Trust

Hernan Diaz, Trust: dans le New York des années 1920, Benjamin Rask fait fortune en spéculant à Wall Street. Il épouse Helen, qui a grandi en Europe avec des parents assez excentriques. Mais le crash de 1929 les coupent de leur milieu social (on reproche à Rask d’avoir provoqué le crash) et Helen tombe dans la folie. Cette histoire est celle de Bonds, un roman à succès écrit en 1937 et qui constitue la première partie de ce recueil. Diaz raconte ensuite l’histoire des personnages qui ont inspiré ce roman, Andrew Bevel et son épouse Mildred, à partir de trois sources différentes.

Il s’agit dont d’un livre qui analyse la fiction, et les versions d’une même histoire selon la personne qui la raconte. C’est probablement cela qui a séduit toutes les personnes enthousiastes à propos de ce livre. Chez moi, tout cela est retombé comme un soufflé avec les révélations des dernières pages, révélations dont j’avais déjà deviné la teneur depuis longtemps (après avoir supporté de nombreuses pages pleines de longueurs et d’ennui). Dès la première partie, j’avais détesté Benjamin / Andrew, et je n’ai pas aimé comment l’auteur, Hernan Diaz, manipulait ses personnages, ne donnant une voix à Helen / Mildred que dans la dernière partie, et encore de manière très impressionniste. Le fait que ça se passe dans le monde de la finance ne m’a pas plus dérangée que ça, c’est une histoire comme une autre. J’attendais beaucoup de ce roman au moment où je l’ai mis dans ma PAL, à sa sortie en v.o.; j’avais adoré In the Distance. Quand j’ai entendu que la presse française l’encensait, j’ai commencé à me méfier, mais je lui ai quand même donné une chance; au final il s’agit d’une grande déception. Je voulais vraiment aimer ce roman, mais il manque de finesse et de subtilité à mon goût.

Hernan Diaz, Trust, Riverhead Books, 2022, 416p. (traduit en français avec le même titre)

14 réponses sur « Trust »

  1. keisha41 dit :

    Aie! Sur la foi de billets plus enthousiastes, je l’ai emprunté hier (en VF). On verra bien! En tout cas, comme c’est un emprunt, zéro risque, je peux aimer ou pas, et ensuite, étagères libres!

  2. Ingrid Macé dit :

    C’est un titre clivant, on dirait, Athalie et je ne sais plus quelle autre blogueuse en ont fait un coup de cœur et comme j’ai moi aussi adoré Au loin, je me suis empressée de le noter … j’espère que je ne serai pas déçue.
    Ingannmic

  3. je lis je blogue dit :

    C’est clair que les personnages ne sont pas spécialement sympathiques sauf la journaliste et son père qui ne font pas du tout partie de ce milieu délétère.

    1. en fait, j’ai assez bien aimé Helen / Mildred – enfin ce qu’elle aurait pu être si on lui avait vraiment donné sa place, si ça avait été elle l’héroïne principale du roman.

  4. keisha41 dit :

    Bon, après l’avoir rendu je l’ai réemprunté (avis positifs et tentants?) puis lu rapidement, je l’avoue. Pas spécifiquement d’ennui (je sais zapper les trucs casse pieds genre finance) mais contrairement à toi je n’avais rien vu venir de la révélation finale. Scoop : une révélation flop, après tout ce roman pour en arriver là.
    Ravie de trouver un billet négatif, je sens qu’on va s’amuser. Fanja a plus qu’aimé!!!

  5. flyingelectra dit :

    bon, du coup j’ai lu les billets de Fanja et Keisha, j’avais sauté le tien car je voulais lire le roman et venir te lire après. Elle parle de Marcus Malte (je n’aime pas) et j’avais aussi beaucoup aimé In the Distance. Je pense que je vais le lire pour me faire mon propre avis, en tout cas il ouvre à la discussion !

  6. Fanja dit :

    Aaah mais oui mais si tu avais tout deviné assez rapidement aussi…^^ C’est comme regarder un spectacle de magicien en connaissant toutes les ficelles du tour, l’effet wahou n’est plus du tout le même et on s’ennuie pendant tout le spectacle.;)

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