At the movies – IX (1980s)

Il y a un fil rouge dans cette sélection. J’ai en effet décidé de revoir tous les films dans lesquels joue Keanu Reeves, j’ai donc créé #theKeanuReevesFilmography. Il y a sept films, et ça tombe bien, le suivant de la liste date de 1990.

River’s Edge

River’s Edge, Tim Hunter (1986) – 4/5: un film oublié, sans doute méconnu, à part qu’il s’agit d’un des premiers rôles de Keanu Reeves, et que Dennis Hopper joue également dedans. Je me souviens avoir vu le film à la télévision il y a très longtemps et qu’il m’avait marquée. L’effet a été le même aujourd’hui: ça parle de la vacuité de l’adolescence et c’est extrêmement sombre. Certains acteurs sont magnifiques, d’autres, comme Crispin Glover sont très énervants. Il surjoue et tape sur le système. Mais au final, c’est un film à redécouvrir. Par la suite, Tim Hunter s’est surtout consacré à la réalisation de divers épisodes de séries, de Mad Men à Deadwood. C’est clairement le meilleur film de cette liste de sept ! #theKeanuReevesFilmography

Youngblood, Peter Markle (1986) – 1/5: rien n’arrive à sauver ce film (à part peut-être Patrick Swayze qui n’a jamais été mon acteur favori mais qui a un jeu très intense). Une histoire classique de compétition sportive dans le milieu du hockey sur glace: une première victoire, le moment où tout va mal, la grande victoire de la fin in extremis. Avec Rob Lowe et Keanu Reeves qu’on voit à peine. Il ne faut pas oublier non plus la petite amie qui porte une frange dégradée très 80s et l’usage exagéré du brumisateur pour bien montrer les corps transpirants des sportifs mais aussi des amoureux lorsqu’ils font l’amour (devant un feu de bois). #theKeanuReevesFilmography

The Night Before, Thom Eberhardt (1988) – 1/5: est-ce que c’était une bonne idée de voir tous les films avec Keanu Reeves ? non, pas vraiment, surtout quand on voit ce navet ! J’ai accéléré à un moment, parce que c’est vraiment une comédie pénible pleine de clichés. Le tout avec un score au synthés typique de l’époque, mais aussi (et là c’est bien) du funk joué par des membres du groupe Parliament-Funkadelic mené par George Clinton. #theKeanuReevesFilmography

Permanent Record, Marisa Silver (1988) – 2/5: je continue avec les films avec Keanu Reeves. Celui-ci commence bien même si on se doute déjà très vite de l’histoire vu que le premier personnage qu’on suit n’est pas la tête d’affiche. Le film parle donc d’adolescents, de suicide et de la réaction au triste événement. Jusqu’aux deux-tiers du film, ça part dans le bon sens, analysant le sentiment d’incompréhension des ados et leur révolte, et puis le film se perd, voulant absolument montrer de grands bouts de la comédie musicale à laquelle a participé le suicidé. A vrai dire, on s’en fout. A noter: le caméo de Lou Reed et les chansons (totalement oubliables) composées par Joe Strummer des Clash. Au niveau mode, on sent qu’on est à la charnière: la plupart des mecs ont encore des brushings et portent des vêtements très eighties, Keanu Reeves, lui, annonce le grunge avec les cheveux longs pas coiffés et les chemises de bûcheron. J’ai préféré le look des filles – pourtant elles ne pèsent pas lourd comme personnages dans le film (Variety a écrit à l’époque: « All the girls are vapid dips. » – je ne sais même pas comment traduire ça – vapid = insipide, dip ? – mais ce n’est pas un compliment !). La chanson phare est une horrible balade cheesy aux synthés – et pourtant quelque chose se tramait dans la région (le film a été tourné en Oregon): Bleach, le premier album de Nirvana est sorti en 1989. #theKeanuReevesFilmography #52FilmsByWomen

Dangerous Liaisons, Stephen Frears (1988) – 4/5: je ne pense pas que j’aurais revu ce film, si ce n’est pour le # cité à la fin de ma note. Mais j’ai bien fait: j’avais beaucoup aimé le film quand il est sorti, ce qui m’avait poussée à lire le livre de Choderlos de Laclos, et j’avais beaucoup aimé également le classique. Pas grand-chose à dire à part ça: les décors sont superbes (ce sont les vrais châteaux d’Ile-de-France) et je n’avais pas reconnu Peter Capaldi. #theKeanuReevesFilmography

Bill & Ted’s Excellent Adventure, Stephen Herek (1989) – 3/5: alors il est clair que ce film est un peu con et stupide, mais en fait ça fonctionne et je me suis bien amusée (je préfère ça aux films burlesques des Marx Brothers). C’est une histoire de voyage dans le temps, liée au fait que Bill et Ted doivent rendre un travail d’histoire pour ne pas rater leur année et pour que Ted ne soit pas envoyé dans une école militaire en Alaska, ce qui changerait le cours de l’histoire. Du coup, ils reviennent dans le temps présent avec une série de personnalités, de Socrate à Billy the Kid (qui deviennent les meilleurs potes du monde), de Freud à Napoléon (qui s’amuse comme un petit fou dans les toboggans d’une piscine). Le véhicule pour le voyage est une cabine téléphonique comme dans Doctor Who, sauf que les scénaristes ne connaissaient pas cette histoire. Ils ne voulaient juste pas utiliser une voiture parce que ça faisait trop Back to the Future. « Party on, dude ! » #theKeanuReevesFilmography

Parenthood, Ron Howard (1989) – 3/5: un film en partie comédie en partie drame autour de la famille et de la parentalité, avec Keanu Reeves et Leaf Phoenix (Joaquin Phoenix, donc). Il y plusieurs histoires parallèles et pas un moment d’ennui, avec des passages assez drôles et d’autres plus sérieux. Ce n’est pas hyper original mais c’est bien fichu, et je ne me suis pas ennuyée. #theKeanuReevesFilmography

Stories I only tell my friends

Rob Lowe, Stories I only tell my friends: c’est via l’autobiographie d’Andrew McCarthy et sa présentation sur goodreads que je suis tombée sur celle de Rob Lowe, déjà plus ancienne, publiée en 2011. Je ne pouvais pas passer à côté: les critiques étaient plutôt positives et c’était mon acteur préféré dans les années 1980. Ma copine aimait Tom Cruise, moi c’était Rob Lowe, et donc on allait voir tous leurs films ensemble (et on fantasmait beaucoup !).

Le schéma du livre est à nouveau assez classique, plutôt linéaire, à part un premier chapitre introductif se passant à un autre moment. Enfance dans l’Ohio, puis des parents qui se séparent et un déménagement à Malibu, en Californie, à une époque où ce coin de Los Angeles n’avait pas encore vraiment la cote. Rob Lowe était passionné par le théâtre mais trouve peu d’opportunités à LA, ce qui ne l’empêche pas d’être décidé: il veut faire carrière dans le cinéma et il fait de nombreuses auditions. Son premier rôle, c’est toute une saga: il joue en effet Sodapop dans The Outsiders de Francis Ford Coppola, avec une brochette de jeunes acteurs (Tom Cruise, Matt Dillon…). Lowe raconte la longue série d’auditions, le tournage, un montage qui réduit son rôle à pas grand-chose, le film qui n’a que peu de succès – cette partie a été passionnante pour moi – j’adorais ce film (je l’ai revu, du coup, en version director’s cut – et j’ai toujours aimé, mais pas de manière aussi inconditionnelle qu’avant).

Lowe décrit ensuite les films suivants, la création du « Brat Pack » – il est intéressant de lire que sa version n’est pas la même que celle d’Andrew McCarthy -, les rôles de beau mec mais dans des films pas super réussis, ses choix de plus en plus désastreux et ses addictions (lui aussi). Il parle aussi de son retrait calculé d’Hollywood, s’installant à Santa Barbara avec son épouse, puis de cette opportunité de jouer dans The West Wing, ce qui relance sa carrière.

Tout comme avec l’autobiographie d’Andrew McCarthy, j’ai adoré cette plongée dans le monde des jeunes acteurs d’Hollywood dans les années 1980, mes idoles de l’époque. Et Rob Lowe a écrit un livre passionnant, dont j’ai tourné page après page avec plaisir, apprenant à mieux connaître un homme avec ses doutes et ses passions.