Short diary of the week (140)

Lundi: comme indiqué dans le livre sur le sommeil j’ai attendu une heure avant de déterminer que j’avais en effet mal dormi, une main de fer dans un gant de velours, le temps qui ralentit puis qui accélère un peu avant 17h, du repassage, un cocktail dont j’ai oublié le nom à base d’Aperol, un plat bien trop peu copieux mais il reste du dessert à la crème et au caramel !, The 100 – la fin de la saison 2 avec de nombreux rebondissements et beaucoup de suspense, trois pages de mon roman en néerlandais avant de m’endormir

Mardi: j’espère que le travail de positivisme sur mon sommeil va continuer à porter ses fruits de plus en plus, l’outil néandertalien est tout cassé ce matin, un drink d’adieu pour cause de pension, tenter de me concentrer sur les tâches à terminer – pas que j’aie trop bu – c’est juste que mon cerveau pense à trop d’autres choses et s’ennuie du travail répétitif – une constante pour le moment, une belle averse, trois cocktails au Bishop’s Gin chez Hortense, rentrer avec l’avant-dernier métro (vers 20h20 donc)

Mercredi: des rêves bizarres et une nuit agitée, dieu que je déteste organiser ce genre de trucs, des allers-retours de plus en plus inutiles et risibles, « mais écris-le toi-même ! » ai-je maintes fois eu envie de lui dire, hop une remarque de plus qui me rabaisse, rentrer juste épuisée, The 100, Black Sails

Jeudi: et après on s’étonne que j’ai mal dormi ?, juste un gros ras-le-bol de cette obligation de faire à mon boulot des choses qui ne correspondent absolument pas à mon caractère, tout ça est évidemment contre-productif puisque je n’arrive même plus à me passionner pour ce qui me passionnait avant, Masterchef

Vendredi: quelques trucs rapides, une excursion pour tester des documentaires, « ah mais pourquoi tu ne me dis pas bonjour ? », « nos bureaux sont proches, pourquoi envoyer un mail ? » – je peux casser quelque chose ?, une sortie inopinée: resto thaï dans le quartier avec ma cousine, Masterchef, insomnies

Samedi: si maintenant je dors mal le w-e aussi que vais-je faire ?, un peu de rangement, resto avec mon papa mais il n’est pas très en forme, un peu de couture et de lecture, préparer la présentation du lendemain, m’endormir avant l’heure

Dimanche: réveillée bien trop tôt, des nausées, passage à la radio, du mal à me motiver, départ et achats: de l’engrais et quelques clématites, terminer une jupe et commencer une autre, une immersion dans La Nouvelle-Orléans, préparer la soirée de vendredi, Anthony Bourdain Parts Unknown à Okinawa

Short diary of the week (122)

Lundi: Saint-Nicolas est passé au bureau et tous mes colis sont arrivés en une fois mais en quatre paquets, corvée playlist – souvent ce n’est pas une corvée mais le pays en question ne m’inspire guère, les restes d’osso bucco sont un peu trop salés à mon goût, The Affair, The Good Wife

Mardi: le jour où je confonds les jours, le jour où je me demande si le gros colis arrivera bien sans supplément, une femme parle toute seule à l’arrêt du tram, le jour où le cocktail choisi n’est pas à mon goût et où le plat cuisiné non plus, The Affair, Masterchef The Professionnals – et la seule fille est éliminée

Mercredi: une autre femme parle toute seule dans le tram: « les mendiants mentent parce qu’il y a -ment- dans le mot », demander les différences entre hard rock et heavy metal pour mieux classer Arctic Medusa – groupe groenlandais, la digestion- cet exercice parfois difficile, la commande est là ! – on va encore nous prendre pour des alcooliques, une repas léger, The Good WifeMasterchef The Professionnals

Jeudi: la routine, arriver trop tôt dans le centre ville et m’ennuyer: les magasins ne m’intéressent pas vraiment et les quelques échoppes du marché de Noël que j’ai vues sont juste horribles, burger et frites chez Ellis entre copines, spectacle de danse puis retour à la maison pas trop tard, ressortir Maruchan la peluche bouillotte

Vendredi: avoir froid sous la couette malgré Maruchan, la météo que je préfère: pluie + froid + vent, les mains congelées tentant de retenir le parapluie, une ambiance un peu bizarre, avoir froid, ne plus avoir envie de travailler mais pas envie non plus de gaspiller des heures en partant plus tôt, nouvelle bataille contre le froid et la pluie chargée de paquets cette fois-ci, qu’il fait bon à la maison !, Masterchef The Professionals, The Good Wife

Samedi: décidément j’ai besoin de beaucoup de sommeil pour le moment !, partir sur l’heure du midi à la recherche d’une nouvelle orchidée, j’adore ces paysages vallonnés de ma région, trois nouveaux gins dont un très local – produit à 12km de chez moi, une rose de Noël au supermarché, la jupe est finie (promis, je fais des photos de tous mes derniers projets couture pendant ma semaine de congé fin du mois), tri de photos, The Affair, The Good Wife

Dimanche: ah ? le soleil est levé ?, la matinée est trop courte, repas de famille et visite d’une exposition sur Tervuren dans la bande-dessinée, trop mangé, comater devant The Affair et The Good Wife

Short diary of the week (103)

Lundi: un premier jour d’été tout pourri mais enfin de l’eau pour le jardin, rentrer sans penser que je devais faire une course spécifique, Allegheny Cocktail – fort sucré quand même, True Detective – avec une chanson de Nick Cave en générique de fin – mêmes ambiances mêmes types de personnages – un bon début, Wayward Pines – l’épisode qui explique encore plus

Mardi: une concentration très défaillante et des mauvais disques qui se succèdent, je ne suis pas la seule à parler de liqueur de banane, mais qu’est-ce que le Cappelletti ? – un amer italien apparemment, une après-midi pas plus productive surtout après avoir vu un projet d’affiche sensé promouvoir mon grand projet, deux activités inopinées pour remplir les prochaines soirées, Royal Bermuda Yatchclub Cocktail (en fait vous avez comme ça une idée des cocktails que je teste et dont je vais peut-être parler sur The Lady from Canton), The Good Wife, Anthony Bourdain Parts Unknown: voyage dans une Lybie dévastée – on voit bien que les journalistes avaient leurs entrées grâce à CNN qui produit l’émission

Mercredi: quand fera-t-il assez chaud pour virer les bas et mettre des sandales ?, encore une journée qui sera fort peu productive: prévision de panne d’électricité qui n’aura finalement pas lieu, présentation du projet en réunion, discussion avec un artiste en résidence, tenter malgré tout d’avancer dans le reste du boulot, écouter entre temps des disques pour le concert de ce soir, sashimis, bières, concert à l’AB: FFS ou Franz Ferdinand & Sparks, entre rock opéra et musiques eighties avec de bons rythmes et de nombreux hymnes pop – bref un excellent concert, d’habitude le métro est calme à cette heure mais là il est envahi par des étudiants en route vers des beuveries

Jeudi: une nuit un peu courte, une jolie robe avec sandales assorties, encore une journée avec une réunion, Zacapa Room ou un pop up store très joliment aménagé et un rhum à goûter en parallèle avec des chocolats Marcolini, suivi d’un Old Fashioned au Zacapa et aux bitters au cacao de The Bitter Truth (dans lesquels il y a trop de cannelle), Anthony Bourdain Parts Unknown: à la recherche du cacao au Pérou

Vendredi: il fait déjà bon ce matin, enfin une journée sans interruptions intempestives, rentrer plus tôt pour tondre la pelouse avant la pluie, pluie qui ne vient pas, curry de scampis, The Good WifeAnthony Bourdain Parts Unknown: sur le fleuve Congo – encore un épisode étonnant, Gardener’s World – jamais vu un épisode aussi ennuyeux – ou comment bien entretenir sa pelouse

Samedi: quelques courses dans la campagne flamande: deux nouveaux gins mais pas les rhums que je cherchais, préparation de cerises au marasquin, tailler une des haies, lecture, The Good WifeAnthony Bourdain Parts Unknown: Jerusalem

Dimanche: tenter en vain de lire ma carte d’identité sur mon mac, un peu de sport, beaucoup de plantes pour peu d’argent, les derniers espaces vides du jardin sont maintenant remplis, un Polynesian Spell quelque peu inintéressant, The Good WifeAnthony Bourdain Parts Unknown: Grenade en Espagne et une envie de retourner par là

Gins and tonics and botanicals

J’ai déjà testé beaucoup de combinaisons de gins et de tonics dans le passé mais j’ai toujours eu un peu de mal pour sélectionner le bon « botanical ». C’est le troisième élément, un fruit, une épice ou une herbe aromatique qui permet de compléter ou de faire évoluer le goût du gin tonic. C’est pour cela que je me suis inscrite à une soirée « Gin & Tonic tastings » organisée par le magasin de vins et d’alcools Mig’s World Wines (Chaussée de Charleroi, à Bruxelles). Nous n’étions que cinq ce soir-là, un hasard, et l’ambiance était très décontractée.

photo un peu floue des botanicals

Voici un résumé de ce que nous avons goûté:

1. un gin classique, de base, le Broker’s Premium, d’une part avec du Fever Tree Indian Tonic et d’autre part avec du Fentiman’s Tonic. Le premier mélange est assez neutre, insignifiant même, le second bien plus intéressant, plus amer. Nous y avons ensuite ajouté des baies de genévrier (pour faire joli, ça n’a pas le temps d’infuser dans le verre) et un zeste d’orange.

2. le Mombasa Club Gin, déjà un de mes favoris, a été associé au Fever Tree Indian Tonic, ce qui rendait le mélange assez doux, sucré même. Une dimension supplémentaire et intéressante a été ajoutée par de l’anis étoilé puis une tranche de gingembre qui fait évoluer le goût au fur et à mesure qu’on le boit.

3. Sipsmith, que je ne connaissais pas et qui a rejoint ma liste d’alcools à acheter. Il a été associé avec du tonic Monaco, aromatisé au citron, puis par un quartier de lime et quelques gouttes d’Angostura. Délicieux, un de mes préférés de la soirée.

4. Tanqueray Rangpur, que je n’aime vraiment pas. Est-ce que le mélange m’a réconcilié avec ce gin ? Il a été associé avec du Fever Tree Mediteranean Tonic, puis avec une fraise coupée en deux, puis avec une infusion de poivre noir. Le poivre est intéressant mais je n’ai pas aimé le côté sucré et bonbon de la fraise. L’association permet cependant de masquer le goût spécial du Rangpur.

5. Gin Mare, un gin espagnol aromatisé aux olives, au thym et au romarin. Et on sent vraiment les olives ! Nous y avons ajouté du Fever Tree Mediteranean, puis de la marmelade d’orange et du thym. Je dois bien avouer que je n’ai pas adoré la marmelade, trop sucré pour moi mais c’est également un gin que j’aimerais goûter à nouveau.

6. Monkey 47, un gin extrêmement aromatique qui divise souvent les amateurs. Moi je l’apprécie beaucoup, mais à petites doses. Il a été associé à du Fever Tree Elderflower tonic, ce qui fonctionne vraiment bien. Puis, nous y avons ajouté une tranche d’orange (sans peau) et de la vanille, ce qui à nouveau était un peu trop sucré à mon goût mais le tout était très complexe.

Après cela, nous avons encore discuté un peu et testé deux ou trois combinaisons expérimentales et je suis repartie avec une bouteille de Spring Gin. J’ai adoré cette soirée et surtout, appris énormément de choses. Je suppose que Mig’s va organiser de nouvelles sessions l’année prochaine, donc n’hésitez pas à vous inscrire. Ce sont 20€ bien utilisés !

Leapfrog

Le Leapfrog est un cocktail créé en 1997 par Jim Meehan, du bar PDT à New York. Il se serait inspiré d’une recette utilisant de l’alcool d’abricots hongrois et répertoriée dans The Ideal Bartender par Tom Bullock, datant de 1917 (le Leaping Frog). Il y a rajouté divers éléments pour créer une boisson assez fraîche et estivale. C’est ce côté-là qui m’a inspiré mais ma réalisation laisse encore un peu à désirer: j’ai été trop timide sur la quantité de menthe, les feuilles étant fort petites. Et je ne suis toujours pas satisfaite de ma liqueur d’abricot. C’est une recette que je réessayerai un de ces jours en tentant de l’améliorer.

Voici la recette (en oz, par paresse, mais je considère que 1oz = 3cl):

  • 2 oz de gin Plymouth, un gin dont la recette date du 18e siècle et aromatisé avec 7 « botanicals » (si quelqu’un connaît une traduction adaptée de ce mot ?) – apparemment, le cocktail est très bon aussi avec du gin plus commun comme le Beefeater
  • 0.75 oz de jus de citron pressé
  • 0.5 oz de liqueur d’abricot: la recette propose du Rothman & Winter Orchard Apricot, introuvable par ici, j’ai donc substitué de la liqueur d’abricot The Bitter Truth
  • 0.25 oz de sirop de sucre
  • 2 « dashes » de bitter orange, du Regan’s pour ma part
  • 6 feuilles de menthe

Broyez les feuilles de menthe avec le sirop de sucre au fond du shaker, ajoutez tous les autres ingrédients avec des glaçons et passez le tout à travers un tamis avant de le verser dans une coupe refroidie à l’avance.

C’était l’occasion d’inaugurer mes toutes nouvelles coupes. Je n’ai pas dû aller bien loin: elles étaient dans une armoire chez mes parents. Il s’agit de la collection Esneux de Val Saint-Lambert, produite à partir de 1920. Pour la petite histoire, j’ai toujours détesté ces verres quand j’étais plus jeune mais maintenant, je leur trouve un charme certain. Ces coupes n’ont quasi jamais servi, nous avons toujours bu le champagne dans des flûtes. Elles retrouvent maintenant une nouvelle vie.

Bar inventory

(photo prise en hauteur, perchée sur une chaise)

Suivant l’exemple de Kleo, voici l’inventaire du bar:

Les gins:

  • Beefeater London Dry Gin (le gin classique qui me sert surtout dans les cocktails)
  • Uppercut (un gin belge assez fort)
  • Tanqueray N° Ten
  • Tanqueray Rangpur (trop citronné à mon goût)
  • Broker’s London Dry Gin (très classique, pour les cocktails)
  • The Botanist Islay Dry Gin
  • Botanic de W&H
  • PJ (un gin belge)
  • Blue Gin (un gin autrichien assez poivré/épicé)
  • G’Vine Floraison (un gin français à base de raisin que j’ai beaucoup de mal à marier et apprécier)
  • Opihr Oriental Spiced Gin (à la cardamome très affirmée)
  • Haymans sloe gin (gin à la prunelle)

Les bitters:

  • Angostura
  • Angostura Orange
  • Peychaud’s
  • Creole Bitters The Bitter Truth
  • Bitter – Concentré de Monin (un bitter sans alcool)

Un bourbon Four Roses

Une vodka Absolut

Un cognac Gautier V.S.O.P.

Un Calvados V.S.O.P. Père Magloire

Les rhums:

  • Don Papa (rhum philippin assez spécial – vanillé, orangé)
  • Mount Gay Eclipse (rhum ambré de la Barbade)
  • Saint James ambré (rhum agricole de la Martinique)
  • Havana Club Añejo 3 Años (rhum blanc de Cuba)
  • Havana Club Añejo Especial (rhum ambré de Cuba)
  • Appleton V/X (rhum ambré de la Jamaïque)
  • falernum maison (rhum aromatisé)
  • Classic Dark Rum Delhaize (rhum de Trinidad, de la marque maison du supermarché)
  • Captain Morgan Original Spiced Gold
  • Malibu (rhum aromatisé à la noix de coco)

Vermouths, vin aromatisés et cie:

  • Martini Rosso
  • Martini Bianco
  • Noilly Prat
  • Rosso Antico
  • Campari
  • Dubonnet rouge
  • Lillet blanc
  • Marsala (pour la cuisine)
  • Sherry Osborne (pour la cuisine)
  • Ruby Port Sandeman (pour la cuisine et pour me remettre lors d’une chute de tension !)
  • White Porto Sandeman (pour la cuisine)
  • Pastis Pernod
  • Fernet Branca (je trouve ça assez horrible !)

Liqueurs aux herbes:

  • Chartreuse Verte
  • Bénédictine
  • Galliano
  • Licor 43 (un bon remplaçant pour le Galliano)

Liqueurs aux fleurs:

  • St. Germain (aux fleurs de sureau)
  • Crème de Violette Pagès

Liqueurs aux agrumes:

  • Triple Sec Trois Citrus Merlet (orange amère, orange sanguine et citron)
  • Mandarine Napoléon
  • Cointreau
  • Grand Marnier
  • Liqueur Yuzu by Gervin (une marque belge)
  • Triple Sec Curaçao Pierre Ferrand (gagnant de différents prix de barmen)
  • et là je remarque que je n’ai plus de Curaçao Bleu de Bols, chose qui va vite être corrigée
  • Parfait Amour Marie Brizard (liqueur violette à base d’oranges d’Espagne)

Liqueurs aux fruits:

  • Batida de coco
  • Apricot Liqueur The Bitter Truth
  • Apricot Brandy Bols (aucune des deux ne me plaît)
  • Luxardo Maraschino (le seul et unique au goût légèrement fumé)
  • Liqueur de Marasquin Giffard (très différent du Luxardo et ne convenant donc pas dans les mêmes cocktails)
  • Liqueur Poire Williams Marie Brizard
  • Crème de Pêches Monin
  • Safari (liqueur aux fruits exotiques un peu chimique)
  • Crème de Mûres Monin
  • Supercassis Védrenne
  • Crème de Fraises Védrenne
  • Heering Cherry Liqueur
  • Woodberries (liqueur aux fruits de bois qui goûte la cerise chimique)
  • Chambord (liqueur de framboises)

Liqueurs aux noix, épices et cie:

  • Crème de cacao blanc Monin
  • Liqueur Butterscotch Bols
  • Kahlua (liqueur au café)
  • Pimento Dram Allspice Liqueur The Bitter Truth
  • Amaretto Saint Michel (très mauvaise qualité, une bouteille qui croupit au fond du bar)
  • Mangalore de Giffard (liqueur rouge aux épices et au piments)

Les sirops:

  • sirop d’orgeat Giffard (je préfère le Monin)
  • sirop de grenadine Monin
  • sucre de canne
  • sirop à idées Night’Berry du Mulin de Valdonne (aux fruits rouges et paillettes)
  • sirop de fruits de la passion Monin
  • sirop de fruits de la passion maison
  • sirop de jasmin Monin (pas encore utilisé – je cherche des idées)

The Pegu Club

C’est le nom de ce cocktail qui m’a attirée. Le Pegu Club était en effet un « Gentlemen’s club » de l’époque coloniale, situé à Rangoon et il servait un cocktail du même nom, créé au début des années 1920. Construit en 1880, ce club était l’un des plus célèbres d’Asie du Sud-Est. Après le départ des Britanniques, c’est devenu un mess pour les officiers de l’armée birmane. Le bâtiment existe toujours aujourd’hui mais est en bien piteux état. Un bar new-yorkais du même nom lui rend hommage et un blog sur les cocktails porte également ce nom, blog qui explore d’ailleurs les différentes recettes et en crée de nouvelles.

Le cocktail est devenu populaire, comme le précise Harry Craddock, barman du Savoy dans les années 30: [the Pegu Club Cocktail] « has travelled, and is asked for, around the world. »

J’ai fait plusieurs tentatives mais aucune ne m’a entièrement convaincue. Il faut sans doute aimer la liqueur d’orange qui est très présente dans le mélange. Ce n’est pas mon cas, je la trouve trop sucrée.

Première version, adaptée par Gary Regan (The joy of mixology) à partir de celle d’Harry Craddock:

  • 6cl de gin
  • 3cl de triple sec (une première version au triple sec Trois Citrus Merlet, une seconde à la liqueur au yuzu de Gervin)
  • 1,5cl de jus de citron vert pressé
  • quelques gouttes d’Angostura
  • quelques gouttes de bitter à l’orange (Angostura Orange dans mon cas)

Mélangez le tout dans un shaker avec des glaçons.

J’ai trouvé ça très moyen, le goût du triple sec étant trop présent à mon goût. La version au yuzu était meilleure.

Deuxième version, celle renseignée par Ted Haig dans Vintage Spirits and forgotten cocktails, d’après Daniel Reichert de vintagecocktails.com, un site aujourd’hui disparu.

  • 4,5cl de gin
  • 1,5cl de Cointreau
  • 2cl de jus de citron vert pressé
  • quelques gouttes d’Angostura

Mélangez le tout dans un shaker avec des glaçons.

Cette version qui diminue la quantité de triple sec me plaît déjà plus, mais le Cointreau n’est vraiment pas mon alcool favori. Je devrais la réessayer avec la liqueur de yuzu.

Troisième version, une version tiki créée par Doug du Pegu Blog, le Pegu-Pegu. J’ai dû adapter la recette n’ayant pas de Creole Shrubb de Clément (bientôt – une mini bouteille en tous cas pour pouvoir analyser le goût et faire mon propre rhum arrangé) ni de bitters de Regan. J’ai donc mis du simple triple sec et de l’Angostura Orange et j’ai passé les ingrédients au shaker plutôt qu’au blender. Et bien, franchement, c’était la meilleure de toutes les versions que j’ai testées (jusqu’à présent). Evidemment, le falernum maison y est pour beaucoup !

Gin tonic tasting notes (II)

Suite de mes recherches pour trouver les meilleures associations de gins et de tonics (mes favoris sont en gras):

  • Blue gin, un gin autrichien que j’ai acheté après avoir bu du Buffalo au Green Lab. Je cherchais en effet un gin poivré, épicé. Je l’ai marié avec du Schweppes Pink Pepper et je n’ai pas apprécié, trouvant que ce tonic donnait un goût savonneux. Mon deuxième essai avec le Mediterranean Tonic de Fever Tree était bien plus réussi (et avec quelques baies roses ou une tranche de citron). L’Indian Tonic de Fever Tree convient moins bien.
  • Le tonic Syndrome Raw, de fabrication belge, me semblait bien sucré déjà à l’ouverture de la bouteille. Et c’est le cas au goût aussi. Je l’ai marié à du gin Uppercut et c’était toujours trop sucré. Je n’en rachèterai pas, à moins qu’on me conseille le gin idéal pour ce tonic.
  • le gin Opihr est très épicé et goûte notamment la cardamone. Pour un premier essai, je l’ai combiné à du Indian Tonic Fever Tree. Pas mal mais je pense pouvoir trouver mieux. Le Cortese est pas mal, plus doux. Un gin que j’aime beaucoup mais qui a un goût très fort et spécial.
  • le Tanqueray n°10 ne va pas bien avec le Fever Tree Mediteranean, l’ensemble est trop sucré et pas assez nuancé de goût.
  • Le Q Tonic et le Botanic Premium London Dry Gin (Espagne) ne vont pas trop bien ensemble. L’amertume très élevée du Q demande vraiment un gin adapté, très doux. La bouteille de ce gin est spéciale, un genre de cube avec une tête de bouddha, et pas spécialement facile à servir.
  • De même, le gin Botanic ne va que moyennement avec l’Elderflower Tonic de Thomas Henry. J’ai trouvé la combinaison un peu trop amère.
  • The Botanist et Fever Tree Mediterranean, avec une mûre: un très bon mélange, assez doux et floral, assez neutre mais il y a des jours où on a envie de ça.

Basil Fawlty

Le Basil Fawlty est un cocktail créé par Manuel Wouters, le « mixologue » et barman de SIPS à Anvers. C’est également la personne qui a créé plusieurs gins belges et l’auteur de deux livres, Gin & tonic. Around the world in 80 gins (bilingue néerlandais-anglais) et It’s gin o’clock (uniquement en néerlandais) dont est issu cette recette. Il apparaît souvent dans des émissions sur Njam, la chaîne tv culinaire flamande qui diffuse plein de programmes super intéressants comme ceux de Jamie Oliver, des Two Hairy Bikers et de tant d’autres.

C’est justement parce que la recette est déjà publiée sur le site de Njam que je me permets de la publier ici, en la traduisant. Si vous cliquez dans le coin de la photo du lien, sur « Bekijk video », vous verrez Manuel Wouters en action, préparant ce cocktail (à 16 minutes).

Le nom du cocktail est inspiré du personnage de Basil dans la série comique anglaise Fawlty Towers. Le mélange est fruité, citronné et épicé en même temps, très subtil et tout simplement délicieux. Une vraie découverte qui montre la maîtrise de Manuel Wouters dans la création de cocktails.

  • 4,5 cl d’Old Tom Gin (j’ai utilisé du Beefeater, relativement neutre)
  • 1 cl de marasquin Luxardo (le meilleur, avec son goût fumé caractéristique et sa bouteille recouverte de paille. J’ai aussi du Giffard mais cela n’a rien à voir. J’en ai vu en vente dans certains Delhaize.)
  • 2 cl de St-Germain (une liqueur française à base de sureau, une belle découverte. On la retrouve dans des cocktails récents parce qu’il y a une certaine mode autour de cette liqueur depuis quelques années. Les bouteilles sont très jolies, très travaillées et je l’ai achetée au Delhaize également.)
  • 3 cl de jus de citron pressé
  • 10 feuilles de basilic
  • 1 cuillère à thé de sucre fin
  • des glaçons

Ecrasez au pilon les feuilles de basilic avec le sucre dans un shaker, ajoutez tous les autres ingrédients et secouez avec vigueur. Choisissez un joli verre genre coupe préalablement refroidi et versez le contenu du shaker en le passant par une fine passoire (ce que je n’ai pas fait – d’où les morceaux de basilic). Décorez avec une feuille de basilic.

Gin tonic tasting notes (I)

J’avais commencé à noter mes impressions quant aux différents gins et tonics que je marie pendant l’été 2013:

Bombay Dry Gin + Fever-Tree premium indian tonic water (assez amer): 1/5, goût tirant sur la rose, voire le savon

Bombay Dry Gin + Fentiman’s tonic water (très pétillant et assez citronné): 3,5/5, citronné mais amer en note de fin

Mombasa (très parfumé, épicé, citronné) + Indi (très amer, peu d’autres goûts): 2/5, l’amertume domine

Depuis janvier 2015, j’ai eu l’occasion d’acheter divers gins et tonics et j’ai donc décidé de continuer ces notes. Parfois j’ai trouvé des associations recommandées sur le net, parfois je teste en goûtant l’un ou l’autre. Je ne suis pas encore très au point dans l’ajout d’un « botanical » c’est-à-dire d’un fruit, d’une herbe aromatique ou d’une épice. En général je me limite à une tranche de citron ou de lime ou à une mûre congelée cet été.

G’Vine Floraison: ce gin est fabriqué à base de raisin et non de grain et cela se goûte très fort. Je ne l’aurais probablement pas acheté mais Vincent l’a trouvé dans un Delhaize du Borinage à -50%. La première fois que je l’ai goûté, je l’ai associé avec du Fever Tree indian tonic (étiquette jaune) et j’ai détesté. Le mélange donnait une impression de savon. Et puis j’ai trouvé le Fentiman’s tonic 19:05 et là, c’est juste parfait ! Le mélange est très aromatisé donnant l’idée d’une tisane composée d’herbes diverses.

Tanqueray n°10: un très bon gin que j’aime boire pur, avec des glaçons. Avec du tonic Thomas Henry, le résultat est très doux, un peu trop peut-être.

Rangpur de Tanqueray: j’ai été tentée par le goût citronné apporté par le rangpur, un genre d’agrume mais finalement, je ne l’aime pas trop. Même s’il s’agit d’un arôme naturel, le goût me semble un peu artificiel. Ma première tentative avec un tonic (j’ai oublié lequel, probablement du Fever Tree indian tonic) ne m’a pas du tout séduite. Je l’ai ensuite essayé dans un autre cocktail, le negroni (Campari, gin, vermouth rouge, auxquels j’ajoute de l’eau pétillante) et là, il passe très bien.

Q Tonic: j’ai inversé l’essai en choisissant d’abord le tonic. Le Q Tonic est très très amer et sec. Il fallait donc un gin approprié. J’ai choisi The Botanist, qui est assez parfumé et j’ai ajouté une mûre surgelée. Au fur et à mesure que celle-ci dégelait, le cocktail s’est adouci pour donner un très bon résultat sur la fin.

Les tonics et gins cités ci-dessus viennent du Delhaize, Carrefour, Vinalgros et Het Bier- en Wijnhuis. Et je sens que je vais devoir développer mon vocabulaire gustatif si je veux continuer cette série !