A year of culture – 2022

Cette année, j’ai à nouveau battu tous mes records, avec 100 livres lus. Si l’année passée, le télétravail à temps plein y était pour beaucoup (avec 94 livres lus), cette année, je peux mettre ça sur le compte de l’incertitude liée à mon boulot qui a provoqué une inactivité quasi totale pendant plusieurs mois – et j’ai utilisé ce temps libre pour lire. Comme l’année passée, j’ai réussi à vider la PAL la plus ancienne, celle de 2020, pour les romans en tous cas (je n’inclus pas la non-fiction dans ce tri parce que mes intérêts fluctuent au cours des ans, même si je me suis quand même attaquée aux livres de cuisine les plus anciens, ceux de 2016 et en partie ceux de 2017).

J’ai lu 51 romans et 49 livres de non-fiction – ça reste très équilibré donc, mais mon souhait était d’augmenter la partie fiction, ce qui n’a donc pas été le cas. En fiction, 56% sont des autrices (et ça me réjouit). 28% des auteurs et autrices sont américains, 16% japonais, le reste est anglais, français, coréen, indonésien, indien, canadien, thaï et vietnamien. Ce qui est étonnant, c’est que je ne lis que très peu de science-fiction, mais les trois que j’ai lus sont dans mon top de l’année, et même parmi mes favoris dans les favoris (que j’ai mis en gras). J’ai aussi continué mon challenge Joyce Carol Oates et j’ai enfin lu un roman qui a rejoint mon top de l’année. En non-fiction, j’ai continué à lire des livres d’histoire, de cuisine et de cinéma (tous les livres d’Alicia Malone, donc) et j’ai adoré le livre d’Owen Hatherley sur l’architecture, mais je n’ai pas encore commencé ses autres écrits.

Fiction

  • C Pam Zhang, How Much of these Hills is Gold
  • Gil Adamson, Le fils de la veuve
  • Maggie O’Farrell, Hamnet 
  • Hiro Arikawa, Les mémoires d’un chat 
  • Lee Maracle, Le chant de Celia 
  • Joyce Carol Oates, Solstice 
  • Anthony Veasna So, Afterparties 
  • Shun Medoruma, L’âme de Kôtarô contemplait la mer 
  • The Book of Jakarta 
  • Emily St. John Mandel, Sea of Tranquility
  • Lance Weller, Wilderness 
  • Larry McMurtry, Lonesome Dove I & II 
  • Octavia E. Butler, Kindred 
  • Amal El-Mohtar & Max Gladstone – This Is How You Lose the Time War 
  • Bernardine Evaristo, Girl, Woman, Other 
  • Ron Rash, The Night the New Jesus Fell to Earth and other stories from Cliffside, North Carolina
  • Nguyen Phan Que Mai, The Mountains sing

Et en non-fiction, tous genres confondus,

des livres de cuisine (parmi ceux que j’ai lus)

  • Naomi Duguid, Taste of Persia: A Cook’s Travels Through Armenia, Azerbaijan, Georgia, Iran, and Kurdistan
  • Mandy Yin, Sambal Shiok: The Malaysian Cookbook

et tous les livres de Tim Anderson et de Rukmini Iyer qui sont ceux que j’ai le plus utilisés cette année.

de l’histoire

  • Michel Pastoureau, Bleu. Histoire d’une couleur
  • Audrey Millet, Les dessous du maillot de bain. Une autre histoire du corps 
  • David Abulafia, The Boundless Sea. A Human History of the Oceans
  • David Graeber & David Wengrow, Au commencement était…: Une nouvelle histoire de l’humanité 
  • Johannes Krause & Thomas Trappe, A Short History of Humanity: A New History of Old Europe
  • Hallie Rubenhold, The Five. The Untold Lives of the Women Killed by Jack the Ripper

de l’architecture

  • Owen Hatherley, Trans-Europe Express. Tours of a Lost Continent

et du cinéma

  • Alicia Malone, The female gaze: essential movies made by women 
  • Alicia Malone, Girls on Film: The Complete History of the Women Who Broke Barriers and Redefined Roles 
  • Hendy Bicaise, Le réalisme magique du cinéma chinois 

Je n’ai quasi pas vu de séries cette année, mais je peux quand même citer :

  • Better Call Saul
  • The Good Fight
  • The Sandman
  • The Bear

J’ai vu 171 films dont 51% datent des années 1930 (ce qui normal vu mon challenge « histoire du cinéma » – plus précisément 1930-1935 – à ce rythme il me faudra presque 20 ans pour terminer ma liste, ce qui me fait un peu hésiter – peut-être que je dois élaguer ?), 15% sont tout récents, et seulement 3% a été réalisé par une femme (bouh – heureusement, les documentaires, non compris dans ces chiffres, permettent de faire un rattrapage). Mars et avril sont des mois record, avec 25 films vus par mois – à cette époque je cumulais des visions de presse en journée et un film le soir, et je n’ai pas regardé de séries (ce qui est assez chronophage). J’ai également continué mes challenges « cinéma japonais » et « western » (même si celui-ci s’essouffle), et commencé un vague challenge « cinéma en chinois » (qui comprend donc la Chine, mais aussi Hong Kong, Singapour, Taïwan…). Je classe tous ces films vus en trois catégories, avec de nouveau mes coups de coeur parmi mes préférés en gras :

Les années 1930 (ce qui m’a le plus surpris, c’est d’avoir autant aimé des films français)

  • Trouble in Paradise (Ernst Lubitsch, 1932) 
  • King Kong (Merian C. Cooper & Ernest B. Shoedsack, 1933)
  • Design for Living (Ernst Lubitsch, 1933)
  • Queen Christina (Rouben Mamoulian, 1933)
  • Ecstasy (Gustav Machaty, Tchécoslovaquie, 1933)
  • L’Atalante (Jean Vigo, France, 1934) 
  • La kermesse héroïque (Jacques Feyder, France, 1935) 
  • The 39 Steps (Alfred Hitchcock, Royaume-Uni, 1935)
  • Toni (Jean Renoir, France, 1935) 

Des années 1940 à 2019

  • 20th Century Women (Mike Mills, 2016)
  • Nuages flottants (Mikio Naruse, 1955) 
  • Asako I & II (Ryusuke Hamaguchi, Japon, 2018) 
  • The Witch (Robert Eggers, 2015)
  • While We’re Young (Noah Baumbach, 2014) 
  • My Own Private Idaho (Gus Van Sant, 1991) (c’est mon film préféré de tous les temps)
  • Mustang (Deniz Gamze Ergüven, Turquie, 2015)
  • Crépuscule à Tokyo (Yasujiro Ozu, Japon, 1957) 
  • Me And You And Everyone We Know (Miranda July, 2005)
  • The World (Jia Zhangke, 2004) 
  • Still Life (Jia Zhang-Ke, Chine, 2006) 
  • Paterson (Jim Jarmusch, 2016)

Et puis les films sortis en 2022 en Belgique (avec un rattrapage des deux années précédentes, et pas de super coup de coeur ici) :

  • C’mon C’mon (Mike Mills, 2021) 
  • Le sommet des dieux (Patrick Imbert, France, 2021) 
  • Ali & Ava (Clio Barnard, 2021) 
  • The Northman (Dave Eggers, 2022) 
  • Mama (Li Dongmei, Chine, 2020) 
  • Everything Everywhere All at Once (Daniel Kwan & Daniel Scheinert, 2022)
  • Blonde (Andrew Dominik, 2022) 
  • Les Olympiades (Jacques Audiard, France, 2021)
  • The Card Counter (Paul Schrader, 2021) 
  • Good Luck to you, Leo Grande (Sophie Hyde, Royaume-Uni, 2022)

Mais aussi des documentaires:

  • Sisters with Transistors (Lisa Rovner, 2020) 
  • Dreaming Walls (Amélie van Elmbt & Maya Duverdier, 2022) 
  • Poly Styrene: I am a Cliché (Celeste Bell, Paul Sng, 2021)
  • Fire of Love (Sara Dosa, 2022) (UN FILM A VOIR ABSOLUMENT, mon coup de coeur tous genres confondus de l’année)
  • Punk the Capital: Building a Sound Movement (Paul Bishow & James Junes Schneider, 2019) 

Au point de vue des voyages j’ai fait une escapade de quelques jours à Kassel en Allemagne pour la Documenta (plein d’art contemporain) et j’ai été trois semaines en Malaisie et à Singapour avec beaucoup d’architecture chinoise, des gâteaux de toutes sortes, de plats épicés (ou pas), et évidemment de l’art contemporain.

En couture, j’ai réalisé neuf vêtements, avec une reprise pendant l’été parce que je me suis rendue compte que mes robes anciennes ne m’allaient plus, ainsi que deux pantalons pour mon voyage.

This was 2022

J’ai hésité à écrire cet article de bilan. Quand je suis descendue de l’avion dimanche passé et que quelques heures plus tard, je tombais malade, j’ai eu un gros coup de déprime en repensant à l’année qui s’est écoulée, ne trouvant rien de positif à raconter. Et puis je me suis dit que ce serait malgré tout utile de noter certaines choses, comme mémoire, et de chercher ce qui a été agréable.

A vrai dire, l’année a été dominée par une énorme incertitude quant à l’avenir de mon travail, et cela a mené à une inactivité de plus en plus grande, puis à une grande déception quant au contenu de mon nouveau poste (j’ai eu la chance de pouvoir rester). En clair, cela veut dire que je ne suis plus rédactrice, un boulot que j’avais adoré et qui m’avait permis d’ouvrir encore plus mes horizons sur le monde culturel et d’écrire des chroniques sur les sorties cinémas. J’ai aussi changé de chef et l’excellente alchimie qu’il y avait avec l’ancien me manque (heureusement il est resté collègue). Aujourd’hui, on me demande des textes de 600 signes maximum, si j’ai de la chance, et sur des sujets peu intéressants. La chute est brutale.

J’ai amèrement regretté la fin du télétravail obligatoire, mais j’ai quand même pu garder deux jours par semaine. J’ai été deux fois bien malade, alors que cela faisait des années que je n’avais plus eu de fièvre, avec seulement quelques mini-rhumes vite oubliés (et ça date). Ma famille se réduit, le frère et la soeur de mon papa sont décédés; il ne reste plus personne de cette génération du côté paternel, et je me demande si je garderai des liens avec mes cousins, tous plus âgés que moi d’au moins six ans et occupés par leurs familles nombreuses (heureusement il y a Instagram où certains me suivent et inversement).

J’ai adoré le beau temps de l’été et les températures supérieures à 25° (je l’accorde, 35° c’est un peu trop), j’ai fait un excellent achat avec ce salon de jardin qui a permis de me prélasser en lisant plein de livres, sur ma toute nouvelle terrasse qui a été refaite à la mi-juillet. J’ai eu ma dose d’art contemporain à la Documenta à Kassel et c’était très agréable de voyager avec des amis pour ces quelques jours. Mon voyage de décembre en Malaisie et à Singapour a été une très bonne coupure pour oublier les soucis de l’année, même s’il n’est sans doute pas aussi mémorable que certains séjours au Japon. Je m’étendrai plus à ce sujet quand j’aurai écrit mon récit de voyage sur suasaday (j’ai commencé à trier les centaines de photos mais ça prendra un peu de temps). J’ai vu de belles choses mais rien d’extraordinaire, ce n’était pas la meilleure saison et j’ai souvent frôlé les limites de mes capacités à voyager seule à cause d’une organisation un peu compliquée en Malaisie (mais c’est bien de savoir où elles sont).

J’ai été très casanière, comme si le confinement était encore imposé, mais quelque part j’apprécie de rester chez moi. J’ai aimé les repas entre amis, les quelques sorties, les conversations au boulot, les conversations qui ont éveillé de nouveaux intérêts, les recherches qui ont suivi (je pense notamment à l’architecture brutaliste). J’ai aimé faire de la pâtisserie, de plus en plus (j’ai réussi à débloquer ce qui me retenais: si je mange une part de gâteau, je ne mangerai pas le biscuit industriel que j’allais de toutes façons manger – bref, c’était une question de calories). J’ai aussi continué à cuisiner plein des recettes de mes livres de cuisine, dont la collection s’est évidemment bien agrandie.

C’est un bilan un peu mitigé, mais finalement pas aussi sombre qu’à ma sortie de l’avion, et ça m’a fait du bien de réfléchir aux choses positives, tout en consignant les négatives, pour mieux tourner la page et entamer sereinement (et sans rhume) l’année 2023.

A year of culture – 2021

Voici mon best of de l’année, sans ordre particulier. J’ai lu bien plus que d’habitude, et je me suis replongée dans le cinéma, abandonnant en partie les séries. Il y a eu des sorties (randonnées et expos) et un voyage. Par contre, je n’ai plus beaucoup cousu, diminuant de moitié ma production.

J’ai lu 94 livres, un record absolu pour moi (depuis l’adolescence, en tous cas, période où j’avalais plus de 150 livres en un an, mais des livres de 120 pages – qui se souvent de la série Sylvie, hôtesse de l’air ?). J’ai fait quelques statistiques: 48% de romans et 52% de non-fiction, ce qui m’étonne un peu et en même temps pas vraiment (souvent, je me suis dit qu’il fallait que je retourne au roman). Cette seconde catégorie est très large et inclut tout ce qui n’est pas romanesque: de l’histoire, des livres de cuisine, du self-help, du féminisme, du cinéma, de la musique, la revue America (je voulais tous les lire en un an, j’ai calé au n° 8 que je viens enfin de reprendre) mais aussi les (auto)biographies et les récits de voyages. Un grand fourre-tout donc.

Voici mes romans favoris, dont la cote initiale n’était pas toujours au maximum mais qui sont restés gravés dans mon cerveau toute l’année. Les styles sont très différents, de la romance au thriller. 51% a été écrit par des femmes, 44% par des Américains (Etats-Unis donc), 13% par des Japonais (mais si je prends tous les pays d’Asie, j’arrive à 29%). Les origines des auteurs sont (dans l’ordre): Etats-Unis (20 romans), Japon (6), Royaume-Uni (5), Inde (4), Canada (3), France (3), Corée (1), Laos (1, je triche un peu, vu que l’autrice vit au Canada) et Thaïlande (1, là aussi beaucoup d’expats qui ont écrit – c’était un recueil de nouvelles). Je suis moi-même étonnée de la présence de deux recueils de nouvelles qui pourtant est un genre que j’aime moins, en général. Et si j’ai rajouté la romance d’Eléonore Fernaye, c’est parce qu’un an après l’avoir lu, je pense toujours aux personnages et à l’ambiance (j’ai lu la suite entre temps).

  • Kem Nunn, Surf City
  • Eléonore Fernaye, L’insoumise d’Aquitaine
  • Emily St. John Mandel, The Glass Hotel 
  • Callan Wink, Dog run moon
  • Souvankham Thammavongsa, How to pronounce knife 
  • David Vann, Komodo
  • Hiro Arikawa, Au prochain arrêt 
  • Elizabeth Jane Howard, Etés anglais
  • Lou Berney, November Road 
  • Brandon Hobson, Where the dead sit talking 
  • Joshua Whitehead, Johnny Appleseed

Et en non-fiction, tous genres confondus,

des livres de cuisine

  • Austin Bush, The food of Northern Thailand 
  • Naomi Duguid, Burma
  • Caroline Eden, Red Sands
  • Tim Anderson, Tokyo stories 
  • Dishoom. From Bombay with love

de l’histoire

  • Bart Van Loo, De Bourgondiërs
  • David Van Reybrouck, Revolusi 
  • Lucie Azéma, Les femmes aussi sont du voyage 
  • Anna Sherman, The bells of old Tokyo 
  • John Burgess, Angkor’s temples in the modern era: war, pride and tourist dollars 
  • Titiou Lecoq, Les grandes oubliées: pourquoi l’histoire a oublié les femmes

des mémoires

  • Darcey Steinke, Flash count diary 
  • Rob Lowe, Stories I only tell my friends 
  • Diglee, Ressac 

et du cinéma

  • Mick LaSalle, Dream State: California in the movies 
  • Mick LaSalle, Complicated women. Sex and power in pre-code Hollywood

Quelques séries

  • The Serpent 
  • Albatros
  • The good fight, saison 4 
  • Mare of Easttown 
  • Betty, saison 2
  • We are Lady Parts 
  • 30° in February, saison 2 

Et beaucoup de films, en deux catégories:

Les anciens, du cinéma des années 1930, aux westerns et aux films d’action, avec un ovni des années 1980 et quelques films plus récents (dans l’ordre où je les ai vus):

  • The Shooting, Monte Hellman (1966)
  • Sicario, Denis Villeneuve (2015)
  • Songs my brothers taught me, Chloé Zhao (2015)
  • The Rider, Chloé Zhao (2017)
  • Portrait de la jeune fille en feu, Céline Sciamma (2019) 
  • John Wick, David Leitch & Chad Stahelski (2014)
  • Morocco, Josef von Sternberg (1930) 
  • The Divorcee, Robert Z. Leonard (1930)
  • John Wick: Chapter 2, Chad Stahelski (2017) 
  • Shanghai Express, Josef von Sternberg (1932) 
  • River’s Edge (Tim Hunter, 1986) 

Et puis les films sortis cette année au cinéma en Belgique, donc à partir de la mi-juin (de 2020 et 2021):

  • Promising Young Woman, Emerald Fennell (2020)
  • Nobody, Ilya Naishuller (2021)
  • Sweet Thing, Alexandre Rockwell (2020)
  • The Power of the Dog, Jane Campion (NZ, 2021) 
  • Spencer, Pablo Larraín (2021)
  • The Last Duel (Ridley Scott, 2021) 
  • Annette (Leos Carax, 2021) 

Mais aussi des documentaires:

  • la deuxième saison de A house through time (BBC)
  • Tuer l’Indien au coeur de l’enfant, Gwenlaouen Le Guil (Arte)
  • Five seasons: the gardens of Piet Oudolf, Tom Piper (2017) 

Des expos, de l’art contemporain à David Hockney, en passant par l’Orient-Express. A vrai dire, j’aurais aimé en voir plus (j’ai laissé passer trop de temps et j’ai raté Martin Parr) mais j’ai souvent eu la flemme de sortir de chez moi.

Des randonnées pendant l’hiver, dont une mémorable autour de Perk dans un paysage enneigé (mémorable à cause des courbatures que j’ai eu par la suite) et une autre mémorable où j’ai attaqué la montée d’un terril de front, sur la Boucle noire près de Charleroi, donc.

Et un voyage, dix jours en Andalousie. J’espère que l’année prochaine plus de destinations seront accessibles.

En couture enfin, j’ai réalisé six vêtements – on pourrait dire un tous les deux mois, mais c’est faux: je n’ai quasi plus cousu depuis l’automne. J’ai enfin terminé la robe Lamour commencée l’année passée, et j’ai cousu d’autres modèles de Gertie (Night & Day et une adaptation personnelle de Stanwick, sans avoir le patron). Je me suis aussi lancée dans un autre style, la Tamzin Dress de By Hand London (une deuxième est en cours). Pourquoi si peu ? Avec le télétravail, je préfère mettre des vêtements plus confortables et avec le covid, j’ai moins l’occasion de sortir. Il n’y a aucune photo de ces réalisations: l’appareil pour lequel j’avais une télécommande a rendu l’âme (une question d’obsolescence très certainement, ce n’est même pas réparable vu son âge) et je n’ai pas pris le temps de chercher une alternative avec mon autre appareil photo plus récent ni avec mon smartphone.

A year of culture – 2020

Ou un résumé de mon année culturelle.

J’ai lu 72 livres, j’en avais prévu 60, et même en nombre de pages, je suis bien au-delà du montant de l’année passée. Je suis restée bien plus à la maison, et même si j’ai fait quelques blocages de lecture au début des deux confinements, j’ai eu plus de temps à consacrer à cette activité. Les livres restent un refuge et mes intérêts sont toujours aussi variés. Au mois de septembre, je me suis rendue compte que j’avais bien avancé dans l’élimination des livres anciens sur ma PAL et je me suis lancée le défi de vider les rayons fiction d’avant 2019. J’y suis arrivée début décembre, et ça fait un bien fou de faire de la place. Pour la non-fiction, c’est différent, je lis en fonction de mes intérêts du moment et certains livres risquent tout doucement de prendre la poussière jusqu’au moment où j’aurai à nouveau envie de les lire.

Mes romans favoris:

  • Katherena Vermette, The Break
  • Jing-Jing Lee, How we disappeared 
  • Aïko Solovkine, Rodéo
  • T.E. Grau, Je suis le fleuve
  • Hernán Díaz, In the distance
  • Tan Twan Eng, The gift of rain 
  • Alex Taylor, Le sang ne suffit pas
  • Hannah Kohler, The outside lands

Et en non-fiction:

  • Iris Brey, Le regard féminin 
  • David Van Reybrouck, Congo. Une histoire
  • Caroline Eden, Black Seadispatches and recipes, through darkness and light

J’ai regardé beaucoup moins de séries tv, par manque de nouveautés intéressantes surtout. J’ai revu l’intégrale de Breaking Bad et j’ai toujours autant aimé.

  • Midnight stories – Tokyo diner, saison 2
  • Sex Education, saison 2
  • Better call Saul, saison 5 
  • Normal People, saison 1
  • Unorthodox
  • Little fires everywhere
  • Betty, saison 1
  • The Queen’s Gambit

Le temps libéré par les séries a été rempli par des films, et une proposition au boulot m’a permis de voir des films récents au cinéma (pendant les quelques mois où ils étaient ouverts). Voici ma liste, mélangeant films anciens et nouveaux (trois films de Ozu quand même !).

  • Printemps tardif, Yasujiro Ozu (1949) 
  • Le goût du riz au thé vert, Yasujiro Ozu (1952)
  • Rocks, Sarah Gavron (2019) 
  • Le repas, Mikio Naruse (1951) 
  • Gold, Thomas Arslan (2013) 
  • We need to talk about Kevin, Lynne Ramsey (2011)
  • Barbara, Christian Petzold (2012)
  • Martha Marcy May Marlene, Sean Durkin (2011) 
  • Voyage à Tokyo, Yasujiro Ozu (1953)

Et les documentaires:

  • Hedy Lamarr, from Extase to wifi, Alexandra Dean (2017) 
  • Ramen heads, Koki Shigeno (2017) 
  • Desolation Center, Stuart Swezey (2018)
  • Overseas, Sung-A Yoon (2019)
  • Kusama infinity, Heather Lenz (2018)
  • Lamunan oi ! A punk daydream, Jimmy Hendrickx et Kristian Van der Heyden (2019)

Pas de voyages cette année: au moment où je commençais à réfléchir à un long weekend quelque part, j’ai été happée par des affaires de famille. De même, mes visites au restaurant ont été très limitées. Par contre, lors du premier confinement, j’ai beaucoup travaillé dans le jardin, changeant totalement l’agencement du fond où se trouve maintenant un beau point d’eau en acier corten. Lors du second confinement, j’ai commencé à faire une activité qui me tentait depuis longtemps mais que je n’avais jamais réussi à organiser (il me manquait un petit coup de pouce extérieur). Des randonnées donc, dans la nature environnante. J’ai découvert tout le réseau des « wandelknooppunten » qui permettent de créer des circuits partout en Flandre. Pour le moment, je n’ai jamais été plus loin que 15-20km de la maison, mais j’ai marché dans de très beaux endroits. Ceci a ravivé mes activités photographiques – les deux se combinent très bien.

Enfin, en couture, ma production a été plus réduite, avec huit projets seulement: j’ai longtemps traîné sur plusieurs nouveaux patrons, et comme je travaillais à la maison la plupart du temps, je n’ai pas toujours eu envie de mettre mes jolies robes, préférant des choses plus confortable. J’ai eu aussi un long moment de doute: je voulais coudre d’autres modèles mais je ne trouvais rien à mon goût (le hasard m’a porté vers un nouveau patron à la mi-décembre – la couture de celui-ci sera pour l’année prochaine).

This was 2020

L’année passée, je terminais mon bilan en parlant du fait que 2020 était une nouvelle décennie et le début d’un nouveau cycle pour moi qui suis de l’année du rat. Et en effet, je vois 2020 comme la conclusion d’une série de choses et le début d’autres.

L’événement qui m’a le plus bouleversée est le décès de mon papa au mois d’août. La vie n’est plus la même sans lui et il me manque. A la mi-mars, je n’en pouvais plus de son état dépressif et des conversations hebdomadaires où on ne se disait pas grand-chose et où il répétait en boucle les mêmes plaintes. Je sais que j’ai été soulagée à l’annonce de la fermeture des maisons de repos aux visiteurs, me disant que je pourrais souffler deux ou trois semaines. Cela a finalement duré jusqu’à la mi-mai, deux mois complets où j’ai eu beaucoup de mal à le joindre au téléphone. J’étais angoissée le jour où je l’ai revu et pourtant ça s’est passé bien mieux que prévu. Il avait retrouvé de l’entrain et nos conversations ont été animées. Fin juin, je restais même une heure avec lui, ce qui n’arrivait jamais avant. Et puis les choses se sont enchaînées rapidement, un AVC, une hospitalisation, son décès quelques jours après son retour à la maison de repos. C’est toute une page de ma vie qui s’est refermée et cela reste difficile par moments.

Ma famille est venue à la rescousse pour organiser une belle cérémonie, dans une vieille église, et malgré les mesures gouvernementales, un cinquantaine de personnes a pu y assister. Par la suite, j’ai retrouvé mes cousins en petit comité au jardin. J’étais déjà proche (mais de loin quand même) avec ma cousine du côté maternel, et il y a eu un rapprochement avec mes cousins du côté paternel, tout en gardant malgré tout nos distances. Mais ils ont été là quand j’en avais vraiment besoin, et je sais qu’ils le seront encore.

A la veille du confinement, je disais à un de mes collègues que le télétravail n’était pas pour moi. Deux mois après, j’avais radicalement changé d’avis. J’ai aimé ce travail en solitaire, à la maison, avec vue sur le jardin, selon des horaires qui me conviennent. J’ai pris de nouvelles habitudes et j’ai enfin commencé à goûter tous ces thés achetés au Japon. J’ai eu beaucoup de mal quand j’ai dû retourner au bureau trois jours par semaine dès le mois de juillet (même si au final, je n’ai pas été très présente pendant l’été pour d’autres raisons). Malgré les circonstances, je me suis sentie bien plus à l’aise quand le télétravail a de nouveau été obligatoire fin octobre. Mes collègues me manquent, c’est clair, mais pas au point de les voir tous les jours. D’ailleurs nous restons en contact par les visioconférences hebdomadaires, et avec un en particulier, avec des mails quotidiens où nous parlons de boulot mais aussi de notre vie de tous les jours.

Je suis vraiment très heureuse de mon nouveau poste de rédactrice, et au fur et à mesure de l’année, j’ai pris confiance en moi. J’ai écrit sur des sujets très divers, soutenue par un chef qui sait très bien ce qui peut m’intéresser même si c’est nouveau pour moi et qui sait comment présenter les choses pour toucher la corde sensible de chacun. En septembre, nous avions commencé des critiques de films passant au cinéma et j’ai voulu faire un essai, doutant fortement que ça me plaise. J’ai adoré ! En décembre, mon chef m’a envoyé visiter une exposition pour en faire le compte-rendu et là aussi, cela a été un succès (j’ai même reçu des compliments de plusieurs personnes, ce qui fait chaud au coeur). Ce n’est pas toujours rose parce que je fais de temps en temps des crises d’angoisse quand il y a trop de deadlines mais je suis malgré tout très heureuse dans mon travail pour le moment.

Mes insomnies ont diminué en fréquence, mais quand j’en ai, elles sont maintenant associées à ces crises d’angoisses citées ci-dessus. Je ressors complètement épuisée de ces moments, qui s’associent également à de beaux maux de tête et des courbatures qui durent plusieurs jours. J’en cherche les raisons et je ne trouve pas vraiment: le travail, oui, mais j’ai eu une grosse crise de maux de tête et vertiges (sans angoisses et sans insomnies) pendant mes congés. J’ai parfois l’impression que chez moi un problème remplace un autre plus ancien.

Comme je l’écrivais récemment, j’ai apprivoisé ma solitude et je me sens bien comme ça. Je sais que je suis entourée même de loin. Mais cela n’a pas été évident au début de l’année avec la fin de deux amitiés de longues date. J’en ai profondément souffert, aussi par la manière dont la coupure s’est faite. Au printemps, j’ai eu la chance de pouvoir parler tous les jours ou presque avec ma voisine. Nous étions toutes les deux occupées à jardiner l’après-midi (après le travail en semaine). Et son mari m’a souvent aidée à réparer l’une ou l’autre chose. Avec l’automne, ces contacts se sont espacés mais on se voit quand même assez souvent. J’ai revu des amis, pas beaucoup, mais ça a fait du bien. Et ces cocktails partagés pendant le premier confinement étaient une excellente idée, créant un lien à distance.

Je suis tombée amoureuse d’un chat, Stanley dit Sushi. Ce beau persan s’était perdu et mes voisins l’ont recueilli pendant trois semaines, le temps qu’on retrouve les propriétaires. Il était extrêmement câlin, s’installant près de moi quand je lisais au jardin. Cela m’a donné quelque part envie d’en avoir un, mais je ne suis pas vraiment décidée. Je me laisse encore quelques mois de réflexion.

En janvier, je voulais réserver un mini-trip en Andalousie mais je n’arrivais pas à me décider. J’ai décidé de reporter à plus tard. Au moment de réserver un vendredi de février un voyage en Géorgie au mois de mai, j’ai eu la flemme. La semaine suivante, le virus déferlait sur l’Europe. Début juillet, je me disais que j’allais passer quelques jours à Bruges ou à Gand, et puis mon papa a été hospitalisé. Le temps que je m’en remette un peu, c’était le début du second confinement. Et puis, un samedi, un couple d’amis m’a proposé d’aller se balader dans la nature du Brabant Flamand. Cela a débloqué quelque chose: durant les mois de novembre et décembre, je me suis souvent promenée sur les chemins, avec eux ou en solo, en profitant pour ressortir mon appareil photo que j’avais abandonné depuis janvier (c’était lors des dernières leçons de mon atelier photo avec Happy Slow People à Charleroi). Il est certain que les voyages m’ont énormément manqués mais j’ai quelque part réussi à trouver une alternative intéressante proche de la maison. Mes chaussures de randonnée n’auront jamais autant servi !

J’ai beaucoup cuisiné, j’ai acheté trop de livres de cuisine, j’ai beaucoup lu, j’ai vu beaucoup de films, j’ai déterré un bambou à la pioche, j’ai récolté plein de tomates, j’ai cousu un peu, j’ai fait plein de puzzles, j’ai scanné des dias de mon papa, j’ai publié des photos de mes balades sur flickr

Je me rends compte que j’ai déjà écrit tout un roman, et pourtant même si cette année était très différente par la force des choses, je me dois encore d’ajouter que j’en garderai des souvenirs très forts, tristes et heureux, et l’avenir dira si effectivement elle était le début d’un nouveau cycle. J’en ai très fort l’impression en tous cas. Je ne fais pas de résolutions pour 2021, ça fait plusieurs années que je n’en fais plus. Je continuerai à aborder les choses telles qu’elles se présentent, ça me réussit assez bien.

A year of culture – 2019

Un bilan de mes activités culturelles, gastronomiques et de couture de l’année passée.

J’ai beaucoup moins lu que l’année passée, je ne suis même pas arrivée au total de 60 que je m’étais fixée sur goodreads. Je pensais que j’avais lu des livres plus épais et donc autant de pages que l’année passée, mais ce n’est pas le cas. C’est à partir de l’été que j’ai commencé à accumuler du retard – je n’ai pas vraiment d’explications, à part peut-être que j’ai voulu nettoyer quelque peu ma PAL et que j’ai donc commencé puis abandonné pas mal de livres. De toutes façons, ce n’est pas très grave. Je répéterai cet objectif de 60 livres pour 2020 et on verra bien le résultat en fin d’année.

J’ai lu essentiellement des auteurs américains, mais aussi asiatiques, et beaucoup étaient des femmes, ce qui est une constante ces dernières années.

Mes favoris (je n’arrive pas à sélectionner de préféré comme l’année passée):

  • Aline Kiner, La nuit des béguines
  • Elisa Shua Dusapin, Hiver à Sokcho
  • Pitchaya Sudbanthad, Bangkok wakes to rain
  • Richard Wagamese, Starlight 
  • Tanya Tagaq, Split tooth
  • Ogawa Ito, La papeterie Tsubaki

et pour la non-fiction:

  • Patrick Winn, Hello shadowlands
  • Mona Chollet, Sorcières – La puissance invaincue des femmes
  • Manon Labry, Riot Grrrls: chronique d’une révolution punk féministe 
  • Anne Llewellyn Barstow, Witchcraze. A new history of the European witch hunts
  • Roger Crowley, Conquerors. How Portugal forged the first global empire
  • Matt Pietrek & Carrie Smith, Minimalist tiki. A Cocktail Wonk look at classic libations and the modern tiki vanguard
  • Laura Spinney, Pale rider. The Spanish flu of 1918 and how it changed the world

J’ai vu 32 saisons de séries, mais parmi celles-ci, il faut compter mon re-visionnage de Buffy et Angel, toujours en cours d’ailleurs. Parmi les autres, voici mes préférées:

  • Crazy ex-girlfriend
  • Sex education
  • Derry Girls
  • Chernobyl
  • Gentleman Jack
  • Unbelievable
  • Modern love
  • Midnight Diner – Tokyo Stories
  • The Crown

J’ai continué à regarder des westerns et des films de Hong Kong, je viens de commencer un cycle cinéma japonais, mais j’ai vu très peu de films actuels. Cela fait 23 films, 8 de moins que l’année passée.

Je suis sortie trois fois hors des frontières, avec une semaine à Madère (un voyage pas tout à fait satisfaisant au niveau des visites mais qui a permis de me reposer), quatre jours à La Haye (avec plein d’art contemporain et de bons restos) et trois semaines au Japon (pour remplacer un séjour à Hong Kong que j’ai annulé par crainte des émeutes). J’espère pouvoir à nouveau partir trois fois en 2020, selon plus ou moins le même schéma (deux voyages courts et en Europe, un long et lointain).

Au niveau culinaire et cocktails, je suis retournée dans mes bars favoris (The Modern Alchemist, LIB) et découvert Chez ta Mère et Edgar’s Flavors. J’ai également passé un très bon moment à Blend, de la Brussels Cocktail Week. Au niveau culinaire, je retiens Chez Luis, un Portugais de Saint-Gilles, UMAMI by Han à La Haye (cuisine fusion-asiatique) et Nénu, nouvelle cuisine vietnamienne dans la quartier Louise.

J’ai eu le temps de coudre 14 vêtements, dont trois fois la même jupe, mais surtout plusieurs robes.

This was 2019

S’il y a bien quelque chose qui a marqué mon année, ce sont les péripéties à mon travail. En début d’année, j’espérais une année calme et sereine après tous les déboires autour de la vente de la maison de mon papa. Et en effet, les premiers mois ont été calmes, jusqu’au moment où la direction a pris une décision sans appel quant au futur de l’institution, décision qui me forcerait à changer de fonction. Syndicat et comité des usagers ont lutté de longs mois – et même si je soutenais complètement cette lutte, je me suis sentie très mal à l’aise lors des assemblées générales et autres rassemblements de groupe. Je détestais déjà ça et c’est encore pire aujourd’hui.

Quatre propositions de nouvelles fonctions ont été faites et je savais clairement que je souhaitais devenir rédactrice. Cela a mis quelques mois mais finalement en septembre, j’ai commencé à écrire. Ce n’est qu’en novembre que j’ai officiellement changé de chef et cela a été un soulagement indescriptible – cela faisait des années que je vivais très mal la relation avec l’ancien.

Et puis, l’avant-veille de mon départ en vacances, coup de théâtre: la ministre oblige la direction à faire marche arrière. Ce qui est une excellente nouvelle mais qui pose problème par rapport à mes fonctions actuelles et anciennes. Fin décembre, j’ai donc repris mon ancien travail, tout en restant rédactrice, mais je me rends compte que cela me pèse. J’aimais cette liberté de ne pas devoir gérer cette coulée continue et de pouvoir me concentrer sur un sujet avant de passer au suivant, sans être constamment interrompue par des questions plus administratives. Il faudra voir comment tout ceci évolue en 2020 et il est clair qu’il y aura encore beaucoup de questions à résoudre.

Au niveau personnel, j’ai beaucoup pensé à ma solitude de célibataire et nullipare et cela a pesé. Je n’arrive pas à me dire que tout ira bien si jamais je suis gravement malade ou que j’ai un accident (qui ira faire mes courses, qui me tiendra la main si j’ai mal, qui sera là tout simplement). Alors, il y a des chances que je ne tombe pas malade, et beaucoup de choses sont organisables, mais ce n’est pas la même chose que quelqu’un de proche. Et même après une dure journée au boulot (il y en a eu beaucoup), j’aurais bien aimé juste pouvoir en parler à quelqu’un le soir. Mon papa n’écoute plus vraiment depuis un certain temps et nos relations n’ont pas toujours été simples – mais avec lui, c’est par périodes et je sais que je dois profiter des moments où il est de bonne humeur et qu’il va bien. En même temps, j’aime vivre seule la plupart du temps, prenant les décisions que je souhaite quand je les souhaite; je voyage, j’ai des amis (même si tout n’a pas été rose de ce côté là) et des chouettes collègues et voisins.

J’ai voyagé trois fois cette année, commençant par une semaine à Madère, où je me suis reposée et où j’ai profité de températures clémentes en plein hiver. Début juillet, j’ai passé quelques jours à La Haye, une agréable ville où j’ai très bien mangé. J’avais à ce moment-là déjà réservé un voyage à Hong Kong, juste avant que les protestations suivies d’émeutes ne commencent. J’ai espéré tout l’été mais cinq semaines avant mon départ, j’ai préféré tout annuler et réserver un autre voyage au Japon. Vu que c’était en dernière minute, ce séjour a été moins bien organisé mais j’ai malgré tout passé trois excellentes semaines sur place. Et je réfléchis déjà à mes projets pour 2020.

L’été et le début de l’automne ont été occupés par les travaux de ma cuisine et de mon salon. J’ai tout vidé à mon aise, rangeant un peu par la même occasion la cave, puis j’ai tout remis (ou presque) en une semaine de congé après la fin des travaux. Je suis vraiment contente de ma cuisine (même si j’ai mis un peu de temps à m’adapter) et du nouveau coin tv qui est beaucoup moins en désordre qu’avant sans les étagères à cd qui sont restées en haut et grâce au nouveau meuble tv. Quant au bleu foncé sur le mur, il est juste parfait.

Si j’en crois l’astrologie chinoise, 2019 marque la fin d’un cycle de 12 ans. En janvier nous entrons dans l’année du rat, qui est aussi mon signe. Et c’est aussi la fin d’une décennie. Elle avait mal commencé mais je n’étais pas encore consciente à ce moment-là que les premières années seraient aussi difficiles. J’ai eu un peu de répit et puis les soucis avec mon papa ont commencé, et puis ceux au travail. Tout cela m’a évidemment changée, mais en mieux, j’en suis persuadée.

Je vous souhaite à tous une très belle nouvelle année !

A year of culture – 2018

Ou un bilan de mon année culturelle.

La grande nouveauté en lecture, c’est mon inscription à Goodreads. Je m’étais fixée un but de 50 livres que j’avais quasi atteint à la fin de l’été et j’ai donc augmenté la jauge à 70. J’y suis arrivée mais j’ai dû ruser en fin d’année, ne lisant plus que des livres très courts (ce qui fait un total de 21 561 pages). Du coup, pour 2019, j’ai mis 60: cela met un peu de pression et me donne la latitude pour lire plus de pavés. J’ai d’ailleurs trié ma PAL et j’aimerais éliminer les livres les plus anciens, quitte à les abandonner après quelques pages.

Le livre le plus long était Bellefleur de Joyce Carol Oates, et les pays d’origine des auteurs se partagent essentiellement entre les Etats-Unis, l’Inde et le Japon. Mai, juin et juillet sont les mois où j’ai terminé le plus de livres, mais certains, comme les livres d’histoire, avaient été commencés pendant l’hiver.

Quels sont mes favoris (en gras, mon préféré) ?

  • Jean Hegland, Dans la forêt 
  • Mayumi Inaba, La péninsule au 24 saisons 
  • Gabriel Tallent, My absolute darling
  • Lisa Ko, The leavers 
  • Anthony Bourdain, A cook’s tour 
  • William Finnegan, Barbarian days: a surfing life
  • Tan Twan Eng, The garden of evening mists
  • Stefan Hertmans, De bekeerlinge
  • Richard Wagamese, Cheval indien

Et en non fiction:

  • Peter Frankopan, The silk roads. A new history of the world
  • Jeff Berry, Beachbum Berry’s sippin’ safari (10th anniversary edition) 
  • Tokyo totem. A guide to Tokyo 
  • Mary Beard, SPQR. A history of ancien Rome
  • Matt Goulding, Rice noodle fish. Deep travels through Japan’s food culture
  • Ned Sublette, Cuba and its music

J’ai vu 27 saisons de séries cette année, 11 de moins que l’année passée. J’ai été moins emballée par ce qui sortait mais voici mes favorites:

  • The End of the F***ing world
  • The Marvelous Mrs. Maisel 
  • Babylon Berlin
  • GLOW
  • The Americans
  • Sharp Objects 
  • I’m dying up here 
  • Crazy Ex-Girlfriend

J’ai vu 31 films, des westerns (je continue ma liste chronologique), des films japonais mais aussi à nouveau des films de Hong Kong. J’ai également vu des documentaires, reprenant notamment les premières productions d’Anthony Bourdain, A cook’s tour et No Reservations.

Je n’ai pas vraiment noté mes coups de coeur musicaux, peut-être viendront-ils s’ajouter un peu plus tard.

Peu de concerts cette année (j’aimerais en voir plus en 2019) mais quelques belles expositions, tout particulièrement Japanorama: nouveau regard sur la création contemporaine à Metz mais également celles visitées au Japon. Ce qui résume aussi mes escapades hors frontières: un weekend à Metz et trois semaines au Japon (Tokyo, Kyoto, Kyushu et Yakushima).

J’ai bu de délicieux cocktails chez Yi Chan, Arthur Orlans, LIB et The Modern Alchemist et je me suis régalée chez Issan et de soupes ramen au Japon (entre autres choses). J’ai également bien profité d’une soirée de la Brussels Cocktail Week et du Brussels Whisky and Spirit Festival à Autoworld.

J’ai cousu 9 vêtements, un peu moins qu’en 2017, mais j’ai eu moins de temps disponible, surtout pendant l’hiver.