The Shards

Bret Easton Ellis, The Shards: automne 1981 – Bret (l’alter ego de l’auteur) a 17 ans et entre en dernière année à Buckley, une école exclusive à Los Angeles. Il y retrouve ses amis Tom et Susan, sa petite amie Debbie, et d’autres relations comme Matt et Ryan. Un nouvel élève arrive, Robert Mallory, et Bret est de suite suspicieux: il lui semble bizarre et mystérieux, et il ment dès le premier jour, Bret en est persuadé. Au même moment sévit à Los Angeles un tueur en série qui mutile ses victimes après avoir fait du mal à leurs animaux domestiques.

Toute l’histoire est racontée du point de vue de Bret, un jeune homme qui semble bien décalé, et dont les psychoses s’accentuent au fil du roman. Il raconte sa vie heure par heure, ses rencontres avec ses amis, les soirées, les relations qu’il a avec Matt puis Ryan (avec des scènes de sexe assez explicites), le roman qu’il écrit (Less Than Zero), le Valium qu’il prend pour se calmer, ainsi que les autres substances, la musique qu’il écoute (tout le hit parade de 1981 y passe), les rues et routes de Los Angeles (j’ai pensé un moment prendre une carte et le suivre dans ses parcours). Bret (Easton Ellis) se répète beaucoup, et au début du roman, j’ai quelquefois pensé arrêter ma lecture et puis on s’habitue au rythme un peu lancinant du roman. Ce sont vraiment les dernières pages qui m’ont fait monter ma cote à 4/5, mais déjà avant, j’ai aimé retrouver les ambiances de Less Than Zero, dont c’est quelque part un prequel, mais un prequel écrit par un adulte de quasi 60 ans, contrairement à ce premier roman écrit lorsqu’il était encore tout jeune. Il y a une plus grande complexité, et un plus grand nombre de pages, mais l’esprit reste le même. Je ne pense pas que ce soit aussi fort, justement parce que c’est un peu dilué et que c’est un peu une redite, mais j’ai passé un bon moment. Et c’est un roman qui se passe à Los Angeles, ville que j’aime voir décrite dans les livres.

Ceci est ma quatrième participation aux challenge des pavés de l’été de Sibylline (La petite liste) mais aussi des épais de Ta d loi du cine (Le blog de Dasola).

Bret Easton Ellis, The Shards, Vintage, 2003, 608p. (traduit en français sous le titre Les éclats)

4 réponses sur « The Shards »

  1. ta d loi du cine dit :

    Bonjour Sunalee
    Bravo pour cette quatrième participation aux challenges estivaux 2023 ET pour cette nouvelle lecture en VO (exploit dont je suis personnellement incapable). Comme tu l’auras certainement constaté, Carole Pipette a lu cette oeuvre traduite en français (tu en cites le titre, Les éclats) pour en tirer un court billet, ce qui crée donc un joli « précédent » avec deux approches pour la même oeuvre dans ce même challenge (et une édition de + de 600 pages dans les deux cas…).
    Pour ma part, je n’ai jamais lu de BEE, mais dasola avait jadis chroniqué « Suite(s) impériale(s) ».
    (s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola

    1. Lire en VO est devenu quasi naturel pour moi, même si je lis toujours un peu moins vite qu’en français (et je lis aussi en néerlandais).

      Je n’avais pas vu la note de Carole Nipette, j’ai été voir, et on est d’accord.

      BEE, c’est un auteur que j’ai découvert un peu avant tout le monde (francophone), et « Less than Zero » un livre qui m’a permis de mieux apprendre l’anglais vu que j’avais les éditions en français et anglais. Mais je l’ai abandonné suite à des déceptions, et là c’est un retour assez réussi pour moi. Je ne suis pas sûre par contre que je lirai ses livres suivants, tout dépendra du sujet.

  2. J’attends sa sortie poche, et je le lirai en VF évidemment.. j’ai beaucoup lu cet auteur quand j’étais jeune, puis après des années de délaissement, j’ai renoué avec lui via American Psycho. Quel choc !! J’ai lu l’an dernier Glamorama, que j’ai aimé, mais j’admets que c’est un auteur auquel tout le monde ne peut pas adhérer. Les univers qu’il dépeint nous sont peu familiers, et ses partis pris narratifs, en entretenant un doute permanent quant à la véracité de ce qui est vécu par ses héros, peuvent parfois être perturbants (mais c’est aussi cette ambiguïté que j’aime, finalement…). Je le considère en tous cas indiscutablement comme un très grand auteur contemporain..

    1. Dans ce livre-ci, on doute aussi constamment…
      Pour moi, il y a des hauts et des bas dans la carrière de BEE, et j’ai abandonné la lecture de ses romans pendant un long moment. Ici, je l’ai retrouvé avec plaisir mais ça ne tient qu’à un fil: je comptais mettre un 3/5 et ce sont les dernières pages qui m’ont décidée à augmenter ma note.

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