At the movies – 18 (2010s)

The Witch, Robert Eggers

Merci pour vos réponses lors de mon sondage dans l’épisode précédent. Je garde donc le découpage par décennies.

Senses, Ryusuke Hamaguchi (Japon, 2015) – 3/5: j’ai longtemps hésité pour la note de ce film. Il dure plus de cinq heures et c’est bien trop long. En même temps, ça laisse le temps à Ryusuke Hamaguchi de faire un portrait très fin de quatre amies de la fin de la trentaine, vivant à Kobé. L’une d’entre elle veut divorcer de son mari et c’est compliqué; les autres se posent des questions quant à leurs relations amoureuses. Ce qui est long, ce sont certaines scènes de discussions qui ne sont quasi pas coupées et où la caméra ne bouge pas forcément beaucoup. Mais j’ai aimé la sensibilité et les émotions des femmes; c’est un portrait très réaliste (et on se rend compte que le Japon a encore du boulot au niveau du droit des femmes). Comme les autres films d’Hamaguchi, les couleurs sont désaturées et les paysages essentiellement urbains. #theRyusukeHamaguchiFilmography

The Witch, Robert Eggers (2015) – 4/5: j’ai beaucoup de mal à parler de ce film que j’ai pourtant beaucoup aimé, alors qu’a priori je n’apprécie pas trop les films d’horreur. Mais il y a bien plus que de l’horreur, ici, et il ne faut pas réduire le film à ça. C’est une histoire de sorcière (Anna Taylor-Joy) dans l’Amérique des années 1630, dans une famille encore plus puritaine que les puritains du village qu’ils quittent. Il y a cette force du patriarcat et ce désir profond de s’en libérer, sauf qu’à cette époque c’est impossible. La reconstitution historique est précise jusque dans les moindres détails (maison, vêtements…). Quant aux couleurs, elles sont fades et passées, représentant l’hiver où tout est en hibernation. Il y a juste une touche de rouge: le manteau d’une sorcière, le sang qui coule. Il faut que je voie les autres films de Robert Eggers, c’est clair (c’est fait depuis, il n’y en a que trois en tout – voir ci-dessous et ici pour The Northman) !

The Lighthouse, Robert Eggers (2019) – 3/5: me voilà de retour avec un autre film de Robert Eggers mais… je me suis profondément ennuyée. L’histoire est celle d’un huis-clos, de deux hommes (Willem Dafoe et Robert Pattinson) sur une île isolée devant s’occuper d’un phare, à la fin du 19e siècle, quelque part entre thriller et film psychologique, avec de nombreuses scènes de beuverie. Visuellement par contre, c’est superbe, avec un noir et blanc très contrasté et dans un format presque carré. J’ai souvent pensé à la lumière des films des années 1930. Il y a de nombreuses références phalliques (évidemment, avec un phare) et mythologiques (les sirènes, les dieux grecs).

Hungry Hearts, Saverio Costanzo (Italie, 2014) – 2/5: s’il n’y avait pas eu Adam Driver dans ce film, je ne l’aurais sans doute jamais regardé. Il commence comme une comédie romantique: Jude rencontre Mina alors qu’ils sont enfermés dans les toilettes d’un restaurant. Ils se marient et ont un enfant. Et c’est là que ça bascule: Mina, par souci de « pureté », ne nourrit pas assez le petit (qui n’a pas de nom) et Jude s’en rend compte. Il tente d’agir, mais ça devient du grand n’importe quoi mélodramatique. Je regarde souvent combien de temps il reste avant la fin, et quand j’ai vu qu’il n’y avait plus que 15 minutes alors qu’on était loin d’une conclusion intéressante, j’ai compris que ce serait expéditif (et particulièrement WTF). A noter: les belles images de New York et Coney Island, et Adam Driver évidemment. #theAdamDriverFilmography

While We’re Young, Noah Baumbach (2014) – 4/5: un couple newyorkais de la quarantaine rencontre un couple de la vingtaine et est séduit par leur fraîcheur. C’est la base de l’histoire mais c’est plus complexe que ça, et c’est aussi très drôle de voir comment on devient vite un « vieux con ». Avec Ben Stiller et Naomi Watts d’un côté et Adam Driver et Amanda Seyfried de l’autre. Je me rends compte que j’aime vraiment les films de Noah Baumbach (comme quoi c’est parfois intéressant de voir tous les films d’un acteur) et son analyse de la vie quotidienne d’une certaine catégorie d’habitants de New York (que je qualifierais d’intellos arty). #theAdamDriverFilmography

Downton Abbey, Michael Engler (2019) – 3/5: un plaisant retour à Downton Abbey (j’ai vu toute la série) mais une histoire quand même un peu très limitée: le roi et la reine viennent à Downton Abbey et toute l’organisation du château est chamboulée par ça. Heureusement, il y a quelques histoires secondaires. J’aime toujours autant les discussions entre Lady Violet et Lady Merton.

Star Wars: Episode VII – The Force Awakens, J.J. Abrams (2015) – 3/5: je n’ai jamais été une grande fan de films de science-fiction, et même Star Wars, j’ai mis très longtemps à les regarder (au point que je le considérais comme un trou dans ma culture). J’ai vu les six premiers film en une fois, il y a sans doute une quinzaine d’années, et là, je reprends le fil. Le prétexte est mince: c’était le film suivant dans la filmographie d’Adam Driver. Est-ce que je me suis un peu ennuyée ? oui. Mais est-ce que j’ai regardé jusqu’au bout en me rappelant le premier film ? oui. A part ça, je n’ai pas vraiment plus à dire. #theAdamDriverFilmography