Arriver à Paris et dépasser toutes les files parce que j’avais déjà un ticket de métro / Sortir à Alma-Marceau et prendre la photo cliché.
C’était une belle journée d’automne et je n’ai pas pu m’en empêcher, j’ai imité les touristes japonais et sorti mon iPad pour prendre la Tour Eiffel en photo, avec la Seine qui coulait tranquillement en avant-plan. J’aurais pu emprunter le pont de l’Alma mais pourquoi m’imposer les voitures alors qu’il y a une passerelle piétonne un peu plus loin. Les premiers vendeurs de cadenas s’installaient déjà mais je ne fais plus partie du public cible.
Une paroi en verre, et derrière, une végétation luxuriante. Des plantes d’ombre essentiellement, des euphorbes et de grandes herbes. La rivière qui mène aux salles d’expositions. Enfin voir tous ces objets de la culture tiki, reconnaître même un de mes livres dans une vitrine. Traverser le musée en passant par la Polynésie et rejoindre l’exposition « Tatoueurs tatoués ». Je n’y suis pas restée longtemps, tout était trop serré, trop peu aéré. Autant garder intact le souvenir de l’exposition de Bruxelles.
J’espérais trouver des mugs tiki, mais non… et l’idée de porter pendant deux jours un catalogue de 5kg me décourage.
Installée à la terrasse du restaurant, j’ai une belle vue sur la végétation. La vinaigrette au tamarin de ma salade m’emmène en Asie. Un moment dont je profite intensément – les températures agréables et le cadre jouent en ma faveur. Une nouveauté pour moi qui n’aimait pas manger seule.
Et pourquoi pas prendre le bus ? Traverser plusieurs arrondissement pour me retrouver à la tour Montparnasse. Chercher l’entrée de ce parc que je vois au-dessus de la gare. Un parc fort peu agréable en fin de compte, un peu glauque même, dont je ne trouve que difficilement la sortie.
Une impasse. Une exposition photos de William Eggleston que j’avais découvert à une Documenta. Un voyage dans l’Amérique profonde. Écouter les commentaires d’un couple sur la composition des photos. Un moment trop court, un espace trop petit par rapport à mes envies démesurées de voir son œuvre. Mais le plaisir quand même d’avoir pu en admirer un tout petit bout. (à suivre)