7 days in Budapest (V)

A partir du mercredi après-midi commençait la foire professionnelle qui était le but de ce voyage à Budapest. Mes activités touristiques ont donc été bien plus espacées et je vais résumer ces jours-là en un billet. J’ai fait une longue promenade du côté du Parlement et j’ai visité la Basilique Saint-Etienne, imposante et beaucoup trop décorée à mon goût mais donnant quand même une impression de sainteté et de recueillement.

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Le lendemain, mon périple m’a mené vers le sud de la ville, dans des quartiers peu touristiques. Je voulais en effet visiter le musée de la famille Zwack qui a créé la liqueur Unicum, très populaire en Hongrie. Très amère, elle est composé d’une cinquantaine de plantes différentes et est toujours distillée sur place à Budapest. La visite comprend quelques échantillons à goûter et de nombreuses vitrines racontant l’histoire de l’alcool et de la famille. J’ai surtout aimé les toutes vieilles bouteilles.

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Le jour suivant, j’ai été encore plus loin au sud, au MUPA qui abrite un musée Ludwig (comme à Cologne ou Aix-La-Chapelle). L’exposition en cours s’intitule: « Ludwig goes pop + the East Side story », mettant en parallèle des oeuvres du pop art occidental avec des oeuvres créées à la même époque par des artistes du bloc communiste. Même si les moyens à l’est étaient souvent plus limités, il y a de nombreux artistes de qualité qui n’ont rien à envier à ceux de l’ouest mais qui sont totalement méconnus. Une très belle exposition. Et donc oui, j’ai encore vu du Andy Warhol. Et ce n’est sans doute pas fini.

Budapest

Entretemps, le soleil était de la partie et la ville a pris une toute autre couleur, parfois encore grise mais bien plus lumineuse. Les températures étaient fraîches mais au soleil, il était tout à fait possible de s’installer en terrasse. Et comme le Balna où se tenait la foire en possède une magnifique, le long du Danube, j’en ai profité.

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(l’hôtel Gellért est le grand bâtiment au milieu de la photo un peu floue)

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Impressions of Paris (I)

Un train à grande vitesse, deux métros, un soleil radieux et des températures estivales.

Vais-je reconnaître mes amies Shermane et Kleo, juste vues sur quelques photos ? Pas besoin de me faire du souci, ce sont elles qui me repèrent de loin et me font de grands signes. Nous profitons un peu du soleil sur les marches du Grand Palais en attendant l’heure indiquée sur nos billets. Echange de chocolats et biscuits et début de conversation un peu timide.

Icônes américaines. Une exposition trop petite pour des oeuvres gigantesques venues de San Francisco. Pop Art et autres artistes contemporains. Revoir Andy Warhol et Sol LeWitt et découvrir Chuck Close en enlevant mes lunettes. Kleo raconte tout ça plus longuement.

Me débarrasser de plusieurs couches de vêtements et sortir mes sandales. Me laisser guider dans le métro et ne plus savoir où je suis. Sortir tout près de la Grande Epicerie du Bon Marché. Difficile de résister à tant de luxe et de variété mais je resterai très sage: un cadeau et une sauce aux piments et à la mangue. Les langues se sont déliées entretemps et je me sens bien, en compagnie de demoiselles qui ont plein d’intérêts communs et qui ont la très grande gentillesse de me faire découvrir Paris.

Paris

L’heure du thé chez George Cannon. Un fondant au chocolat et un thé oolong dont j’ai oublié le nom. Délicieux et fruité.

Paris

Kleo nous quitte et je continue ma route avec Shermane. Un peu perdues, je sors mon plan de Paris et tout de suite une dame veut nous aider en anglais… Sans doute que nous avions vraiment l’air de touristes ! Le bruit des voitures, l’ampleur des boulevards. A Odeon, je fais quelques achats à La Maison du Whisky: des bitters Scrappy et Regan’s. Le sac est joli et je le porte à la main plutôt que de le mettre dans mon sac en tissu.

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A la recherche de Tendance Khmère qui n’existe plus. La fatigue commence à s’installer et il est trop tôt pour notre rendez-vous suivant. La Seine est proche et nous nous installons sur son bord, regardant les bateaux passer. La prochaine fois, je me dis que je prendrai un de ceux-ci, même si c’est très touristique. L’eau, une rivière, un fleuve, c’est ce qui manque à Bruxelles (le canal ne compte pas, le quartier n’est pas très propice à la flânerie). Je me sens bien, la conversation est intéressante, je voudrais que le temps s’arrête…

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Retour à Odéon où nous rejoignons Malena. 18h30 mais les restaurants ne sont pas encore ouverts. Virgins mojitos à la fraise ou au concombre en attendant, avec des serveuses désagréables qui traitent leurs clients comme du bétail. Mais le mojito était super frais et le concombre très rafraîchissant.

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Yoom, ou un très joli restaurant de dim sum modernes, certains plus réussis que d’autres. Un dim sum au curry thaï, moyen… un dim sum classique aux crevettes, délicieux.

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Une fin de soirée au Prescription Cocktail Club. Repaire de hipsters, barman à barbes et moustaches soignées. Une ambiance feutrée au début, plus bruyante plus tard. Très sombre mais j’ai pu admirer un superbe papier peint japonisant. La carte est courte mais intéressante, avec des créations et des classiques. Mon choix s’est porté sur la « Mazarinette », un délicieux mélange de gin Broker’s et gin Sloe, fraise fraîche, champagne, citron, sirop de rhubarbe (merci à Kleo d’avoir noté les ingrédients sur son blog !).

La fatigue s’empare de nous et nous nous quittons là. Je remarque bien trop tard et bien trop loin que j’ai oublié mon sac de La Maison du Whisky.

The « I know… Brad » dress

En septembre, le site de couture Thread and Needles a lancé un concours qui me tentait bien: il fallait s’inspirer d’une œuvre d’art et coudre un vêtement portable dans la vie de tous les jours. J’ai sorti mes livres et je les ai feuilletés. Sachant que je n’aurais pas beaucoup de temps ni d’argent, je voulais choisir un vêtement qui me permettrait d’utiliser un patron que j’avais déjà. Ma première idée, Edward Hopper, ne fonctionnait donc pas (même si je compte bien acheter ce joli patron un jour – ou me le faire offrir). Finalement, c’est dans un livre sur le Pop Art que j’ai trouvé mon inspiration. Elle n’est pas ultra originale, et la réalisation non plus, mais elle me convient bien. C’est le tableau « I now… Brad » de Roy Lichtenstein. Le patron de la robe Anna (de By Hand London) que j’avais reçu pour mon anniversaire était parfait. Il ne me restait plus qu’à trouver du tissu de la bonne couleur, ce qui n’a pas été très difficile. 10 euros pour 3 mètres aux Coupons Saint-Pierre à Paris, et voilà !

« I know… Brad » – Roy Lichenstein – The Roy Lichtenstein Foundation

Nous étions fin septembre, et j’avais tout le temps devant moi. J’ai donc continué le projet en cours et puis, il a fait beau. J’ai profité du jardin au lieu de m’enfermer à coudre, puis je suis partie à Saint-Jacques de Compostelle, puis il a fallu préparer le jardin pour l’hiver et voilà, nous étions déjà à une semaine de la fin du concours ! Je me suis quand même lancée, me disant que je pourrais profiter du congé du 11 novembre.

 

Pour le patron, j’ai comme toujours choisi deux tailles, la plus grande jusqu’à la taille, et une plus petite pour la poitrine et les épaules. La couture est très facile et très bien expliquée, j’ai juste été étonnée qu’il ne fallait pas doubler la parementure de vlieseline, mais ça m’a arrangée, je n’aime jamais cette étape, et au final, ça ne dérange pas trop. Je l’ai terminée hier, samedi donc, et il restait les photos à faire ce dimanche, malgré le temps pluvieux. J’ai de la chance qu’au niveau taille, pour un premier essai, elle tombe relativement bien. J’ai juste trouvé qu’au niveau de la poitrine, elle fait un pli bizarre. Je verrai si je peux arranger ça pour un prochain essai. Mais avec du tissu à motifs, ça se remarquera beaucoup moins, je pense.

La trouvant fort simple, j’ai cherché en dernière minute du tissu blanc à pois rouges pour rappeler le style de Lichtenstein mais je n’en ai pas trouvé. J’ai donc acheté du blanc à pois noirs et j’ai rapidement cousu une ceinture. Je n’avais pas trop d’inspiration pour un autre accessoire. Bref, voilà ma robe avec une inspiration très littérale d’un tableau !