Deux jours à Paris: des expos, des jardins, des thés

Mon escapade à Paris a été centrée autour de deux thèmes: l’underground américain et les jardins. J’ai commencé mes visites par l’expo sur le Velvet Underground à la Philharmonie de Paris, ce qui m’a permis par la même occasion d’admirer ce bâtiment très « pailleté » aux formes très organiques. Un jeudi matin, il n’y avait pas trop de monde, ce qui m’a permis de profiter des nombreux artefacts proposés: superbes photos, pochettes de disques, affiches, pamphlets en tous genres et surtout de nombreux films et extraits musicaux qui s’écoutent grâce au casque fourni à l’entrée. C’est toute l’histoire du Velvet Underground qui est contée mais aussi de l’underground new-yorkais. Andy Warhol est évidemment présent mais il ne domine pas l’expo, il y a bien d’autres sujets abordés. Un voyage sonore et visuel très intéressant.

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Après une pause lecture en bord de Seine, sous un saule, rendez-vous avec Kleo et Shermane à l’Institut du Monde Arabe pour l’expo Jardins d’Orient. Une première partie plus technique montre l’évolution de l’irrigation, une seconde montre les jardins, les objets qui l’occupent et les œuvres inspirées par ceux-ci, partant de l’Afrique du Nord à l’Inde des Moghols. J’ai été un peu déçue, je m’attendais à plus de photos des jardins, à des explications plus poussées (et à moins de monde). L’intérêt de l’exposition vient de l’installation d’un jardin oriental dans la cour du musée mais je n’y ai pas retrouvé le charme des jardins de l’Alhambra l’Alcazar (merci Malena !) à Séville (par exemple (les seuls jardins d’Orient que j’ai visité en fait) (l’avis de Kleo). Une glace, une citronnade, et nous voilà reparties, Shermane et moi, vers le jardin suivant.

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Le Jardin des Plantes est situé tout près et je rêvais de voir la grande serre avec ses plantes tropicales. Mais d’abord nous avons visité le jardin alpin dont l’entrée est bien cachée. Intéressant mais pas mon style préféré. La serre par contre… J’ai adoré ces grands palmiers sous les voûtes métalliques de la serre.

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Nous avions rendez-vous plus tard avec Malena dans un restaurant aux jolies plantes exotiques, le Sinople. Un peu surfait à la parisienne mais les cocktails étaient très bons. Pour ma plus grande frustration, j’ai commencé à avoir des maux de ventre – la fatigue ? – et j’ai dû annuler la sortie dans un bar à cocktail prévue par la suite.

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Le lendemain, après une virée shopping de tissus autour de la Halle Saint-Pierre, j’ai continué mon exploration de l’underground américain avec l’exposition Beat Generation au Centre Pompidou. Ce sujet m’a passionnée il y a quelques années et j’ai lu à l’époque Sur la route de Jack Kerouac, déjà intéressée par les récits de voyage. L’exposition présente notamment le tapuscrit du livre dans une immense vitrine qui traverse toute la salle. Photos, musique, films, livres et affiches diverses proposent une image assez complète du mouvement et présentent les principaux protagonistes.

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Retour à la nature avec la petite présentation de l’Arte Povera, ce style italien des années 1960 qui marque un retour à la nature dans des œuvres très minimalistes. Ainsi que le film d’une chorégraphie de Thierry De Mey à Gibellina en Sicile qui m’a captivée.

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Un thé glacé avec Kleo et Shermane à l’Autre Thé, l’achat de thés et de quelques récits de voyage ont clôturé cette escapade sous le soleil d’été.

Je ne dirais pas que ce fut mon meilleur séjour à Paris – j’ai été vraiment frustrée de ce malencontreux mal de ventre – mais j’y ai découvert et approfondi des sujets qui me tiennent à cœur et qui m’intéressent depuis très longtemps. Le Velvet Underground et la Beat Generation marquaient le retour à mes intérêts d’il y a une vingtaine d’années et voir ces expositions m’a rappelé cette période. Période où je n’aurais jamais osé voyager seule à Paris ! La chaleur m’a un peu assommée et j’ai été moins réceptive à mon environnement que d’autres fois. Projets pour une prochaine visite: (re)découvrir Paris quartier par quartier, en commençant par les plus anciens et apprendre bien plus sur son histoire – l’effet Vikings sans doute ! (D’ailleurs, si vous connaissez un bon livre proposant des promenades historiques à Paris…)

Paris: shopping

Un des buts de notre citytrip à Paris était le shopping, mais pas n’importe lequel ! J’avais fait une liste d’adresses bien précise, reprenant les desiderata de chacun et noté le tout sur une carte de la ville, ce qui a grandement facilité la tâche.

diane m’avait déjà souvent parlé d’Un regard moderne, en décrivant cette librairie comme une vraie caverne d’Ali-Baba. Des livres, et encore des livres encombrent deux toutes petites pièces, du sol au plafond. Dès qu’un livre dépasse, il fait office de nouvelle étagère pour cinq autres. Quand on entre là, on a peur que tout s’écroule comme un château de cartes, qu’on meure sous une pile de livres et qu’on ne nous retrouve plus jamais. Le patron, invisible quand on rentre, est juché au fond du magasin et connaît son stock sur le bout des doigts. A partir de quelques questions, il propose assez judicieusement des livres qui vont plaire au client. C’est surtout diane qui a trouvé son bonheur (même s’il fait le mien aussi), moi, j’ai été un peu découragée / intimidée de chercher et je regrette finalement de ne pas avoir acheté un livre sur la surf culture. Bilan des achats: Trevor Brown’s Alice, Ranpo Panorama de Suehiro Maruo, Hula. Vintage Hawaiian Graphics (dans la série Icons chez Taschen), Tiki Art Now, vol. 2 et 3, Gloeden, Plüschow, Galdi. Aktphotographien um 1900 (photographies de nus masculins), 666 Photography. Virgin queens and high-camp divas, photos de Gayla Partridge.

Eddy, au milieu des livres – pourvu qu’il ne fasse rien tomber !

Autre lieu indispensable pour la santé mentale de diane: Movie 2000, qui par le plus grand des hasards se trouvait à 2 minutes à pied de notre hôtel. Bonne raison donc pour y passer plusieurs fois ! Magasin lié à Mad Movies, c’est le lieu idéal pour trouver films en tous genres, enfin plutôt du genre fantastique, horreur ou nanar. Avec en prime, les clients réguliers qui traînent toute la journée dans le magasin et récitent réplique de film sur réplique. Je me croyais dans Clerks ou Be Kind, Rewind. Juste pour ça, j’ai attendu diane pendant son choix… Dans son panier: Italie à main armée. Le meilleur du polar italien (Brigade spéciale, La rançon de la peur et Rue de la violence), Forbidden zone, Plaga zombie zona mutante, Dita Von Teese glamour, Vampyres, Salvage, Plague town, La sorcière sanglante, Nue pour l’assassin, L’étrange vice de Mme Wardh, Toutes les couleurs du vice.

Après une visite très fructueuse cet hiver chez Born Bad Exotica, il était indispensable d’y retourner. Période de soldes oblige, je n’ai pas trouvé beaucoup de vêtements à ma taille, juste une petite robe noire très Mad Men pour l’hiver et une robe d’été en tissu à grandes fleurs d’hibiscus. Un petit sac à main rouge complète le tout. Les essais de diane ont été plus fructueux: deux chemises à carreaux Ben Sherman et deux chemises rockabilly. Nous avons complété le tout par deux verres tiki et deux livres, un sur l’histoire du burlesque, l’autre sur des « hula boys and girls » (Striptease from gaslight to spotlight de Jessica Glasscock et Hula girls & Surfer boys 1870-1940 de Mark Blackburn)

Notre chemin a également croisé la librairie japonaise Junku, dont Armalite m’avait parlé. Nous avons eu une envie démesurée de tout acheter mais je me suis finalement limitée à un roman/récit de voyage d’un cuisinier français à Tokyo (Philippe Delacourcelle, Le goût du Japon). Nous venions en fait de la galerie Au bonheur du jour où étaient exposées des photos de nus masculins assez anciennes mais c’était le catalogue de l’exposition passée sur les maisons-closes qui m’y avait attirée (décrit par Mina Pyro).

Un voyage à Paris sans aller aux Galeries Lafayette n’est pas un voyage réussi. Et comme elles se trouvaient à un quart d’heure à pied de notre hôtel, en descente en plus, cela aurait été idiot de pas y mettre les pieds. Juste avant leur entrée, un magasin André dont les chaussures me tentaient bien en voyant leurs photos sur différents blogs. Résultat: deux paires à hauts talons, très soldées: des salomé grises à bord bleu et des babies bleu électriques à découpes sur le côté (de la collection Jeune et Jolie – je me dis juste qu’à l’âge où je lisais le magazine, je n’aurais jamais mis des chaussures aussi hautes !). Un rapide tour ensuite au rayon chaussures des Galeries, puis via French Connection (misère, leurs jupes et robes sont toujours aussi courtes), nous sommes monté à l’espace bagages… pour y acheter une valise, soldée elle aussi et bien utile pour ramener notre butin !

De même, un passage par les Champs-Elysées est toujours utile pour aller chez Séphora, surtout quand on sait que c’est ouvert en moyenne jusque minuit ! Un crayon vert à yeux et un rouge à lèvre rose pailleté MAC ainsi qu’une palette d’ombres à paupières aux couleurs vives Urban Decay ont rejoint ma collection toujours grandissante de maquillage.

Un week-end en demi teintes

Store Brussels - store br 10

Un drôle de week-end… commencé vendredi soir à la soirée de La Sélec en étant un peu de mauvaise humeur, puis continué au Café Central où les débuts étaient prometteurs (bonne musique, bonne compagnie) mais la suite est vite devenue énervante: trop de monde (pas moyen d’accéder au bar), trop de fumée, trop de bruit… bref retour maison.
Samedi bien commencé tout en douceur et terminé sur un délicieux plat de bar aux champignons et tomates avec une divine sauce à l’estragon (venant d’ici). Nuit fort agitée, mal de tête et tout ça, le tout guéri pour une agréable promenade à l’assaut du tout nouveau magasin Taschen au Sablon (résultat: deux lourds sacs de livres que j’ai dû porter toute seule, les béquilles de mon homme ne lui permettant pas de m’aider. Cadeaux et auto-cadeaux !). Et puis fort tentée par une galerie qui propose des tirages photos à prix tout à fait convenables mais ce sera pour une autre fois. Fin du dimanche sous la couette avec un bon livre…