Eclectic ?

Jeudi. Ballet Royal du Cambodge. Invitée par Fab on the Moon. Ambiance feutrée des fauteuils rouges de Bozar. Public mélangé, beaucoup de Cambodgiens aux côtés de personnes d’un certain âge mais aussi de jeunes. Musique lancinante, répétitive et aux rythmes assez marqués, jouée sur les xylophones en bois roneat et les hautbois sralai aux notes aigrelettes. Accompagnement au chant. Danseuses aux costumes brillants de mille feux, d’ors et de strass, de pierre précieuses. Coiffes augmentant le côté hiératique. Mouvements lents des jambes et des mains, très gracieux, au symbolisme certain. Déhanchement permanent. Une envie de s’assoupir, ou pas. Ou plutôt de se laisser emporter ailleurs. Retour vers Angkor et ses sculptures d’apsaras.

Samedi. Rocambolesque. Première sortie de ma robe vintage sixties, assortie à celle de la Princesse. Nous sommes les sœurs jumelles. Ou Betty Draper accompagnée de Don et Peggy et son beatnik. Bel essai d’eyeliner. Jolie salle aux belles ambiances. Soirée d’effeuillage présentée avec brio par Miss Lolly Wish malgré les contretemps techniques. Plumes, poudre, cupcakes, pirate, opium, sequins, pinup, paillettes. Rêve et séduction.

Lundi. Grinderman. Revoir Denis et Maja. L’impression de voir un groupe de gamins de 15 ans. Ne pas oublier de ramener Warren Ellis à l’asile de fous. Une grande asperge noire qui saute partout, renversant furieusement les pieds de micros. Rock. Pas un seul moment d’ennui. Être fascinée par le côté brut et direct. Oreilles qui bourdonnent. Satisfaction extrême.

 

Burlesque in Belgium

Anna Fur Laxis lors du premier Rocambolesque

Le burlesque en Belgique… ce n’est pas encore tout à fait ça. Et sachez que je parle de burlesque en tant qu’effeuillage, sans référence aucune au cirque ou a Buster Keaton.

Fin 2008, Carnaval Divine avait clôturé au Beursschouwburg une journée de réflexion sur subversion, sans qu’aucune publicité ne soit faite sur le sujet. C’est en consultant mes mails qu’une photo dans la newsletter avait attiré mon attention. C’est tout.

Depuis quelques mois, Radio Modern a lancé ses soirées Ne Vuilen Avond dans différentes villes flamandes, avec comme grand début, un concours pour trouver des danseuses de burlesque.  Bref, pas de noms connus lors de ces soirées, et la gagnante est paraît-il (d’après Melle Jean qui était membre du jury) très douée au point de vue technique mais à la limite de la vulgarité. Pas encore vu – j’attends que ça passe à Bruxelles pour tester. Ils ont prévu un festival de burlesque cet été, à Gand, pendant les Gentse Feesten. Bref à moins d’habiter sur place (et encore, beaucoup de Gantois fuient la ville à ce moment), difficile d’y aller et encore plus de rentrer.

Madame Moustache organise mercredi prochain un concert des Chevals, avec l’intervention de Miss Lalla Morte (comme « the legendary cabaret artist »). Sauf que je n’ai absolument pas envie de voir une fanfare, qu’elle soit funk ou d’un autre style. Et puis, Miss Lalla Morte va présenter quoi ? une, deux, trois pièces ? J’ai bien peur l’ambiance soit plus cirque que glamour… Je continue cependant à suivre le programme (via facebook).

Reste l’initiative de Laurence Burlesque et ses soirées Rocambolesque, dont j’ai déjà parlé ici. La troisième est prévue ce samedi. Et j’hésite fortement à y aller… Je n’ai pas envie de voir des pièces de quelques minutes entrecoupées de très très longues pauses. Je préférerais quelque chose de plus concentré, sur une heure – une heure trente, avec dj et soirée par la suite. Et je ne parlerai même pas de la prétention et de la suffisance extrêmes de Mr. B.