Jeudi. Ballet Royal du Cambodge. Invitée par Fab on the Moon. Ambiance feutrée des fauteuils rouges de Bozar. Public mélangé, beaucoup de Cambodgiens aux côtés de personnes d’un certain âge mais aussi de jeunes. Musique lancinante, répétitive et aux rythmes assez marqués, jouée sur les xylophones en bois roneat et les hautbois sralai aux notes aigrelettes. Accompagnement au chant. Danseuses aux costumes brillants de mille feux, d’ors et de strass, de pierre précieuses. Coiffes augmentant le côté hiératique. Mouvements lents des jambes et des mains, très gracieux, au symbolisme certain. Déhanchement permanent. Une envie de s’assoupir, ou pas. Ou plutôt de se laisser emporter ailleurs. Retour vers Angkor et ses sculptures d’apsaras.
Samedi. Rocambolesque. Première sortie de ma robe vintage sixties, assortie à celle de la Princesse. Nous sommes les sœurs jumelles. Ou Betty Draper accompagnée de Don et Peggy et son beatnik. Bel essai d’eyeliner. Jolie salle aux belles ambiances. Soirée d’effeuillage présentée avec brio par Miss Lolly Wish malgré les contretemps techniques. Plumes, poudre, cupcakes, pirate, opium, sequins, pinup, paillettes. Rêve et séduction.
Lundi. Grinderman. Revoir Denis et Maja. L’impression de voir un groupe de gamins de 15 ans. Ne pas oublier de ramener Warren Ellis à l’asile de fous. Une grande asperge noire qui saute partout, renversant furieusement les pieds de micros. Rock. Pas un seul moment d’ennui. Être fascinée par le côté brut et direct. Oreilles qui bourdonnent. Satisfaction extrême.