Je me suis retrouvée fin octobre pour six jours à Saint-Jacques de Compostelle, petite ville de Galice dont j’étais tombée amoureuse en 2014. Le charme a à nouveau agi et j’ai passé un excellent moment. Il faisait plus frais, entre 18 et 20°, même pluvieux un jour, l’automne s’annonçant à grands pas. Des rivières d’eau se sont écoulés sur le sol de la grande tente des concerts le samedi soir. J’y ai retrouvé des habitudes, boire de l’excellent vin blanc, manger du poulpe, prendre le bus vers la Cidade da Cultura, me promener entre les divers concerts du soir, parler avec plein de monde; j’en ai créé de nouvelles: manger du bœuf galicien, me promener plus loin que le centre historique, choisir des vermouths à ramener… J’ai rigolé comme une idiote après avoir un peu trop bu, j’ai adoré mes conversations, je me suis sentie très bien malgré une fatigue extrême (j’ai peu dormi). Ces six jours ont surtout été marqués par des rencontres enthousiasmantes et la confirmation de certaines amitiés. J’en suis revenue sur mon petit nuage, satisfaite de mon séjour et prête, après ces jours d’intense communication, à reprendre mon rythme bien plus casanier.
Womex
Bilan culturel – octobre 2016
Romans:
- Simon Liberati, California girls
- Ogawa Ito, Le restaurant de l’amour retrouvé
Livres documentaires:
- George Duby & Michelle Perrot, Histoire des femmes en Occident: I. L’Antiquité
- Susan Cain, Quiet. The power of introverts in world that can’t stop talking
Séries tv:
- The Americans – saisons 3 et 4 (7/10)
- Halt and Catch Fire – saison 3 (8,5/10)
Films:
- Canyon Passage – Jacques Tourneur, 1946
- My darling Clementine – John Ford, 1946
- Fury at Furnace Creek – H. Bruce Humberstone, 1948
- Unconquered – Cecil B. DeMille, 1947
Films documentaires:
- Don’t think I’ve forgotten: Cambodia’s lost rock & roll – John Pirozzi, 2014
- Jakarta Jakarta ! – Vincent Moon, 2016
- My Buddha is punk – Andreas Hartmann, 2015
Concerts (où je bats tous mes records à cause du Womex – World Music Expo – même si je n’ai pas vu tous les concerts en entier):
- Tulegur (Chine): musique moderne nomade de Mongolie Intérieure. Percussions et guitares pour un répertoire entre traditions et rock mais qui pourrait être plus original.
- Black String (Corée du Sud): groupe coréen combinant cithare geomungo, percussions, guitare électrique et flûte daegum dans un esprit très jazz ou rock progressif. J’ai horreur de la flûte traversière. Plutôt décevant.
- Les Tireux d’Roches (Québec): traditions québécoises interprétées de manière très (trop ?) festive. Je vous ai déjà dit que j’ai horreur de la flûte traversière ? Et un pantalon de clown ne m’aidera pas.
- New York Gypsy All Stars (Macédoine/Turquie/Grèce/USA): pas mal, surtout la clarinette mais rien de très original.
- Faada Freddy (Sénégal/France): ce chanteur sénégalais a réuni autour de lui d’autres chanteurs pour un projet a cappella combinant voix, rap, hip hop, beatbox et percussions corporelles. Très décevant.
- MHD (France): le phénomène du rap français. Mais qu’est-ce que ça fait au Womex ?
- Nakany Kanté (Guinée/Espagne): l’afro pop dans toute sa splendeur et toute son énergie. Dansant à l’extrême.
- Dudu Tassa & The Kuwaitis (Israel): originaire de Tel-Aviv, Dudu Tassa est une figure importante de la scène rock locale. Pour ce projet, il s’est penché sur ses origines juives irakiennes et la musique de son grand-père et grand-oncle connus sous le nom des Frères Al-Kuwaiti. Fusion de musique arabe avec du rock, très bien construite et combinant à merveille les instruments traditionnels (kanun, violon, violoncelle) aux guitares électriques. Une réussite.
- Mehdi Nassouli (Maroc): inspiré par les musiques gnawa marocaines et les musiques du monde. Ne m’a laissé que peu de souvenirs.
- Throes + The Shine (Angola/Portugal): de bons beats entre rock et kuduro angolais. A suivre.
- Derek Gripper (Afrique du Sud): guitariste sud-africain qui appréhende la guitare comme une kora malienne. Très virtuose et une musique qui plaît. Je suis de mon côté moins emballée.
- Vassvik (Norvège): un excellent chanteur sami/lapon, interprétant le joik, accompagné d’un violon et d’un violoncelle. Très beau et prenant, amenant la transe.
- Gulzoda (Ouzbékistan): interprète ouzbèke chantant le répertoire classique du shashmaqam de manière traditionnelle. Une voix exceptionnelle qui porte.
- Noura Mint Seymali (Mauritanie): de la chanson mauritanienne traditionnelle très bien interprétée, avec guitare, basse et batterie funky.
- Radio Cos (Espagne): groupe galicien folk, avec percussions et accordéon, qui aurait été mieux à sa place sur une place de village.
- Adnan Joubran (Palestine/France): juste vu la fin de ce concert mélangeant les sonorités de l’oud à celles du jazz (tablas, violoncelle, percussions, flûte).
- United Vibrations (UK): le nom du groupe pouvait sous-entendre le pire mais c’est le mieux qui en est sorti. Spiritual jazz inspiré par Sun Ra et l’Afrique.
- Kondi Band (Sierra Leone): rencontre entre le kondi, un piano à pouces du Sierra Leone et de l’électronique. Fort plaisant.
- Bargou 08 (Tunisie/Belgique): projet belgo-tunisien mélangeant les traditions de la petite ville de Bargou située au nord de la Tunisie et de l’électronique. Musique assez répétitive mais prenante.
- Calypso Rose (Trinidad): la reine du calypso de Trinidad est toujours bien active et militante à 77 ans. Showcase très dansant et énergique accompagné de musiciens du groupe Kobo Town. Excellent (malgré la chanson produite par Manu Chao).
Restaurants et bars:
- le menu gastronomique de Culinaria Autumn
- divers lieux à Saint-Jacques de Compostelle
Short diary of the week (167)
Lundi: de grosses insomnies – la pleine lune ou juste mes anxiétés par rapport à la semaine qui vient ?, et donc fatiguée et maux de tête latents mais ce n’est pas grave – je sais que je peux fonctionner presque normalement, l’après-midi est quand même longue, des courses de dernière minute, des débuts de valise, Masters of Sex, The Americans, sentir mon corps se préparer à l’insomnie sans réussir à la contrer
Mardi: bis repetita, un état proche de l’Idaho, difficile de se concentrer, rentrer faire une sieste, un détour par la gare du Midi, Digue du Canal, un dîner gastronomique de 8 services à Culinaria, juste wow !, rentrer avant la fin vu l’heure tardive, un agréable chauffeur de taxi
Mercredi: oups ça va être dur aujourd’hui, métro, train, avion, un deuxième avion, taxi, terrasse, un délicieux vin blanc, un resto, dormir
Jeudi: un bus, un bâtiment qui ressemble à un ovni qui s’est posé au milieu des collines, tout s’enchaîne parfaitement, gin tonic, délicieux repas de tapas et de steak galicien maturé, des concerts tous plus mauvais les uns que les autres
Vendredi: me lever tôt pour être sûre de ne pas rater le premier film, et en effet Jakarta Jakarta valait la peine, errer quelque peu, deux concerts, tenter de prendre les chemins de traverse et y renoncer de peur de me perdre, un long trajet de bus, quelques achats de livres, une tentative de sieste, un repas léger, les concerts sont bien mieux ce soir
Samedi: parler, voir un autre documentaire, voir un showcase, parler, boire un peu au drink, parler, parler même dans le bus du retour, boire, manger, concerts, le déluge, une fin de soirée un peu bizarre
Dimanche: mal dormi, encore plus fatiguée, promenade puis cérémonie de fin avec awards, concert très dansant de Calypso Rose, tapas, sieste, apéro, repas, tentative de concert, rester discuter entre amis jusque tard, rentrer un peu ivre en riant beaucoup avec Katrien
Short diary of the week (III)
Lundi: début d’une longue semaine, mais variée, je supporte de moins en moins le small talk des autres, surtout de ceux qui ont la voix forte, journée entre deux, sans but défini, faire des listes, ne rien oublier, mais que font tous ces oiseaux qui gazouillent dans le bambou ?, un petit pincement au coeur à l’idée de passer deux soirées seule puis de partir pour le reste de la semaine, ne pas oublier la crème solaire (et le maillot ?), maux de ventre, sommeil agité
Mardi: grasse matinée, valise, couture, shopping: veste-peignoir rouge en tissu de peluche, craquage sur une ombre à paupières MAC – Showgirl, valise suite, ne rien oublier, oh – Sybil, des zombies, nuit trop courte
Mercredi: réveil trop matinal, pluie, attendre, le temps s’emmêle, se raccourcit dans ma tête, course entre deux avions à Francfort, ne pas trouver le vol sur le tableau d’affichage, se rendre compte, hors d’haleine, que j’ai encore vingt minutes devant moi, avion en retard, pâtes immangeables, assise à côté d’un Grec qui fait son signe de croix au décollage et à l’atterrissage, Thessalonique, l’été à nouveau, taxi partagé avec une Irlandaise, hôtel Tobacco, quatre étoiles mais plus moche que le trois étoiles de l’année passée, bus aux sièges en bois comme à l’école, un Napolitain et un Russo-Américain, revoir tout le monde, Tour Blanche, terrasse, vin blanc, ballade sur le front de mer, trop de voitures, terrasse jusque minuit
Jeudi: promenade, circulation chaotique, parking en triple file, pollution, nuage bleu de fumée, pas de taxis, grève, manifestations, pétasse en bottes de caoutchouc et veste en peluche par 25°, concert passionnant puis ennuyeux, concert avec trop de percussions expérimentales, rencontres, pisco sour, drink, se perdre pour manger, trouver un resto bien caché, terrasse, duo piano guitare un peu facile, soupe jazz, let’s dance the cumbia, pop new wave sans intérêt, mal aux pieds, mal aux jambes, pas de taxi ni de bus, trente minutes à pied, en montant, code internet expiré, pas envie de redescendre
Vendredi: promenade via divers monuments, rater le marché, rue commerçante, Marks&Spencer, mal aux pieds, mal aux jambes, oud et percussions, la guitare en Guinée Conakry, rencontre informelle entre joik lapon et Sibérie, musique du Pérou – ou juste du commerce, bateau ou pas bateau ?, trop de monde, dîner en duo, fanfare funk bhangra, diva afro-péruvienne, trop de percussions, ennui, folklore, Bédouins, guitares
Samedi: fatigue, mollets raides, promenade par le haut de la ville, sans intérêt, églises, monuments romains, Touva filmé en qualité iPhone, danses polonaises, chant azéri, qawwali improvisé dans l’herbe, profiter du soleil, démontage sauvage de stand, énorme tas de papier, récupérer le cubi de vin, terrasse, promener le cubi aux concerts, énergie africaine, polyphonies ukrainiennes modernes, polyphonies albanaises traditionnelles, vider le cubi, discuter d’un projet futur
Dimanche: réveillée trop tôt, attendre, réveiller le compagnon de voyage qui a mélangé les heures belges et grecques, stresser un peu, arriver à temps, avion, les hôtesses de Aegean ont toutes une tresse haute et des cils englués de paquets de mascara, Athènes, se retrouver parquée dans le gate, rire des expériences tokyoïtes d’une collègue, avion, 20° à Bruxelles, pied qui a doublé de volume à cause des piqûres de moustique, gin tonic, parler – beaucoup, s’endormir dans le fauteuil
Five days in Copenhagen
Cinq jours à Copenhague, pour la troisième fois en trois ans, pour cause de Womex (World Music Expo). Je dois bien avouer que mardi, je n’avais aucune envie de partir, diane n’allait pas trop bien et je savais qu’il allait me manquer. Et puis, ce n’est pas toujours simple de se sentir bien quand il faut tenir compte de plein d’autres personnes. Je m’explique: j’ai du caractère, je sais ce que je veux mais je suis aussi assez timide, réservée. Bref, je n’aime pas manger seule au resto par exemple, mais je n’aime pas non plus m’y retrouver dans des grands groupes de 7 ou 8. Et pendant ces cinq jours, c’est ce qui arrive souvent… J’ai donc été boire une bière dans un biergarten à l’allemande, avec des horribles peintures de montagnes sur les murs puis j’ai été manger dans un restaurant indien très très moyen, où les plats étaient fort salés et où la viande n’avaient pas très bon goût. Le lendemain, le resto Thaï Pan, un thaïlandais, était un meilleur choix mais j’ai vite décroché de la conversation à cause du bruit. Là, je me suis sentie vraiment frustrée, aussi de ne pouvoir partir plus tôt pour les concerts. Vendredi a été plus calme: il y avait des showcases à mon hôtel (Avenue Hotel, je recommande) ainsi qu’un menu plat-boisson bien pratique. Et des canapés super confortables. Le samedi, tout est toujours complet à Copenhague. Il n’y a pas tant de restaurants que ça et c’est jour de sortie. Mais un grec des plus classiques avait encore de la place. Nous étions 8 aussi, mais il faisait relativement calme.
Cinq jours de Womex, c’est aussi doser les efforts et lutter contre la fatigue, la foire se tenant toute le journée, avec quelques showcases, puis tous les concerts en soirée, jusque 2h du matin ou plus tard. Rhumes et autres virus sont prêts à attaquer à la moindre faiblesse, ce qui a été mon cas cette année. J’ai passé trois jours avec un beau mal de gorge et un peu de fièvre. Rien de grave mais assez pour avoir souvent bien trop chaud. Et comme les journées sont bien occupées, les occasions de siestes sont assez réduites. Heureusement, mon hôtel était tout proche, j’ai donc pu rentrer me reposer entres les showcases de l’après-midi et les drinks de 17h. Parce que oui, le womex est aussi et surtout un lieu de rencontres, et quel meilleur endroit qu’un apéro ou un drink d’après-midi. Cette année, j’ai donc été à celui du Canada, des pays scandinaves, des Pays-Bas et de la Belgique – finalement, pas tant que ça, sachant que chaque pays/stand en organise un ! Bon d’accord, le dernier jour, j’ai aidé à vider les bouteilles du stand belge… J’ai aussi évidemment ramené un stock de pubs et de cd promo que je devrai trier.
Ces cinq jours laissent finalement peu de temps pour découvrir la ville. Je me souviens qu’à Séville, j’ai attendu les dernières heures de la dernière édition pour visiter les jardins de l’Alcazar. L’année passée, je m’étais un peu promenée dans Copenhague, mais cette année, la météo était plutôt brouillardeuse et je n’ai pas trop été tentée. De plus, je savais à quelles adresses je voulais absolument aller pour deux séances de shopping. Dans la jolie boutique de vêtements rétro Mondo Kaos, je me suis un peu laissée aller mais je n’avais que très peu dépensé durant le mois d’octobre, en prévision. J’y ai trouvé une robe de soirée/cocktail Tara Starlet, une jupe de la même marque, une robe sixties Heartbreaker que je pourrai facilement mettre et une robe tiki estivale de la marque Limb, dont j’avais déjà acheté une robe l’année passée et chez qui je vais certainement encore faire des achats sur le net maintenant que je sais que le 12 me va parfaitement. Samedi matin, je me suis promenée dans la rue commerçante, ne trouvant rien chez Noa Noa, mais j’ai déniché un petit cardigan en laine qui me tiendra bien chaud chez Vero Moda. Et puis aussi la nouvelle petite, Rosalie, une Ugly Doll rose. D’autres me tentaient, mais pas leur prix ! A l’aéroport dimanche, la boutique Noa Noa m’a semblé bien plus intéressante et j’y ai trouvé une jolie robe rouge pour sortir et une cape en lainage qui me tiendra bien chaud. (Je précise ici pour La Princesse que la conversion de prix sur les étiquettes est totalement fantaisiste et j’ai comme l’impression que j’aurais mieux fait d’acheter la cape en euros !).
Restent les concerts, mais j’en parlerai prochainement sur Bruxelles-Bangkok-Brasilia ! Pour les photos, ce sera là qu’il faudra aller, je n’ai pas sorti mon appareil en ville…
Fall nights in Copenhagen
Chaque année, je fais un voyage professionnel au Womex, la World Music Expo, la grande foire internationale où tous les acteurs de la scène « world music » se rencontrent. Après trois années consécutives à Séville, me voilà partie cette année à Copenhague au Danemark. C’est enrhumée et le cœur serré que je suis partie, n’étant pas accompagnée par mon fidèle acolyte et redoutant la solitude, sentiment très vite amplifié par le temps maussade le mon jour d’arrivée, bruine puis pluie battante, et soleil se couchant dès 16h30. J’avais pourtant rencontré quelques connaissances dans l’avion et je les ai accompagnées dans le train direction centre ville. Arrivée à la magnifique gare centrale, j’étais un peu perdue mais mon hôtel n’était pas trop loin (quoique, avec un sac à doc contenant portable et appareil photo bien lourds, ce fut un peu fatigant !).
Maurice et Eddy dans la chaise design de l’hôtel
L’hôtel Alexandra (réservé 4 mois à l’avance via booking.com pour obtenir le meilleur prix) est un hôtel design mais aussi un « retro hotel »: pas de look rutilant mais bien divers meubles de créateurs danois célèbres dans les différentes chambres, dans le lobby et le restaurant. Ma chambre était minuscule, avec une salle de bain géante en comparaison et mon humeur n’étant pas vraiment au beau fixe, je la trouvais assez déprimante. Par la suite, je me suis rendue compte que j’étais très bien logée par rapport à mes collègues du Cabin Hotel ! Les petits-déjeuners étaient excellents, servis dans le restaurant à l’ambiance feutrée, avec quelques notes de jazz très doux en arrière fond. Et au moins, j’étais au centre ville, à dix minutes à pied du métro qui me menait au Bella Center où se tenait la foire et à la salle des concerts pour les soirées musicales variées, endroits qui seront assidument visités les jours suivants. J’en parle ici. Cette année, pleine de courage, j’ai transporté mes deux appareils photos, le petit bien léger pour la journée, mais aussi le reflex que je ne sais toujours pas utiliser en manuel mais que diane avait réglé pour moi avant de partir pour faire des photos en intérieur. Je suis heureuse d’avoir fait l’effort cette année en voyant les résultats bien plus convaincants qu’avec le petit Ixus. J’ai créé pour l’occasion une toute nouvelle galerie Flickr.
Le design danois est partout
Et puis… j’ai revu et rencontré plein gens très bien qui m’ont très vite fait oublier ma solitude. Le duo de choc Michel – Corentin, toujours accueillants à leur stand de Home Records, soit pour y déposer veste et sacs, soit pour un repos bien mérité, soit pour une conversation toujours agréable sur la musique ou d’autres choses. Les personnes que j’ai revu avec plaisir: Liliane, Thierry , Katrien, Marc, Matthieu et son redoutable punch de l’Ile de la Réunion et bien d’autres. Les rencontres avec Serge Paré, musicien québécois très sympathique ou avec Randy Raine-Reusch, collectionneur d’instruments de musique traditionnels (guimbardes, sape) et fondateur du Rainforest Music Festival auquel je rêve d’aller. Linus et Peter de Muziekpublique avec qui j’ai été manger et aux concerts, qui me racontent les nombreux rouages de l’organisation des spectacles et les relations entre artistes. Et puis j’ai revu Barbara du Zuiderpershuis qui m’a présenté Toon du Roma et voilà le trio parfait pour partager les repas (du buffet assez nul par manque de temps au délicieux Italien, en passant par les crêpes fourrées à la feta et aux aubergines) et passer les soirées aux concerts ! Sans eux, le Womex n’aurait pas été le même et j’ai hâte de les revoir à Anvers ! D’ailleurs, ce Womex aura peut-être une suite totalement inattendue: Toon est très intéressé par les spectacles de burlesque et… je n’en dirai pas plus pour le moment mais il est clair qu’il y a une volonté, surtout en Flandre, de rattraper le temps perdu.
Hans Christian Andersen Boulevard
De la ville, je n’aurai pas vu grand chose: l’hôtel de ville, la longue rue piétonne où se trouvent tous les magasins (notamment des H&M bien rangés, Company’s regroupant une série de marques parmi lesquelles je trouve souvent des vêtements intéressants – In Wear, Part Two mais aussi Saint-Tropez qui ne se vend plus ici, Designer’s Remix qui sont des créations danoises dont j’ai quelques pièces…), le Quartier Latin, et puis les quartiers très verts et presque sauvages où se trouve le Bella Center. J’essaierai de visiter un peu plus l’année prochaine ou d’y retourner en amoureux en mai ou juin, quand les journées sont longues et le climat plus doux.
Evidemment, avec ces journées bien occupées, je n’avais pas fait de shopping (ma ballade le long de Strøget n’avait rien donné) mais je me suis quelque peu vengée à l’aéroport où j’étais arrivée bien trop tôt: le magasin MAC m’a permis de compléter ma collection de fards à paupières et d’acheter le rouge à lèvre Grenadine qui était en rupture de stock à Bruxelles, le stand Clinique, à ma grande surprise, vendait toujours le rouge à lèvre n° 414, Fresh Watermelon, épuisé partout ailleurs et qui laisse un si joli rouge irisé pas trop voyant sur mes lèvres. L’alcool était plus cher qu’en Belgique, je me suis limitée à une bouteille d’Aquavit local. Un peu plus, le magasin Noa Noa a attiré mon attention et en deux temps trois mouvements, j’étais ressortie de là avec un petit cache-cœur noir en lainage et une très jolie jupe noire avec une grande fleur dans les tons mauves, bleus et vert imprimée dessus. Vite vite avaler quelques sushis avant le décollage et voilà un temps d’attente bien utilisé !
Et comme la vie est un éternel recommencement, un atterrissage à Bruxelles sous un brouillard et une pluie complètement déprimants. Mais qu’importe, j’étais attendue avec impatience à la maison avec un délicieux repas et un feu ouvert pour me réchauffer des jours passés.
Why are the weekends so short ?
Parfois, les journées sont trop courtes et les envies démesurées. Je m’étais fait une liste de choses à faire ce weekend mais nous voici lundi et je me sens frustrée… j’aimerais pouvoir écrire ici une fois par jour, ou tous les deux jours surtout quand, comme pour le moment, j’ai plein d’histoires à raconter. Je vais essayer de me rattraper (mercredi, c’est congé, j’en profiterai !). En attendant, un petit résumé du weekend dans lequel j’ai réussi à caser des activités plus ou moins intéressantes.
Samedi d’abord: shopping ! Je devais aller chercher les vêtements retouchés chez Mademoiselle Jean et je comptais bien faire des photos de celles-ci (c’est repoussé à plus tard). J’ai néanmoins entraîné Armalite dans un lieu de perdition que j’apprécie beaucoup. J’y ai d’ailleurs vu de très jolies boucles d’oreilles, des pendentifs en pierre noire, en forme de goutte allongée ! Et puis direction rue Neuve pour des achats divers (t-shirts basiques, lingerie, une jolie jupe très Mad Men chez H&M, avec cardigan assorti…). Plus quelques livres chez Brüsel (dont une bd pour le travail – tout peut arriver) et à la Fnac (suite au cours de cuisine moléculaire de jeudi – un billet suivra sans doute).
Dimanche: ménage, vidage de valise, lessives, rangement, tri de photos (avec une galerie sur les artistes présents au Womex (World Music Expo, à Copenhague cette année) créée sur Flickr – merci à diane pour l’aide et les retouches), quelques lapins crétins et voilà que l’après-midi était terminée. Le soir, nous avions prévu d’aller chez Mademoiselle Reçoit dans l’idée de voir si l’endroit était compatible avec un spectacle de burlesque, ou du moins quelques numéros. La présentation de la soirée avait l’air alléchante, je m’attendais à une ambiance assez feutrée, très salon, avec des canapés et des cocktails, des pin-ups et dandys. L’interview sur The Devil must have a Delvaux bag allait dans ce sens. J’ai été bien déçue: l’atmosphère ressemblait plus à une boîte, aux couleurs froides, avec musique allant trop fort et cocktails trop sucrés, s’adressant à un public bien plus jeune que moi et plutôt branché, mais sans style particulier. J’ai vraiment regretté de m’être habillée avec une jolie robe, du rouge à lèvre rouge cerise et mes chaussures Shelly’s à fleurs. Bref, franchement pas le lieu idéal pour se relaxer en fin de weekend… Je vous renvoie à la chronique d’Armalite pour une vision bien proche de la mienne ! Comme elle le dit si bien, il manque un endroit où passer des soirées agréables en discutant autour d’un verre. A priori, je ne vois que les bars d’hôtel mais ils sont souvent sans âme, avec juste des gens de passage. Et donc, pour 22h, j’étais de nouveau à la maison où j’ai profité de ma fin de soirée en lisant une bd devant le feu ouvert en sirotant un Hemingway daïquiri !
Le Womex à Séville
Du 25 au 29 octobre a eu lieu à Séville le Womex ou World Music Expo. C’est un genre de grande foire annuelle (dans des villes différentes chaque année) sur les musiques du monde, qui réunit les labels, les artistes et leurs agents, les organisateurs de concerts…
J’y ai donc été pour mon travail et j’ai passé mes journées à discuter avec plein de gens et à échanger des cartes de visite contre des cd, souvent des samplers mais aussi de temps en temps des albums complets. Il faudra que je fasse le tri dans tout ça !
Les soirées étaient occupées par de nombreux concerts, également ouverts au public, et j’ai picoré des choses par ci par là. Le gros problème, c’était la qualité sonore: je voulais aller voir Salsa Celtica, un groupe qui mélange musiques irlandaises et cubaines (oui, ça a l’air bizarre mais on en m’en a dit beaucoup de bien, et les cd sont pas mal) mais le son était une espèce de bouillie qui résonnait dans un grand hall de foire. Bref, 2 minutes ont suffit pour me faire fuir.
Un excellent concert était celui du groupe de nuevo flamenco Son de la Frontera, énergique et avec danseur macho comme il faut !
Autre découverte: le txalaparta, instrument basque composé de poutres en bois sur lesquelles on frappe avec des bâtons. Le duo Txalaparta, des soeurs jumelles, a réussi à donner un nouveau souffle à un instrument habituellement réservé aux hommes.
J’ai raté Boom Pam, nouveau groupe israélien qui fait du surf avec guitares et tuba. Le concert était très bien, paraît-il mais j’ai reçu le cd en consolation.
Une déception: je voulais voir Homayun Sakhi, un Afghan joueur de luth rubab mais il n’a pas obtenu son visa. Le concert a été remplacé par une conférence de Ted Levin, spécialiste en la matière et auteur de livres très intéressants et par le visionnement d’un dvd. Autre groupe qui n’a pas obtenu son visa, c’est Kassai All Stars. Si ça continue comme ça, bientôt on ne verra plus que des artistes du pays !
Sur Mondomix, dans la page Reportages, il y a un compte-rendu du Womex, avec des extraits en vidéo des concerts.
Malgré toutes ces activités, j’ai eu un peu de temps pour me promener dans la ville mais je n’ai pas visité les jardins de l’Alcazar comme je l’aurais souhaité parce que la file pour y entrer était trop longue.
Quelques photos: