La nuit des béguines

Aline Kiner, La nuit des béguines: Paris, 1310. Au grand béguinage vit Ysabel, une femme qui connaît les plantes et les âmes. Un jour, elle recueille une jeune fille rousse, Maheut, qui ne veut pas expliquer d’où elle vient. Elle a été violentée et est en fuite. Son arrivée trouble le vie calme du béguinage. Résumé comme cela, ce roman semble être un récit palpitant mais ce n’est pas le cas. Et ce n’est pas nécessaire non plus. Aline Kiner plonge le lecteur dans un monde différent, dans la vie de ces femmes qui connaissaient encore une certaine liberté en vivant en communauté. Elle décrit aussi comment l’Eglise a peur de ces femmes et tente peu à peu de supprimer les béguinages, réprimant toute possibilité d’indépendance. Comme je le disais plus haut, il y a une histoire, celle d’Ysabel, de Maheut, d’Ade, de Jeanne, et aussi celle de Humbert, moine franciscain qui traque Maheut. Mais cette histoire ne semble qu’un prétexte pour décrire une période très particulière. J’ai beaucoup aimé et en même temps appris énormément sur ces femmes qui sont déjà quelque part féministes.