At the movies – 24 (2000s)

De Zaak Alzheimer – Jan Decleir et Anvers

Ce billet a mis un certain temps à se compléter, je l’ai commencé quelque part en novembre ou décembre (avec des notices très courtes) ! Il complète les filmographies de Mike Mills et Ryusuke Hamaguchi.

3:10 to Yuma, James Mangold (2007) – 3/5: un remake du western de 1957 mais plus sombre, plus axé sur l’appât du gain. Malgré son jeu très détaché, je n’ai pas aimé Russell Crowe, et pas trop non plus Christian Bale. La musique de Marco Beltrami est très bien par contre.

The Matrix Reloaded, The Wachowskis (2003) – 3/5: l’effet de surprise est un peu retombé, et les histoires dans la matrice sont moins intéressantes à mon avis. Il y a aussi pas mal de remplissage, notamment avec la gigantesque rave-party du début. Une chose qui m’a marquée: la diversité des figurants et même des acteurs. #theKeanuReevesFilmography

The Matrix Revolutions, The Wachowskis (2003) – 3/5: trop d’effets spéciaux tuent les effets spéciaux. C’était pas mal mais sans plus, et il a trop de scènes sans Keanu Reeves. #theKeanuReevesFilmography

Thumbsucker, Mike Mills (2005) – 3/5: le premier film de Mike Mills (dont je compte voir toute la filmographie, ce qui fait quatre films en tout – c’est fait depuis). Justin, un adolescent très réservé de 17 ans, vit avec sa famille dans l’Oregon (sa mère est jouée par Tilda Swinton). Il suce toujours son pouce et n’arrive pas à ce débarrasser de cette habitude. Au cours du film, il va explorer diverses solutions (dont une qui tourne mal proposée par son orthodontiste joué par Keanu Reeves) pour finalement grandir et trouver sa voie. Un film sur un ado, mais aussi sur des parents largués, encore un peu enfants eux-mêmes. Plaisant mais pas un chef-d’œuvre. #theMikeMillsFilmography #theKeanuReevesFilmography

Passion, Ryusuke Hamaguchi (Japon, 2008) – 2/5: film de fin d’études du réalisateur et ça se sent. Tous les éléments de ses futures productions sont en place – les longues discussions entre protagonistes, les plans fixes, les vues d’immeubles et d’autoroutes qui ne permettent pas de reconnaître la ville, les couleurs délavées – mais je me suis perdue dans cette histoire d’hommes et femmes du début de la trentaine. Qui sort finalement avec qui ? ça change à tout moment dans le film. #theRyusukeHamaguchiFilmography

De zaak Alzheimer, Erik Van Looy (Belgique, 2003) – 4/5: il est étonnant que je n’avais pas vu ce film plus tôt, et c’est finalement la sortie future d’un (mauvais) remake américain qui m’a poussée à la voir. C’est un thriller policier, avec un tueur (Jan Decleir) qui perd tout doucement la mémoire, et plein de liens dans le milieu de la politique, des grandes entreprises et de la justice. Deux flics (un des deux est Koen De Bouw) sont sur sa trace. On est en 1995 – l’année où Julie et Mélissa ont été retrouvées mortes – et le film met le doigt sur tout ce qui ne va pas dans la police et l’état (en particulier police et gendarmerie qui se mettent des bâtons dans les roues). C’est cru et violent, avec quelques moments très drôles si on connaît le contexte belge. A noter: la technologie de 1995 (quasi pas de téléphones portables, les ordis aux écrans cathodiques, les voitures de l’époque – il y a une Golf de la gendarmerie), les vues d’Anvers, l’anversois. J’ai adoré !

Into the Wild, Sean Penn (2007) – 2/5: ce film m’a dérangée, pas au niveau de la réalisation mais bien à cause du personnage principal que j’ai trouvé imbuvable. Il s’agit de l’histoire vraie de Christopher McCandless, étudiant idéaliste qui prend la route pour finalement se perdre en Alaska. C’est son idéalisme et sa naïveté extrêmes qui m’ont dérangée, parce que c’est plutôt de l’inconscience totale de partir avec si peu de préparation en Alaska(c’est là qu’on voit que je peux être assez rigide dans certaines situations, ou que je pense trop à tout ce qui pourrait arriver à l’avance plutôt que de me lancer). Tout le monde a encensé ce film à l’époque, y compris pour les chansons d’Eddie Vedder mais même celles-ci ne m’ont rien fait. J’en ai discuté depuis avec des collègues qui sont tout à fait d’accord avec moi – bref un film qui a vieilli. A part ça, c’est un beau voyage parmi les paysages sauvages des Etats-Unis.

At the movies – 22 (1990s)

My Own Private Idaho – un de mes films préférés de tous les temps

J’ai mis pas mal de temps a composer cette liste, je l’ai en effet commencée en décembre et il y a clairement un fil rouge: le filmographie de Keanu Reeves.

Point Break, Kathryn Bigelow (1991) – 4/5: je n’avais plus vu ce film depuis les années 1990 (je l’avais sans doute vu plusieurs fois, et j’avais acheté la cassette avec la – mauvaise – bande-son). Est-ce que c’est toujours aussi bien ? oui, mais en même temps, on voit que les films d’action ont énormément évolué en 30 ans – il suffit de regarder la série des John Wick. Il n’y avait pas encore tous les effets spéciaux et l’influence des arts martiaux était limitée, même si Patrick Swayze montre qu’il en est capable. Et puis, avec ce film que je suis tombée amoureuse du surf (de loin, sans penser en faire un jour moi-même). Ce qui n’est dit quasi nulle part (à part sur les pages concernant l’auteur), c’est que le film a été en partie inspiré par le livre de Kem Nunn, Surf City (Tapping the source, en v.o.) – quoique, après vérification, ce ne serait pas le cas, mais peu importe, j’y vois bien une inspiration possible. #52filmsbywomen #theKeanuReevesFilmography

The Matrix, The Wachowskis (1999) – 4/5: je crois qu’il y a une constante là: revoir les films avec Keanu Reeves. Mais c’est aussi parce qu’une quatrième partie sort bientôt (ceci a donc été écrit en décembre). C’est bizarre de revoir un film qu’on a adoré à l’époque. J’avoue que je me suis un peu ennuyée pendant la « mise en place », pendant la première moitié donc, mais la seconde partie passe toujours aussi bien. Par contre, cet étalonnage accentuant les verts m’a laissée sceptique, je préfère les tons plus francs, plus fluos, plus néon. J’ai aussi les films suivants sur ma pile à revoir (c’est fait entre-temps mais l’article est toujours en mode brouillon)… #theKeanuReevesFilmography

I Love You to Death, Lawrence Kasdan (1990) – 3/5: Rosalie (Tracey Ullman) découvre que son mari (Kevin Kline) est infidèle et décide de le tuer. Sauf que tout ne se passe pas comme prévu. Un film assez drôle avec comme ami du couple Devo (River Phoenix) et les candidats tueurs Harlan et Marlon (William Hurt et Keanu Reeves). Ce dernier est dans un rôle où il est complètement stoned et ne dit quasi rien. #theKeanuReevesFilmography

Suzaku, Naomi Kawase (Japon, 1997) – 3/5: j’avais vu ce film au cinéma à sa sortie et j’en avais gardé un excellent souvenir. Je voulais le revoir depuis longtemps mais la mauvaise copie en dvd m’avait retenu. Pas que cette copie-ci soit meilleure, et je pense que c’est ce qui a contribué à ma note très moyenne. Parce que quand il n’y a plus la beauté des images (dont les couleurs sont affadies par le mauvais transfert depuis la pellicule), il ne reste plus grand-chose, à part une histoire qui n’en est pas vraiment une dans un village isolé du Japon. Dommage. #52filmsbywomen

My Own Private Idaho, Gus Van Sant (1991) – 5/5: quand j’ai vu ce film à sa sortie, j’en suis tombée amoureuse et je l’ai longtemps considéré comme mon film préféré de tous les temps. Il me rappelle aussi cette relation (intime mais pas amoureuse) avec un garçon quand j’ai vécu un an à Louvain; il adorait aussi le film et m’avait offert le scénario, que j’ai toujours. Je me suis rendue compte que ça faisait bien 15 ans que je ne l’avais pas vu et c’est avec un peu d’appréhension que j’ai commencé mon visionnement. Je n’avais pas de soucis à me faire, la magie opère toujours. Il y a bien des moments où j’ai tiqué, comme le passage en Italie, mais c’est l’atmosphère générale qui me parle autant, très douce-amère, très proche de certains traits de mon caractère. Les deux acteurs principaux, River Phoenix et Keanu Reeves sont fantastiques, même si River en fait parfois un peu trop. J’ai sans doute fait plus attention à la musique qu’avant, mes connaissances ayant bien évolué depuis, et il y a cette magnifique chanson d’Eddy Arnord, « The Cattle Call », avec yodel. #theKeanuReevesFilmography

Bill & Ted’s Bogus Journey, Pete Hewitt (1991) – 2/5: je me doutais bien à l’avance que ce ne serait pas un grand film mais comme j’avais apprécié (et c’était une surprise) le premier de la série, je me suis dit que je pouvais donner une chance à celui-ci. Mais les seconds d’une série sont souvent moins bons: l’histoire est compliquée et se passe à des endroits trop improbables (entièrement filmés en studio et remplis de mauvais effets spéciaux): l’enfer, le paradis, le futur… J’ai cependant apprécié le personnage de la mort qui est très drôle, et à un autre niveau, les quelques bâtiments modernistes qui sont montrés quand on est dans un décor naturel. La musique de Steve Vai reste cependant tout aussi mauvaise ! A noter: Joey Burns et John Convertino ont été les coachs musicaux (bien avant qu’ils ne créent Calexico, donc) (oui, j’ai lu le générique). #theKeanuReevesFilmography

Dracula, Francis Ford Coppola (1992) – 3/5: j’avais adoré ce film à l’époque, je l’avais même sans doute vu avec mon papa et on avait été bluffés. Aujourd’hui, le film a un peu vieilli, je trouve, mais c’est peut-être dû à la très mauvaise qualité de la copie (en bluray pourtant) que j’ai vue. Restent les superbes costumes et certains décors inspirés de l’Art Nouveau, le côté gothique, Gary Oldman en un Dracula très troublant, une sensualité extrême. Bizarrement je n’ai pas accroché à Anthony Hopkins en Van Helsing, sans doute parce le Van Helsing de Buffy/Angel a pris le dessus dans ma mémoire. Avec aussi Keanu Reeves qui n’est pas à sa place, Winona Ryder et Tom Waits qui mange des mouches. #theKeanuReevesFilmography