At the movies – III (2020s)

White Building (photo: Les Films du Losange)

White Building, Kavich Neang (Cambodge, 2021) – 3/5: ce film cambodgien, je voulais le voir depuis qu’il était en projet, quelque part au milieu des années 2010, et je n’étais pas présente lors de son passage dans un festival (en même temps je ne me serais pas déplacée à Namur). Finalement via une opportunité au boulot, j’ai pu le voir sur Sooner (où il n’est resté visible que quelques jours). L’histoire est en trois parties et se passe dans le White Building, un immeuble emblématique en style moderniste de Phnom Penh, aujourd’hui détruit. J’ai adoré la scène où les trois garçons juchés sur un scooter traversent la ville au crépuscule, avec les néons qui s’allument. Pour le reste, c’est un peu ennuyeux et pas très cohérent. Mais c’est une ode à un bâtiment important détruit en 2017.

The Protégé, Martin Campbell (2021) – 2/5: un film d’action, de tueurs à gages, mais un peu trop confus dans son histoire. Censé se passer en grande partie au Vietnam, il a été tourné en Roumanie par une équipe bulgare, et beaucoup de plans sont sur-corrigés et transformés (la formation karstique semble fausse au premier regard, la végétation est très européenne même si on a rajouté quelques palmiers). Et puis l’héroïne cuisine des cupcakes, accompagnée de son chat câlin. Enfin: une actrice de 42 ans dans la vraie vie (Maggie Q) et tous les autres acteurs (ou presque) qui ont 70 ans et plus (Michael Keaton, Samuel L. Jackson) – il y a encore du boulot à ce niveau !

The Power of the Dog, Jane Campion (NZ, 2021) – 5/5: quel superbe film, sous forme de western, abordant les thèmes de la masculinité toxique et de l’homophobie, avec de magnifiques Benedict Cumberbatch et Kodi Smit-McPhee. Et une très belle musique de Jonny Greenwood. A voir absolument !

House of Gucci, Ridley Scott (2021) – 3/5: une histoire de famille qui ressemble à un soap, avec des trahisons, de la fraude fiscale, de la jalousie et même un meurtre. Inspiré de la vraie histoire, que je ne connaissais pas avant de voir le film mais il est clair dès le début que le couple Maurizio-Patrizia va mal tourner. Avec toute une palette d’acteurs intéressants, de Lady Gaga à Adam Driver, en passant par un Jared Leto méconnaissable. Et une bande-son qui amène pas mal de nostalgie aux plus de 45 ans. Pas mal mais beaucoup trop long !

Spencer, Pablo Larraín (2021) – 4/5: une fable de Noël qui est en même temps une tragédie. Le film suit la princesse Diana lors de trois jours au château de Sandringham lors des fêtes de Noël en 1991. Elle est au bout de sa vie et ne demande qu’une chose: qu’on l’écoute, ce qui n’arrive jamais. Avec des éléments de fantastique et une très belle musique de Jonny Greenwood, à nouveau.

The Electrical Life of Louis Wain, Will Sharpe (2021) – 3/5: un film foisonnant, aux couleurs chatoyantes, racontant la vie du peintre anglais Louis Wain, qui est devenu populaire par ses représentations de chats. La première partie est émouvante à souhait et Claire Foy est magnifique comme épouse de Louis Wain, joué par Benedict Cumberbatch. La seconde partie se perd parfois un peu mais reste intéressante. Et puis, il y a ce caméo de Nick Cave en H.G. Wells !

The Last Duel, Ridley Scott (2021) – 4/5: l’autre film de Ridley Scott avec Adam Driver de cette fin d’année. Celui-ci m’a beaucoup plus plu: une histoire médiévale vue par trois protagonistes principaux, le mari, la femme et l’amant (ou le violeur – c’est toute la question). Certaines scènes se répètent mais il y a des nuances, et ça se termine avec ce « dernier duel ». C’est basé sur une histoire vraie (encore une, je les accumule), que je ne connaissais pas avant de voir le film, ce qui m’avait laissé espérer une autre fin.

(J’ai vu la plupart de ces films dans le cadre de mon travail, il y a donc des critiques plus longues et plus construites sur le site de celui-ci – et certaines sont encore à venir).