Drinking French & Easy Tiki

ou deux livres de cocktails en un billet. Le premier, Drinking French: The Iconic Cocktails, Apéritifs, and Café Traditions of France, with 160 Recipes a été écrit par David Lebovitz, un chef américain installé à Paris. Il décrit la tradition française des cafés et parle des divers alcools locaux, de la suze au picon. Il propose une collection de recettes, la plupart assez simples et des préparations diverses comme ce shrub aux mûres que je me suis empressée de préparer vu l’abondance de ma récolte cette années.

Le second, Easy Tiki, a été écrit par Chloe Frechette qui travaille notamment pour le magazine web Punch. Elle raconte l’histoire du tiki et rassemble dans le livre des recettes crées par des barmans américains, contenant au maximum six ingrédients, alors que le tiki classique est connu pour son abondance d’éléments, allant souvent jusqu’à dix. J’en ai testé sept ou huit qui sont pour la plupart réussies, à part une ou deux exceptions moins équilibrées à mon goût. C’est un livre très pratique quand on veut aller un peu plus vite et les recettes sont actuelles.

Pour les deux livres:

The « Escape from fantasy land » dress

Quand je souhaite coudre un projet rapide, je retourne toujours vers les mêmes patrons, en y faisant parfois quelques modifications. Cette nouvelle robe est donc une combinaison du haut de la Night & Day Dress (Charm Patterns, déjà testé ici), mais avec une nouvelle encolure, celle de la Chemise Dress (Gertie sews Jiffy dresses), mais en version un peu plus profonde, et avec une jupe froncée parce qu’il ne me restait pas assez de tissu pour un autre type de jupe après un placement de motif un peu compliqué. Le tissu est « Leis luaus & alohas » d’Alexander Henry que j’avais acheté il y a un certain temps. A part ça, rien de spécial à dire: le montage s’est fait sans problèmes et le modèle me va.

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The enchanted isle dress

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Une des raisons qui m’a poussée à apprendre à coudre, c’est de pouvoir mettre une robe tiki. Sauf que le chemin a été long et compliqué. J’avais fait une tentative en 2016 mais j’ai toujours détesté les hauts avec une couture au milieu. Or la plupart des patrons en style tiki sont conçus de cette manière, y compris la Lamour Dress de Charm Patterns qui me plaît pourtant beaucoup. C’est probablement dû au fait que ces patrons demandent de faire des plis ou des fronces au centre. L’année passée, j’avais cousu The Kamakura Dress d’après le patron New Look 6048 et même si elle n’était absolument pas tiki, elle me semblait une base intéressante.

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Mais je n’y suis pas retournée de suite. J’ai d’abord voulu expérimenter avec le patron Simplicity 1426, un haut qui fait très bikini, que je pensais associer à la partie moyenne de My darling Clementine dress, et à la jupe paréo de Gertie. Sauf que ma première toile a posé tant de problèmes que je n’ai pas eu le courage de continuer. J’ai une petite poitrine et une petite carrure mais une large taille, choses apparemment incompatibles dans les patrons et qui me pose tout le temps problème. J’arrive à adapter les robes, mais pas pour ce haut aux pièces un peu spéciales.

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En feuilletant l’Ultimate Dress Book de Gertie, je me suis arrêtée sur la robe verte, que j’aime tout particulièrement pour la bande transversale qui lui donne un look tiki (c’est d’ailleurs la robe de la couverture). Je ne souhaitais pas repasser par la case toile et c’est là que j’ai repensé à The Kamakura Dress: le haut me semblait une très bonne base. Base que je n’ai même pas modifiée en fin de compte. J’ai juste dessiné la bande transversale selon les indications de Gertie et je l’ai cousue sur mon haut New Look. Quant à la jupe, j’ai repris le modèle paréo Butterick 6354 cité plus haut et je l’ai cousu au corsage.

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En général, je n’aime pas coudre des doublures mais il me semblait que dans ce cas-ci, ce serait plus confortable. J’ai donc ressorti un bout de voile de coton blanc. Quant au choix de mon tissu, il s’est porté sur un coton que je possédais depuis longtemps – Pegan Poetry (sic) de Studio KM pour Free Spirit – et que j’aime beaucoup mais qui ne fait pas partie de mes favoris, bref le tissu idéal pour coudre un modèle dont je n’étais pas à 100% sûre du résultat. J’ai mis beaucoup de temps à placer mes pièces de patrons pour éviter qu’il n’y ait des oiseaux sur le corsage (ils auraient été découpés) mais j’y suis arrivée. Par contre, pour la jupe, j’ai fait une grossière erreur: j’ai épinglé les pièces asymétriques sur l’envers du tissu et non sur l’endroit et du coup, elles se nouent du côté opposé de la bande transversale.

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J’avais imaginé au départ de ne pas coudre les bretelles au dos pour pouvoir garder l’option de les nouer dans le cou (j’aurais cousu des boutons et boutonnières) mais elles sont trop étroites pour que ce soit joli et cela provoque des plis disgracieux dans la corsage. Bref, je les ai cousues tout à la fin à la main au corsage (très solidement).

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Je pense qu’avec ce frankenpattern, j’ai une belle base pour coudre de nombreuses autres robes tiki, et je pourrai jouer avec la jupe ou avec le haut, en y cousant une bande horizontale. J’ai encore plusieurs tissus qui pourraient convenir dans mon stock, notamment un vrai tissu hawaïen/japonais acheté à Tokyo. Et au final, elle ressemble beaucoup à une robe originale d’Alfred Shaheen, le maître des modèles tiki d’époque !

The art of tiki

51cyitbdpll-_sx258_bo1204203200_Sven Kirsten & Otto von Stroheim, The art of tiki: édité à l’occasion d’une exposition qui a eu lieu à Los Angeles, à la galerie La Luz de Jesus, ce catalogue est une introduction au mouvement tiki. De courts textes de Sven Kirsten accompagnent de nombreuses photos et reproductions d’oeuvres d’art. L’auteur – spécialiste en tiki – présente les origines du style, l’architecture, la musique, les personnages types, les cocktails… Une dernière partie est consacrée à la renaissance du tiki et à l’art contemporain qui s’en est inspiré, avec notamment les oeuvres de Mark Ryden ou Shag. Ce livre est une belle introduction mais pour avoir plus d’informations, lisez les autres livres de Sven Kirsten édités chez Taschen. Beaucoup sont malheureusement épuisés (et coûtent fort cher en seconde main) mais le catalogue de l’exposition au Musée du Quai Brany, Tiki Pop, est toujours disponible.

The first attempt to sew a tiki dress

Tiki dress

Cela faisait très longtemps que je voulais réaliser une robe tiki mais je n’arrivais pas à me décider pour le patron. J’en ai acheté plusieurs, pensant m’inspirer soit du haut, soit du bas mais je n’étais pas convaincue. En mai, quelqu’un du groupe FB We Sew Retro a proposé un sewalong et je me suis lancée. Bien que je n’aime pas les coutures au centre d’un corsage, j’ai choisi le haut de la Sweetheart sundress du livre New book for better sewing de Gretschen Hirsch. Après une première toile qui m’a d’abord laissée perplexe sur l’assemblement des différentes parties (elles étaient à l’envers), je me suis rendue compte que je devrais adapter la taille et passer du 12 au  niveau du ventre à du 8 pour la poitrine. Ce qui s’est fait sans encombres. Pour la jupe, j’ai sélectionné le patron Butterick (de Gertie) B6019 dont j’aime le haut mais qui est très compliqué à réaliser et qui associe plein de petits morceaux de patron alors que justement, je veux le minimum de coutures possibles. En superposant les parties de la jupe à un autre patron récemment réalisé, je me suis rendue compte que je devrais couper la taille 18 – ou comment faire le grand écart des tailles!

Après toutes ces préparations, j’avais toujours des doutes sur le résultat final et j’ai préféré garder mon beau tissu hawaïen japonais pour une réalisation suivante. J’ai donc sélectionné le tissu un peu rêche et un peu transparent que j’avais acheté à Paris, dans un des magasins de coupons du quartier de la Halle Saint-Pierre et il me restait juste assez de voile de coton blanc pour la doublure. La couture en elle-même s’est déroulée sans accroc (la couture d’un toile permet de résoudre beaucoup de questions dès le départ), sauf pour les bretelles que je n’avais pas bien préparées. Les indications sont assez vagues quant à leur position et leur longueur et j’ai un peu galéré. Ce qui se voit. C’est ce qui me dérange le plus dans la réalisation finale: elles sont trop longues et trop au centre sur le devant du corsage. Et je n’aime toujours pas cette couture centrale. Au final, je ne suis pas trop satisfaite de cette robe, je ne suis pas sûre que je la mettrai mais au moins je sais que je peux réutiliser le patron de la jupe pour d’autres réalisations. Reste à trouver un haut adapté pour une robe tiki, avec des coutures princesse ou des pinces. Suite au prochain épisode (probablement au printemps prochain – vu qu’on est déjà au milieu de l’été) !

Une fois de plus, je remercie Carol qui a pris les photos.

Tiki dress

Tiki dress

Tiki dress

Short diary of the week (144)

Lundi: la robe aux toucans et perroquets, deux colis qui m’attendent, du sirop à la fève tonka, une après-midi plutôt molle, l’indécision complète pour les vacances, feuilleter le nouveau livre sur la cuisine birmane et saliver (tout en me disant que les recettes n’ont pas l’air trop compliquées), The Good Wife – le tout dernier épisode à jamais (un peu déçue), The 100, m’endormir triste

Mardi: des rêves que j’aurais aimé prolonger (dans mes rêves je trouve l’homme idéal…), pluie ou pas pluie ?, de nouvelles salades au supermarché, The 100 – deux épisodes, terminer un livre et commencer le suivant – même pour quelques pages

Mercredi: le genre de météo où se pose la question « bas ou pas bas ? », les mettre dans mon sac au cas où, la journée des corvées, peu envie d’écrire sur les blogs, retrouver Katrien dans le centre ville, boire un verre et manger en terrasse (ou presque), parler de nos projets, rentrer à mon aise et continuer la lecture de mon livre (celui-ci sera vite lu – ça fait du bien)

Jeudi: réunion, revues et commandes, arroser le jardin, sortir le livre avec tous les negroni, Hawai et sa vague pop (trouvé en mauvaise qualité sur youtube mais probablement disponible sur Arte+7 en France), The 100, des envies d’évasion à Sakhaline avec mon livre

Vendredi: ce qui me pousse à me préparer le matin avant d’aller au boulot c’est le moment de lecture dans le métro, réunion, l’après-midi se passe, asperges, Ennemi public – les deux épisodes de dimanche passé

Samedi: un sommeil assez moyen et un réveil plus tardif que d’habitude, décider d’aller chez Ikea et me dépêcher pour y arriver avant la foule, acheter 6m de tissu de coton écru pour coudre des toiles – et des loupiotes de jardin, passer chez mon papa, quelques petits travaux de jardin vite expédiés, un manque d’énergie certain, un peu de couture puis de lecture, écosser des fèves, The Leftovers, The 100, juste fatiguée de n’avoir pas fait grand chose

Dimanche: commencer à ranger ces livres de cuisine, rejoindre des amis à la place Dumon pour de la nourriture péruvienne, pisco sour et ceviche, rencontrer d’autres blogueurs, continuer le rangement et le ménage, la robe prend forme après pas mal de faufilage qui a abimé mon pouce, lecture pendant la cuisson de l’osso bucco, The Leftovers, China Beach, ce qui conclut une semaine où mon humeur aura été assez mélancolique (le rêve de mardi y est pour beaucoup)

Sippin’ Safari

sippin-book-coverJeff Berry, Sippin’ Safari. In search of th great « lost » tropical drink recipes… and the people behind them: d’une manière assez inexplicable, ce livre m’avait échappé. Passionnée par les cocktails tiki, j’ai toujours suivi Jeff Berry aka Beachbum Berry et je possède tous ces livres, sauf celui-ci. L’erreur est maintenant réparée et la lecture a été très instructive. L’auteur est parti à la recherche non pas des origines des cocktails tiki et tropicaux mais des personnes qui les réalisaient dans les bars. De fabrication intensive avec leurs nombreux ingrédients et éléments de décoration, les bars possédaient de vraies brigades de  barmen, travaillant à la chaîne, à 10 ou 15. Souvent, ceux-ci étaient d’origine philippine, et certains sont montés en grade, devenant le barman principal et surtout, connaissant les secrets des recettes créées notamment par Don The Beachcomber ou Trader Vic. Ceux-ci avaient en effet codé une partie de leurs créations pour qu’elles ne soient pas divulguées et copiées. Un exemple type est le Zombie: il existe plein de recettes différentes mais à quoi ressemblait l’originale ? Jeff Berry a réussi à casser le code grâce aux notes d’un de ces barman. Le livre ne s’arrête pas là: il s’intéresse aussi à la propagation des temples du tiki à travers les Etats-Unis jusqu’à leur déclin dans les années 80. Richement illustré, ce livre est un voyage passionnant dans le monde du tiki.

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Rum Barrel

Il y a trois semaines, el_nova_1 a lancé un challenge assez intéressant sur Instagram. Le but est de concocter un cocktail tiki et de poster la photo de la réalisation. J’ai découvert trop tard les premiers thèmes, le Navy Grog et le Fogcutter; je n’étais pas là pour le troisième, le Jet Pilot mais j’ai tenté le quatrième, le Rum Barrel. La recette aurait été inventée par Dean Short au début des années 60 pour son restaurant Port O’ Call de Tucson, Arizona.

J’ai donc sorti mon livre de Beachbum Berry Remixed et constaté avec plaisir que j’avais presque tous les ingrédients pour réaliser la recette « classique ». Voici les ingrédients originaux, copiés tels quels en anglais, pour vous donner une idée de base:

3/4 oz fresh lime juice
3/4 oz orange juice
3/4 oz unsweetened pineapple juice
3/4 oz passionfruit puree or juice
3/4 oz sugar syrup
1 oz dark jamaican rum
1 oz amber 151-proof rum such as Cruzan, El Dorado or Bacardi

Pour ma version, j’ai utilisé les mêmes proportions:

  • 3/4 oz de jus de citron vert pressé
  • 3/4 oz de jus d’orange pressé
  • 3/4 oz de jus d’ananas Granini
  • 3/4 oz de fruit de la passion frais, avec les graines
  • 3/4 oz de sirop de sucre (un peu moins en fait – je me méfie toujours et je préfère en rajouter si nécessaire)
  • 1 oz de rhum cubain Prohibido (vu sur une des version de El Nova)
  • 1 oz de…. et là j’ai coincé. J’ai mis du Mount Gay ambré des Barbades mais ce n’était sans doute pas la meilleure idée. Je n’avais pas de rhum à 151 proof ou plus de 70°, et je ne suis même pas sûre que le Lemon Hart Demarara arrivé lundi aurait fait l’affaire.
  • le mélange étant un peu fade au premier goût, j’ai ajouté quelques gouttes de bitters Peychaud

Il s’agit bien évidemment d’un cocktail tropical, tiki, assez sucré, mais la combinaison des rhums et des jus fonctionne très bien, surtout avec la petite touche de bitter qui agit comme exhausteur de goût. Je n’avais pas le verre adéquat, c’est-à-dire le mug en forme de tonneau de rhum et j’ai donc pris un verre Ikea. J’ai rajouté un branche de menthe pour garnir le tout (et j’ai été faire des réserves de menthe à planter dans le jardin ce w-e).

Tiare propose un joli résumé du challenge sur son blog, A mountain of crushed ice, avec ses propres versions très intéressantes. Et si vous voulez participez, abonnez-vous à la page Instagram de el_nova_1.

 

Short diary of the week (95)

Lundi: je disais donc que le plus dur est de revenir, courbatures aux mollets et au cou, beaucoup de choses à faire et pas encore trouvé le bon rythme, un beau soleil mais des températures trop fraîches à mon goût, les corvées du soir, Mad Men, Better Call Saul

Mardi: mais arrêtez ce chien qui hurle désespérément, voici exactement ce que j’ai fait pendant des années et j’en ai beaucoup souffert, mais ne me reprochez pas ma bienveillance !, ça avance bien aujourd’hui, sauf que le Canada ce n’est pas évident, un Yellow Submarine comme cocktail pour goûter la liqueur de bananes du Brésil, avec quelques gouttes de bitter c’est mieux, Indian Summers – tout le monde retourne sa veste – suite l’année prochaine

Mercredi: un rêve bizarre et assez désagréable, des Ugly Dolls qui se sont promenées pendant la nuit, un rendez-vous de travail au centre-ville et quelques rapides achats, plus moyen de me concentrer – faisons de petites choses, Better Call Saul qui démarre enfin au 5-6e épisode

Jeudi: un métro bien trop rempli à mon goût, l’excitation par rapport aux livres qui devraient être arrivés, plus envie de travailler mais plutôt envie de lire ces livres, plein de petites choses, vivement 17h, une piste tiki, un très joli étang et des idées pour aménager le fond du jardin, la première recette de cocktail du nouveau livre sur les bitters – sauf que j’ai mis trop de bitter !, Better Call Saul

Vendredi: du rangement, du ménage, du désherbage, il y a tant de mauvaises herbes que j’en ai mal aux poignets, la suite sera pour plus tard, ce projet d’étang qui tourne dans ma tête, Better Call Saul qui me laisse partagée

Samedi: courbatures, cours pour apprendre à utiliser ma nouvelle machine à coudre – je sais enfin à quoi servent tous ces pieds ainsi que les mystérieuses plaquettes en plastique, passer devant le futur nouveau Marks & Spencer, quelques vins chez Mig’s, des bas à l’Inno, courses au Delhaize, courses chez Rob (des cèpes et de la sauce bbq – entre autres choses), tondre la pelouse et faire une visite guidée de mon jardin pour la voisine, Rum Barrel challenge, un délicieux repas maison, misère – plus rien à regarder ! Vikings a été effacé, me rabattre sur Olive Kitteridge et plus ou moins m’endormir

Dimanche: réveil matinal, une séance de zumba où je ne suis pas très concentrée et où j’ai du mal à suivre – excuse: j’ai mal au ventre et des courbatures, sortir ou non de ce fauteuil ?, l’autoroute sous la pluie, Oh Green ou être obligé de suivre un sens de visite – chose que je déteste, de lourds pots, des menthes et une passiflore, passiflore plantée entre les gouttes pour qu’elle puisse bien vite s’accrocher et monter le long de la façade, avoir une idée de sauce au Porto et aux mûres et dévier suite à la recette du paquet de canard: sauce au jus d’orange ananas et piment – une réussite, Olive Kitteridge ou un portrait de l’être acariâtre

The Pegu Club

C’est le nom de ce cocktail qui m’a attirée. Le Pegu Club était en effet un « Gentlemen’s club » de l’époque coloniale, situé à Rangoon et il servait un cocktail du même nom, créé au début des années 1920. Construit en 1880, ce club était l’un des plus célèbres d’Asie du Sud-Est. Après le départ des Britanniques, c’est devenu un mess pour les officiers de l’armée birmane. Le bâtiment existe toujours aujourd’hui mais est en bien piteux état. Un bar new-yorkais du même nom lui rend hommage et un blog sur les cocktails porte également ce nom, blog qui explore d’ailleurs les différentes recettes et en crée de nouvelles.

Le cocktail est devenu populaire, comme le précise Harry Craddock, barman du Savoy dans les années 30: [the Pegu Club Cocktail] « has travelled, and is asked for, around the world. »

J’ai fait plusieurs tentatives mais aucune ne m’a entièrement convaincue. Il faut sans doute aimer la liqueur d’orange qui est très présente dans le mélange. Ce n’est pas mon cas, je la trouve trop sucrée.

Première version, adaptée par Gary Regan (The joy of mixology) à partir de celle d’Harry Craddock:

  • 6cl de gin
  • 3cl de triple sec (une première version au triple sec Trois Citrus Merlet, une seconde à la liqueur au yuzu de Gervin)
  • 1,5cl de jus de citron vert pressé
  • quelques gouttes d’Angostura
  • quelques gouttes de bitter à l’orange (Angostura Orange dans mon cas)

Mélangez le tout dans un shaker avec des glaçons.

J’ai trouvé ça très moyen, le goût du triple sec étant trop présent à mon goût. La version au yuzu était meilleure.

Deuxième version, celle renseignée par Ted Haig dans Vintage Spirits and forgotten cocktails, d’après Daniel Reichert de vintagecocktails.com, un site aujourd’hui disparu.

  • 4,5cl de gin
  • 1,5cl de Cointreau
  • 2cl de jus de citron vert pressé
  • quelques gouttes d’Angostura

Mélangez le tout dans un shaker avec des glaçons.

Cette version qui diminue la quantité de triple sec me plaît déjà plus, mais le Cointreau n’est vraiment pas mon alcool favori. Je devrais la réessayer avec la liqueur de yuzu.

Troisième version, une version tiki créée par Doug du Pegu Blog, le Pegu-Pegu. J’ai dû adapter la recette n’ayant pas de Creole Shrubb de Clément (bientôt – une mini bouteille en tous cas pour pouvoir analyser le goût et faire mon propre rhum arrangé) ni de bitters de Regan. J’ai donc mis du simple triple sec et de l’Angostura Orange et j’ai passé les ingrédients au shaker plutôt qu’au blender. Et bien, franchement, c’était la meilleure de toutes les versions que j’ai testées (jusqu’à présent). Evidemment, le falernum maison y est pour beaucoup !