Alex Taylor, Le verger de marbre: au milieu de la nuit, Beam Sheetmire doit faire traverser la rivière Gasping (au Kentucky) à un client en manoeuvrant le bac familial. Mais ce client le cherche et Beam finit par l’assommer, le tuant par la même occasion. Appelant son père à la rescousse, ce dernier lui dit de fuir; il a en effet reconnu la victime, qui est le fils de Loat Duncan, homme d’affaires et malfrat local. Au fil des pages, on suit le jeune homme un peu perdu qui tente de survivre mais aussi les autres personnages, Loat, avide de vengeance, le père et la mère de Beam qui ont des secrets à révéler, ainsi que d’autres personnages locaux pas très reluisants.
C’est une histoire sombre et sans espoir, qui se déroule dans une zone rurale et arriérée. J’ai eu beaucoup de mal avec tous ces hommes qui ne pensent qu’avec leurs couilles, et avec les personnages féminins qui n’existent que pour se faire manipuler et violer. Alex Taylor écrit bien, et j’avais beaucoup aimé Le sang ne suffit pas, mais je n’ai pas vraiment accroché à ce livre (que j’ai lu en voyage – cela a peut-être joué en partie). Je me rends compte de plus en plus que pour j’aime un livre, il faut qu’il y ait des personnages de femmes fortes et intéressantes, pas juste des objets de décoration dont on peut faire ce qu’on veut. Et pour cela, les autrices sont souvent plus sensibles que les auteurs. Mais au moins ce livre m’a permis de vider ma PAL de romans de 2020 – c’était le dernier à lire (je l’avais gardé en me disant qu’il y avait peu de chances que je sois déçue…).
Alex Taylor, Le verger de marbre, Gallmeister, 2016, 288p. (traduction par Anatole Pons, première édition en 2015: The Marble Orchard)