Idol, Burning

Usami Rin, Idol, Burning: Akari n’a qu’une passion dans sa vie, son idole, son oshi, Masaki Ueno du groupe pop Maza Maza. Elle collectionne tout ce qui paraît autour du groupe, elle regarde et enregistre toutes les interviews, va à tous les concerts, écrit un blog avec les dernières nouvelles. Comme elle est encore à l’école, elle a pris un travail de serveuse dans un izakaya pour financer son addiction (on est clairement dans ce domaine-là). Un jour Masaki frappe une fan mais Akari continue à le suivre. Et pourtant son monde s’écroule peu à peu.

Usami Rin a écrit un roman très court, une novella presque, mais fait le portrait très lucide d’une adolescente complètement obsédée par une star, au point de nier sa propre vie, de ne plus avoir aucun autre but. Elle décrit les relations avec ses parents, sa soeur, son école et son manque total d’ambition. Asaki est enfermée dans un monde particulier, quasi irréel, et ne réalise pas qu’elle est exploitée. J’ai beaucoup aimé ce portrait de jeune fille et de ce pan de la société japonaise, toujours aussi extrême dans ses particularismes. C’est un monde que je ne connais pas, j’ai aimé des artistes, j’en aime toujours, mais cela n’a jamais dominé ma vie ni utilisé toutes mes ressources financières. J’ai aussi apprécié la traduction anglaise d’Asa Yoneda qui garde les mots japonais comme oshi (la traduction française utilise idol, un mot anglais…) et qui remet le roman dans son contexte dans une note personnelle à la fin du livre. Je pense que c’est un roman qu’on aime ou qu’on déteste.

Les avis très partagés d’Electra et Marie-Claude (je me doutais à l’avance de quel côté j’allais pencher), la cote Goodreads est tout aussi partagée: 3,27

Usami Rin, Idol, Burning, Cannongate Books, 2022, 135p. (première édition 2020, traduit du japonais vers l’anglais par Asa Yoneda, existe aussi en français: Idol).

7 réponses sur « Idol, Burning »

  1. flyingelectra dit :

    de mon côté ! Super ! Oui, j’aime beaucoup être plongée dans une autre culture et celle des fans (comme ceux de BTS « Army ») m’interrogent toujours. Ils peuvent aimer puis détester la même personne, ici ce n’est pas le cas mais voir une jeune adolescente ne plus exister que pour une star est vraiment troublant !

  2. Fanja dit :

    Je ne suis vraiment pas sûre d’adhérer à ce roman. Le phénomène d’idol auquel j’aurais pu m’identifier (et encore, pas à ce niveau, moi j’étais juste fan) est beaucoup trop lointain pour moi maintenant.^^ Je n’y comprendrais rien alors que je sais que je l’ai vécu partiellement. Enfin bon, moi je tapissais juste mes murs de photos collectés dans les magazines. 😆

    1. Je n’ai jamais été dans tout ça mais dans ce livre, j’ai regardé ce monde avec un regard externe et j’ai aimé le récit. Et j’ai aussi tapissé mes murs avec des photos de magazines à l’adolescence 😉

  3. Je vois vers qui va ton allégeance 😏 Blague à part, je me doutais bien qu’Electra l’emporterait ici. Et c’est très bien ainsi. J’ai été super fan pendant ma pré adolescence (Michael Jackson!!! j’aurais bien aimé avoir une copie de sa veste de cuir avec ses multiples zippers!) Cette passion est passée assez vite, merci 😬

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