Melissa Broder, The Pisces: Lucy est une femme de la fin de la trentaine vivant à Phoenix et qui tente d’écrire une thèse sur Sappho depuis treize ans. Sa relation avec Jamie vient de se terminer et elle est au 36e dessous. Sa soeur lui propose de venir passer l’été à Los Angeles, dans son appartement de Venice Beach, pour s’occuper du chien tandis qu’elle et son mari sont en voyage. Ce que Lucy accepte finalement, même si c’est un peu à contrecoeur. Suite à un incident, elle doit suivre une thérapie de groupe – un prétexte pour l’auteur pour présenter des femmes aux problèmes quelque peu caricaturaux – mais elle ne s’y retrouve pas. Ni d’ailleurs dans ses rencontres Tinder qui ont un côté assez drôle dans leur description des relations humaines. Est-ce que sa rencontre avec un beau nageur, Theo, va changer sa vie ?
Lucy n’est pas un personnage qu’on a envie d’aimer. Elle est dépressive et anxieuse, tout le long du livre, extrêmement égoïste et désespérément à la recherche d’amour. Même sa rencontre avec le nageur ne fait pas remonter le meilleur en elle, son attitude avec le chien dont elle doit s’occuper est assez dérangeante. Melissa Broder prend son temps pour développer le récit, racontant avec minutie les rencontres de Lucy avec les femmes du groupe de thérapie et avec les mecs de Tinder, n’épargnant aucun détail au lecteur (dans les scènes de sexe, notamment). Il faut attendre la moitié du récit pour que les choses évoluent un peu, avec la révélation de la vraie nature du nageur (et hop, un élément de fantastique). A ce moment-là, je ne souhaitais plus qu’une chose: en terminer au plus vite, ce que j’ai d’ailleurs fait en une après-midi. Je ne peux pas dire que j’ai accroché à ce roman, je ne me souviens même plus ce qui m’avait tant attirée au départ. Même si a priori j’aurais dû apprécier cette chronique de la vie d’une femme larguée par son mec et de sa dépression (qui en plus se passe à Los Angeles, toujours un bon point), je n’ai jamais réussi à l’aimer ni à me retrouver dans le personnage (à part une ou deux citations). Un gros raté donc pour cette lecture commune avec Electra – je suis curieuse de ce qu’elle pense du livre ! (J’ai d’ailleurs changé ma note goodreads de 3 à 2).