La route des Indes des années 60-70

La route des Indes des années 60-70: ce recueil collectif rassemble des témoignages de voyageurs partis vers les Indes dans les années 60 et 70, la hippie trail donc. Le sujet me passionne depuis longtemps et c’était intéressant de lire ces histoires de jeunes Français et Suisses, certaines écrites à l’époque, d’autres rédigées par après. Chaque personne a un ton différent, parfois très descriptif, parfois complètement sous influence de la drogue ou d’une spiritualité poussée à son extrême. Un livre qui donne une certaine image d’une époque.

The devil’s road to Kathmandu

15721800Tom Vater, The devil’s road to Kathmandu: après avoir lu The Cambodian book of the dead du même auteur, j’étais tentée par le sujet de ce roman-ci: en 1976, Dan, Fred, Tim et Thierry sont en route sur la « hippie trail » avec un vieux bus, entre Londres et Katmandou. Au Pakistan, ils décident d’acheter de la drogue pour la revendre bien plus cher en Inde. Le deal se passe mal mais ils réussissent à s’enfuir avec la drogue. En 2000, Robbie, le fils de Dan est en voyage au Népal. Son père l’y rejoint suite à un mystérieux mail qui lui annonce qu’il peut récupérer sa part du butin. De nouvelles aventures les attendent à Katmandou et dans le montagnes où ils seront aidé par une femme tibétaine et une européenne au tatouage impressionnant. Roman policier sans trop de prétention, The devil’s road to Kathmandu m’a plu à cause des thèmes abordés – tout particulièrement l’histoire de la « hippie trail ». Il y a beaucoup de péripéties et d’aventures, quelques retournements de situation, mais je me suis doutée de la fin bien avant d’y arriver, ce qui est toujours dommage dans un roman de ce genre.

Ten years on the hippie trail

Ananda G. Brady, Ten years on the hippie trail: toujours intéressée par les voyages des hippies dans les années 60-70, j’ai découvert ce livre au gré des mes pérégrinations sur le net. Ananda G. Brady y raconte dix années de sa vie, celles qu’il a passées sur la route, un peu partout dans le monde. Tout commence quand il quitte son Kansas natal pour habiter en Californie où il absorbe les influences de la communauté hippie grandissante. Il finit par prendre lui aussi la route, vers le sud, traversant le Mexique pour s’installer au bord du Lac Atitlan au Guatemala. Il se retrouve très vite sans le sou mais se débrouille avec de petits boulots (parfois foireux) et grâce à l’aide d’autres personnes rencontrées en cours de route. Il ira jusqu’au Honduras et au Costa Rica. Son but premier était en fait d’aller en Afrique du Nord puis jusqu’en Inde, projet qu’il réalise par la suite. Il vit chez les Berbères pendant un certain temps puis part vers l’Est. Contrairement à de nombreux hippies, la drogue ne l’intéresse pas plus que ça. Il est passionné par les religions orientales, le bouddhisme surtout, et ne se laisse jamais aller dans les extrêmes, il ne perdra jamais la tête comme beaucoup d’autres (il en décrit certains). Sa vie n’en est pas moins extrême: dormir par terre, dans le froid, sans manger, sans le sou, sans possessions, c’est son lot pendant ces années. Le récit est bien écrit et passionnant, donnant une vision assez précise de ces années-là et de la vie sur la route. Un commentaire cependant: je me dis que si les hippies n’avaient pas autant profité du bon vouloir des populations locales à cette époque, elles seraient bien plus accueillantes aujourd’hui, sans être constamment à la recherche du plus d’argent possible.

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Flash ou le grand voyage

Charles Duchaussois, Flash ou le grand voyage: je m’intéresse depuis longtemps à ces longs voyages qu’entreprenaient les hippies le long de l’ancienne route de la soie pour finalement arriver en Inde et au Népal. J’avais déjà lu Magic Bus de Rory MacLean qui relatait avec humour cette période mais pas encore de récit de l’époque. Flash ou le grand voyage a été un bestseller quand il est sorti en 1974, racontant les aventures du Français Charles Duchaussois. Il quitte son pays pour aller au Liban où il trafique des armes puis tente de revendre de grandes quantités de hachisch. Suite à une affaire qui tourne mal, il fuit à Istanbul où il rencontre les hippies prêts à partir pour le grand voyage. C’est là qu’il fait ses premières expériences avec de la drogue, du haschisch qu’il fume. Il les suivra jusqu’en Inde, puis au Népal où il s’enfonce dans l’opium puis l’héroïne. Son récit est mal écrit et assez daté, il traduit littéralement les termes anglais concernant la drogue, le « shit » devenant la « merde » par exemple. Son permis de trekking pour faire des randonnées dans l’Himalaya est écrit « tricking ». Pendant un chapitre de plus de 10 pages, il décrit toutes les drogues et leur effet, allant à la ligne à chaque phrase. Bref, plein de choses énervantes mais en même temps un récit qui peut éclairer un peu sur la vie des hippies et drogués à l’époque. A lire plus comme document historique.

Book_RATING-25