At the movies – 22 (1990s)

My Own Private Idaho – un de mes films préférés de tous les temps

J’ai mis pas mal de temps a composer cette liste, je l’ai en effet commencée en décembre et il y a clairement un fil rouge: le filmographie de Keanu Reeves.

Point Break, Kathryn Bigelow (1991) – 4/5: je n’avais plus vu ce film depuis les années 1990 (je l’avais sans doute vu plusieurs fois, et j’avais acheté la cassette avec la – mauvaise – bande-son). Est-ce que c’est toujours aussi bien ? oui, mais en même temps, on voit que les films d’action ont énormément évolué en 30 ans – il suffit de regarder la série des John Wick. Il n’y avait pas encore tous les effets spéciaux et l’influence des arts martiaux était limitée, même si Patrick Swayze montre qu’il en est capable. Et puis, avec ce film que je suis tombée amoureuse du surf (de loin, sans penser en faire un jour moi-même). Ce qui n’est dit quasi nulle part (à part sur les pages concernant l’auteur), c’est que le film a été en partie inspiré par le livre de Kem Nunn, Surf City (Tapping the source, en v.o.) – quoique, après vérification, ce ne serait pas le cas, mais peu importe, j’y vois bien une inspiration possible. #52filmsbywomen #theKeanuReevesFilmography

The Matrix, The Wachowskis (1999) – 4/5: je crois qu’il y a une constante là: revoir les films avec Keanu Reeves. Mais c’est aussi parce qu’une quatrième partie sort bientôt (ceci a donc été écrit en décembre). C’est bizarre de revoir un film qu’on a adoré à l’époque. J’avoue que je me suis un peu ennuyée pendant la « mise en place », pendant la première moitié donc, mais la seconde partie passe toujours aussi bien. Par contre, cet étalonnage accentuant les verts m’a laissée sceptique, je préfère les tons plus francs, plus fluos, plus néon. J’ai aussi les films suivants sur ma pile à revoir (c’est fait entre-temps mais l’article est toujours en mode brouillon)… #theKeanuReevesFilmography

I Love You to Death, Lawrence Kasdan (1990) – 3/5: Rosalie (Tracey Ullman) découvre que son mari (Kevin Kline) est infidèle et décide de le tuer. Sauf que tout ne se passe pas comme prévu. Un film assez drôle avec comme ami du couple Devo (River Phoenix) et les candidats tueurs Harlan et Marlon (William Hurt et Keanu Reeves). Ce dernier est dans un rôle où il est complètement stoned et ne dit quasi rien. #theKeanuReevesFilmography

Suzaku, Naomi Kawase (Japon, 1997) – 3/5: j’avais vu ce film au cinéma à sa sortie et j’en avais gardé un excellent souvenir. Je voulais le revoir depuis longtemps mais la mauvaise copie en dvd m’avait retenu. Pas que cette copie-ci soit meilleure, et je pense que c’est ce qui a contribué à ma note très moyenne. Parce que quand il n’y a plus la beauté des images (dont les couleurs sont affadies par le mauvais transfert depuis la pellicule), il ne reste plus grand-chose, à part une histoire qui n’en est pas vraiment une dans un village isolé du Japon. Dommage. #52filmsbywomen

My Own Private Idaho, Gus Van Sant (1991) – 5/5: quand j’ai vu ce film à sa sortie, j’en suis tombée amoureuse et je l’ai longtemps considéré comme mon film préféré de tous les temps. Il me rappelle aussi cette relation (intime mais pas amoureuse) avec un garçon quand j’ai vécu un an à Louvain; il adorait aussi le film et m’avait offert le scénario, que j’ai toujours. Je me suis rendue compte que ça faisait bien 15 ans que je ne l’avais pas vu et c’est avec un peu d’appréhension que j’ai commencé mon visionnement. Je n’avais pas de soucis à me faire, la magie opère toujours. Il y a bien des moments où j’ai tiqué, comme le passage en Italie, mais c’est l’atmosphère générale qui me parle autant, très douce-amère, très proche de certains traits de mon caractère. Les deux acteurs principaux, River Phoenix et Keanu Reeves sont fantastiques, même si River en fait parfois un peu trop. J’ai sans doute fait plus attention à la musique qu’avant, mes connaissances ayant bien évolué depuis, et il y a cette magnifique chanson d’Eddy Arnord, « The Cattle Call », avec yodel. #theKeanuReevesFilmography

Bill & Ted’s Bogus Journey, Pete Hewitt (1991) – 2/5: je me doutais bien à l’avance que ce ne serait pas un grand film mais comme j’avais apprécié (et c’était une surprise) le premier de la série, je me suis dit que je pouvais donner une chance à celui-ci. Mais les seconds d’une série sont souvent moins bons: l’histoire est compliquée et se passe à des endroits trop improbables (entièrement filmés en studio et remplis de mauvais effets spéciaux): l’enfer, le paradis, le futur… J’ai cependant apprécié le personnage de la mort qui est très drôle, et à un autre niveau, les quelques bâtiments modernistes qui sont montrés quand on est dans un décor naturel. La musique de Steve Vai reste cependant tout aussi mauvaise ! A noter: Joey Burns et John Convertino ont été les coachs musicaux (bien avant qu’ils ne créent Calexico, donc) (oui, j’ai lu le générique). #theKeanuReevesFilmography

Dracula, Francis Ford Coppola (1992) – 3/5: j’avais adoré ce film à l’époque, je l’avais même sans doute vu avec mon papa et on avait été bluffés. Aujourd’hui, le film a un peu vieilli, je trouve, mais c’est peut-être dû à la très mauvaise qualité de la copie (en bluray pourtant) que j’ai vue. Restent les superbes costumes et certains décors inspirés de l’Art Nouveau, le côté gothique, Gary Oldman en un Dracula très troublant, une sensualité extrême. Bizarrement je n’ai pas accroché à Anthony Hopkins en Van Helsing, sans doute parce le Van Helsing de Buffy/Angel a pris le dessus dans ma mémoire. Avec aussi Keanu Reeves qui n’est pas à sa place, Winona Ryder et Tom Waits qui mange des mouches. #theKeanuReevesFilmography

At the movies – IX (1980s)

Il y a un fil rouge dans cette sélection. J’ai en effet décidé de revoir tous les films dans lesquels joue Keanu Reeves, j’ai donc créé #theKeanuReevesFilmography. Il y a sept films, et ça tombe bien, le suivant de la liste date de 1990.

River’s Edge

River’s Edge, Tim Hunter (1986) – 4/5: un film oublié, sans doute méconnu, à part qu’il s’agit d’un des premiers rôles de Keanu Reeves, et que Dennis Hopper joue également dedans. Je me souviens avoir vu le film à la télévision il y a très longtemps et qu’il m’avait marquée. L’effet a été le même aujourd’hui: ça parle de la vacuité de l’adolescence et c’est extrêmement sombre. Certains acteurs sont magnifiques, d’autres, comme Crispin Glover sont très énervants. Il surjoue et tape sur le système. Mais au final, c’est un film à redécouvrir. Par la suite, Tim Hunter s’est surtout consacré à la réalisation de divers épisodes de séries, de Mad Men à Deadwood. C’est clairement le meilleur film de cette liste de sept ! #theKeanuReevesFilmography

Youngblood, Peter Markle (1986) – 1/5: rien n’arrive à sauver ce film (à part peut-être Patrick Swayze qui n’a jamais été mon acteur favori mais qui a un jeu très intense). Une histoire classique de compétition sportive dans le milieu du hockey sur glace: une première victoire, le moment où tout va mal, la grande victoire de la fin in extremis. Avec Rob Lowe et Keanu Reeves qu’on voit à peine. Il ne faut pas oublier non plus la petite amie qui porte une frange dégradée très 80s et l’usage exagéré du brumisateur pour bien montrer les corps transpirants des sportifs mais aussi des amoureux lorsqu’ils font l’amour (devant un feu de bois). #theKeanuReevesFilmography

The Night Before, Thom Eberhardt (1988) – 1/5: est-ce que c’était une bonne idée de voir tous les films avec Keanu Reeves ? non, pas vraiment, surtout quand on voit ce navet ! J’ai accéléré à un moment, parce que c’est vraiment une comédie pénible pleine de clichés. Le tout avec un score au synthés typique de l’époque, mais aussi (et là c’est bien) du funk joué par des membres du groupe Parliament-Funkadelic mené par George Clinton. #theKeanuReevesFilmography

Permanent Record, Marisa Silver (1988) – 2/5: je continue avec les films avec Keanu Reeves. Celui-ci commence bien même si on se doute déjà très vite de l’histoire vu que le premier personnage qu’on suit n’est pas la tête d’affiche. Le film parle donc d’adolescents, de suicide et de la réaction au triste événement. Jusqu’aux deux-tiers du film, ça part dans le bon sens, analysant le sentiment d’incompréhension des ados et leur révolte, et puis le film se perd, voulant absolument montrer de grands bouts de la comédie musicale à laquelle a participé le suicidé. A vrai dire, on s’en fout. A noter: le caméo de Lou Reed et les chansons (totalement oubliables) composées par Joe Strummer des Clash. Au niveau mode, on sent qu’on est à la charnière: la plupart des mecs ont encore des brushings et portent des vêtements très eighties, Keanu Reeves, lui, annonce le grunge avec les cheveux longs pas coiffés et les chemises de bûcheron. J’ai préféré le look des filles – pourtant elles ne pèsent pas lourd comme personnages dans le film (Variety a écrit à l’époque: « All the girls are vapid dips. » – je ne sais même pas comment traduire ça – vapid = insipide, dip ? – mais ce n’est pas un compliment !). La chanson phare est une horrible balade cheesy aux synthés – et pourtant quelque chose se tramait dans la région (le film a été tourné en Oregon): Bleach, le premier album de Nirvana est sorti en 1989. #theKeanuReevesFilmography #52FilmsByWomen

Dangerous Liaisons, Stephen Frears (1988) – 4/5: je ne pense pas que j’aurais revu ce film, si ce n’est pour le # cité à la fin de ma note. Mais j’ai bien fait: j’avais beaucoup aimé le film quand il est sorti, ce qui m’avait poussée à lire le livre de Choderlos de Laclos, et j’avais beaucoup aimé également le classique. Pas grand-chose à dire à part ça: les décors sont superbes (ce sont les vrais châteaux d’Ile-de-France) et je n’avais pas reconnu Peter Capaldi. #theKeanuReevesFilmography

Bill & Ted’s Excellent Adventure, Stephen Herek (1989) – 3/5: alors il est clair que ce film est un peu con et stupide, mais en fait ça fonctionne et je me suis bien amusée (je préfère ça aux films burlesques des Marx Brothers). C’est une histoire de voyage dans le temps, liée au fait que Bill et Ted doivent rendre un travail d’histoire pour ne pas rater leur année et pour que Ted ne soit pas envoyé dans une école militaire en Alaska, ce qui changerait le cours de l’histoire. Du coup, ils reviennent dans le temps présent avec une série de personnalités, de Socrate à Billy the Kid (qui deviennent les meilleurs potes du monde), de Freud à Napoléon (qui s’amuse comme un petit fou dans les toboggans d’une piscine). Le véhicule pour le voyage est une cabine téléphonique comme dans Doctor Who, sauf que les scénaristes ne connaissaient pas cette histoire. Ils ne voulaient juste pas utiliser une voiture parce que ça faisait trop Back to the Future. « Party on, dude ! » #theKeanuReevesFilmography

Parenthood, Ron Howard (1989) – 3/5: un film en partie comédie en partie drame autour de la famille et de la parentalité, avec Keanu Reeves et Leaf Phoenix (Joaquin Phoenix, donc). Il y plusieurs histoires parallèles et pas un moment d’ennui, avec des passages assez drôles et d’autres plus sérieux. Ce n’est pas hyper original mais c’est bien fichu, et je ne me suis pas ennuyée. #theKeanuReevesFilmography