The Wager

David Grann, The Wager: A Tale of Shipwreck, Mutiny and Murder: en 1740, l’empire britannique est en guerre avec l’Espagne et des bateaux anglais sont envoyés vers l’Amérique latine pour intercepter les galions chargés d’argent et détruire le plus possible de bateaux de guerre espagnols. Une armada de plusieurs navires part pour un long voyage et The Wager en fait partie. Ce n’est pas le plus grand ni le plus solide mais il fait l’affaire. Le passage du Cap Horn est délicat mais c’est au large des côtes du Chili que le navire perd de vue le reste du groupe et fait naufrage. Les hommes arrivent à se réfugier sur une île déserte, assaillie par le vent et le froid, presque sans nourriture. Leur vie avait déjà été bien malmenée, certains avaient été recrutés de force, certains étaient déjà malades ou infirmes dès le départ, tous avaient souffert du scorbut pendant la longue traversée. Miraculeusement, des hommes survivront et rejoindront leur patrie, en deux groupes, et pourront raconter leur histoire.

David Grann s’est à nouveau engagé dans l’écriture d’une sacrée aventure. Comme pour ses livres précédents, il a fait de nombreuses recherches et a fouillé dans les archives. Il a même été sur place, sur l’île déserte isolée du monde. Mais ce qui est bien plus important: il a l’art d’écrire. Il met en scène les personnages réels comme si c’était un roman, il décrit leurs émotions et leurs états d’âme, se basant sur les livres de bord (très factuels) qui ont été ramenés. Peut-être n’est-ce pas tout à vrai mais c’est tellement proche de ce que ces hommes ont vécu. C’est un fantastique conteur qui nous plonge dans la vie sur les navires de l’époque, qui décrit les tempêtes dans les moindre détails (nous faisant froid dans le dos), qui comprend comment fonctionnent les hommes, comment ils changent dans des situations extrêmes. C’est très cinématographique comme livre, d’ailleurs, les droits ont été achetés par Martin Scorcese et Leonardo Di Caprio paraît-il. J’ai beaucoup aimé, alors que je ne suis pas très « histoires de mer ».

Une première participation au Booktrip en mer organisé par Fanja.

David Grann, The Wager: A Tale of Shipwreck, Mutiny and Murder, Doubleday, 2023, 329p. (traduit en français: Les naufragés du Wager)

15 réponses sur « The Wager »

  1. keisha41 dit :

    J’espère le livre ce semestre, mais deux personnes l’ont réservé, la première pas pressée de le récupérer…
    Ce Book Trip est bien, j’ai déjà de belles découvertes, y compris pas mal de naufrages, du canapé ça va. Bonne navigation à toi

    1. J’espère que tu mettras rapidement la main dessus !
      Je ne suis pas très littérature de mer et donc on verra bien pour la suite. ça risque de prendre un tour plus luxueux avec des paquebots de croisière (les anciens, pas ces horribles monstres d’aujourd’hui).

  2. je lis je blogue dit :

    Nous avons apprécié toutes les deux les grandes qualités de conteurs de David Grann et la méticulosité de ses recherches. Son livre est effectivement très cinématographique.

  3. Fanja dit :

    Je crois qu’on est toutes d’accord avec Grann, c’est son talent de conteur et sa puissance narrative qui nous embarquent. Je n’en ai pas fini avec lui. Et très curieuse aussi de l’adaptation cinématographique. Je pense que ça va être spectaculaire. Bon, je vois dans les commentaires que malgré tout, il ne t’a pas convertie, tout comme moi, à la littérature en mer. 😆 Merci pour cette participation. Je la comptabiliserai en LC avec Je lis, je blogue au récap du mois.

  4. Je vois que David Grann est décidément une valeur sûre ! Je ne vais pas tarder à le lire je pense 😃. J’ai hâte de découvrir à quoi ressemble la littérature du réel!

  5. Je ne suis pas « histoire de mer » non plus, mais signée David Grann, ça ne peut que me plaire. J’avais lu le billet enthousiaste d’Electra et tu enfonces le clou. La prochaine fois que je le vois en librairie, je succomberai sans hésitation.

  6. Qui sait, peut-être y aura-t-il une adaptation BD en même temps (voire avant…) l’adaptation au cinéma (dont on a surtout beaucoup parlé… au moment de la parution du livre en France!).
    Pour moi, cette « histoire de mer » m’avait fait songer à d’autres récits lus (sur les mutins du Bounty par sir John Barrows, sur les naufragés de Tromelin par Irène Frain…).
    (s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola

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