At the movies – 16 (1930s)

King Kong contre le T-Rex (et Fay Wray)

The Private Life of Henry VIII (Alexander Korda, UK, 1933) – 1/5: dieu que c’était ennuyeux ! Un film qui raconte l’histoire de cinq des six femmes du roi anglais Henry VIII, avec évidemment de nombreux écarts par rapport à la réalité historique. Je n’ai vraiment rien de positif à dire… J’imagine que si ce film s’est retrouvé dans liste des meilleurs de 1933 c’est à cause de son succès commercial à l’époque et sa nomination pour les Oscars.

Lady for a Day (Frank Capra, 1933) – 3/5: Annie vend des pommes dans la rue à New York mais fait croire à sa fille qu’elle appartient à la haute société. Lorsque cette dernière arrive d’Espagne pour présenter son fiancé, Annie devient une « lady » pour un jour grâce à l’aide du gangster Dave « The Dude » Conway (Warren William) qui est convaincu que ses pommes lui portent chance. Une histoire bien ficelée, avec plein de rebondissements qui plonge à la fois dans le milieu des gangsters et dans la vie des pauvres. Pour une fois, l’héroïne est une femme plus âgée (May Robson, âgée alors de 75 ans !). Un film qui a mis Frank Capra sur le devant de la scène avec une nomination aux Oscars, et son second pour 1933 (The Bitter Tea of General Yen est aussi sur ma liste). J’ai aimé le dynamisme du film même si l’histoire est complètement improbable. A noter: les immenses paquebots à quai, les voitures sirènes hurlantes dans les rues de New York.

King Kong (Merian C. Cooper & Ernest B. Shoedsack, 1933) – 4/5: même après quasi 90 ans, ce film reste très bon. L’animation peut sembler primitive à nos yeux, mais l’histoire est bien ficelée et il y a plusieurs moments où la tension est à couper au couteau. Avec Fay Wray en victime parfaite, blonde évidemment (on n’évite quand même pas les clichés de l’époque). Au niveau des habitants de l’île qui est censée être proche de Sumatra, ils ressemblent plus à des Papous que des Indonésiens, mais bon… C’est le premier film qui possède un soundtrack aussi complet, composé par Max Steiner, mais par moments, c’est un peu trop envahissant. A noter: les scènes cultes de l’Empire State Building, les décors de l’île qui ont été réutilisés et brûlés pour illustrer l’incendie d’Atlanta dans Gone with the Wind.

Design for Living (Ernst Lubitsch, 1933) – 4/5: un pétillant ménage à trois: Gilda (Miriam Hopkins) rencontre Tom (Fredric March) et George (Gary Cooper) et tombe amoureuse des deux hommes. Ils décident de vivre ensemble mais tout ne se passe pas comme prévu. C’est un peu statique vu que c’est adapté d’une pièce de théâtre mais j’ai adoré le personnage joué par Hopkins, qui est fraîche et pétillante. Par contre, aucun des deux acteurs masculins n’est très intéressant: ils ont l’air un peu empotés durant tout le film (je préfère clairement Gary Cooper plus tard, dans des westerns). Un film qui aurait été interdit quelques mois plus tard avec le code Hays, vu qu’il n’y a aucune « moralité » !

Das Testament der Dr. Mabuse (Fritz Lang, Allemagne, 1933) – 3/5: un film très connu de Fritz Lang mais qui a eu du mal à me passionner. J’ai trouvé le temps long, sauf la dernière demi-heure. Le Dr. Mabuse est interné et écrit sans relâche des notes qui parlent de vols et d’attentats. Ceux-ci se passent réellement. Le commissaire Lohmann mène l’enquête (ceci est très résumé, évidemment). Quelques images sont superbes, notamment la course poursuite à la fin du film. Par contre, les deux femmes représentées sont des caricatures de femmes, et c’est détestable à regarder. Quant aux hommes, ils fument sans cesse… Pour un avis plus réfléchi, il faudra aller lire les pages wikipedia.

Zéro de conduite (Jean Vigo, France, 1933) – 3/5: un court film (40 minutes) qui a été interdit à l’époque en France parce que considéré comme trop subversif (il était visible en Belgique). C’est donc l’histoire de gamins au pensionnat qui foutent le souk, pour le dire un peu platement. Si le film n’est pas hyper-intéressant en soi, il a influencé François Truffaut pour Les 400 coups. Le son est extrêmement mauvais et j’ai eu du mal à comprendre ce qui se disait.

The Invisible Man (James Whale, 1993) – 2/5: un film censé faire peur avec un homme invisible. Je n’ai pas été intéressée par l’histoire, et pour le reste, je n’ai pas grand-chose à dire. Gros succès à l’époque et un film qui a son importance dans l’histoire du cinéma.

King Kong

Après le gin tonic au Green Lab, Jacques et moi avions faim. Nous avons pris le tram et il m’a emmené chaussée de Charleroi chez King Kong, un fast-food péruvien bio (quartier Janson/Bailli). Dès qu’on entre, il y a un grand comptoir où faire ses commandes, avec la cuisine juste à l’arrière. La carte n’est pas très étendue mais compte quand même un certain choix. Un tableau de suggestions (que je n’ai pas vu mais qui contient apparemment du ceviche) se trouve là aussi. Nous n’avons pas hésité longtemps et j’ai suivi Jacques dans son choix: burger au porc grillé avec une salade et des frites de yucca à partager. Armés de notre petit numéro, nous nous sommes installés à l’arrière, dans une jolie salle remplie de plantes exotiques et luxuriantes. La déco met en avant le bois et le côté naturel et bio. Une grande porte vitrée donne sur un jardin qui paraît-il est très agréable en été (il faisait déjà noir et je n’ai rien vu, dommage).

La serveuse nous a d’abord amené notre boisson, deux grands pisco sour, ou le cocktail péruvien typique, en version maxi et légère, et recouvert de plein de mousse. Les plats sont arrivés un peu plus tard: le burger était délicieux: pain légèrement croustillant et surtout une viande de porc super fondante, avec ce petit goût de grillé caramélisé si appétissant. Les frites de yucca ressemblent à des frites de pommes de terre mais sont bien plus originales et le bol de salade était constitué de quinoa, tomates, ananas, oignons, un genre de pois chiche blanc (un légume péruvien ?) et de salade. Tout était délicieux et j’ai eu beaucoup trop (j’ai un tout petit appétit cependant). J’ai juste regretté que tout était servi dans des récipients jetables et les couverts en bois ne sont pas très agréables pour manger. Mais c’est un fast food.

L’ambiance est très agréable, et même s’il y avait du monde, cela ne se ressentait pas trop fort. La bande-son est adaptée et passe de la chicha et de la cumbia péruvienne (je devrais leur proposer mes services pour l’étoffer !). Bref, un fast food pas conventionnel du tout dans lequel je reviendrai manger avec plaisir (et je tenterai de faire de meilleures photos) !

King Kong, ch. de Charleroi 227, 1060 Bruxelles