Nguyễn Phan Quế Mai, The Mountains Sing: Hương, jeune adolescente au début des années 1970 vit avec sa grand-mère qui prend soin d’elle alors que ses parents sont partis à la guerre, de même que ses oncles et tantes. Elle doit fuir les bombardements d’Hanoi, et la vie n’est pas facile. Sa grand-mère lui raconte sa propre histoire et les chapitres alternent le temps présent et le passé. Issue d’une famille de propriétaires terriens, elle a vécu une enfance assez aisée, elle trouve le mari idéal et vit heureuse jusqu’à ce que soit lancée la réforme agraire dans les années 1950. Elle doit fuir, avec ses enfants encore petits, et se voit confrontée au plus grand dénuement.
Par l’intermédiaire de ces personnages, l’autrice raconte l’histoire de son pays, le Vietnam au cours de la seconde moitié du 20e siècle. Elle met en avant des événements peu connus: le gouvernement communiste a en effet rayé des livres cette réforme agraire qui a mal tourné à cause de la violence qui a mis le pays à feu et à sang. Il y a également de nombreux passages sur la guerre du Vietnam, racontés du point de vue du nord, des communistes, ce qui change du point de vue américain, le seul qu’on connaisse en occident. L’écriture est fluide, entrecoupée de proverbes vietnamiens, poétique aussi par moments, mais toujours très rythmée. Un chapitre appelle le suivant et le lecteur ne peut s’empêcher de tourner la page pour connaître toute l’histoire. J’ai beaucoup aimé !
Une note cependant: je l’ai lu en format électronique, et ma liseuse Kobo n’arrive pas afficher les accents vietnamiens, ce qui fait que certaines lettres disparaissent tout simplement – j’ai finalement continué ma lecture sur l’iPad qui n’a aucun souci à ce niveau-là.
Nguyễn Phan Quế Mai, The Mountains Sing, Algonquin Books, 2020, 368p. (en français: Pour que chantent les montagnes)