Un matin paresseux et puis se dépêcher pour traverser tout Paris avec Malena. Rendez-vous dans le 13e avec Shermane. Un quartier à grandes tours, sans doute un peu glauque la nuit. Un quartier asiatique surtout, aux odeurs fortes de fruits et légumes exotiques. Quelques achats dans les supermarchés, notamment des bougies en forme de lotus roses. Et un petit chat pour Malena.
Au Mondol Kiri, nous mangeons un excellent repas cambodgien dans un joli décor entre tradition et modernité. Je choisis du boeuf au curry khmer et au bouillon acidulé. Une recette que je tenterais bien à la maison. J’aurais bien ramené des petites casseroles de ce genre.
Nous repartons traverser Paris via une ligne de métro qui passe en partie par dessus les avenues, enjambant la Seine. Je souhaitais visiter le Palais de Tokyo depuis longtemps mais lors de ma visite de septembre, il n’y avait pas d’expositions. Cette fois-ci, nous avons été gâtées, et prises par les oeuvres d’art, nous n’avons pas vu le temps passer. Installations électromagnétiques de Takis, Le bord des mondes invitant à un voyage aux confins de la création et posant la question: « qu’est-ce que l’art ? » et enfin Archipel secret présentant la création contemporaine d’Asie du Sud-Est. Sans doute la partie qui m’a le plus parlé, alors que je ne m’étais même pas rendue compte du thème de l’exposition ! Une promenade entre des oeuvres changeantes, certaines me parlant plus que d’autres mais toutes me rappelant le plaisir que j’ai toujours éprouvé dans ce genre d’endroits, que ce soit le Whitney’s Museum à New York, le Ludwig à Cologne ou Aix-la-Chapelle ou la Documenta de Kassel. Un pan de la création contemporaine si peu visible à Bruxelles et en Belgique. (J’ai mis mes nombreuses photos à la fin du billet, pour ne pas trop interrompre la lecture – j’ai beaucoup joué avec le mode aléatoire d’Hipstamatic).
Quelques gouttes de pluie, deux métros vers Anvers (avec « s » muet), un joli tissu quelque peu exotique aux Coupons de Saint-Pierre, un détour pour un jeu, une fatigue grandissante pour nous trois. Une hésitation. Où aller maintenant ? Où manger ? Où revoir Kléo ?
Métro vers la rue Sainte-Anne. Une promenade en attendant l’ouverture du restaurant. Une réponse enfin du Prescription Cocktail Club qui a bien retrouvé mon sac oublié hier. Un joli passage qui me renvoie à Walter Benjamin (mon cours de sociologie de la culture m’a marquée à l’époque). Des épices Roellinger: de la poudre Grande Caravane au goût de cumin, sésame, macis, piment…
Des sashimis dans un minuscule restaurant, Chez Michi. Délicieux, coupés par un maître japonais, avec bien plus de choix que l’habituel duo thon-saumon.
Au Prescription Cocktail Club, nous retrouvons Kleo et on nous installe à l’étage. C’est déjà assez bruyant et le volume sonore augmente encore. Ce qui gâchera un peu la soirée vu que nous étions là pour discuter. Mais les cocktails sont toujours aussi bons et je me laisse tenter par un Mai Tai, avec fruit de la passion enflammé.
Retour avec tous mes sacs cette fois-ci, les pieds en compote et les mollets courbaturés. Et heureuse d’avoir rencontré mes amies mais un peu triste parce que ce fut trop court.
Une oeuvre électromagnétique de Takis
L’artiste Bridget Polk au milieu de son installation, elle vient de mettre un bloc en béton en équilibre sur une pierre, sans la moindre colle – cette photo me fait penser aux œuvres de Duane Hanson.
Le côté brut des sous-sols du musée
La sape congolaise comme art
Cette installation était assez angoissante et les filtres choisis par Hipstamatic rendent bien l’atmosphère. Un enfant est sorti de là en pleurant.