains (et je ne compte pas Jacques Tourneur), avec le début du néoréalisme italien. Pour 1944, ma liste est de nouveau plus longue mais j’en ai déjà enlevé un, un biopic académique avec une mauvaise note sur letterboxd.

Hail the Conquering Hero, Preston Sturges (1944) – 2/5: Woodrow (Eddie Bracken) est réformé des marines pour cause de rhume des foins mais il n’ose pas l’annoncer à sa mère, dont le mari (et donc son père) était un héros de guerre. Dans un bar, il paie à boire à six militaires revenant de Guadalcanal. Ceux-ci décident de changer le cours de choses et préviennent la mère que son fils rentre avec les honneurs de la guerre du Pacifique. Toute la petite ville le porte aux nues, tandis que Woodrow ne sait plus où se mettre. Une comédie où les dialogues fusent dans tous les sens. Une comédie de plus dont j’ai complètement décroché, sans réussir à l’apprécier malgré les thèmes abordés.

Going My Way, Leo McCarey (1944) – 2/5: Chuck O’Malley (Bing Crosby) est nommé prêtre dans une petite paroisse pleine de dettes de New York. Il a du mal à se faire accepter par le vieux père qui y vit. Et il trouve une solution pour détourner l’attention des jeunes délinquants du quartier: il crée un choeur. Ce film est ennuyeux à mourir et complètement dépassé aujourd’hui (il aurait inspiré Sister Act). Il y a quelques chansons mais elles sont vite oubliées. Pourquoi est-ce que je me suis imposé ça jusqu’au bout ?

A Canterbury Tale, Emeric Pressburger & Michael Powell (1944) – 2,5/5: deux militaires et une jeune femme arrivent de nuit dans un village près de Canterbury. Le film les suit dans des aventures assez bizarres, rappelant en partie le livre du Moyen Age. Je n’ai pas tout compris, il y a de jolis passages, mais j’ai décroché complètement pour d’autres parties. Un film qui est apprécié par les spectateurs sur letterboxd (avec une note moyenne de 3,8/5) mais pas par moi.

Lifeboat, Alfred Hitchcock (1944) – 4/5: un navire de passagers a été torpillé par un sous-marin allemand. Les survivants se rassemblent dans un canot de sauvetage et doivent décider ensemble de la marche à suivre. Vont-ils accepter d’être menés par le seul survivant allemand qui a l’air de mieux s’y connaître que les autres en navigation ? Et puis il faut sauver le blessé, gérer les stocks de nourriture et d’eau… et les personnalités de chacun. Un huis-clos en plein air (qui donne parfois le mal de mer) filmé avec brio par Hitchcock, sur base d’un livre scénario de John Steinbeck. Avec Tallulah Bankhead qui crève l’écran et John Hodiak torse nu et avec tatouages.

Arsenic and Old Lace, Frank Capra (1944) – 3,5/5: Mortimer Brewster (Cary Grant), critique de théâtre et auteur d’un livre sur l’inutilité du mariage, tombe amoureux et se marie. Il veut prévenir ses deux tantes et découvre un cadavre dans le coffre du salon. Ce n’est pas leur premier meurtre. Il se trouve alors embarqué dans une situation où les quiproquos s’accumulent, avec une série d’autres personnages (son oncle qui se prend pour Theodore Roosevelt, son frère qui est aussi un meurtrier…). J’ai toujours du mal avec ces films à l’unique décor (ou presque) et au débit incessant mais je dois bien avouer que j’ai apprécié les deux tantes et Cary Grant qui passe de mimique en mimique à grande vitesse.

Phantom Lady, Robert Siodmak (1944) – 4/5: John « Jack » Marlow (Franchot Tone) rencontre une femme dans un bar. Son épouse lui a posé un lapin et il propose à cette inconnue d’aller au théâtre avec lui. Elle accepte à condition de ne pas devoir donner son nom. Quand Jack rentre chez lui, la police l’attend: sa femme a été assassinée et il est arrêté. La femme a disparu et aucun possible alibi ne tient la route. Sa secrétaire Carol « Kansas » (Ella Raines), secrètement amoureuse de lui, est persuadée de son innocence et mène l’enquête pendant qu’il attend la peine de mort. Un beau film noir, avec beaucoup de suspense, une psychologie assez travaillée et une belle dose de musique, du music-hall aux sonorités latines (c’est le premier film où j’entends ce genre de musique – même s’il y a sans doute d’autres avant) à une superbe scène de jazz, filmée sous un angle très rapproché et très teintée sexuellement (à l’insu du Code Hays). J’ai aussi beaucoup aimé les coiffures, costumes et chaussures.

6 réponses sur « At the movies – 72 (1940s) »

  1. Je ne connaissais pas Lifeboat (alors que j’adore Hitchcock) et le pitch est très tentant. Ca va permettre de prolonger le Book trip en mer 😀

  2. Pour Lifeboat, il me semble que c’est un scénario original de Steinbeck qui a été tourné, mais que celui-ci n’en a jamais tiré un roman…

    Arsenic et vieilles dentelles: je l’ai vu plusieurs fois en sortie du dimanche avec mes parents dans les cinémas « art et essais » du Quartier Latin à Paris, et encore depuis en DVD… au point de pratiquement le connaître par coeur! Le film est adapté d’une pièce de théâtre, d’où le « décor unique » (mais que se passe-t-il donc dans la cave?!?).

    (s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola

    1. Tu as raison, ce n’est pas un livre mais un scénario. J’avais fait des recherches par la suite et je n’avais pas modifié.

      On aimerait tellement voir la cave en effet !

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